Cet article est un extrait du livre de Timothy Lane « Vivre sans inquiétude : comment remplacer l'anxiété par la paix » ( lThe Good Book company, 2015).
La clé, c’est le diagnostic. Lorsque quelque chose ne va pas dans
votre corps et que vous ne vous sentez pas bien, vous devez savoir à
quoi vous avez affaire. Ca marche aussi pour les questions spirituelles.
Pour qu’un traitement fonctionne, la clé, c’est un bon diagnostic.
Qu’est-ce que l’inquiétude ou l’anxiété ? C'est un phénomène commun chez presque tous les êtres humains, dans chaque société. Peu de personnes ont vraiment l’esprit libre.
Qu’est-ce que l’inquiétude ou l’anxiété ? C'est un phénomène commun chez presque tous les êtres humains, dans chaque société. Peu de personnes ont vraiment l’esprit libre.
La définition de l'inquiétude
Même si divers facteurs et aspects sont importants, la Bible porte
une analyse plus profonde, car elle indique que l'inquiétude est une
question profondément spirituelle. La Bible n’ignore pas ou ne conteste
pas les aspects mentaux, physiologiques, historiques, sociaux ou
environnementaux de l'inquiétude, mais elle les considère dans leur
ensemble comme un aspect d’un problème spirituel plus profond. Au final,
l'inquiétude est une réponse humaine à la vie vécue dans un monde créé
par Dieu. L’inquiétude est donc une réponse à Dieu lui-même.
Quand, dans Matthieu 6:25-34, Jésus nous commande par trois fois, « ne vous inquiétez de rien », le mot grec utilisé est merimnao. Il signifie littéralement « un esprit distrait » ou un « esprit double ». Dans le contexte plus large du passage, cette division, ou ce conflit de loyauté, est entre le royaume de Dieu et mes propres ressources. C’est être préoccupé par un royaume au détriment de l’autre. Le théologien Dick France analyse fort bien l’inquiétude et ses implications : c’est avoir un souci excessif au sujet de quelque chose d’autre que le royaume de Dieu.
Voici donc ce qu’est l'inquiétude : un souci excessif. Cette analyse est simple et perspicace. Elle est également utile car elle nous dit ce que l’inquiétude n'est pas.
1. L'inquiétude n'est pas équivalent au simple souci. Puisque l'inquiétude est un souci excessif, alors elle est bien à distinguer du simple souci. Il arrive d'être préoccupé par des choses. Mais les deux ne sont pas identiques. Vous pouvez identifier la différence : un souci survient, on agit sagement et on prie. Tandis que quand l’inquiétude, ou le souci excessif, survient, on pense et on agit comme si tout nous incombait, ou, comme si tout est complètement hors du contrôle, et on ne prie que de désespoir.
2. La solution à l’inquiétude ne doit pas devenir de l’attentisme. La réponse au souci excessif n'est pas le “sans-souci”. La réponse au souci excessif n'est pas simplement de devenir une personne paresseuse ou”décontractée”. Être souvent désengagé et indifférent peut revêtir l’apparence de la piété, alors qu’en fait ce n'est pas le cas. Nous connaissons tous des personnes attentistes. Peut-être l’êtes-vous vous-même. Cela peut sembler être une manière merveilleuse de vivre ! Mais il vaut la peine d’aller au-delà de cette attitude superficielle.
Quand, dans Matthieu 6:25-34, Jésus nous commande par trois fois, « ne vous inquiétez de rien », le mot grec utilisé est merimnao. Il signifie littéralement « un esprit distrait » ou un « esprit double ». Dans le contexte plus large du passage, cette division, ou ce conflit de loyauté, est entre le royaume de Dieu et mes propres ressources. C’est être préoccupé par un royaume au détriment de l’autre. Le théologien Dick France analyse fort bien l’inquiétude et ses implications : c’est avoir un souci excessif au sujet de quelque chose d’autre que le royaume de Dieu.
Voici donc ce qu’est l'inquiétude : un souci excessif. Cette analyse est simple et perspicace. Elle est également utile car elle nous dit ce que l’inquiétude n'est pas.
1. L'inquiétude n'est pas équivalent au simple souci. Puisque l'inquiétude est un souci excessif, alors elle est bien à distinguer du simple souci. Il arrive d'être préoccupé par des choses. Mais les deux ne sont pas identiques. Vous pouvez identifier la différence : un souci survient, on agit sagement et on prie. Tandis que quand l’inquiétude, ou le souci excessif, survient, on pense et on agit comme si tout nous incombait, ou, comme si tout est complètement hors du contrôle, et on ne prie que de désespoir.
