jeudi 6 mars 2008

Sermons

MEDITATION DE CAREME

Le temps de Carême est donné à chaque chrétien pour se souvenir de l’amour dont Dieu l’a aimé. En effet, pendant le premier Carême s’est réalisé ce que Jean avait annoncé : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 : 16).

Pour nous préparer à la Passion du Christ méditons particulièrement le verset 21 de la deuxième épitre aux Corinthiens au chapitre 5 : « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu »

Jésus a vécu, faisant le bien, et puis, après trois ans d’un ministère d’amour et de compassion, il a gravi le calvaire pour y mourir afin que quiconque cherche la paix du cœur et de l’esprit puisse la trouver au pied de la croix. Tous ceux qui viennent à lui sont arrachés à la vie creuse, insipide et inutile de ce monde, pour être faits hommes et femmes responsables. Du percepteur détesté, il fait un apôtre du don de soi, de la prostituée il fait une femme dont l’existence tout entière est une preuve de la vie nouvelle inaugurée en elle quand le Christ l’a rencontrée et qu’il a fait d’elle une enfant de la grâce de Dieu.

Dans toute l’histoire humaine, Jésus est le seul « qui n’a pas connu le péché ». Sa pureté donne le vertige ; pourtant il se fait infiniment proche de chacun, de la même façon que, cloué à la croix, abandonné et insulté par la foule, il écoute le criminel crucifié à ses côtés, arrache son âme à l’enfer pour l’introduire au paradis de paix et de gloire. Personne n’a pu lui reprocher quoique ce soit ; Le Sanhédrin a dû soudoyer de faux témoins contre lui. C’était le seul moyen de pouvoir condamner Jésus à mort. Ponce Pilate, le gouverneur romain, s’est présenté à la foule, sur le balcon de son palais ; il s’est lavé les mains devant tous en affirmant : « J’ai bien examiné cet homme et n’ai rien trouvé à lui reprocher. » Tous ceux qui se sont ainsi approchés de Jésus ont été persuadés qu’il accomplissait la volonté de Dieu en parfaite obéissance à sa Loi.

Ce que Jésus a fait pour nous, nul autre ne pouvait le faire. Il nous a acquis le total pardon de Dieu. A cause de lui nous échappons à la condamnation qui nous frappait. Le salut accompli par la croix du Christ nous fait justes. Dieu nous accueille. Saint Paul dit que « nous avons été faits justice de Dieu en Christ ». Tout ce que Christ a fait est porté à notre crédit tandis que nous contemplons la croix du Christ. Quand Dieu nous regarde dans la lumière de la croix, il nous voit plus blancs que la neige. « Quand nos péchés seraient comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; quand ils seraient rouges comme l’écarlate, ils deviendront blancs comme la laine » (Esaïe 1 :18).

Cette rédemption de la croix nous fait justes. Elle ne signifie pas ni n’implique que nous soyons innocents ; mais plutôt que les pécheurs que nous sommes ne sont plus tenus pour responsables de leur méchanceté. Notre culpabilité ne nous est plus « imputée » parce que Jésus s’est substitué à nous. Il pouvait faire cela parce qu’il n’y avait pas de péché en lui. Aucune créature ne pouvait le faire ; seul Jésus en était capable parce qu’il était le Fils de Dieu, fait chair et pourtant impeccable.

Tandis que nous adorons la croix de Golgotha, nous sommes purifiés et restaurés dans la grâce. « Quiconque croit en lui ne périra pas, mais il aura la vie éternelle."

Méditation du Pasteur Marc Amilhat.

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