samedi 28 août 2010

PSAUME 121







1Cantique des degrés. Je lève mes yeux vers les montagnes... D'où me viendra le secours?

2 Le secours me vient de l'Éternel, Qui a fait les cieux et la terre.

3Il ne permettra point que ton pied chancelle; Celui qui te garde ne sommeillera point.

4Voici, il ne sommeille ni ne dort, Celui qui garde Israël.

5L'Éternel est celui qui te garde, L'Éternel est ton ombre à ta main droite.


6Pendant le jour le soleil ne te frappera point, Ni la lune pendant la nuit.

7L'Éternel te gardera de tout mal, Il gardera ton âme;

8L'Éternel gardera ton départ et ton arrivée, Dès maintenant et à jamais.





Chers frères et soeurs en Jésus-Christ,
vous est-il déjà arrivé d’avoir des problèmes de voiture? Une crevaison, un panne ou un accrochage avec un autre véhicule?
Ce genre de problème arrive rarement au bon moment. Heureusement, il existe des services d’assistance routière. IMA, par exemple, vous offre un service de dépannage jour et nuit. C’est rassurant pour les voyageurs de pouvoir compter sur ce genre de protection.
Le Psaume 121 nous parle d’une autre sorte de voyageur. Un pèlerin d’Israël part de chez lui pour aller adorer Dieu à Jérusalem. Nous sommes des voyageurs spirituels, en route vers la Nouvelle Jérusalem.
La semaine dernière, le Ps. 120 nous avait présenté le chemin raboteux du pèlerin. Le voyageur frappe des nids de poule, des mensonges, des
malheurs loin de chez lui. Il crie à l’Éternel dans sa détresse. Le Ps. 121 nous présente le Protecteur du pèlerin. À six reprises, on nous dit que c’est ''l’Éternel qui te garde''. Ce psaume Il nous offre une protection parfaite.
1.
D’où vient notre protection?
2.
Quel genre de protection avons-nous?
3.
Combien de temps va durer cette protection?
1.
D’où vient notre protection? (v. 1-2)
V. 1: “Je lève les yeux vers les montagnes... D’où me viendra le secours?” Bonne question. La même
question résonne dans nos coeurs: “D’où me viendra le secours?” Êtes-vous capables de répondre? Nous connaissons la réponse.
Le pèlerin lève les yeux vers les montagnes, probablement parce qu’il s’approche de Jérusalem. Il aperçoit les collines de Juda et la montagne de Sion. Certains s’imaginent qu’il cherche secours dans les montagnes
ou bien qu’il est plein d’admiration devant un beau paysage. Pour ceux qui ont déjà marché en montagne, la montagne n’est pas juste une belle image poétique. Elle n’est pas très secourable non plus. C’est fatiguant, c’est menaçant, la montagne. On peut se perdre; on peut tomber dans un ravin; on peut manquer de nourriture ou tomber de fatigue; on peut rencontrer des bêtes sauvages ou des voleurs. Dans la parabole
du bon Samaritain, que nous avons méditée ensemble il y a quelques dimanches, l’histoire se déroule entre Jérusalem et Jéricho, au milieu de la montagne. L’homme est tombé aux mains des brigands. Qui plus est, à l'époque, les peuples païens de la région plaçaient leurs lieux de culte à leurs faux dieux sur les sommets: en levant les yeux vers les montagnes, le pèlerin avait devant lui le spectacle de la plus grossière idolâtrie.
Je regarde vers les montagnes, et l’angoisse commence à m’envahir.

