Chers amis,
ce soir (mardi 29 avril) étude biblique à Melle à 20h15. Thème: "Daniel: la tentation du compromis" sur Daniel 1.
Cordiale invitation à tous!
mardi 29 avril 2014
dimanche 27 avril 2014
JEAN 20:19-31
19
Le soir de ce même dimanche, les portes de la maison où les
disciples se trouvaient [rassemblés] étaient fermées car ils
avaient peur des chefs juifs; Jésus vint alors se présenter au
milieu d'eux et leur dit: «Que la paix soit avec vous!»
20
Après avoir dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les
disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. 21 Jésus
leur dit de nouveau: «Que la paix soit avec vous! Tout comme le Père
m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.»
22
Après ces paroles, il souffla sur eux et leur dit: «Recevez le
Saint-Esprit! 23 Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur
seront pardonnés; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront
retenus.»
24
Thomas appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque
Jésus vint.
25
Les autres disciples lui dirent donc: «Nous avons vu le Seigneur.»
Mais il leur dit: «Si je ne vois pas dans ses mains la marque des
clous, si je n'y mets pas mon doigt et si je ne mets pas ma main dans
son côté, je ne croirai pas.»
26
Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans
la maison et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint alors que les
portes étaient fermées, se tint au milieu d'eux et dit: «Que la
paix soit avec vous!»
27
Puis il dit à Thomas: «Avance ton doigt ici et regarde mes mains.
Avance aussi ta main et mets-la dans mon côté. Ne sois pas
incrédule, mais crois!»
28
Thomas lui répondit: «Mon Seigneur et mon Dieu!» Jésus lui dit:
29 «Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu
et qui ont cru!»
30
Jésus a accompli encore, en présence de ses disciples, beaucoup
d'autres signes qui ne sont pas décrits dans ce livre.
31 Mais ceux-ci ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom.
31 Mais ceux-ci ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom.
Chers
frères et sœurs en Christ
chers
amis
La semaine dernière,
lors du dimanche de Pâques, nous avons pu remarquer que les
Evangiles ne nous décrivent pas la Résurrection de Jésus. Ils ne
nous la racontent pas, nous ne savons pas comment les choses ses sont
passées.
Ce que nous avons dans
notre Nouveau Testament, ce sont en revanche des rencontres avec le
Christ ressuscité. Notre texte de ce matin nous rapporte la
rencontre entre ce Christ revenu à la vie et son apôtre Thomas.
Pauvre
Thomas! Devenu depuis si longtemps le symbole même de l'incrédulité.
« Doubting
Thomas »
disent les anglo-saxons: Thomas qui doute. Mais même dans notre
langue, cet épisode biblique a laissé des traces. N'avez-vous
jamais entendu quelqu'un dire: « moi, je suis comme Saint
Thomas: je ne crois que ce que je vois! »? Cette phrase, qui
exprime en général le matérialisme le plus rigide (on a envie de
dire « obtus ») est inacceptable. Tout d'abord, parce
qu'elle ne rend pas vraiment compte de ce qui se passe dans ce récit
entre Thomas et Jésus. Ensuite, c'est une phrase qui me rend triste
pour ceux qui la prononcent. Par cette phrase, dont ils sont
généralement assez fiers, ils confessent en fait leur infirmité à
voir autant qu'à croire, ils confessent leur incapacité à saisir
la moindre chose du réel.
Oh, certes, il y a des
choses que nous voyons. Nous voyons, par exemple, des arbres, des
vaches, des rochers. Mais est-ce que pour autant nous « croyons »
aux arbres, aux vaches, aux rochers? Voilà, chers amis, ce que nous
« voyons ». Il n'y a là rigoureusement rien à croire.
Il n'y a qu'à voir et à
nommer, et si nous avons le temps, à comprendre comment ça
fonctionne, à quoi ça sert, etc… C'est du matérialisme pur et
dur : encore une fois, rien à croire.
Mais même ce qu'il voit
n'est pas le tout des choses. Voit-il tous les fils et le serveur qui
lui permettent d'envoyer un mail? Voit-il l'enchevêtrement de son
ADN? Voit-il les confins de notre galaxie? Voit-il l'histoire
humaine? Non, évidemment. Il voit des choses. Il essaie de les
analyser et en tire des théories qui sont peut-être les siennes,
mais qui peuvent être contredites.
Il lui faut donc bien
croire que l'esprit humain est capable d'appréhender efficacement ce
qu'il ne voit pourtant pas directement. Notre personnage qui refuse
de « croire autre chose que ce qu'il voit » n'est pas
même un animal, car il n'a pas même d'instinct ; il est une plante
!
Enfin, même s'il
admettait de croire à des hypothèses scientifiques sur ce qu'il ne
voit pourtant pas, il est certain qu'il exclurait de sa croyance tout
ce qui échappe à une observation de type scientifique, et qui
pourtant tisse tant de liens entre les gens et les sociétés.
Au
sens strict, on ne « voit » pas l'amour, la tendresse, le
partage. Personne n'a jamais vu ce qui a permis à l'esprit de
Tolkien d'écrire Le
Seigneur des Anneaux
et à celui de Montaigne d'écrire Les
Essais, à Bach de composer ses cantates.
Malheureux est-il donc celui qui affirme (faussement) ne croire que
ce qu'il voit. Qu'il est limité, parce qu'en fait aveugle à ce que
notre monde peut réserver de plus beau. Pauvre homme ! Ne lui
ressemblez pas, par pitié…
D'ailleurs, Thomas ne lui
ressemble pas non plus. Thomas ne fait pas partie de ces
matérialistes hautains qui déclarent que le dossier « Dieu »
est classé. Thomas nous parle parce que nous voyons en lui le doute
qui est souvent le nôtre, même si nous sommes « croyants ».
Son surnom « Dydime » signifie jumeau. Jumeau de qui?? De
nous je pense, car Thomas ressemble à chacun d'entre nous et nous
pouvons nous reconnaître en lui ce matin. Son doute ressemble tant
au nôtre.
Nous vivons dans une
société qui n'est pas tendre envers les croyants, vus comme des
gens un peu naïfs et immatures. Cela crée une pression sur
certains: quand la majeure partie de notre élite intellectuelle
s'affirme agnostique ou athée, peut-on sérieusement être chrétien?
Il y a aussi ces prières auxquelles nous avons parfois l'impression
que Dieu n'a pas répondu; il y a les drames de notre monde (guerres,
injustices, désastre écologique): tout cela peut nous faire douter
de la réalité d'un Dieu d'amour.
Et Thomas, justement, ne
croit pas. Oh, il a cru bien sûr en ce Jésus si extraordinaire par
ses paroles et ses actes. Mais Jésus est mort, et tout est fini.
Quand Jésus a annoncé qu'il partait vers Jérusalem, Thomas a dit
aux autres disciples: «Allons-y, nous aussi, afin de mourir avec
lui. » (Jean 11.16). Paroles magnifiques de détermination,
mais qui n'ont pas empêché Thomas d'abandonner Jésus, comme tous
les autres. Voilà peut-être pourquoi, à présent, Thomas se sent
encore plus triste, encore plus mal que les autres disciples.
J'imagine que quand Jésus apparaît une première fois à ses
compagnons, Thomas est en train de se terrer on ne sait où, rongé
par la tristesse, la crainte et le remords.
Et quand les disciples
lui disent « nous avons vu le Seigneur! », Thomas refuse
de croire. Ou plutôt, il pose des conditions: trois conditions:«Si
je ne vois pas dans ses mains la marque des clous (et d'une), si je
n'y mets pas mon doigt (et de deux) et si je ne mets pas ma main dans
son côté (et de trois), je ne croirai pas.» Quand on sait que ce
chiffre de 3 symbolise souvent dans la Bible ce qui est complet,
parfait (2 Co 12.7-8, Jn 21.15-17) on voit que Thomas exige d'être
pleinement et complètement convaincu par des preuves irréfutables.
