jeudi 25 décembre 2008



Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière, sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort une lumière a brillé.

N'ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une source de grande joie pour tout le peuple: aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.

L'Eglise luthérienne en Poitou vous souhaite un très Joyeux Noël.

lundi 22 décembre 2008

Veillée de Noël le 24 décembre à 20h30 au temple de Prailles.

Venez retrouver le sens de la tradition et vous remémorer la Bonne Nouvelle de Noël: Dieu est venu parmi nous.

Cordiale invitation à tous.

jeudi 18 décembre 2008

"Luther", de Eric Till, avec J. Fiennes et P.Ustinov




Enfin!! Sorti en 2003, le film Luther sort finalement en salle dans notre pays. Qu'est-ce qui peut justifier un tel retard? Mystère...Toujours est-il que l'on ne peut que se réjouir que le plus grand nombre puisse enfin le voir, car il le mérite.

Obsédé par son salut, Martin Luther (1483-1546) quitte tout pour entrer au couvent. C'est dans la Bible qu'il trouvera les vérités libératrices de l'Evangile. Le jeune moine va peu à peu s'opposer aux dérives d'une Eglise plus avide de puissances et de richesses que de fidélité au message de Jésus. Menacé, Luther tient bon, au prix d'un doute parfois terrible sur les conséquences de ses actes, et fait naître le mouvement de Réforme qui va balayer l'Europe entière et changer l'histoire du monde.

Le film se concentre sur les années 1505-1530. Le défi de décrire ces décennies complexes et bouillonnantes en moins de deux heures est remarquablement relevé par Eric Till. Le scénario demeure fidèle à la réalité historique, même si des inexactitudes (assez mineures dans l'ensemble) peuvent être notées, de même que des raccourcis chronologiques sans doute destinés à alléger un film qui a voulu rester accessible à tous et fait un vrai effort de pédagogie. Un effort a clairement été fait pour ne pas tomber dans la légende dorée et faire de Luther une sorte de Saint protestant. On sent aussi chez Till la volonté de garder un équilibre entre l'analyse de la personnalité si riche de Luther et la description des bouleversements sociaux et spirituels provoqués par la Réforme.

L'oeuvre de Till est servie par une pléiade d'acteurs qui donnent tous une épaisseur certaine à leurs personnages. On trouve parmi eux Joseph Fiennes (surprenant Luther), Peter Ustinov (qui incarne le Prince Frederic et dont ce fût le dernier rôle), Bruno Ganz (Hitler dans La Chute) et Alfredo Molina. Quant aux décors et aux costumes, ils sont simplement somptueux. La B.O. sert bien l'ambiance générale des scènes, même si elle est parfois un peu trop présente.

A qui s'adresse ce film? Certainement pas aux seuls chrétiens! Les passionnés d'histoire, ceux qui aiment les histoires vraies plus puissantes encore que la fiction et les amateurs de biographies feront bien d'aller dans les salles obscures découvrir la vie d'un homme qui fût comme le dit l'affiche du film "un génie, un rebelle et un libérateur".

dimanche 14 décembre 2008

Seigneur,
apprends-moi à me tourner vers toi,
même si je ne sais pas encore regarder.
Seigneur,
tu es ma force,
même si je ne sais pas te saisir.
Seigneur,
tu es mon salut,
même si je ne sais pas croire.
Seigneur,
tu es mon pardon,
même si je ne sais plus me repentir.
Seigneur,
tu es amour,
même si je ne sais pas aimer.
Loué sois-tu !


Même si… « prière pour mon village ».

samedi 13 décembre 2008

1 THESSALONICIENS 5.16-24


16 Soyez toujours joyeux. 17 Priez sans cesse, 18 exprimez votre reconnaissance en toute circonstance, car c'est la volonté de Dieu pour vous en Jésus-Christ.19 N'éteignez pas l'Esprit, 20 ne méprisez pas les prophéties, 21 mais examinez tout et retenez ce qui est bon.22 Abstenez-vous de toute forme de mal.23 Que le Dieu de la paix vous conduise lui-même à une sainteté totale et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irréprochable lors du retour de notre Seigneur Jésus-Christ!24 Celui qui vous appelle est fidèle, c'est aussi lui qui le fera.

Chers frères et sœurs,

La période de l’Avent, c’est aussi la fin de l’année. L’occasion de faire des bilans. Parfois, ces bilans ne sont pas brillants : ça ne va pas fort au travail, les finances font grise mine, il y a des tiraillements au sein de la famille…Parfois, on a des « mauvaises journées ». Pour certains, ça devient même de « mauvaises années ».