Comment vais-je faire pour aller jusqu’au bout? Quels sont les dangers qui nous guettent aujourd’hui? Dangers physiques, ouragans, dangers financiers, dangers psychologiques, dangers spirituels. Problèmes familiaux, problèmes au travail, problèmes dans l’Église, et bien d’autres dangers dont nous ne sommes mêmes pas conscients. Tant de soucis nous paralysent. “Je lève les yeux vers les montagnes... D’où me viendra le secours?” Le secours me viendra au-delà des montagnes. Il me vient de l’Éternel, qui a fait les
montagnes, qui a fait le ciel et la terre.
Littéralement, le texte dit: “Mon secours vient de l’Éternel.” Ce psaume est très personnel. Il commence par “Je”. “Je lève les yeux”... “D’où viendra mon secours?” C’est important de se poser la question à soi-même. On peut la poser aux autres dans une classe de catéchisme: “Quelle est ton unique assurance dans la vie comme dans la mort?” On peut la poser à nos enfants: “C’est quoi ta sécurité?” On peut la poser à des non-chrétiens: “Quelle est ta certitude dans cette vie? Qu’est-ce qui va t’arriver quand tu vas mourir?” Mais nous avons nos propres questions et nos propres anxiétés: “D’où viendra mon secours?”
- 1 -
Les autres peuvent nous enseigner la bonne réponse, et c’est excellent, mais nous devons absolument y répondre pour nous-même: “Mon secours vient de l’Éternel, qui a fait les cieux et la terre.” C’est une confession de foi personnelle. Le Dieu tout-puissant, Créateur de l’univers, est mon secours à moi.
Le pèlerin s’en va célébrer son Dieu avec le peuple de l’alliance. Il a le coeur léger. Il ne ressent pas d'angoisses existentielles sur une route qui ne mène nulle part. Il sait où il s’en va, il a hâte d’arriver. C’est
un pèlerin croyant, plein de joie. Mais quand même, de temps en temps, il a besoin de se poser la question:“D’où viendra mon secours?”.
Le coeur confiant, il a besoin de se redire la même réponse: “Mon secours
vient de l’Éternel qui a fait les cieux et la terre.” La réponse n’a pas besoin d’une interprétation bien compliquée. C’est très clair. L’Éternel, le Créateur, le Dieu de l’alliance, c’est lui, la source de ma protection. Il est le seul en mesure de protéger ses pèlerins. Il n’existe qu’une seule réponse. Toutes les
autres sont exclues. Notre secours ne se trouve ni dans les idoles, ni dans les autres personnes, ni en nous-mêmes.
“Mon secours vient de l’Éternel, qui a fait les cieux et la terre.” Point. La réponse est complète et suffisante. Vous posez-vous cette question de temps à autre? Êtes-vous capables de redire cette réponse,
le coeur confiant?
2.
Quel genre de protection avons-nous? (v. 3-6)
On pourrait répondre par des affirmation doctrinales, comme dans un catéchisme. “Dans la vie comme
dans la mort, j’appartiens, corps et âme... à Jésus-Christ, mon fidèle Sauveur, etc.” Et ce serait tout à fait correct. Mais le pèlerin répond par un chant poétique. Des images, ça parle autrement. Le pèlerin utilise
quatre belles images.
Première image: le pied qui chancelle. V. 3: “Il ne permettra pas que ton pied chancelle.” Tout d’abord, une parenthèse. Avez-vous remarqué? Le pèlerin ne dit plus “Je”, il dit “Tu”: “Ton pied”, “l’Éternel te
garde”. Et ça continue comme ça jusqu’à la fin. Qu’est-ce que ça veut dire? Peut-être que le pèlerin rassure un ami qui marche avec lui. Dieu nous a placés ensemble dans son Église, sur la même route, avec les mêmes dangers qui nous guettent tous et le même secours qui nous tous vient de Jésus-Christ. Il est important de nous encourager mutuellement. “Rassure-toi, mon frère ou ma soeur, l’Éternel te garde. Il garde même tout Israël (v. 4). Il garde tout le peuple de l’alliance. J’ai trouvé la réponse pour moi et
maintenant, toi, je t’encourage aussi.”
On peut aussi comprendre le “Tu” comme une façon de se parler à
soi-même. Ça nous arrive de se parler à soi-même: “Pourquoi est-ce que t’as fait ça? Qu’est-ce qui te prend? Pourquoi est-ce que je me parle à moi-même?” Le Ps. 42 est un bon exemple: “Pourquoi t’abats-tu,
mon âme, et gémis-tu sur moi?” Un bon dialogue avec soi-même, de temps en temps, ça fait du bien.
Rappelle-toi, “il ne permettra pas que ton pied chancelle... L’Éternel est celui qui te garde.” On peut donc prendre le psaume dans un sens ou dans l’autre et les deux réponses sont bonnes. Je ferme la
parenthèse.
Donc, “il ne permettra pas que ton pied chancelle”, mon pied ou ton pied, peu importe. Nous avons tous des pieds qui marchent sur le chemin raboteux du pèlerin. Quel genre de protection avons-nous? Une protection certaine. Mais un instant! Est-ce que ça n’arrive pas, à l’occasion, que votre pied chancelle?
Est-ce que le Seigneur ne permet jamais que notre pied dérape un peu? Cette belle affirmation pleine d’assurance, on dirait qu’elle ne colle pas à notre expérience. Le pèlerin qui se rendait à Jérusalem avait bien des occasions de trébucher sur des cailloux, de se prendre les pieds dans des racines, de glisser sur un rocher.
“Il ne permettra pas que ton pied chancelle”, mais voyons! Est-ce que tous ces milliers de pieds qui se sont rendus à Jérusalem pendant des centaines d’années n’ont jamais chancelé? Nous savons très bien que