Faut-il y voir de
l'entêtement? Je ne le pense pas. J'aurai plutôt tendance à voir
aussi dans ces paroles une forme de prière, une façon de dire: « je
ne peux pas y croire, je suis trop défait, c'est trop incroyable. Il
va vraiment m'en falloir beaucoup ».
Peut-être cette idée
nous aidera à combattre cette fausse image du chrétien idéal,
vivant dans la pure sérénité d'une foi sans nuages, cette foi qui,
bien sûr, ne se poserait jamais de questions.
Oui, nous nous rendons
compte de plus en plus que ce Thomas nous ressemble vraiment
beaucoup, avec nos craintes, nos doutes. Et cette ressemblance est
une bonne nouvelle pour nous.
Car, absent, silencieux,
Jésus a entendu celui qu'il aime. Huit jours après, il réapparaît
en sa présence. Qu'est-ce que cela veut dire, si ce n'est nos
doutes, nos incrédulités ne seront jamais un obstacle pour Jésus,
qu'ils n'empêcheront pas le Seigneur de venir vers nous?
Et pour Thomas, Jésus
fait quelque chose de véritablement inouï. Une à une, avec une
précision étonnante, il réalise les conditions posées par Thomas:
«Avance ton doigt ici et
regarde mes mains. Avance aussi ta main et mets-la dans mon côté.
Ne sois pas incrédule, mais crois!».
L’incrédule a beau se
retrancher dans la forteresse de son doute, Jésus est vivant ; Jésus
est puissant ; Jésus est le plus fort ; Jésus balaie ses
résistances et l'amène à ce qui a dû être la plus grande joie de
la vie de Thomas qui peut enfin pousser ce cri de foi véritable,
c’est-à-dire de confiance et de consécration : “Mon Seigneur et
mon Dieu” (v. 28). Plus tard, Jésus va quitter ses disciples.
Thomas ne le verra plus, mais il ne deviendra pas incroyant pour
autant. Car la foi n'est pas tant une question de vue qu'une question
de vie: une vie changée par la rencontre avec Jésus.
Jésus est venu à la rencontre de Thomas. Fera-t-il la même chose pour nous ?
La réponse est un « oui » clair et net. Oui, il fera la même chose, mais il la fera autrement. Il ne nous vaincra et ne nous convaincra pas par des apparitions, du moins en règle générale. Il le fera en nous renvoyant au témoignage de ceux qui ont vu. Il le fera en nous renvoyant à la Parole reçue, à la Bible lue dans la communauté des frères. “Heureux sont ceux qui croient sans m’avoir vu”, dit Jésus à Thomas reconquis, et l’évangéliste ajoute : « 30 Jésus a accompli encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres signes qui ne sont pas décrits dans ce livre.31 Mais ceux-ci ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »
Jésus est venu à la rencontre de Thomas. Fera-t-il la même chose pour nous ?
La réponse est un « oui » clair et net. Oui, il fera la même chose, mais il la fera autrement. Il ne nous vaincra et ne nous convaincra pas par des apparitions, du moins en règle générale. Il le fera en nous renvoyant au témoignage de ceux qui ont vu. Il le fera en nous renvoyant à la Parole reçue, à la Bible lue dans la communauté des frères. “Heureux sont ceux qui croient sans m’avoir vu”, dit Jésus à Thomas reconquis, et l’évangéliste ajoute : « 30 Jésus a accompli encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres signes qui ne sont pas décrits dans ce livre.31 Mais ceux-ci ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »
Voyez-vous, frères et
soeurs, la Bible n'est pas un recueil de belles histoires, elle n'est
pas un livre de morale. La Bible est un témoignage rendu à
Jésus-Christ, le Fils de Dieu afin que nous placions notre confiance
en lui. Elle nous explique qui il est, ce qu'il a fait en mourant
pour nos fautes sur la croix afin que nous puissions être pardonnés
de toutes nos fautes. Nous pouvons voir Jésus dans ce témoignage et
apprendre que la volonté du Père c'est que « toute personne
qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ».
dimanche 20 avril 2014
JEAN 20.1-18
Le
dimanche matin, très tôt, Marie de Magdala se rendit au tombeau. Il
faisait encore très sombre. Elle vit que la pierre fermant l'entrée
du sépulcre avait été ôtée de devant l'ouverture.
2 Alors
elle courut prévenir *Simon Pierre et l'autre *disciple, celui que
Jésus aimait.
---On a enlevé le Seigneur de la tombe, leur dit-elle, et nous n'avons aucune idée de l'endroit où on l'a mis.
---On a enlevé le Seigneur de la tombe, leur dit-elle, et nous n'avons aucune idée de l'endroit où on l'a mis.
4 Ils
couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple, plus rapide
que Pierre, le distança et arriva le premier au tombeau.
6 Simon
Pierre, qui le suivait, arriva alors. Il entra dans le tombeau, vit
les linges qui étaient par terre,
7 et
le linge qui avait enveloppé la tête de Jésus, non pas avec les
linges funéraires, mais enroulé à part, à sa place.
8 Alors
l'autre disciple, celui qui était arrivé le premier, entra à son
tour dans le tombeau. Il vit, et il crut.
9 En
effet, jusque là ils n'avaient pas encore compris que Jésus devait
ressusciter d'entre les morts, comme l'avait annoncé l'Ecriture.
11 Pendant ce temps, Marie se tenait dehors près du tombeau, et pleurait. Tout en pleurant, elle se pencha vers le tombeau:
12 elle
vit deux *anges vêtus de blanc, assis à l'endroit où le corps de
Jésus avait été déposé, l'un à la tête et l'autre aux pieds.
---Pourquoi
pleures-tu?---On a enlevé mon Seigneur, leur répondit-elle, et je
ne sais pas où on l'a mis.
14 Tout
en disant cela, elle se retourna et vit Jésus qui se tenait là,
mais elle ne savait pas que c'était lui.
15 ---Pourquoi
pleures-tu? lui demanda Jésus. Qui cherches-tu?
Pensant que c'était le gardien du jardin, elle lui dit:
---Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, pour que j'aille le reprendre.
Pensant que c'était le gardien du jardin, elle lui dit:
---Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, pour que j'aille le reprendre.
16 Jésus
lui dit:
---Marie!
Elle se tourna vers lui et s'écria en hébreu:
---Rabbouni (ce qui veut dire: Maître)!
---Marie!
Elle se tourna vers lui et s'écria en hébreu:
---Rabbouni (ce qui veut dire: Maître)!
17 ---Ne
me retiens pas, lui dit Jésus, car je ne suis pas encore monté vers
le Père. Va plutôt trouver mes frères et dis-leur de ma part: Je
monte vers mon Père qui est votre Père, vers mon Dieu qui est votre
Dieu.
Et elle
leur rapporta ce qu'il lui avait dit.
Chers
frères et sœurs en Christ,
chers
amis,
Je
pense que nous avons installé Pâques dans un rythme qui n'a
strictement rien à voir avec la nature de ce qui s'est passé à
Jérusalem il y a 2000 ans. Je m'explique : pour la majorité de
nos contemporains déchristianisés, Pâques, c'est souvent le
premier long week-end des beaux jours. Alors, on en profite pour
partir, pour recevoir de la famille. Dans mon quartier, on tondait
les pelouses et on sortait les chaises longues cette semaine...
