Deux hauts responsables religieux se sont assez récemment livrés à de sombres pronostics sur l'avenir de l'Eglise en Europe. Le Cardinal Schonborn, de Vienne a ainsi déclaré que "le temps du christianisme approche de sa fin". De son côté, Mark Russel, responsable de l'évangélisation au sein de l'Eglise d'Angleterre a déclaré que son Eglise était confrontée à une menace d'extinction d'ici une génération. Que penser de tout cela? Le Christianisme est-il condamné à disparaître sur le Vieux Continent? Encore faut-il préciser de quoi l'on parle...
Si par "Christianisme", on désigne les Eglises d'Etat ou de mutlitude qui depuis des décennies ont nié l'autorité des Ecritures, cesser de prêcher l'Evangile dans sa pureté et accepté toutes sortes de déviations doctrinales et morales, disons-le: la disparition de ce Christianisme-là ne sera pas une grande perte.
Mais ce "Christianisme" n'a pas grand-chose à voir avec la foi chrétienne authentique. Jésus a promis à ses disciples que c'est lui qui bâtirait son Eglise et que les portes de l'enfer ne prévaudraient pas contre son avancée victorieuse (Matthieu 16.18). L'Eglise fidèle a toujours été soumise aux attaques du monde. Cela continuera jusqu'à ce que le Seigneur revienne, comme il l'a annoncé: "si vous étiez du monde, le monde vous aimerait car vous seriez à lui. Vous n'êtes pas du monde, mais je vous ai choisis du milieu du monde; c'est pour cela que le monde vous déteste" (Jean 15.19).
Il est tout à fait exact que le Christianisme authentique devra sans doute faire face à une opposition de plus en plus marquée et violente en Europe d'ici quelques années. Mais l'Histoire nous apprend que les persécutions ont souvent purifié l'Eglise et tourné à son avantage, à la gloire de Dieu.
Les Chrétiens voient au-delà des prévisions sinistres des prophètes de malheur (qui rappellent quand même beaucoup ceux qui affirmaient doctement dans les années 70 que le Marxisme ne pouvait que triompher). Ils savent que leur Seigneur les protège et les envoie annoncer sa Bonne Nouvelle, y compris à un continent européen qui s'enfonce chaque jour de plus en plus dans la confusion morale. Pour parler à nos contemporains, pour faire revivre la foi dans nos pays, il ne suffira pas de reprendre les vieilles méthodes et les vieux discours si confortables. Il faudra et il faut trouver un langage pertinent pour exprimer les trésors que Christ a apporté aux humains. La vraie fidélité se trouve là. La clef de l'avenir aussi...
2 commentaires:
"Christus heri hodie et in aeternam"(Heb.XIII/8). Ainsi, la Loi et l'Évangile seuls convertissent: la prédication du Vendredi saint(la Loi de la mort) et de Pâques(L'Évangile de la Résurrection). Si nos contemporains s'en détournent, tant pis pour eux! Le Chrisitanisme, qui est une civilisation de 2000 ans n'a pas besoin d'eux...
Amen!
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