Dans notre deuxième lecture d’aujourd’hui, Paul dresse une sorte de liste pour ceux qui se disent disciples de Jésus. Cette liste, elle contient une série d’attitudes que l’apôtre considère comme nécessaires au bien-être spirituel d’un croyant et d’une paroisse. Et l’une d’entre elles nous frappe, la première, celle qui dit « soyez toujours joyeux ». Et alors que je réfléchissais à ces mots, force m’a été de constater que j’échoue sur ce point bien souvent. Lorsque, il y a peu de temps, j’ai perdu un temps précieux dans mes études de théologie parce que mon ordinateur m’a lâché et que j’ai été malade pendant une semaine, je n’avais pas naturellement le cœur à me réjouir, mais plutôt à me demander comment rattraper le temps perdu. « Soyez toujours joyeux » ? A première vue, ça a l’air impossible…

Mais nous sommes le Troisième Dimanche de l’Avent. Un dimanche qui s’appelle traditionnellement Gaudete, ce qui vient du Latin qui signifie “réjouissez-vous”. La joie se trouve donc au cœur de notre célébration d’aujourd’hui. Plus facile à dire qu’à faire : comment donc se réjouir tout le temps ? Les coups durs, cela arrive tout le temps, et parfois à nous ou à ceux qui nous sont chers…Alors est-ce que Paul n’est qu’un rêveur totalement déconnecté de la vraie vie ? Est-ce qu’il a les yeux tellement tournés vers le Ciel qu’il ne voit pas tout ce qui peut arriver sur la Terre ? Je répondrai à la fois oui et non.

Paul était sans doute un grand intellectuel, avec ce que cela suppose d’idéalisme. Il est d’ailleurs rassurant de voir que le fait que l’apôtre ait été inspiré par Dieu n’a pas modifié sa personnalité. Et il est aussi probable que le point de vue de Paul ait été influencé par le fait qu’il croyait sans doute, comme beaucoup dans l’Eglise de l’époque, que le retour de Christ n’allait pas tarder et peut-être même qu’il le verrait.

Mais il faut aussi répondre non. Paul n’était pas un rêveur la tête perdue dans les nuages et ses hautes pensées. Et il n’est pas totalement focalisé sur le spirituel quand il nous dit de nous réjouir constamment. Après tout, le Nouveau Testament nous montre amplement que la vie de Paul et son ministère n’étaient pas un tapis de rose. L’apôtre savait ce que souffrir veut dire. On voit d’ailleurs bien le côté très pratique et réaliste de ses lettres.Il faut je crois être clair sur ce que Paul n’essaie pas de dire dans ce verset. Il ne cherche à culpabiliser personne. Il ne cherche pas à nous mettre la pression, à nous charger d’un fardeau pour que nous soyons joyeux, sinon…Non ! Paul ne veut pas nous gaver de joie comme on gave les oies qui fourniront le foie gras.
Le problème, c’est que la joie a été entourée de bien des choses négatives dans l’Eglise. Elle n’est plus ce don précieux, mais elle est devenue, en tout cas dans bien des milieux, comme une sorte de document officiel que l’on doit montrer pour prouver qu’on est bien chrétien. Cela, c’est une perversion de la joie authentique. Elle ne produit qu’une attitude hypocrite et conformiste, qui va s’écrouler au premier coup de vent.La joie authentique est bien plus profonde que ça. Elle n’est pas basée sur nos sentiments, parce que nos sentiments peuvent varier selon nos circonstances. La joie authentique, et la capacité de se réjouir toujours sont des dons qui viennent de Christ. Je crois que cela devient clair quand nous lisons notre verset à la lumière de notre passage entier, notamment le v.24: Celui qui vous appelle est fidèle, c'est aussi lui qui le fera.

C’est seulement avec l’aide de Christ que nous sommes capables d’être toujours joyeux. Etre toujours joyeux, c’est reconnaître que Jésus est toujours présent à nos côtés. Et si Jésus est toujours avec nous, alors nous pouvons en effet nous réjouir, parce que peu importe ce qui nous arrive : bon, mauvais, neutre, Christ marche avec nous et veille sur nous. Une fois que nous avons pris conscience de cela, notre vie prend un éclairage nouveau.

Etre toujours joyeux, c’est savoir « pousser là où nous avons été plantés ». C’est savoir accepter notre place dans l’existence et y voir un appel de Dieu. C’est placer notre relation avec Jésus au-dessus de quoique ce soit dans ce monde.Je suis sûr que vous voyez ce dont je veux vous parler. Je suis sûr que vous avez parfois rencontré des gens qui pouvaient bien faire leur travail, mais dont il était evident qu’ils n’en tiraient aucune joie, aucune satisfaction. Leur cœur n’y était pas. Et puis il y en a d’autres qui tirent de leur métier une motivation, un élan. Ca ne veut pas dire qu’ils sont toujours avec un grand sourire aux lèvres, mais ils reflètent le fait qu’ils sont heureux de leur sort et que leur vie repose sur des bases saines et solides.

Alors, qu’en ce dimanche Gaudete, que le don de la joie et la capacité de nous réjouir toujours nous soit donnés, ainsi qu’à beaucoup d’autres, tandis que nous attendons la venue de notre Sauveur.