Grâce et paix à vous de la part de celui qui est, qui était et qui vient, de la part des sept esprits qui sont devant son trône et de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né d'entre les morts et le chef des rois de la terre ! A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang et qui a fait de nous un royaume, des prêtres pour son Dieu et Père, à lui la gloire et le pouvoir à tout jamais ! Amen ! Il vient avec les nuées : tous le verront,même ceux qui l'ont transpercé, et toutes les tribus de la terre se lamenteront à son sujet. Oui, amen ! C'est moi qui suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant.
Chers
frères et soeurs en Christ
chers
amis,
Aujourd'hui,
nous achevons une année liturgique. Chacune d'entre elles est
marquée pour le peuple de Dieu par un pélerinage au sein de
l'Ecriture Sainte. Depuis l'Avent 2011 jusqu'à aujourd'hui, nous
avons suivi le Christ. Aujourd'hui, nous étudierons le thème de sa royauté.
C'est
un des thèmes principaux de notre passage: Jésus « chef des
rois de la terre ».
Jésus
était roi. Mais il n'a pas exercé son pouvoir de la même façon
que bien des souverains de son temps ou des périodes qui ont suivi.
Certains
affirment que Jésus n'a vécu qu'une vie bien négligeable et sans
grand intérêt. On s'étonne de ce qu'il ne soit pas plus évoqué
dans des textes non-chrétiens de l'époque. Cela n'a rien de
surprenant en fait. Le ministère terrestre de notre Seigneur n'a eu
qu'une influence réduite d'un point de vue humain. Jésus n'a rien
écrit; il n'a composé aucun chant, il n'a rien peint ou scuplté,
il n'a pas commandé d'armée ou dirigé une nation.
Et
pourtant celui qui n'a jamais écrit une ligne a été le sujet de
milliers de livres. Celui qui n'a pas composé de chant est au coeur
de milliers de cantiques. Celui qui n'a jamais beaucoup voyagé est
adoré dans toute la terre. Jésus est roi et un jour prochain, il
règnera sur toute la terre.
Quand
il a écrit le livre de l'Apocalypse, l'apôtre Jean se trouvait
prisonnier sur l'île de Patmos. Il a écrit aux communautés
chrétiennes persécutées de la
province
romaine d'Asie; pour les encourager. Par crainte de voir ces écrits
découverts par les autorités, Jean a utilisé un langage cryptique,
codé, qui rend l'Apocalypse si compliquée à interpréter. Il y a,
notamment, de très nombreuses références à l'Ancien Testament, et
on ne peut pas comprendre l'Apocalypse sans se référer aux écrits
de la première alliance.
Le
langage même que Jean utilise pour décrire le Christ est
inhabituel. Mais, au-delà de tout cela, Jean encourage ses frères
dans la foi en insistant sur deux choses: qui Jésus est et ce qu'il
a fait.
Quand
la persécution frappe, les croyants peuvent se demander si Dieu
contrôle bien la situation, si le mal qui se déchaîne ne va pas
triompher. Ils peuvent avoir tendance à oublier que Dieu est le
maître de l'Histoire et qu'il en dirige les évènements.
C'est
ce que Jean veut rappeler quand il dit que Dieu est « celui
qui est, qui était et qui vient » et « l'alpha et
l'omega ». En d'autres termes, Dieu le Seigneur du passé, du
présent et du futur. Il est la maître du temps et de l'histoire.
L'alpha et l'omega sont la première et la dernière lettre de
l'alphabet grec, et ici ils symbolisent que Dieu est Dieu de toute
éternité, sans ombre de changement.
Jésus,
dit Jean, est Roi parce qu'il est « le témoin fidèle, le
premier-né d'entre les morts et le chef des rois de la terre! ».
Il est témoin fidèle parce qu'il nous a révélé pleinement
l'image de Dieu. Il est le premier-né d'entre les morts parce qu'il
a vaincu la mort par sa résurrection glorieuse, gage de notre vie
éternelle. Il est chef des rois de la terre parce qu'à lui seul est
Dieu. Comme le dit Paul Dieu l'a fait « asseoir
à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de tout principat,
de toute autorité, de toute puissance, de toute seigneurie, de tout
nom qui puisse se prononcer, non seulement dans ce monde-ci, mais
encore dans le monde à venir. Il a tout mis sous ses pieds et l'a
donné comme tête, au-dessus de tout, à l'Eglise qui est son corps,
la plénitude de celui qui remplit tout en tous » (Ephésiens
1.20-23)
Et
parce qu'ils ont un grand roi, le plus grand des rois, Jean encourage
les chrétiens découragés et craintifs d'Asie et il leur rappelle
que ce que Christ a accompli leur a donné une nouvelle identité:
« A
celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son
sang et qui a fait de nous un royaume, des prêtres pour son Dieu et
Père, à lui la gloire et le pouvoir à tout jamais ! Amen !»
