dimanche 13 septembre 2015

GENESE 2.10-14 (Fleuves de Dieu: en Eden et en nous)




Au jour où le SEIGNEUR Dieu fit la terre et le ciel, 5il n'y avait encore aucun arbuste de la campagne sur la terre, et aucune herbe de la campagne ne poussait encore ; car le SEIGNEUR Dieu n'avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n'y avait pas d'homme pour la cultiver. 6Mais un flot montait de la terre et en arrosait toute la surface. 7Le SEIGNEUR Dieu façonna l'homme de la poussière de la terre ; il insuffla dans ses narines un souffle de vie, et l'homme devint un être vivant. 8Le SEIGNEUR Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l'est, et il y mit l'homme qu'il avait façonné. 9Le SEIGNEUR Dieu fit pousser de la terre toutes sortes d'arbres agréables à voir et bons pour la nourriture, ainsi que l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance de ce qui est bon ou mauvais. 10Un fleuve sortait d'Eden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras. 11Le nom du premier est Pishôn ; c'est celui qui contourne tout le pays de Havila, où l'on trouve l'or 12— et l'or de ce pays est bon. Là se trouvent aussi le bdellium et la pierre d'onyx. 13Le nom du deuxième fleuve est Guihôn ; c'est celui qui contourne tout le pays de Koush. 14Le nom du troisième fleuve est le Tigre ; c'est celui qui coule à l'est de l'Assyrie. Le quatrième fleuve, c'est l'Euphrate.
15Le SEIGNEUR Dieu prit l'homme et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et pour le garder. 16Le SEIGNEUR Dieu donna cet ordre à l'homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; 17mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance de ce qui est bon ou mauvais, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. 18Le SEIGNEUR Dieu dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; je vais lui faire une aide qui sera son vis-à-vis. 19Le SEIGNEUR Dieu façonna de la terre tous les animaux de la campagne et tous les oiseaux du ciel. Il les amena vers l'homme pour voir comment il les appellerait, afin que tout être vivant porte le nom dont l'homme l'appellerait. 20L'homme appela de leurs noms toutes les bêtes, les oiseaux du ciel et tous les animaux de la campagne ; mais, pour un homme, il ne trouva pas d'aide qui fût son vis-à-vis. 21Alors le SEIGNEUR Dieu fit tomber une torpeur sur l'homme, qui s'endormit ; il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. 22Le SEIGNEUR Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise à l'homme, et il l'amena vers l'homme. 23L'homme dit :
Cette fois c'est l'os de mes os,
la chair de ma chair.
Celle-ci, on l'appellera « femme »,
car c'est de l'homme qu'elle a été prise.
24C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.
25Ils étaient tous les deux nus, l'homme et sa femme, et ils n'en avaient pas honte. 
Les quelques versets de ce texte sont très riches et porteurs de nombreux thèmes : l'arbre de la connaissance du bien et du mal, Adam et Eve...
 
J'ai préféré me pencher sur un aspect presque jamais traité : celui du fleuve aux quatre bras qui arrosait le jardin d’Éden (2:10-14). Je le crois important parce que, comme l'arbre de vie, on le retrouve dans la Nouvelle Jérusalem (Ap 22.1 Et il me montra un fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'agneau. )
Il faut toujours faire attention à ne pas spiritualiser l'Ancien Testament, mais je pense qu'on peut légitimement faire une application. Genèse 2 décrit un environnement « agraire » et cela nous rappelle que nous sommes le « champ de Dieu » (1 Co 3:9). L'eau est aussi très présente dans la Bible, et notamment dans l'enseignement de Jésus « Celui qui met sa foi en moi, — comme dit l’Écriture — des fleuves d'eau vive couleront de son sein. » (Jean 7.38). Je crois que les fleuves qui coulaient en Éden ont un rapport avec ceux qui doivent couler sur les enfants de Dieu aujourd'hui.


Le nom du premier fleuve, c'est Pishôn, qui veut dire « jaillissement ». Dieu ne nous rationne pas, il est un Dieu d'abondance. En Éphésiens 3.19 prie pour que les chrétiens soient « remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu. » (c'est donc que c'est possible!!) et Jean parle de Jésus en disant « Nous, en effet, de sa plénitude nous avons tous reçu, et grâce pour grâce ;
La Bible du Semeur rend ainsi les choses « Nous avons tous été comblés de ses richesses. Il a déversé sur nous une grâce après l'autre »
« comblés », « plénitude », « remplis », « grâces déversées ». La première rivière qui sortait d’Éden coulait avec force et abondance et cela nous rappelle que Dieu veut que nous connaissions l'abondance de sa présence et de sa puissance dans nos vies. Ne vous contentez pas d'un quignon de pain sec quand votre Père vous invite à un festin !


