Ce soir 20h15 à Melle, suite de l'étude biblique "Esther: dire oui à Dieu"
(lire Esther 4).
mardi 27 mai 2014
dimanche 25 mai 2014
JEAN 14.15-21
15 Si vous m'aimez,
respectez mes commandements.16 Quant à moi, je prierai le Père et
il vous donnera un autre défenseur afin qu'il reste éternellement
avec vous:17 l'Esprit de la vérité, que le monde ne peut pas
accepter parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas. [Mais]
vous, vous le connaissez, car il reste avec vous et il sera en vous.
18 Je ne vous laisserai
pas orphelins, je reviens vers vous.
19 Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez parce que je vis et que vous vivrez aussi.20 Ce jour-là, vous saurez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et moi en vous.
21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; celui qui m'aime sera aimé de mon Père et moi aussi, je l'aimerai et je me ferai connaître à lui.»
19 Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez parce que je vis et que vous vivrez aussi.20 Ce jour-là, vous saurez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et moi en vous.
21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; celui qui m'aime sera aimé de mon Père et moi aussi, je l'aimerai et je me ferai connaître à lui.»
Chers frères et sœurs
en Christ,
chers amis,
Je ne vous laisserai pas
orphelins, dit Jésus.
L’Église
chrétienne a toujours défendu « la veuve et l'orphelin ».
Cette expression est d'ailleurs venue tout droit de la Bible (Exode
22.22-23, Jacques 1.27). A cet égard, une des œuvres les plus
remarquables a été celle du pasteur Georges Müller dans
l'Angleterre du 19ème siècle. Müller eut à cœur de créer des
lieux d'accueil et d'éducation pour les nombreux orphelins des
villes ouvrières. Mais cette œuvre, il décida de la mener en ne se
confiant qu'en Dieu, sans adresser à quiconque la moindre demande
d'argent, en ayant recours seulement à la prière. Ce fut le début
d'une marche par la foi. Par
exemple, lors d'une occasion (bien documentée), Müller et ses
assistants remerciaient Dieu pour le petit déjeuner quand tous les
enfants étaient assis à la table et bien qu'il n'y ait plus rien eu
à manger dans la maison. À la fin de la prière, un boulanger
frappa à la porte avec suffisamment de pains frais pour nourrir tout
le monde. De tels épisodes se reproduisirent bien souvent, montrant
la grande fidélité de Dieu.
Encore aujourd'hui, à
cause des guerres, des catastrophes naturelles ou des épidémies, le
monde compte un grand nombre d'orphelins. Devenir orphelin est une
tragédie d'une immense ampleur. Les enfants qui perdent leurs
parents perdent la source de leur sécurité et deviennent
vulnérables et sans défense, que ce soit physiquement,
émotionnellement ou sur un plan psychologique.
Bien sûr, le personnel
des orphelinats est là pour prendre soin d'eux, mais les orphelins
souffrent aussi de pertes plus profondes et dramatiques. La tragédie
de ces enfants est qu'ils ont perdu leur histoire, et c'est là
quelque chose de très difficile à surmonter. Le sens de leur
identité, de qui ils sont, d'où ils viennent et vont a été
gravement endommagé. Souvent d'ailleurs, ce problème ne se révèle
dans toute son ampleur qu'une fois arrivé à l'âge adulte, quand
beaucoup demeurent hantés par ce qu'ils ont perdu ou ce qui leur a
manqué durant leur construction.
Même quand ces gens ont
pu connaître leurs parents et en garder un souvenir (et c'est loin
d'être toujours le cas), il reste difficile de combler certains
vides trop grands. Il est donc peu surprenant de constater qu'il y a
une plus forte proportion d'anxieux, de dépressifs et de drogués
parmi les orphelins.
« Je ne vous
laisserai pas orphelins » nous dit Jésus ce matin dans
l'évangile selon Jean.
Des orphelins, il y en
avait sans doute beaucoup Jésus et ceux qui l'écoutaient
connaissaient sans doute beaucoup d'orphelins à l'époque et, en
prenant comme exemple leur expérience difficile, Jésus parle à ces
disciples d'un temps où ils se sentiront seuls, vulnérables et
perdus quand il va retourner auprès du Père.
Quand nous lisons les
évangiles, nous voyons que les disciples sont souvent comme de
petits enfants. Ils sont très dépendants de Jésus, et l'idée de
devoir avancer sans lui les alarme. Ils se sentent perdus et sans
force.
Mais Jésus ne laisse pas
ses disciples comme des orphelins. « je reviens vers vous »
dit il. Comme nous le savons, Jésus parle ici de la venue de
l'Esprit Saint, le jour de la Pentecôte.
« Ce jour-là, vous
saurez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et moi en
vous. » ces paroles de réconfort signifient que les disciples
ne seront pas orphelins : ils sauront exactement qui ils sont et
à qui ils appartiennent.