Je
crois que, même si le culte de Pâques fait partie de notre
programme obligé ce week-end, nous sommes touchés par cette
atmosphère assez détendue. Du coup, nous ne nous rendons pas compte
à quel point elle est différente du sens de l'urgence qui entoure
l'histoire de Pâques dans les évangiles. Repensons à ce que nous
avons entendu ces derniers jours : un complot contre Jésus,
trouver le moment pour le capturer, une trahison, l'appel à veiller,
une parodie de procès rapidement expédiée dans un aller-retour
entre trois cours d'injustice, un échange à la hâte avec un
criminel endurci et même une crucifixion, une tombe mise à
disposition dans un très court délai et des rites funéraires
inachevés. Il y a dans le récit des évangélistes un rythme qui
est autant rapide que dramatique : ce qui semble être la fin de
Jésus, de trois ans d'enseignement arrive comme l'éclair, en
seulement quelques heures. Il y a vraiment quelque chose de
dramatique, de haletant : il y a un sens de l'urgence qui
traverse l'histoire des dernières heures de Jésus.
On
retrouve le même sens d'urgence le dimanche de Pâques. C'est dès
l'aube que Marie va vers le tombeau pour terminer ce qui a dû être
commencé à la hâte trois jours avant : les soins à apporter
au corps de celui qu'elle appelait son Seigneur. Marie part avant
même que le soleil ne soit levé. Sans doute que comme tous les
disciples, le sabbat n'a pu lui apporter aucun repos après la
tragédie, et qu'il a été marqué pour l'angoisse, le trouble, la
détresse... Le drame les a frappé avec une violence soudaine, comme
un éclair, et ils sont sans doute en train de se demander « et
maintenant ? ».
Et,
quand ils doivent tour à tour faire face au fait et au message « il
est ressuscité » les disciples ne se calment pas.
L'urgence
continue, parce que la résurrection de Jésus implique l'urgence.
Ce
n'était pas le premier miracle. Ce n'était même pas le premier
miracle où un mort revenait à la vie : il y en avait eu
d'autres, dans l'Ancien Testament ou durant le ministère de Jésus.
Mais la mort de Jésus avait un événement dans lequel les autorités
religieuses et politiques avaient manifesté le pire de l'injustice
humaine, de l'oppression, de la haine et de la cruauté, parce
qu'elles cherchaient à montrer leur pouvoir. Et face à cette
démonstration de force Jésus avait dit « Père, que ta
volonté soit faite », Père, pardonne leur »,
« Père, entre tes mains je remets mon esprit ».
Jésus,
qui avait toujours l'ami des faibles, des pauvres, des rejetés, des
moins que rien a refusé d'exercer l'autorité divine qui lui aurait
permis d'échapper à la croix, mais il s'est offert en sacrifice
volontaire.
Et
c'est à cette obéissance que le Père a répondu en ressuscitant
son Fils bien aimé qu'il avait livré pour le pardon de nos fautes.
Or,
c'est bien à cette nouvelle que les disciples se sont mis en
mouvement, qu'ils ont couru même ! A cette réponse de Dieu,
à cette chose nouvelle, à cette vie nouvelle.
Je
crois que nous avons développé dans beaucoup de secteurs de
l'église une certaine tradition qui consiste à n'agir avec urgence
que dans un situation extrême, par exemple quand quelqu'un vit ses
derniers jours. On a par exemple beaucoup « évangélisé »
les mourants. C'est sans doute nécessaire. Mais l'urgence de la
première Pâques nous renvoie à une question beaucoup plus
immédiate : qu'est-ce que nous allons faire dès demain ?
Comment allons-nous vivre demain ? Nous qui avons encore et
toujours à apprendre la réalité de cette grâce de Dieu qui nous
accompagne...comment allons-nous vivre demain ? Nous nous
déclarons disciples de celui qui est venu pour servir, qui pardonne,
qui délivre de la culpabilité de nos péchés et nous ouvre une
voie nouvelle, de celui qui ne se pose pas la question « est-ce
qu'il le mérite » ou « est-ce qu'il a sa carte de
membre » mais qui œuvre sur la base du « à qui puis je
montrer mon amour ». Nous qui sommes chrétiens avons appris la
réalité de cette grâce quotidienne parce que nous savons que Dieu
marche avec nous. Comment allons-nous vivre demain. Je crois en fait
que Pierre et Jean se posaient déjà cette question avec beaucoup
d'autres ce matin là, quand ils couraient vers la tombe « est-ce
que c'est terminé? Ou est-ce qu'il est vivant ? Est-ce qu'il
est toujours vivant et aimant ?comment allons-nous vivre
demain ?
Oui,
comment allons-nous vivre demain (pas dans 1 an, pas dans 10 ans).
C'est cela le caractère immédiat et urgent de Pâques.
Ces
mêmes disciples de Jésus ont, dans les jours et les années qui ont
suivi ce matin de Pâques, proclamé partout où ils le pouvaient un
message d'espérance. Dans le nouveau Testament, l'espérance a un
sens bien précis : nous avons qu'en Christ Dieu nous a pardonné
toutes nos fautes et qu'il nous a donné la vie téernelle. Cela est
garanti, assuré, par la résurrection de Christ. Il n'y a pas de
« si », de « peut-être ». C'est certain.
L'espérance chrétienne est fondée sur une certitude : Dieu a
accompli ses promesses. Pâques est la fondation de l'espoir
chrétien. Pâques, c'est le moment où le chrétien dit « mon
rédempteur est vivant et c'est en lui que j'espère », et
parce qu'il vit, j'ai la vie, sa vie, ma vie, unies l'une à l'autre.
Je suis une nouvelle création. L'espérance chrétienne est ce qui
se projette en avant dans la vie parce que Dieu a manifesté son
pouvoir et sa victoire sur le péché et sur la mort.
Je
pense qu'il faudrait que nous célébrions plus souvent Pâques. Par
cela, je veux dire que nous devrions d'une certaine façon célébrer
Pâques le jour où un nouvel enfant arrive dans la famille, le jour
où un mariage commence. Où encore la jour où nous débutons un
nouveau travail, une nouvelle étape de notre vie, quand nous
achetons une maison...
Nous
pourrions le faire, nous devrions le faire parce que Pâques est la
fête qui marque la présence dans nos vies d'un Dieu qui a déclaré
sa grâce absolue, son amour éternel ; un Dieu qui a déclaré
qu'il est avec nous et pour nous dans tous les moments, toutes les
étapes de notre vie. Oui, Dieu nous accompagne de notre naissance
jusqu'au moment où nous quittons cette vie terrestre et il ne nous
lâche jamais la main.
Et
nous pouvons donc, comme Marie, Pierre et Jean déclarer « Christ
est ressuscité » tout en étant conscients que nos voisins ont
eux aussi des vies à vivre et qu'ils peuvent les vivre en
connaissant la présence aimante de Dieu : c'est à nous
de le leur en parler, comme les disciples de Jésus l'ont fait depuis
le début !
Oui,
nous devrions retrouver un certain sens de l'urgence. L'urgence vient
du croisement entre une question, une incertitude et une réponse. Il
y a tant de questions, d'anxiétés qui se posent à nous-mêmes, à
nos familles, à nos villages et à notre société. Comment faire
face à la crise morale qui nous mine depuis 40 ans ? Aux défis
de la préservation de notre environnement ? Aux effets de la
crise économique et des réformes nécessaires ? Aux tensions
internationales qui se réveillent à l'heure actuelle dans notre
vieille Europe ? Comment allons-nous Qu'allons nous laisser à
la génération qui vient ? Qu'allons nous faire dès
demain... ?
Aujourd'hui,
Dieu nous dit de nouveau qu'il a entendu nos prières, nos pleurs,
nos soupirs et qu'il a proclamé : « Je suis la
résurrection et la vie. Croyez en moi. Vivez, faites confiance,
espérez, soyez certains. Je suis pour vous, et en plaçant votre
confiance en moi, vous vivrez pour toujours ».