La deuxième rivière se nomme Guihôn, là aussi il y a l'idée de jaillissement, mais encore plus fort : « qui éclate », c'est la notion de quelque chose qui déborde.
Dieu veut que nous connaissions la plénitude à un niveau personnel. Mais il veut plus : il veut que nous débordions. Et le but de cette deuxième étape (si je puis dire) c'est que le caractère de Dieu, qui il est, soit visible autour de nous et qu'il puisse toucher d'autres vies.
Jean 4:14 : celui qui boira de l'eau que, moi, je lui donnerai, celui-là n'aura jamais soif : l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira pour la vie éternelle.
Guihôn nous rappelle que, si Dieu nous aime personnellement, s'il veut bénir notre vie, il a aussi un plan plus grand pour elle. Ce plan c'est que nos vies impactent d'autres vies, qu'elles aient une influence dans le Royaume de Dieu et le fasse grandir. Nous devons cesser de voir Dieu comme un distributeur automatique de bénédictions et nous souvenir qu'il veut nous utiliser pour transmettre l'eau de la vie éternelle.


Le troisième fleuve c'est le Tigre ou Hiddékel qui signifie « rapide ». En fait, c'est l'image de la rapidité d'une flèche qui vole. Une flèche qui vole : pas une flèche qu'on a laissé par terre ou qui est est tranquillement dans le carquois.
Et, pour pousser un peu plus l'image, je me suis dit que pour qu'une flèche vole, il a justement fallu que quelqu'un décide de s'en servir, la prenne et vise. Il y a une cible, quelque chose à atteindre.
La vie du croyant n'est pas une vie de passivité, où nous serions en train de nous tourner les pouces mystiquement. Dieu veut que nous ayons des objectifs, des buts à atteindre, des cibles et -chose heureuse- c'est lui qui veut nous les donner.
Cette notion de « cible », elle est très importante dans la prière. La Bible nous enseigne à être très spécifique quand nous prions (Marc 11:24 : C'est pourquoi je vous le déclare: tout ce que vous demandez dans vos prières, croyez que vous l'avez reçu et cela vous sera accordé. + Jacques 4:2 Vous n'avez pas ce que vous désirez parce que vous ne demandez pas à Dieu.)
On raconte l'histoire de cet homme qui, dans une réunion de prière, s'exprimait avec beaucoup de passion. Son pasteur lui a demandé pour quoi il priait et l'homme a répondu « rien de particulier ». « Et bien, dit le pasteur, c'est ce que vous risquez bien d'obtenir »
Soyons sérieux : je crois que nos prières restent souvent de pieuses généralités parce que, dans notre incrédulité, nous n'osons pas présenter au Père des prières précises.
De façon plus générale, nos vies de chrétiens ne devraient pas être ambiguës, floues, sans but ni direction. Nous devons être comme des flèches, pointées vers ce que Dieu nous a donné à atteindre. C'est l'état d'esprit de Paul en 1 Corinthiens 9.26 « je cours les yeux fixés sur le but ; c'est pourquoi je suis semblable au boxeur qui ne frappe pas au hasard. » (BFC).
L' Esprit Saint veut faire de nous des gens qui ont une vision, qui avancent de manière délibérée et réfléchie, pas à l'aveuglette. C'est vrai pour nos vies, pour nos ministères, pour notre prière.


Dernier nom : l'Euphrate qui veut dire « fertilité » avec aussi la notion de « sucré » de « doux » ;
Dieu veut nous donner la plénitude, il veut que nous débordions, il veut nous donner une vision et un but ; et je crois que tout cela fera que nos vies porteront du fruit et seront marquées par la douceur venue de Dieu.
Là encore, ce ne sont pas des choses destinées à un usage personnel, égoïste. Paul dit « il se sert de nous pour répandre en tout lieu, comme un parfum, la connaissance du Christ. » (2 Co 2:14)
Une des clés pour répandre ce doux parfum de Christ, c'est de bannir l'amertume. Si nous sommes aigres et cyniques, les gens s'en rendront vite compte. Ce n'est pas le parfum que Dieu veut que nous dégagions. Il veut que nous portions du fruit, et pour cela il donne à tous les croyants son Esprit Saint, que nous sommes appelés à laisser agir dans nos vies.


En Éden, dans le premier jardin de Dieu, il y avait quatre fleuves. Aujourd'hui, nous sommes le jardin de Dieu et ces quatre cours d'eau nous montrent ce que le Seigneur veut faire dans nos vies, au niveau personnel et communautaires. Comme le dit bien connu :
Le fleuve de Dieu bouillonne de vie,
Ceux qui s’approchent sont restaurés.
Ceux qui s’attardent le long des rives
Reviennent affamés, assoiffés du Seigneur.
Le fleuve de Dieu nous invite à danser,
Le fleuve de Dieu nous remplit de vie.
Le fleuve de Dieu fait jaillir nos rires,
Crions de joie, car le fleuve est ici.

Soyez bénis et laisser l'Esprit couler sur vous comme un fleuve !

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