Ceux qui sont à Christ
ne sont jamais des orphelins. Par lui, et dans le Saint Esprit, ils
sont un avec le Père. Jésus dit « celui qui m'aime sera aimé
de mon Père ». Oui, en Jésus que nous aimons et servons, nous
recevons aussi l'amour ultime : celui de notre Père divin. De
quoi d'autre aurions-nous besoin ? Nous n'aurons plus jamais à
nous sentir faibles et vulnérables.
Dans ce passage très
trinitaire, nous voyons le Père, le Fils et l'Esprit Saint œuvrer
ensemble pour le salut du monde et pour nous amener dans leur
relation d'amour.
Les disciples auxquels
Jésus s'adresse, et vous, et moi, sont amenés au cœur de cette
unité d'amour qu'est la Trinité, comme des enfants sont chéris et
aimés au sein d'une famille.
Nous ne sommes plus
orphelins. Nous ne sommes plus seuls et vulnérables, plus perdus et
sans but. Jésus vient toujours vers nous dans la puissance du Saint
Esprit, dans notre baptême, dans la sainte cène et dans l'amour qui
peut se vivre au sein des communautés vraiment fidèles à sa
Parole.
Nous ne sommes plus
orphelins, même si parfois la vie peut certainement ne pas nous
faire de cadeau et nous donner l'impression d'être écrasés. Même
dans de telles conditions, nous devons nous souvenir que nous
appartenons au Père, et que nous sommes adoptés en Jésus le Fils.
Le Père nous aime comme il aime Jésus. Nous avons une nouvelle
direction, un nouveau futur, un nouveau foyer, une nouvelle vie.
Jésus ne nous a jamais abandonnés, même dans les moments où nous
avons pu croire qu'il l'avait fait.
Tous les jours, dans les
orphelinats chrétiens du monde entier, des orphelins dont la vie a
été marquée par un drame immense expérimentent le pouvoir de
l'adoption et de l'amour de Dieu. Ce même amour qui vient restaurer
votre vie est aussi là pour restaurer la leur, pas à pas, jour
après jour. Pour eux comme pour nous, la puissance de l'Esprit Saint
est là, vivante et active aujourd'hui comme hier, qui nous rend
désireux et capables de garder les commandements de notre Seigneur
Jésus-Christ, parce que nous savons que selon sa promesse, il ne
nous laissera pas orphelins.
lundi 12 mai 2014
Etude biblique mardi 13 mai
Chers amis
mardi 13 mai étude biblique à Melle à 20h15
Esther: dire oui à Dieu (lire Esther 4)
cordiale invitation à tous!
mardi 13 mai étude biblique à Melle à 20h15
Esther: dire oui à Dieu (lire Esther 4)
cordiale invitation à tous!
vendredi 9 mai 2014
JEAN 10:1-10
Le Berger, Julien Dupré (1851-1910) |
En
vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la
porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur
et un brigand. 2 Mais celui qui entre par la porte est le berger des
brebis. 3 Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il
appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les
conduit dehors. 4 Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres
brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce
qu’elles connaissent sa voix. 5 Elles ne suivront point un
étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne
connaissent pas la voix des étrangers.
6 Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. 7 Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. 8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés. 9 Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. 10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance.
6 Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. 7 Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. 8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés. 9 Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. 10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance.
« Le
Berger »
C'est
ce qu'on appelle une figure de style. Jésus a toujours annoncé la
vérité. Il l'a souvent fait en parlant de façon très simple et
directe, mais aussi parfois dans un langage plus imagé.
L'Evangile
de ce dimanche nous permet de réfléchir au thème du Bon Berger, à
cette image qui était chère au coeur de Jésus et qui, en fait,
traverse la Bible.
On
peut penser à tous les personnages de l'Ancien Testament qui étaient
vraiment bergers: Abel, Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, David (bien
sûr!), le prophète Amos et tant d'autres. Les rois d'Israël (David
en tête) étaient vus comme des bergers chargés de protéger leur
peuple.
Et
puis bien sûr, il y a le Psaume 23, qui dit « l'Eternel est
mon berger, je ne manquerai de rien ». Cette description
correspond parfaitement à Jésus, qui s'est lui-même appelé le
« Bon Berger »
Aujourd'hui,
dans notre texte de l'Evangile selon Jean, Jésus développe ce
thème. Il y trois idées dans ce passage que je vous demande d'avoir
en tête avant que nous les étudions ensemble.
Jésus
est le vrai berger, à l'opposé des faux bergers, qui sont des
voleurs et des brigands.
Jésus
connaît les brebis, et les brebis le connaissent.
Jésus
est aussi la porte de la bergerie, notre chemin vers la sécurité et
une vie abondante.