Prenons
conscience de ce que Jean nous dit ici
Nous
sommes aimés de Christ, inconditionnellement.
Nous
sommes délivrés de nos péchés par
son sang, sans que nous ayons rien à faire. Nous sommes
délivrés du poids de toute condamnation qui pesait sur nous nous,
et nous sommes rendus libres par Jésus.
Nous
sommes les sujets de son royaume, un royaume éternel qui commence
déjà dans cette vie.
Nous
sommes des prêtres (c'est le sacerdoce universel). Nous avons un
accès direct à Dieu, grâce à Jésus.
Tout
cela, comme Jean le dit à ses frères et à nous aussi, c'est
l'identité du chrétien. Nous devons être au clair avec ses vérités
à propos de nous-mêmes et nous devons les vivre.
Laissez-moi
vous raconter une anecdote. Avant la colonisation française, les
royaumes du Laos et du Vietnam avaient conclu un accord portant sur
la fiscalité dans les zones frontières. A l'époque, il n'y avait
pas de frontière bien tracée et délimitée par des barrières et
des postes de douane. Alors, une décision avait été prise. Tous
ceux qui mangeaient du riz court, qui construisaient leurs maisons sur
pilotis et qui les décoraient avec des serpents de type indien
étaient considérés comme laotiens. Mais ceux qui mangeaient du riz
long, construisaient leurs maisons à même le sol et les décoraient
avec des serpents de type chinois étaient vus comme vietnamiens.
Ce
n'était donc pas la localisation de la demeure de quelqu'un qui
déterminait sa nationalité, mais chaque personne appartenait au
royaume aux coutumes et aux valeurs duquel elle était attachée. Et
c'est la même chose pour nous chrétiens. Nous vivons dans le monde,
mais nous appartenons au royaume de Dieu, et nous devons mener nos
vies selon les valeurs et les normes de ce royaume.
Mais
quelles sont-elles ces valeurs et ces normes? Et bien, je crois que
nous qui croyons en Jésus notre roi, nous sommes appelés à porter
sa présence dans notre monde. Nous sommes appelés à être sa
bouche, ses mains et ses pieds. Nous sommes appelés, comme le dit
une belle prière de la tradition chrétienne, à mettre l'amour là
où est la haine, à mettre la vérité là où est l'erreur, à
mettre l'espérance là où est le désespoir, à mettre la lumière
là où sont les ténèbres. Nous sommes appelés à témoigner de
l'amour de Jésus par nos paroles et par nos actes, à être des
messagers de joie célébrant la présence de Christ avec nous et en
nous, portant l'espoir à tous les désespérés. Voilà les normes
et les valeurs des sujets du grand roi.
Un mot pour terminer.
Jean
parle de Jésus comme étant celui qui vient. Dans ces deux mots, on
trouve la base de notre espérance. Jésus vient, cela veut dire
qu'un jour prochain, à son retour, il rétablira toute chose et
créera de nouveaux cieux et une nouvelle terre. Mais il y a encore
plus. Car dire que Jésus vient nous rappelle aussi tout ce que Jésus
a fait pour nous et ce qu'il continuera à faire:
- Jésus est venu vers nous, c'est ce que nous allons fêter à Noël: Dieu s'est fait homme pour nous donner la lumière de son amour.
- Jésus vient vers nous encore aujourd'hui. Quand nous sommes réunis dans ce temple, nous entendons sa voix « là où deux ou trois sont rassemblés pour mon nom, je suis au milieu d'eux. » (Mt 18.20)
- Jésus vient vers nous dans le pain et le vin de la cène, donnés pour nourrir notre foi.Jésus vient vers nous, encore et toujours. De nous-mêmes, nous ne voudrions pas et nous ne pourrions pas nous approcher de Dieu. Mais la Bonne Nouvelle, c'est que c'est Dieu qui, en Jésus, initie le mouvement et vient vers nous, parce qu'il nous a aimés le premier.Jésus vient vers nous pour être avec chacun d'entre nous, avec notre église réunie en son nom. Que l'assurance de la présence de notre roi nous réconforte, nous encourage et nous remplisse d'espérance pour l'année qui s'ouvre.
à
lui la gloire et le pouvoir à tout jamais !
Amen.
2 commentaires:
YOP , MERCI !
C'est bon tout ça ,
..... en plus sans calorie .
BIZ
BENEDICTE
De rien Bénédicte!!
Bises
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