Nous
vivons dans un monde incertain, qui se pose tant de questions, qui a
tant de peurs. Nous, nous connaissons l'amour de Dieu et la vie qu'il
veut donner au monde. Alors, célébrons la réponse de vie que la
grâce de Dieu envoie au monde, et surtout soyons en les messagers
auprès de ceux qui ne la connaissent pas.
Amen.
vendredi 18 avril 2014
LUC 23.42-43 (Vendredi Saint 2014)
Chers
frères et sœurs en Jésus Christ
chers
amis,
Quand quelqu'un travaille
huit heures par jour et reçoit de l'argent en échange, ça
s'appelle un salaire. Quand quelqu'un remporte une compétition
(sportive ou artistique) il reçoit un prix. Quand quelqu'un, après
des années de service distingué reçoit une forme de reconnaissance
(une médaille par exemple), c'est une récompense. Mais quand
quelqu'un qui est incapable de gagner un salaire, de remporter un
prix ou de mériter une récompense reçoit ces choses là, c'est une
image de la grâce de Dieu.
32 On conduisait aussi
deux malfaiteurs qui devaient être mis à mort avec lui.
33 Lorsqu'ils furent arrivés à l'endroit appelé «le Crâne», ils le crucifièrent là ainsi que les deux malfaiteurs, l'un à droite, l'autre à gauche.
34 [Jésus dit: «Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font.»] Ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort. 35 Le peuple se tenait là et regardait. Les magistrats eux-mêmes se moquaient de Jésus [avec eux] en disant: «Il en a sauvé d'autres; qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie choisi par Dieu!»36 Les soldats aussi se moquaient de lui; ils s'approchaient pour lui présenter du vinaigre37 en disant: «Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même!» 38 Il y avait au-dessus de lui cette inscription [écrite en grec, en latin et en hébreu]: «Celui-ci est le roi des Juifs.» 39 L'un des malfaiteurs crucifiés avec lui l'insultait en disant: «Si tu es le Messie, sauve-toi toi-même, et nous avec toi!» 40 Mais l'autre le reprenait et disait: «N'as-tu aucune crainte de Dieu, toi qui subis la même condamnation? 41 Pour nous, ce n'est que justice, puisque nous recevons ce qu'ont mérité nos actes, mais celui-ci n'a rien fait de mal.» 42 Et il dit à Jésus: «[Seigneur,] souviens-toi de moi quand tu viendras régner.» 43 Jésus lui répondit: «Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.»
33 Lorsqu'ils furent arrivés à l'endroit appelé «le Crâne», ils le crucifièrent là ainsi que les deux malfaiteurs, l'un à droite, l'autre à gauche.
34 [Jésus dit: «Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font.»] Ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort. 35 Le peuple se tenait là et regardait. Les magistrats eux-mêmes se moquaient de Jésus [avec eux] en disant: «Il en a sauvé d'autres; qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie choisi par Dieu!»36 Les soldats aussi se moquaient de lui; ils s'approchaient pour lui présenter du vinaigre37 en disant: «Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même!» 38 Il y avait au-dessus de lui cette inscription [écrite en grec, en latin et en hébreu]: «Celui-ci est le roi des Juifs.» 39 L'un des malfaiteurs crucifiés avec lui l'insultait en disant: «Si tu es le Messie, sauve-toi toi-même, et nous avec toi!» 40 Mais l'autre le reprenait et disait: «N'as-tu aucune crainte de Dieu, toi qui subis la même condamnation? 41 Pour nous, ce n'est que justice, puisque nous recevons ce qu'ont mérité nos actes, mais celui-ci n'a rien fait de mal.» 42 Et il dit à Jésus: «[Seigneur,] souviens-toi de moi quand tu viendras régner.» 43 Jésus lui répondit: «Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.»
Christ est mort entouré
de deux criminels (les « larrons » des anciennes
traductions). Ici, il faut se souvenir que la crucifixion était un
supplice particulièrement affreux, réservé aux pires gibiers de
potence. Les deux hommes qui sont morts aux côtés de Jésus étaient
donc sans aucun doute des criminels endurcis, du type « grand
banditisme », probablement avec du sang sur les mains. Comment
Jésus, le Fils de Dieu, qui n'avait jamais commis la moindre faute,
a t'il pu partager son agonie avec ce type d'hommes ? En fait,
nous devons nous souvenir qu'il ne s'agit pas là d'un accident :
cela entrait dans la volonté de Dieu. De toute éternité, Dieu
avait décrété comment, où, quand et avec qui son Fils allait
mourir. Il n'y a pas eu d'accident à ce moment crucial où Dieu a
révélé son amour et son salut.
En condamnant Jésus à
être crucifié entre ces deux voleurs, Pilate a, sans s'en rendre
compte, accompli les décrets de Dieu. 700 ans auparavant, Dieu, par
la bouche du prophète Esaïe, avait annoncé que son Fils, le
Messie, devrait être « mis au nombre des malfaiteurs »
(Esaïe 53:12).
Le Vendredi Saint, Christ
a été crucifié avec un malfaiteur à sa droite et un malfaiteur à
sa gauche. Cela était pour nous montrer l'humiliation que le Fils de
Dieu a été prêt à endurer pour nous. Car Jésus a été puni à
notre place. Comprenez bien une chose : les malfaiteurs, les
transgresseurs, c'est nous. Nous avons transgressé la Loi de Dieu,
nous avons fait le mal, et la Bible affirme clairement que le salaire
du péché, c'est la mort. Mais Jésus est mort à notre place, il a
pris sur lui la condamnation qui devait tomber sur nous. Il a été
compté parmi les transgresseurs pour nous.
Le deuxième point que je
veux souligner est celui de la grâce souveraine de Dieu qui se
montre dans cet épisode. Les deux criminels étaient également
proches de Christ. Ils étaient sans doute aussi mauvais l'un que
l'autre, et ils étaient tous les deux en train de mourir de la même
façon horrible. Mais l'un d'entre eux est mort comme il a vécu :
dans es péchés, sans repentance, tandis que l'autre s'est tourné
vers Christ, a cru en lui et a reçu le salut. Et le salut de cet
homme mourant sur sa croix est une remarquable image de la grâce en
tant que faveur imméritée.
Si nous nous basons sur
l'idée tragiquement commune que nos bonnes œuvres méritent notre
salut, cet homme, avec tous ces crimes et sa vie de brigand à son
actif n'avait rien à présenter. C'était un homme mauvais, sans
morale, sans respect des commandements divins et pourtant il a été
sauvé, parce qu'il a mis sa foi en Jésus Christ et que c'est là le
seul moyen pour recevoir le pardon divin. Précisons aussi que cet
homme n'a pas pu être baptisé, qu'il n'a pas pu non plus démontrer
qu'il avait été régénéré en portant un fruit quelconque de son
salut, puisque sa conversion a eu lieu juste avant sa mort.
Et
pourtant, encore une fois, il était sauvé parce qu'il avait la
seule chose nécessaire : la grâce de Dieu saisie par la foi.
C'est le message central de la Bible, celui que Paul a exprimé
ainsi : « c'est
par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne
vient pas de vous, c'est un don de Dieu » (Ephésiens 2:8).
Mais comment un criminel
mourant a t'il pu reconnaître comme Sauveur celui qui était
crucifié à ses côtés ?
Tout d'abord, il est faux
de la présenter comme « un pécheur ». Encore une fois,
tous les humains sont pécheurs. Mais il y a deux catégories de
pécheurs : ceux qui demeurent dans leur péché et ceux qui
deviennent par Jésus des pécheurs pardonnés.
Vous vous souvenez sans
doute de sa parole de reproche à son compagnon d'infortune :
Tu
n'as donc aucun respect de Dieu, toi, et pourtant tu subis la même
peine?Pour nous, ce n'est que justice: nous payons pour ce que nous
avons fait;mais celui-là n'a rien fait de mal.