A l'époque comme aujourd'hui, il y avait beaucoup de faux bergers. Jésus a donc averti son peuple, ses brebis. Prenez garde aux faux bergers!! Méfiez-vous d'eux!! Ils ne sont pas le vrai berger: seul Jésus l'est.
Mais
qui sont ces faux bergers? Jésus pense certainement à tous les faux
Messies qui, à l'époque, se levaient régulièrement, et qui
entraînaient souvent avec eux beaucoup de gens dans des histoires
qui se finissaient souvent tragiquement.
De
nos jours aussi, nous avons des « voleurs et des brigands ».
De faux enseignants qui entraînent les gens dans l'erreur, pensons
aux gourous des sectes, aux diseuses de bonne aventure et
astrologues, aux pseudo-théologiens qui méprisent la Bible, aux
adorateurs du Grand Architecte de l'Univers, aux philosophes aux
idées fumeuses, aux politiciens qui promettent des len demains qui
chantent...toujours remis au surlendemain
Tous
ceux là et tant d'autres sont des artisans du mensonge et de la
tromperie. Tout ceux là Tous ceux là et tant d'autres n'ont qu'à
but: arracher les brebis des soins du seul bon berger pour les
égarer.
Ils
veulent amener les brebis dans des endroits où elles ne seront plus
protégées et nourries. Oui, le faux berger peut avoir un grand
sourire sur son visage, mais dans son coeur il n'est qu'un voleur et
un brigand qui ne se soucie en rien des brebis.
Mes
amis, prenons garde, car il y a des voleurs et des brigands qui
voudraient nous emmener loin de la bergerie, loin de Jésus. Parfois,
d'ailleurs, nous sommes notre propre faux berger.
Cela
arrive à chaque fois que nous suivons nos propres règles plutôt
que celles de Dieu, notre volonté plutôt que la sienne. Quand nous
plaçons notre confiance en nous-mêmes plutôt qu'en Dieu. Quand
nous choisissons le chemien que nous jugeons le meilleur, sans suivre
Christ.
Mais Jésus veut être notre bon berger. Il nous nourrit, il prend soin de nous, il nous protège. Il est digne de notre foi et de notre confiance. Il ne nous décevra pas. Il ne fuira pas si nous sommes en danger. Sa main solide tient une houlette et un bâton qui nous rassurent (Psaume 23.4).
Jésus
est le bon berger. Il connaît ses brebis et ses brebis le
connaissent.
A
l'époque, il était courant pour un groupe de bergers de partager un
enclos où ils logeaient leurs troupeaux. Le matin, chaque berger
appelait son troupeau et les brebis suivaient la voix de leur
gardien.
Les
brebis connaissent la voix du berger. Nous connaissons la voix de
Christ. Comment? Nous la connaissons à chaque fois que nous
entendons la Loi qui condamne nos fautes et l'Evangile qui nous
annonce le pardon. Et plus nous écoutons, mieux nous reconnaissons la
voix de Jésus. La seule voix qui vaille la peine d'être écoutée
dans le boucan de décadence qui nous entoure. Une voix d'autorité,
de puissance, mais aussi de compassion et de grâce pour les brebis.
Une voix rassurante et bienfaisante pour elles. Les brebis
connaissent leur berger.
Mais,
et c'est encore plus important, le berger connaît ses brebis. Jésus
nous connaît, chacun de nous, plus que nous ne nous connaissons
nous-mêmes. Et même s'il sait que nous sommes parfois des brebis
qui s'échappent de l'enclos pour aller gambader ailleurs à nos
risques et périls, il ne nous rejette pas. Au contraire il vient
nous chercher.
Oui,
il connaît chacun d'entre nous personnellement, tout comme le Père
a notre nom écrit dans la paume de ses mains.
Jésus
nous connaît, et nous le connaissons. Et il est la porte des brebis.
C'est
uniquement par Jésus que nous pouvons entrer dans la bergerie, là
où nous serons enfin à l'abri et en paix. Et Jésus dit bien qu'il
est LA porte (pas une porte). Nul ne vient au Père que par moi dit
Jésus ailleurs. Mais ici, c'est
la
métaphore de l'enclos. Un endroit sûr où passer la nuit. Un refuge
où l'on est protégé, nourri et soigné. Une image du royaume de
Dieu.
Voilà
où nous pouvons aller si nous passons par la porte, si nous plaçons
notre foi seulement en Jésus-Christ. Il le mérité car en plus
d'être le berger il a aussi été l'agneau de Dieu, immolé pour le
salut du monde.