nos pieds chancellent. Nous tombons, nous succombons à la tentation, nous péchons, mais nous nous relevons grâce à Dieu qui nous protège. Héb. 12:12-13: “C’est pourquoi redressez les mains abattues et
les genoux paralysés. Que vos pieds suivent des pistes droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt soit guéri.” Nous sommes des boiteux aux genoux paralysés. Mais par la grâce de Dieu, nos
pieds guérissent et peuvent se remettre à suivre des pistes droites. Comprenons bien l’image poétique. “Il ne permettra pas que ton pied chancelle.” Ça veut dire: Nous n’allons pas déraper au point de faire une
chute fatale et nous perdre pour toujours. Jude 24: “À celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire, irréprochables dans l’allégresse”, à lui toute la gloire... Le Seigneur sera
toujours là pour nous relever et nous affermir. Protection certaine.
Deuxième image: Le sommeil. Verset 3b: “Celui qui te garde ne sommeillera pas. Voici, il ne sommeille
ni ne dort celui qui garde Israël.” Non, l’Éternel ne sommeille pas. Souvenez-vous du défi au mont Carmel. L’Éternel contre Baal. 1 Rois 18:27: “Élie se moqua (des prophètes de Baal) et dit: Criez à haute voix, puisqu’il est dieu, il pense à quelque chose, ou il est occupé, ou il est en voyage; peut-être qu’il
dort et qu’il se réveillera.” Baal dormait peut-être. Notre Dieu, lui, ne dort jamais. Il est vigilant. Il nous assure d’une protection constante. Imaginez un enfant qui commence à marcher. Il a toujours besoin de quelqu’un pour le surveiller, sinon il va tomber. Les parents doivent être vigilants! Ce n’est pas le moment de dormir. Imaginez maintenant un enfant qui commence à marcher et qui ne dormirait jamais, ni le jour ni la nuit. Il ne laisserait jamais un instant de repos à ses parents. C’est le burn-out assuré. Sur la route du
pèlerin, nous sommes comme un enfant qui commence à marcher et qui a sans cesse besoin de protection.
Nous avons l’habitude de lire le Psaume 121 quand nous partons en voyage. Nous prions pour la protection avant de partir à Niort, en Bretagne,en Amérique peu importe. C’est une très bonne habitude.
Nous sommes conscients des dangers physiques quand nous prenons la voiture ou l'avion.
Mais nous pourrions très bien lire ce psaume quand nous restons à la maison. Nous avons besoin de prier pour la protection à la
maison, au bureau, quand nos enfants sont à l’appartement ou à l’école, peu importe.
Savez-vous que toutes sortes de dangers nous entourent constamment? Dangers physiques, dangers spirituels, tentations, épreuves, convoitises, attaques diaboliques sournoises. Notre Protecteur céleste ne peut pas se permettre de dormir un seul instant, sinon nous serions foutus. “Celui qui te garde ne sommeillera pas. Voici, il ne sommeille ni ne dort celui qui garde Israël.” Il est bon de se le redire à soi-même. Il est bon de le redire à
nos frères et soeurs. “Voici, il ne sommeille ni ne dort.” “Voici”, ça veut dire “regarde”, “c’est important”.
Voici, il te protège. Sois confiant, il te garde. Le Seigneur nous garantit une protection constante.
Troisième et quatrième images ensemble: l’ombre et les astres célestes. V. 5-6: “L’Éternel est ton ombre à ta main droite, pendant le jour le soleil ne te frappera point, ni la lune pendant la nuit.” Comme c’est
apaisant de trouver refuge à l’ombre quand il fait chaud et que le soleil tape fort.
C’est rafraîchissant, c’est reposant, de l’ombre en plein midi. Nous avons besoin d’un écran protecteur contre les rayons solaires qui brûlent la peau. “L’Éternel est ton ombre à ta main droite.” Il est là, tout près, juste à côté, à ta main droite, toute la journée. Il veille aussi toute la nuit. “Pendant le jour le soleil ne te frappera point, ni la lune pendant la nuit.” Mais de quoi le pèlerin parle-t-il? Ça n’a pas l’air très scientifique, son affaire.
Pourquoi avoir besoin de protection contre la lune? Avez-vous déjà entendu parler de crème lunaire ou de
brûlure causée par des rayons lunaires? Attention, cette nuit, on annonce des rayons UV très dangereux.
De quoi le pèlerin a-t-il peur? Vous savez, nos peurs ne sont pas toujours rationnelles. Les dangers imaginaires sont aussi angoissants et parfois même plus que les dangers réels. Certains enfants ont peur des gros monstres qui se cachent en dessous de leur lit. Le cinéma “fantastique” produit des peurs
épouvantables chez certaines personnes.
La science produit des peurs terribles. Le soleil va s’éteindre un
jour. Catastrophe! Les planètes alignées vont faire sauter le système solaire. Apocalypse! L’accélérateur géant de particules construit en Suisse va produire un trou noir qui avalera la terre entière. Ça fait peur.
Avez-vous peur? Danger imaginaire, folie de l’esprit. Dieu nous protège même des trous noirs qui n’existent pas. N’est-ce pas réconfortant? Il est ton ombre à ta main droite en tout temps, même quand tu
as des peurs stupides, irrationnelles. Le jour et la nuit, protégé du soleil et de la lune, c’est une image englobante. Sa protection nous apaise devant tout danger, réel ou imaginaire.