Nous
voyons ici cet homme se reconnaître pécheur, reconnaître la
justice du châtiment qui pèse sur lui. C'est sans doute la première
étape, qui mène au salut. Mais elle n'est pas suffisante en tant
que telle. Si nous y restons nous pouvons même sombrer dans la
culpabilité et le désespoir.
Il faut donc suivre le
mouvement qui a été celui du brigand et se tourner vers Jésus.
C'est ce que le brigand a fait quand il a dit à Jésus « [Seigneur,]
souviens-toi de moi ». Cette parole, Jésus veut encore que
nous la disions. Il veut que nous la disions si nous n'avons pas
encore placé notre espérance en lui. Il veut que nous la disions
même si nous marchons avec lui depuis des années, parce qu'il sait
que nous avons besoin de sa présence tous les jours de notre vie.
Jésus
a répondu au brigand qui faisait appel à lui. Il l'avait promis
« je
ne repousserai pas celui qui vient à moi » (Jean 6:37) et nous
voyons là que cette promesse est vérité. Le brigand demande à
Jésus de se souvenir de lui, mais Jésus lui dit « tu seras
avec moi ». Et si un Sauveur mourant a pu dire cela, à quel
peut-il aussi le dire maintenant qu'il est ressuscité !
Recevoir
un salaire sans avoir travaillé, un prix sans l'avoir gagné, une
récompense sans l'avoir mérité : voilà ce que veut dire être
sauvé par la grâce. La grâce est le message de la croix, chose
horrible mais qui dans l'amour de Dieu est devenu une source de paix
et de bénédictions pour nous. Les chrétiens devraient tous être
des hommes et des femmes marqués par cette grâce, cette grâce qui
exclue tout moralisme, tout légalisme. La grâce n'est pas une
théologie, une doctrine, un sujet de discussion : la grâce est
une personne, Jésus-Christ, qui est au cœur de l'Evangile.
L'Evangile
annonce que, parce que Jésus a été fort pour vous, vous êtes
libre d'être faible. Parce que Jésus a gagné pour vous, vous êtes
libre de perdre. Parce que Jésus a été quelqu'un, vous êtes libre
de n'être personne. Parce que Jésus a été extraordinaire, vous
êtes libre d'être ordinaire. Parce que Jésus a réussi pour vous,
vous êtes libre d'échouer.
Et
tout cela vient de la croix.
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dimanche 13 avril 2014
MATTHIEU 21.1-11
Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem et qu'ils furent arrivés à
Bethphagé, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux disciples
2 en leur disant: «Allez au village qui est
devant vous; vous y trouverez tout de suite une ânesse attachée et un
ânon avec elle; détachez-les et amenez-les-moi.
3 Si quelqu'un vous dit quelque chose, vous répondrez: 'Le Seigneur en a besoin.' Et à l'instant il les laissera aller.»
4 Or [tout] ceci arriva afin que s'accomplisse ce que le prophète avait annoncé:
5 Dites à la fille de Sion: 'Voici ton roi qui vient à toi, plein de douceur et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse.'
6 Les disciples allèrent faire ce que Jésus leur avait ordonné. 7 Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, mirent leurs vêtements sur eux, et Jésus s'assit dessus. 8 Une grande foule de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin; d'autres coupèrent des branches aux arbres et en jonchèrent la route.
9 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: «Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts!»
10 Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut troublée. On disait: «Qui est cet homme?»
11 La foule répondait: «C'est Jésus, le prophète de Nazareth en Galilée.»
4 Or [tout] ceci arriva afin que s'accomplisse ce que le prophète avait annoncé:
5 Dites à la fille de Sion: 'Voici ton roi qui vient à toi, plein de douceur et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse.'
6 Les disciples allèrent faire ce que Jésus leur avait ordonné. 7 Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, mirent leurs vêtements sur eux, et Jésus s'assit dessus. 8 Une grande foule de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin; d'autres coupèrent des branches aux arbres et en jonchèrent la route.
9 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: «Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts!»
10 Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut troublée. On disait: «Qui est cet homme?»
11 La foule répondait: «C'est Jésus, le prophète de Nazareth en Galilée.»
Quand les poissons
volaient et les forêts marchaient
Et que les figues
poussaient sur les épines,
Lorsque la lune
était sang
Á ce moment là,
je suis sûrement né.
Avec une tête
monstrueuse et un braiement écoeurant
Et des oreilles
comme des ailes sans racines;
C’est la parodie
marchante du Diable,
Sur ses quatre
pattes.
Les brigands en
loques de la terre,
D’ancienne
volonté tordue;
M’affament, me
fouettent; se moquent de moi: je suis muet,
Je garde mon secret
en silence.
Imbéciles! Car
j’ai aussi eu mon heure;
Une heure acharnée
et douce;
Il y a eu un cri
près de mes oreilles,
Et des rameaux
devant mes pieds.
Hi-han,
ou
plutôt Bonjour
J'ai
pensé que ce poème de GK Chesterton était la meilleure façon de
me présenter. Oui, je suis l'âne, l'âne qui a amené Jésus à
Jérusalem le jour que vous appelez à présent « dimanche des
Rameaux ».
Je
sais que pour vous, au 21 siècle, les ânes sont dorénavant des
animaux sympathiques. Mais pendant longtemps, nous n'avons été que
des bêtes de somme, pas très belles, pas très élégantes avec nos
grandes oreilles et nos braiements pas très beaux à entendre. Nous
n'inspirons pas l'admiration comme les magnifiques pur-sang, et nous
n'inspirons pas non plus la crainte, comme les lions féroces, mais
j'espère que vous allez prêter attention à ce que j'ai à vous
dire, parce que vous et moi avons en fait beaucoup de choses en
commun. Jésus m'a trouvé, il m'a délié et il m'a guidé le jour
des Rameaux, et la même chose vous est arrivé.
Soyons
clairs ; je ne vais pas vous parler de moi, mais de Jésus. Sans
Jésus, il n'y aurait pas de dimanche des Rameaux, pas d'entrée à
Jérusalem qui ouvre la voie vers le Calvaire, pas de roi-serviteur
qui va ne recevoir qu'une couronne d'épines et qui au lieu de
s'asseoir sur un trône doré va mourir sur une vile croix de bois
pour que vous puissiez vivre éternellement. Alors, parlons de Jésus.
Savez-vous
ce que Jésus avait fait avant le dimanche des Rameaux ? Il
avait passé du temps à Jéricho, où il avait guéri un homme
aveugle, puis il avait passé du temps avec un collecteur d'impôt
nommé Zachée. De là, il était parti vers Béthanie, où il avait
mangé chez Marthe, Marie et Lazare, ce même Lazare qu'il avait peu
de temps avant ressuscité des morts. Et puis Jésus est retourné
vers Jérusalem, mais avant d'entrer dans la ville, il a demandé à
deux de ses disciples d'aller me chercher, moi, l'âne. Cela a dû
sembler étrange aux disciples. Quand il ne se déplaçait pas en
bateau sur le lac de Galilée, Jésus marchait, il allait partout à
pied. Pourquoi voulait-il soudainement un âne pour parcourir deux
kilomètres ? C'était pour accomplir la parole du prophète
Zacharie qui, 500 ans auparavant, avait écrit : « Réjouis-toi,
fille de Sion! Lance des acclamations, fille de Jérusalem! *Voici
ton roi qui vient à toi; il est juste et victorieux, il est humble
et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse. »
(Zach 9:9).
