Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem et qu'ils furent arrivés à
Bethphagé, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux disciples
2 en leur disant: «Allez au village qui est
devant vous; vous y trouverez tout de suite une ânesse attachée et un
ânon avec elle; détachez-les et amenez-les-moi.
3 Si quelqu'un vous dit quelque chose, vous répondrez: 'Le Seigneur en a besoin.' Et à l'instant il les laissera aller.»
4 Or [tout] ceci arriva afin que s'accomplisse ce que le prophète avait annoncé:
5 Dites à la fille de Sion: 'Voici ton roi qui vient à toi, plein de douceur et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse.'
6 Les disciples allèrent faire ce que Jésus leur avait ordonné. 7 Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, mirent leurs vêtements sur eux, et Jésus s'assit dessus. 8 Une grande foule de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin; d'autres coupèrent des branches aux arbres et en jonchèrent la route.
9 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: «Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts!»
10 Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut troublée. On disait: «Qui est cet homme?»
11 La foule répondait: «C'est Jésus, le prophète de Nazareth en Galilée.»
4 Or [tout] ceci arriva afin que s'accomplisse ce que le prophète avait annoncé:
5 Dites à la fille de Sion: 'Voici ton roi qui vient à toi, plein de douceur et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse.'
6 Les disciples allèrent faire ce que Jésus leur avait ordonné. 7 Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, mirent leurs vêtements sur eux, et Jésus s'assit dessus. 8 Une grande foule de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin; d'autres coupèrent des branches aux arbres et en jonchèrent la route.
9 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: «Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts!»
10 Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut troublée. On disait: «Qui est cet homme?»
11 La foule répondait: «C'est Jésus, le prophète de Nazareth en Galilée.»
Quand les poissons
volaient et les forêts marchaient
Et que les figues
poussaient sur les épines,
Lorsque la lune
était sang
Á ce moment là,
je suis sûrement né.
Avec une tête
monstrueuse et un braiement écoeurant
Et des oreilles
comme des ailes sans racines;
C’est la parodie
marchante du Diable,
Sur ses quatre
pattes.
Les brigands en
loques de la terre,
D’ancienne
volonté tordue;
M’affament, me
fouettent; se moquent de moi: je suis muet,
Je garde mon secret
en silence.
Imbéciles! Car
j’ai aussi eu mon heure;
Une heure acharnée
et douce;
Il y a eu un cri
près de mes oreilles,
Et des rameaux
devant mes pieds.
Hi-han,
ou
plutôt Bonjour
J'ai
pensé que ce poème de GK Chesterton était la meilleure façon de
me présenter. Oui, je suis l'âne, l'âne qui a amené Jésus à
Jérusalem le jour que vous appelez à présent « dimanche des
Rameaux ».
Je
sais que pour vous, au 21 siècle, les ânes sont dorénavant des
animaux sympathiques. Mais pendant longtemps, nous n'avons été que
des bêtes de somme, pas très belles, pas très élégantes avec nos
grandes oreilles et nos braiements pas très beaux à entendre. Nous
n'inspirons pas l'admiration comme les magnifiques pur-sang, et nous
n'inspirons pas non plus la crainte, comme les lions féroces, mais
j'espère que vous allez prêter attention à ce que j'ai à vous
dire, parce que vous et moi avons en fait beaucoup de choses en
commun. Jésus m'a trouvé, il m'a délié et il m'a guidé le jour
des Rameaux, et la même chose vous est arrivé.
Soyons
clairs ; je ne vais pas vous parler de moi, mais de Jésus. Sans
Jésus, il n'y aurait pas de dimanche des Rameaux, pas d'entrée à
Jérusalem qui ouvre la voie vers le Calvaire, pas de roi-serviteur
qui va ne recevoir qu'une couronne d'épines et qui au lieu de
s'asseoir sur un trône doré va mourir sur une vile croix de bois
pour que vous puissiez vivre éternellement. Alors, parlons de Jésus.
Savez-vous
ce que Jésus avait fait avant le dimanche des Rameaux ? Il
avait passé du temps à Jéricho, où il avait guéri un homme
aveugle, puis il avait passé du temps avec un collecteur d'impôt
nommé Zachée. De là, il était parti vers Béthanie, où il avait
mangé chez Marthe, Marie et Lazare, ce même Lazare qu'il avait peu
de temps avant ressuscité des morts. Et puis Jésus est retourné
vers Jérusalem, mais avant d'entrer dans la ville, il a demandé à
deux de ses disciples d'aller me chercher, moi, l'âne. Cela a dû
sembler étrange aux disciples. Quand il ne se déplaçait pas en
bateau sur le lac de Galilée, Jésus marchait, il allait partout à
pied. Pourquoi voulait-il soudainement un âne pour parcourir deux
kilomètres ? C'était pour accomplir la parole du prophète
Zacharie qui, 500 ans auparavant, avait écrit : « Réjouis-toi,
fille de Sion! Lance des acclamations, fille de Jérusalem! *Voici
ton roi qui vient à toi; il est juste et victorieux, il est humble
et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse. »
(Zach 9:9).