2. La solution à l’inquiétude ne doit pas devenir de l’attentisme. La réponse au souci excessif n'est pas le “sans-souci”. La réponse au souci excessif n'est pas simplement de devenir une personne paresseuse ou”décontractée”. Être souvent désengagé et indifférent peut revêtir l’apparence de la piété, alors qu’en fait ce n'est pas le cas. Nous connaissons tous des personnes attentistes. Peut-être l’êtes-vous vous-même. Cela peut sembler être une manière merveilleuse de vivre ! Mais il vaut la peine d’aller au-delà de cette attitude superficielle.
3. Le travail n'est pas nécessairement une expression de l'inquiétude.
Une autre erreur commune est de penser que la manière d'éviter
l'inquiétude est de devenir passif, et de simplement regarder à Dieu
pour pourvoir à tous nos besoins. Les illustrations de Jésus au sujet
des oiseaux et des plantes suggèrent que la passivité est la piété
authentique. Rien ne pourrait être plus loin de la vérité. Dieu peut
pourvoir à la nourriture des oiseaux, mais ils doivent activement
l'obtenir. Naturellement, travailler extrêmement dur pourrait être un
signe que nous sommes dans un état chronique et profond de souci
excessif ; mais ce n’est pas automatique.
Royaume du monde ou Royaume de Dieu ?
Ces avertissements posés, revenons à la définition de l’inquiétude. Le contexte plus large de Matthieu 6:25-34
clarifie l'essence même de l'inquiétude. L'enseignement de Jésus sur
l'inquiétude vient de son célèbre Sermon sur la montagne où le défi
qu'il lance à plusieurs reprises est : vivez-vous comme si cette vie sur
terre était la finalité ou vivez-vous votre vie pour le Royaume des
cieux ? Quel Dieu ? L'essence de l'inquiétude vient de votre recherche
d’espoir, de confort et de sens dans quelque chose de temporel et de
passager. Elle naît lorsque vous traitez quelque chose de la création en
tant que “dieu”. Ainsi vous comptez sur elle, et cherchez votre bien en
elle. Mais ce monde n’a pas la stabilité dont vous avez besoin pour
être libre de toute inquiétude. Si vous mettez votre espoir dans des
choses instables, vous serez instable. Votre loyauté est en conflit
entre une chose provenant de la création (l’argent par exemple) et Dieu.
Une chose provenant de la création (même bonne) peut usurper la place
que seul Dieu mérite dans votre vie. Toutes les fois que vous placerez
votre espoir ultime dans quoique ce soit en ce monde, vous lutterez avec
l’inquiétude.
Nous pouvons bien dire que Dieu est la chose la plus importante dans nos vies, celui qui contrôle toutes choses. Mais en pratique, nous luttons pour vivre de cette manière à la lumière des circonstances auxquelles nous devons régulièrement faire face. L'inquiétude est un souci excessif qui vient d’un amour excessif pour une chose. Une chose qu’on aime plus que Dieu.
Nous pouvons bien dire que Dieu est la chose la plus importante dans nos vies, celui qui contrôle toutes choses. Mais en pratique, nous luttons pour vivre de cette manière à la lumière des circonstances auxquelles nous devons régulièrement faire face. L'inquiétude est un souci excessif qui vient d’un amour excessif pour une chose. Une chose qu’on aime plus que Dieu.
L'inquiétude est une opportunité à saisir
Comment l’inquiétude peut-elle être une opportunité à saisir ? Quand
vous vous inquiétez, vous avez là une occasion de voir les choses qui
ont tendance à capter votre attention plus que Dieu. Vos soucis
excessifs révèlent votre amour excessif. C’est peut-être l’occasion de
grandir. Jésus traite le problème à sa source et offre une solution plus
profonde et plus substantielle : « Cherchez d’abord le royaume et la
justice de Dieu, et toutes ces choses vous seront données par dessus » (Matthieu 6:33).
Jésus nous ramène aux vraies priorités. « Pour quoi vivez-vous ? »
demande-t-il. Il nous appelle à nous recentrer sur le Dieu vivant et ses
priorités. Le prioritaire d’abord, le secondaire ensuite. Dès lors que
nous mettrons cela en pratique, nous commencerons à être libérés de nos
inquiétudes.
Timothy Lane est le président de Institute for Pastoral Care and co-auteur de Changer vraiment, comment ? avec Paul David Tripp. Il vit à Atlanta (É-U) avec son épouse, Barbara, et leurs quatre enfants.
tiré du site d'Evangile 21