Bien
avant que je naisse, Dieu me connaissait. Bien plus : il avait
un plan pour moi : être celui qui allait porter son Fils vers
Jérusalem. Vous voyez bien, nous ne sommes pas tant différents vous
et moi. Parce qu'avant même que vous soyez nés, Dieu vous
connaissait. C'est ce que dit l'apôtre Paul « En [Christ],
Dieu nous a choisis avant la création du monde pour que nous soyons
saints et sans défaut devant lui. Dans son amour, il nous a
prédestinés à être ses enfants adoptifs par Jésus-Christ. C'est
ce qu'il a voulu, dans sa bienveillance » (Eph 1:4,5).
Peut-être
que vous pensez que personne ne s'intéresse à vous, que votre vie
n'a ni sens ni but. Croyez-moi, je sais ce que c'est. Nous autres les
ânes, on compte peu, on nous bat et on se moque de nous. Même les
autres ânes me regardaient de haut parce que j'étais le plus petit,
un ânon qui n'avait encore porté personne sur son dos quand Jésus
a envoyé me chercher. Mais ce que les autres pensent de vous ne
compte pas. Ce qui compte, c'est ce que Dieu pense. Et il pense à
vous. Il a en fait pensé à vous avant même de créer le monde.
Depuis ce moment là, Dieu a choisi de vous sauver pour que vous
puissiez vivre avec lui pour l'éternité. Mais pour cela, il a dû
envoyer son Fils vers Jérusalem...
Quand
Jésus a envoyé ses deux disciples, il leur a donné des
instructions très précises : où me trouver, que dire si on
leur demandait pourquoi ils m'emmenaient. Les disciples ont tout
trouvé comme il le leur avait dit. Qu'est-ce que ça dit à propos
de votre Sauveur ? Cela veut dire qu'il sait toute chose, même
ce qui va vous arriver au prochain tournant. C'est pour cela que vous
pouvez être certain que Jésus ne vous enverra jamais dans une quête
futile et vaine. Quand il a envoyé ses disciples me chercher, ils
devaient se poser des questions quand même, mais Jésus savait là
où il les envoyait et qu'ils allaient bien me trouver.
Vous
voyez, j'ai été très surpris de voir les deux disciples venir me
chercher. A l'époque, je ne connaissais rien de la prophétie de
Zacharie. Et même si je l'avais connue, je n'aurai jamais pu rêver
que ce serait moi qui serait choisi pour porter le Sauveur sur mon
dos. Mais avant de pouvoir servir Jésus, j'ai dû être trouvé.
Jésus a dit un jour qu'il était venu pour « chercher et
trouver ce qui était perdu ». Dieu a cherché les pécheurs
depuis Adam et Eve. Ça doit aller dans cet ordre, parce que les
pécheurs ne cherchent pas Dieu. Ils pensent qu'ils n'ont pas besoin
de lui, qu'il ne sont après tout pas si mauvais que ça, mais de
toute façon, ils ne cherchent pas Dieu.
Mais
Jésus est venu vous chercher, et il vous a trouvés, mes amis. Bien
sûr, vous n'avez pas rencontré Jésus, mais il a envoyé ses
disciples vous chercher, comme il l'a fait pour moi.
Jésus
est venu vous chercher pour vous dire à quel point votre péché est
dangereux, tout comme une maladie mortelle qui, si elle ne reçoit
pas de traitement, vous mènera à la destruction.
Jésus
avertit et dit « Si
ton pied te pousse à mal agir, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer
boiteux dans la vie que d'avoir les deux pieds et d'être jeté en
enfer, [dans le feu qui ne s'éteint pas,46 là où le ver ne meurt
pas et où le feu ne s'éteint pas ]. 47 Et si ton oeil te pousse à
mal agir, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de
Dieu avec un seul oeil que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans
l'enfer [de feu],48 là où le ver ne meurt pas et où le feu ne
s'éteint pas. »
Mais
ce n'est pas que Jésus vous cherche pour vous faire peur. Il est
plutôt comme un médecin qui cherche son patient atteint d'une
maladie mortelle pour pouvoir commencer son traitement et le guérir.
C'est ce que l'histoire du dimanche des Rameaux nous montre.
Après
qu'on m'ait trouvé, j'ai dû être détaché de mon poteau. C'est un
autre point commun entre vous et moi. Vous aussi, vous étiez
attaché, non pas avec une corde, mais par le péché. Jésus a dit
un jour « toute personne qui commet le péché est esclave du
péché » (Jean 8.34). Jésus a même continué et dit que ceux
qui sont sous l'emprise du péché ont Satan pour maître (Jean
8.42-47). J'ai vu comment les hommes se comportent en tant
qu'esclaves du péché : j'ai vu le mensonge, la dissimulation,
le vol, les pratiques commerciales douteuses, l'immoralité sexuelle,
l'égoïsme et bien d'autres choses. Je pense que vous voyez ce dont
je veux parler.
Mais
Jésus est venu vous libérer de ces liens du péché : son sang
et précieux sang qui a coulé à la croix les a dissous. Vous n'êtes
plus sous la domination de Satan, et la condamnation qui pesait sur
vous a été effacée. Vous êtes libres.
Mais
notez bien que vous n'avez pas été déliés pour galoper où bon
vous semble. Quand les disciples m'ont détaché, ils m'ont amené à
Jésus parce que je devais le servir. C'est la même chose pour
vous : vous êtes sauvé pour servir. Est-ce que ça voudrait
dire que vous êtes juste passés de l'esclavage de Satan à un
autre ? Non. Jésus est votre Seigneur, mais il ne gouverne pas
sur votre vie comme un maître d'esclaves. Jésus a dit un jour « 28
Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous un
fardeau, et je vous donnerai du repos.29 Acceptez mes exigences et
laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de coeur,
et vous trouverez le repos pour votre âme.30 En effet, mes exigences
sont bonnes et mon fardeau léger.» (Matthieu 11:28-30).
Quand
Jésus est monté sur mon dos, j'ai senti son poids, mais il n'en est
pas de même pour vous. Quand Jésus vient dans vos vies, c'est un
peu quand vous mettez un bon manteau l'hiver. Vous savez, quand il
fait très froid dehors, vous ne dites pas « ah la la, ce
manteau est lourd, je voudrais pouvoir l'enlever ». Non, vous
dites « hum, ce manteau est bien chaud, je suis content de
l'avoir sur moi ». Et Jésus vous réchauffe de son amour
et de ses promesses, en vous protégeant des coups de froid qui
arrivent dans vos vies.
Comment
être sûrs de cela ? Et bien, le dimanche des Rameux est là
pour que vous en soyez certains. Jésus n'est pas entré à Jérusalem
sur un cheval de guerre, prêt à chasser les Romains comme beaucoup
de gens pensaient que le Messie le ferait. Il n'est pas non plus
entré dans la Ville Sainte comme un riche bienfaiteur distribuant du
pain au bon peuple. Jésus aurait pu faire cela. C'est même ce que
beaucoup de gens attendaient. Mais s'il avait suivi cette voie, il
n'y aurait eu aucun espoir de salut pour eux et pour vous.
Jésus
est entré à Jérusalem sur moi, un humble ânon, comme s'il n'avait
été qu'un de ces fagot de bois destiné à brûler les sacrifices
dans le Temple. Et en effet, Jésus s'est livré en un sacrifice
parfait pour le salut de tous ceux qui croient en lui.
"Ah,
mais si seulement Jésus pouvait venir pour nous assurer de ces
choses » diront certains. Mais Jésus vient bel et bien vers
nous. Il vient vers vous dans sa Parole où vous pouvez entendre sa
voix, il vient vers vous dans le pain et le vin de la Cène qui
scellent votre rédemption. Dans toutes ces choses, Jésus vient et
vous assure de sa promesse « celui qui croit au Fils a la vie
éternelle ».