Bien
avant que je naisse, Dieu me connaissait. Bien plus : il avait
un plan pour moi : être celui qui allait porter son Fils vers
Jérusalem. Vous voyez bien, nous ne sommes pas tant différents vous
et moi. Parce qu'avant même que vous soyez nés, Dieu vous
connaissait. C'est ce que dit l'apôtre Paul « En [Christ],
Dieu nous a choisis avant la création du monde pour que nous soyons
saints et sans défaut devant lui. Dans son amour, il nous a
prédestinés à être ses enfants adoptifs par Jésus-Christ. C'est
ce qu'il a voulu, dans sa bienveillance » (Eph 1:4,5).
Peut-être
que vous pensez que personne ne s'intéresse à vous, que votre vie
n'a ni sens ni but. Croyez-moi, je sais ce que c'est. Nous autres les
ânes, on compte peu, on nous bat et on se moque de nous. Même les
autres ânes me regardaient de haut parce que j'étais le plus petit,
un ânon qui n'avait encore porté personne sur son dos quand Jésus
a envoyé me chercher. Mais ce que les autres pensent de vous ne
compte pas. Ce qui compte, c'est ce que Dieu pense. Et il pense à
vous. Il a en fait pensé à vous avant même de créer le monde.
Depuis ce moment là, Dieu a choisi de vous sauver pour que vous
puissiez vivre avec lui pour l'éternité. Mais pour cela, il a dû
envoyer son Fils vers Jérusalem...
Quand
Jésus a envoyé ses deux disciples, il leur a donné des
instructions très précises : où me trouver, que dire si on
leur demandait pourquoi ils m'emmenaient. Les disciples ont tout
trouvé comme il le leur avait dit. Qu'est-ce que ça dit à propos
de votre Sauveur ? Cela veut dire qu'il sait toute chose, même
ce qui va vous arriver au prochain tournant. C'est pour cela que vous
pouvez être certain que Jésus ne vous enverra jamais dans une quête
futile et vaine. Quand il a envoyé ses disciples me chercher, ils
devaient se poser des questions quand même, mais Jésus savait là
où il les envoyait et qu'ils allaient bien me trouver.
Vous
voyez, j'ai été très surpris de voir les deux disciples venir me
chercher. A l'époque, je ne connaissais rien de la prophétie de
Zacharie. Et même si je l'avais connue, je n'aurai jamais pu rêver
que ce serait moi qui serait choisi pour porter le Sauveur sur mon
dos. Mais avant de pouvoir servir Jésus, j'ai dû être trouvé.
Jésus a dit un jour qu'il était venu pour « chercher et
trouver ce qui était perdu ». Dieu a cherché les pécheurs
depuis Adam et Eve. Ça doit aller dans cet ordre, parce que les
pécheurs ne cherchent pas Dieu. Ils pensent qu'ils n'ont pas besoin
de lui, qu'il ne sont après tout pas si mauvais que ça, mais de
toute façon, ils ne cherchent pas Dieu.
Mais
Jésus est venu vous chercher, et il vous a trouvés, mes amis. Bien
sûr, vous n'avez pas rencontré Jésus, mais il a envoyé ses
disciples vous chercher, comme il l'a fait pour moi.
Jésus
est venu vous chercher pour vous dire à quel point votre péché est
dangereux, tout comme une maladie mortelle qui, si elle ne reçoit
pas de traitement, vous mènera à la destruction.
Jésus
avertit et dit « Si
ton pied te pousse à mal agir, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer
boiteux dans la vie que d'avoir les deux pieds et d'être jeté en
enfer, [dans le feu qui ne s'éteint pas,46 là où le ver ne meurt
pas et où le feu ne s'éteint pas ]. 47 Et si ton oeil te pousse à
mal agir, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de
Dieu avec un seul oeil que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans
l'enfer [de feu],48 là où le ver ne meurt pas et où le feu ne
s'éteint pas. »
Mais
ce n'est pas que Jésus vous cherche pour vous faire peur. Il est
plutôt comme un médecin qui cherche son patient atteint d'une
maladie mortelle pour pouvoir commencer son traitement et le guérir.