Il nous reste une dernière question:

Combien de temps va durer cette protection?
Le Seigneur nous offre vraiment une belle protection, mais est-ce qu’il n’y a pas des clauses d’exception
écrits en tout petits caractères? Est-ce qu’il y aurait pas une date d’expiration? V. 7-8: “L’Éternel te
gardera de tout mal, il gardera ton âme (ou ta vie); l’Éternel gardera ton départ et ton arrivée, dès maintenant et à toujours.” La tournure des phrases nous encourage à monter toujours plus haut vers le but.
Les mots clés se répètent et s’enchaînent tout au long du psaume comme pour rythmer la marche du pèlerin, pour lui donner un encouragement pour qu’il continue toujours d’avancer jusqu’à son arrivée. Peu importe le temps qu’il reste au voyage. Il profite d’une pleine protection aujourd’hui et jusqu’au but final de son voyage.
Une protection sans limite, contre tout danger. “L’Éternel te gardera de tout mal”, physique, émotif, spirituel. Il te gardera en tout temps, “de ton départ à ton arrivée”. Pour combien de temps? “Dès maintenant et à toujours.”
Est-ce que ce n’est pas trop beau pour être vrai? Avons-nous vraiment été protégés de tout mal jusqu’à maintenant? Est-ce que vous n’avez pas eu l’impression que Dieu, parfois, dormait? Comment se fait-il qu’il nous arrive tant de mal s’il nous protège de tout mal? C’est comme le pied chancelant. Écoutez l’apôtre Paul en Rom. 8:35: “Qui nous séparera de l’amour de Christ? La tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou le dénuement, ou le péril, ou l’épée?”
Paul n’a été épargné d’aucun de ces dangers. Il a été persécuté, il a eu des angoisses, il a eu faim, etc. Mais la question c’est: Qui nous séparera de l’amour de Jésus-Christ? Rien ne pourra nous séparer de son amour! L’Éternel est mon protecteur. Il nous protégera de tout mal, du début jusqu’à la fin. Le chemin est raboteux, les dangers sont réels, des accidents se produisent. Mais nous serons tellement bien protégés que, au milieu des pires adversités, nous arriverons parfaitement sains et saufs à destination.
La protection du Seigneur n’est pas une assistance routière comme IMA ou Fidelia qu’on appelle juste en cas de besoin, une fois ou deux par année au maximum. L’assistance routière du Seigneur est continuelle, en tout temps, contre tout danger, illimitée, tout près de nous. Dieu n’est pas une béquille qu’on appelle à l’aide dans des moments de crises. L’Éternel est notre secours de tous les jours, à chaque instant, pour la vie entière.
Jésus a chanté les psaumes. Il a sûrement chanté le Psaume 121. Son Père était son parfait secours. Mais sur la croix, Jésus s’est arrêté de chanter. Il s’est posé la question, plein d’angoisse: “D’où viendra mon secours?” Sans pouvoir donner la réponse. Son pied a chancelé. Son pied a été cloué sur la croix. Jésus n’était plus capable de dire: “L’Éternel est ton ombre à ta main droite.” Sa main droite et sa main gauche ont été percées. Ce n’était plus l’ombre apaisante qui planait sur lui, mais l’obscurité totale. La terrible colère de Dieu l’a frappé pendant trois heures, à cause de nos péchés. Son Père ne l’a pas gardé de tout mal. Jésus a subi les angoisses de l’enfer. La protection divine s’est arrêtée. Dieu a sommeillé. Jésus a été abandonné, pour que jamais nous ne soyons abandonnés. Pour que toujours nous soyons sous sa protection paternelle. Je lève les yeux vers les montagnes. Je lève les yeux vers la montagne de Golgotha, la même montagne où les yeux du pèlerin se levaient. D’où viendra mon secours? Il vient de la croix. Je lève les yeux au-delà de Golgotha. D’où viendra mon secours? Il vient du ciel, de la droite de Dieu, là où Jésus règne.
Le secours me vient de Jésus-Christ, qui a fait le ciel et la terre et qui me protège aujourd’hui et pour toujours. Prend courage. Continue à marcher. Il te gardera de tout mal, de ton départ à ton arrivée, dès maintenant et à toujours. Amen.

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