Jésus
aurait pu m'utiliser pour fuir loin de cette ville, de ces gens,
parce qu'il savait que le dimanche des Rameaux n'est que la porte
d'entrée vers le Vendredi Saint et le Calvaire. Mais il ne l'a pas
fait. Jésus n'est donc pas entré à Jérusalem comme un
envahisseur, mais comme le Sauveur. Et sa présence dans vos vies
aujourd'hui n'est pas une intrusion mais une bénédiction, parce
qu'en Jésus vous avez été trouvés, déliés et que vous êtes à
présent dirigés vers le Ciel.
Alors
que tout le peuple de Dieu puisse chanter « hosanna au Fils de
David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Hosanna dans les lieux très hauts ! »
Amen.
lundi 7 avril 2014
Etude biblique du 8 avril
Chers amis,
mardi 8 avril, étude biblique à Melle à 20h15.
Thème: Caleb et Josué (Nombres 13:26-14:10).
cordiale invitation à tous!
mardi 8 avril, étude biblique à Melle à 20h15.
Thème: Caleb et Josué (Nombres 13:26-14:10).
cordiale invitation à tous!
dimanche 6 avril 2014
Jean 11.1-45
17
A son arrivée, Jésus trouva que Lazare était depuis quatre jours
déjà dans le tombeau. 18 Béthanie était près de Jérusalem, à
moins de trois kilomètres,
19 et beaucoup de Juifs étaient venus chez Marthe et Marie pour les consoler de la mort de leur frère.20 Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. 21 Marthe dit à Jésus: «Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
22 [Cependant,] même maintenant, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera.»23 Jésus lui dit: «Ton frère ressuscitera.»
24 «Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera lors de la résurrection, le dernier jour.»25 Jésus lui dit: «C'est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt;26 et toute personne qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela?» 27 Elle lui dit: «Oui, Seigneur, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde.»
38 Jésus, de nouveau profondément indigné, se rendit au tombeau. C'était une grotte; une pierre fermait l'entrée.39 Jésus dit: «Enlevez la pierre.» Marthe, la soeur du mort, lui dit: «Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là.»40 Jésus lui dit: «Ne t'ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu?» 41 Ils enlevèrent donc la pierre [de l'endroit où le mort avait été déposé]. Jésus leva alors les yeux et dit: «Père, je te remercie de ce que tu m'as écouté.42 Pour ma part, je savais que tu m'écoutes toujours, mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé.» 43 Après avoir dit cela, il cria d'une voix forte: «Lazare, sors!»44 Et le mort sortit, les pieds et les mains attachés par des bandelettes et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit: «Détachez-le et laissez-le s'en aller.»45 Beaucoup de Juifs qui étaient venus auprès de Marie et qui virent ce que Jésus avait fait crurent en lui. 46 Mais quelques-uns d'entre eux allèrent trouver les pharisiens et leur racontèrent ce que Jésus avait fait.47 Alors les chefs des prêtres et les pharisiens rassemblèrent le sanhédrin et dirent: «Qu'allons-nous faire? En effet, cet homme fait beaucoup de signes miraculeux.48 Si nous le laissons faire, tous croiront en lui et les Romainsviendront détruire et notre ville et notre nation.»49 L'un d'eux, Caïphe, qui était grand-prêtre cette année-là, leur dit: «Vous n'y comprenez rien;50 vous ne réfléchissez pas qu'il est dans notre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation tout entière ne disparaisse pas.»
51 Or il ne dit pas cela de lui-même, mais comme il était grand-prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation.
52 Et ce n'était pas pour la nation seulement, c'était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés.53 Dès ce jour, ils tinrent conseil pour le faire mourir.
19 et beaucoup de Juifs étaient venus chez Marthe et Marie pour les consoler de la mort de leur frère.20 Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. 21 Marthe dit à Jésus: «Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
22 [Cependant,] même maintenant, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera.»23 Jésus lui dit: «Ton frère ressuscitera.»
24 «Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera lors de la résurrection, le dernier jour.»25 Jésus lui dit: «C'est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt;26 et toute personne qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela?» 27 Elle lui dit: «Oui, Seigneur, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde.»
38 Jésus, de nouveau profondément indigné, se rendit au tombeau. C'était une grotte; une pierre fermait l'entrée.39 Jésus dit: «Enlevez la pierre.» Marthe, la soeur du mort, lui dit: «Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là.»40 Jésus lui dit: «Ne t'ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu?» 41 Ils enlevèrent donc la pierre [de l'endroit où le mort avait été déposé]. Jésus leva alors les yeux et dit: «Père, je te remercie de ce que tu m'as écouté.42 Pour ma part, je savais que tu m'écoutes toujours, mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé.» 43 Après avoir dit cela, il cria d'une voix forte: «Lazare, sors!»44 Et le mort sortit, les pieds et les mains attachés par des bandelettes et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit: «Détachez-le et laissez-le s'en aller.»45 Beaucoup de Juifs qui étaient venus auprès de Marie et qui virent ce que Jésus avait fait crurent en lui. 46 Mais quelques-uns d'entre eux allèrent trouver les pharisiens et leur racontèrent ce que Jésus avait fait.47 Alors les chefs des prêtres et les pharisiens rassemblèrent le sanhédrin et dirent: «Qu'allons-nous faire? En effet, cet homme fait beaucoup de signes miraculeux.48 Si nous le laissons faire, tous croiront en lui et les Romainsviendront détruire et notre ville et notre nation.»49 L'un d'eux, Caïphe, qui était grand-prêtre cette année-là, leur dit: «Vous n'y comprenez rien;50 vous ne réfléchissez pas qu'il est dans notre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation tout entière ne disparaisse pas.»
51 Or il ne dit pas cela de lui-même, mais comme il était grand-prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation.
52 Et ce n'était pas pour la nation seulement, c'était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés.53 Dès ce jour, ils tinrent conseil pour le faire mourir.
chers
amis,
En
1960, Edith Piaf a sorti une de ses chansons les plus connues, Non je
ne regrette rien, qui connut un grand succès.
Rien
de rien, je ne regrette rien... franchement, qui peut le dire ?
Le regret est en fait plutôt une partie assez triste de chacune de
nos vies. Qui n'a jamais dit « si seulement les choses
s'étaient passées ainsi » « Si seulement je n'avais pas
dit ou fait cela ? »
Hélas,
il est impossible de remonter dans le temps et de changer les choses
n'est-ce pas ? Ce qui est fait est fait : nous n'aimons pas
cette idée, mais il faut s'y faire.
Dans
notre évangile de ce matin, nous entendons Marthe et Marie exprimer
leur grand regret « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère
ne serait pas mort. ». Il y a du regret dans la bouche de
Marie, il y a aussi un reproche à peine voilé « si tu avais
été ici... » mais tu n'y étais pas. Tu as pris deux jours
pour venir et faire quelques kilomètres. Au moment où nous avions
besoin de toi, tu n'étais pas là Jésus !
Alors
que Lazare était malade, Marie et Marthe avaient fait appeler Jésus.
Jean nous dit même que Jésus était très attaché à Lazare et à
ses deux soeurs. C'étaient des intimes, presque de la famille. Et
pourtant Jésus ne vient pas, pas à temps en tout cas, et il tient
des paroles étranges et même choquantes
Tout
cela est étrange. Si vous apprenez que quelqu'un auquel vous tenez
est malade, la réaction normale est de foncer à l'hopital, au moins
de s'informer régulièrement de son évolution. Mais pas Jésus.
Lazare
était mort depuis quatre jours quand Jésus est arrivé. Les juifs
pensaient que c'était trois jours après la mort que l'âme quittait
définitivement le corps. On peut donc dire que Lazare était
“complètement” mort. Jésus avait même manqué les funérailles,
qui avaient toujours lieu très rapidement. Lazare était “mort et
enterré”.