C'est ce que l'histoire du dimanche des Rameaux nous montre.
Après
qu'on m'ait trouvé, j'ai dû être détaché de mon poteau. C'est un
autre point commun entre vous et moi. Vous aussi, vous étiez
attaché, non pas avec une corde, mais par le péché. Jésus a dit
un jour « toute personne qui commet le péché est esclave du
péché » (Jean 8.34). Jésus a même continué et dit que ceux
qui sont sous l'emprise du péché ont Satan pour maître (Jean
8.42-47). J'ai vu comment les hommes se comportent en tant
qu'esclaves du péché : j'ai vu le mensonge, la dissimulation,
le vol, les pratiques commerciales douteuses, l'immoralité sexuelle,
l'égoïsme et bien d'autres choses. Je pense que vous voyez ce dont
je veux parler.
Mais
Jésus est venu vous libérer de ces liens du péché : son sang
et précieux sang qui a coulé à la croix les a dissous. Vous n'êtes
plus sous la domination de Satan, et la condamnation qui pesait sur
vous a été effacée. Vous êtes libres.
Mais
notez bien que vous n'avez pas été déliés pour galoper où bon
vous semble. Quand les disciples m'ont détaché, ils m'ont amené à
Jésus parce que je devais le servir. C'est la même chose pour
vous : vous êtes sauvé pour servir. Est-ce que ça voudrait
dire que vous êtes juste passés de l'esclavage de Satan à un
autre ? Non. Jésus est votre Seigneur, mais il ne gouverne pas
sur votre vie comme un maître d'esclaves. Jésus a dit un jour « 28
Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous un
fardeau, et je vous donnerai du repos.29 Acceptez mes exigences et
laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de coeur,
et vous trouverez le repos pour votre âme.30 En effet, mes exigences
sont bonnes et mon fardeau léger.» (Matthieu 11:28-30).
Quand
Jésus est monté sur mon dos, j'ai senti son poids, mais il n'en est
pas de même pour vous. Quand Jésus vient dans vos vies, c'est un
peu quand vous mettez un bon manteau l'hiver. Vous savez, quand il
fait très froid dehors, vous ne dites pas « ah la la, ce
manteau est lourd, je voudrais pouvoir l'enlever ». Non, vous
dites « hum, ce manteau est bien chaud, je suis content de
l'avoir sur moi ». Et Jésus vous réchauffe de son amour
et de ses promesses, en vous protégeant des coups de froid qui
arrivent dans vos vies.
Comment
être sûrs de cela ? Et bien, le dimanche des Rameux est là
pour que vous en soyez certains. Jésus n'est pas entré à Jérusalem
sur un cheval de guerre, prêt à chasser les Romains comme beaucoup
de gens pensaient que le Messie le ferait. Il n'est pas non plus
entré dans la Ville Sainte comme un riche bienfaiteur distribuant du
pain au bon peuple. Jésus aurait pu faire cela. C'est même ce que
beaucoup de gens attendaient. Mais s'il avait suivi cette voie, il
n'y aurait eu aucun espoir de salut pour eux et pour vous.
Jésus
est entré à Jérusalem sur moi, un humble ânon, comme s'il n'avait
été qu'un de ces fagot de bois destiné à brûler les sacrifices
dans le Temple. Et en effet, Jésus s'est livré en un sacrifice
parfait pour le salut de tous ceux qui croient en lui.
"Ah,
mais si seulement Jésus pouvait venir pour nous assurer de ces
choses » diront certains. Mais Jésus vient bel et bien vers
nous. Il vient vers vous dans sa Parole où vous pouvez entendre sa
voix, il vient vers vous dans le pain et le vin de la Cène qui
scellent votre rédemption. Dans toutes ces choses, Jésus vient et
vous assure de sa promesse « celui qui croit au Fils a la vie
éternelle ».
Jésus
aurait pu m'utiliser pour fuir loin de cette ville, de ces gens,
parce qu'il savait que le dimanche des Rameaux n'est que la porte
d'entrée vers le Vendredi Saint et le Calvaire. Mais il ne l'a pas
fait. Jésus n'est donc pas entré à Jérusalem comme un
envahisseur, mais comme le Sauveur. Et sa présence dans vos vies
aujourd'hui n'est pas une intrusion mais une bénédiction, parce
qu'en Jésus vous avez été trouvés, déliés et que vous êtes à
présent dirigés vers le Ciel.
Alors
que tout le peuple de Dieu puisse chanter « hosanna au Fils de
David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Hosanna dans les lieux très hauts ! »
Amen.
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