Il
faut reconnaître que tout cela pouvait sembler très injuste à
Marte et à Marie (et manifestement à beaucoup d'autres). Jésus
avait guéri tant de gens: pourquoi n'avait-il pas été là pour
Lazare? Pourquoi n'avait-il pas bougé le petit doigt pour son ami?
Où était-il quand on avait terriblement besoin de lui? Pourquoi a
t'il pris tant de temps pour arriver?
Jean
nous explique que quand Jésus a été appelé aurpès de Lazare, il
a déclaré “«Cette
maladie n'aboutira pas à la mort, mais elle servira à la gloire de
Dieu, afin qu'à travers elle la gloire du Fils de Dieu soit
révélée.» (11.4) . Paroles étranges : Lazare est pourtant
bien mort : Jésus se serait-il trompé ? Et puis quelle
est cette idée d'une maladie ou d'un décès qui permettrait à Dieu
de se glorifier ? Dieu nous impose t'il des épreuves aussi
dures pour en tirer de la gloire ? Non, un tel Dieu n'est pas
celui de la Bible.
Ce
que je viens de vous dire vous rappelle peut-être ce que nous avons
vu la semaine dernière avec l'aveugle né que Jésus a guéri. Les
disciples voulaient savoir si cette cécité était une punition pour
le péché de l'homme en question ou pour le péché de ses parents.
Jésus explique que ce n'est ni l'un ni l'autre. L'homme est aveugle,
non pas à cause d'un péché particulier, mais parce que nous vivons
dans un monde déchu. L'homme, dit Jésus, est aveugle « afin
que les oeuvres de Dieu soient révélées en lui. » (9.3).
Le
mot important dans les deux phrases est « afin ». Ce
n'est pas Dieu qui a rendu l'homme aveugle, mais le résultat sera
que Dieu va se glorifier. Ce n'est pas Dieu qui a fait mourir Lazare,
mais le résultat sera que Dieu va se glorifier. Et c'est
précisément ce qui arrive quand Jésus rend la vue à l'aveugle et
qu'il guérit Lazare.
Ces
deux événements ont eu des effets déterminants. D'un côté,
beaucoup de gens ont été convaincus que Jésus était le Sauveur.
De l'autre côté, beaucoup n'ont été que confortés dans leur
désir de se débarrasser de Jésus. Jean nous dit qu'à la suite de
la résurrection de Lazare « Beaucoup de Juifs qui étaient
venus auprès de Marie et qui virent ce que Jésus avait fait crurent
en lui. ». Mais il dit aussi que « Dès ce jour, ils
[les chefs religieux juifs] tinrent conseil pour le faire mourir. »
Vous
voyez, cette résurrection de Lazare est un événement clé parce
qu'elle ouvre le chemin de la semaine sainte et du calvaire.
Très
peu de temps après, quand il va annoncer son sacrifice à ses
disciples, Jésus va dire “L'heure où le Fils de l'homme va être
élevé dans sa gloire est venue.” (Jean 12.23). Là encore, nous
avons du mal à comprendre. IL n'y a rien de glorieux dans cette
croix où le Fils de Dieu porte tous les péchés du monde, où il
est insulté par une foule mauvaise, où il souffre et verse son sang
en agonisant. Mais c'est par ses souffrances et sa mort que Jésus
ouvre à tous ceux qui croient les portes de la vie éternelle, et
c'est en cela que Dieu est glorifié, parce que son plan d'amour et
de salut s'accomplit.
Je
crois que le grand défi pour nous est d'arriver à considérer nos
épreuves comme des choses qui arrivent afin que Dieu soit glorifié.
Encore une fois, nous devons chasser de nos esprits l'idée non
biblique selon laquelle nous plongerait du haut des cieux dans telle
ou telle difficulté pour nous punir ou pour en tirer un avantage
personnel. Ce serait indigne d'un Dieu d'amour! De mauvaises choses
peuvent nous arriver (parfois en raison de mauvais choix, mais le
plus souvent elles arrivent elles frappent “à l'aveugle”. Ce
peut être la fin soudaine d'un couple, une maladie, un conflit avec
un enfant, des difficultés financières...
Dans
de tels moments, nous pouvons être remplis de regrets devant le tour
qu'ont pris nos vies, de reproches aussi envers Dieu qui semble
parfois ne pas se soucier de ce qui nous arrive. Mais la résurrection
de Lazare nous montre que Jésus n'est pas indifférent à ce qui
nous arrive. Jean nous montre Jésus pleurant devant la tombe de
Lazare. Jésus a pleuré parce qu'il partageait la peine de Marthe et
de Marie. Il a pleuré parce qu'il sentait l'angoisse qui fait peser
sur nous l'étreinte de la mort. Il a pleuré parce qu'il se sentait
plein de pitié et de compassion pour ceux qui refusaient de croire
en lui et en sa capacité d'agir. Et aujourd'hui, Jésus pleure pour
les victimes des guerres et des famines, pour ceux qui se sentent
rejetés et inutiles, il pleure parce qu'il compatit à nos douleurs.
Mais dans toutes ces choses que nous devons traverser, Jésus voit
des opportunités de tirer quelque chose de bon. Dieu peut utiliser
ce qui est mauvais pour en tirer du bon, dans nos vies et dans celles
des autres.
Comme
il l' fait devant la tombe de Lazare, Jésus parle devant chacune de
nos vies et dis “sors”: sors de tes peurs, de tes regrets, de tes
morts intérieures.
Parfois,
cette parole s'accompagne de résultats que certains qualifieraient
de “miraculeux”: un traitement réussit tellement que l'équipe
médicale elle même ne comprend pas, une réconciliation s'opère
entre personnes divisées...
Mais
le fait d'appartenir au peuple de Dieu ne nous garantit pas que le
Seigneur nous évitera toute épreuve. Parfois, nous prions, nous
demandons à Dieu d'intervenir dans telle situation pressante et nous
avons l'impression que Dieu n'entend pas. Après tout, Marthe et
Marie aussi ont dû avoir l'impression que Jésus prenait son temps
et qu'il les avait abandonnées: c'était faux pour elles et ça
l'est pour nous aussi. Et même si les choses n'évoluent pas dans
nos vies comme nous l'aurions d'abord souhaité, Dieu trouvera un
moyen de nous secourir et de se glorifier. Comment?
C'est
que c'est d'une certaine façon il est facile de dire que Dieu est
bon quand nous avons connu une grande délivrance, quelque chose
d'impressionnant. Mais dire que Dieu est bon alors que les choses ne
s'arrangent pas est une autre histoire. C'est que, voyez-vous, nous
parlons de la bonté de Dieu, non pas parce que tout va magnifiquement
bien dans nos vies (ce n'est pas vrai), mais précisément parce que
que Dieu vient vers nous quand nous sommes dans la vallée de l'ombre
de la mort, il est avec nous sur les chemins les plus rocailleux de
l'existence. Comme Jésus n'a pas eu peur de s'approcher de la
décomposition du cadavre de Lazare, il n'a pas peur de venir dans
toutes nos morts, là où les regrets nous assaillent.
Même
si les difficultés vous assaillent en ce moment, Dieu y est avec
vous. IL vous promet que vous ne serez pas éprouvé au-delà de ce
que vous pouvez supporter. Demandez lui dans la prière de vous
rendre fort afin qu'il se glorifie en vous aidant dans votre épreuve.
Regardez à la croix et qu'elle vous assure de l'amour inébranlable
de Dieu envers vous. Et soyez assuré que c'est quand vous êtes le
plus faible que Dieu est le plus fort.
N'ayez
pas de regrets: ils sont vains. Apprenez plutôt à vous concentrer
sur ce que Dieu fait et va faire dans votre vie. Amen.
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