Alors,
suivons Jésus le bon berger. Prenons garde chaque jour à ce que sa
voix nous dit. N'écoutons pas les étrangers mais plaçons nous à
la suite de Christ. Il nous connaît. Il nous aime, et il nous amène
dans les verts pâturages.
mardi 6 mai 2014
Eglise et Politique: la position luthérienne (Elections Européennes)
Les électeurs français vont prochainement être appelés à se prononcer lors des élections européennes. La Bible distingue clairement
le domaine spirituel (celui de l'Eglise) et le domaine politique (Gal
4.26, Rom 13, 1 Tim 2.2...). Fidèle à la Parole de Dieu, notre église ne s'immisce donc pas en politique et laisse ses membres libres de leur vote.
Les éventuelles prises de positions politiques d'autres églises ou mouvements se réclamant du christianisme ne nous engagent en aucune manière.
Ces principes étant posés, il faut souligner que, si le vote est un droit, il est aussi un devoir. Il est donc aussi souhaitable que les chrétiens se montrent bons citoyens et participent au vote, en apportant leur voix aux candidats qu'ils estiment en conscience être les plus qualifiés.
Les éventuelles prises de positions politiques d'autres églises ou mouvements se réclamant du christianisme ne nous engagent en aucune manière.
Ces principes étant posés, il faut souligner que, si le vote est un droit, il est aussi un devoir. Il est donc aussi souhaitable que les chrétiens se montrent bons citoyens et participent au vote, en apportant leur voix aux candidats qu'ils estiment en conscience être les plus qualifiés.
dimanche 4 mai 2014
LUC 24:13-35
13
Ce même jour, deux disciples se rendaient à un village appelé
Emmaüs, éloigné de Jérusalem d'une douzaine de kilomètres.14 Ils
discutaient ensemble de tout ce qui s'était passé. 15 Pendant
qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha et fit
route avec eux, 16 mais leurs yeux étaient empêchés de le
reconnaître.17 Il leur dit: «De quoi parlez-vous en marchant, pour
avoir l'air si tristes?»18 L'un d'eux, un dénommé Cléopas, lui
répondit: «Es-tu le seul en séjour à Jérusalem qui ne sache pas
ce qui y est arrivé ces jours-ci?» 19 «Quoi?» leur dit-il. Ils
lui répondirent: «Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, qui
était un prophète puissant en actes et en paroles devant Dieu et
devant tout le peuple,20 et comment les chefs des prêtres et nos
magistrats l'ont fait arrêter pour qu'il soit condamné à mort et
l'ont crucifié.21 Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait
Israël, mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour que ces
événements se sont produits. 22 Il est vrai que quelques femmes de
notre groupe nous ont beaucoup étonnés. Elles se sont rendues de
grand matin au tombeau23 et n'ont pas trouvé son corps; elles sont
venues dire que des anges leur sont apparus et ont annoncé qu'il est
vivant.24 Quelques-uns des nôtres sont allés au tombeau et ils ont
trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit, mais lui, ils ne
l'ont pas vu.»25 Alors Jésus leur dit: «Hommes sans intelligence,
dont le coeur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes!26
Ne fallait-il pas que le Messie souffre ces choses et qu'il entre
dans sa gloire?»27 Puis, en commençant par les écrits de Moïse et
continuant par ceux de tous les prophètes, il leur expliqua dans
toutes les Ecritures ce qui le concernait.28 Lorsqu'ils furent près
du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin,29 mais
ils le retinrent avec insistance en disant: «Reste avec nous car le
soir approche, le jour est [déjà] sur son déclin.» Alors il entra
pour rester avec eux.30 Pendant qu'il était à table avec eux, il
prit le pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction,
il le rompit et le leur donna.31 Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils
le reconnurent, mais il disparut de devant eux.32 Ils se dirent l'un
à l'autre: «Notre coeur ne brûlait-il pas en nous lorsqu'il nous
parlait en chemin et nous expliquait les Ecritures?»33 Ils se
levèrent à ce moment même et retournèrent à Jérusalem, où ils
trouvèrent les onze et les autres qui étaient rassemblés34 et qui
leur dirent: «Le Seigneur est réellement ressuscité et il est
apparu à Simon.»35 Alors les deux disciples racontèrent ce qui
leur était arrivé en chemin et comment ils l'avaient reconnu au
moment où il rompait le pain.
Chers
frères et sœurs,
Chers
amis,
Il
y a dans le langage typique de certains milieux chrétiens une
expression "rencontrer le Christ" qui évoque une
expérience vécue de découverte de Christ. Comme beaucoup
d'expressions toutes faites, elle a le don de m'énerver, mais nous
devons bien admettre qu'elle est vraie. Rencontrer le Christ vivant
n'est pas une option pour un croyant. Etre Chrétien, c'est
rencontrer le Christ ressuscité, et les récits qui racontent les
apparitions du Christ vivant à ses disciples après le matin de
Pâques en témoignent encore et encore.
Je voudrais avec vous méditer sur l'histoire de ces deux "pèlerins" sur la route d'Emmaüs ce matin. Nous ne savons presque rien d'eux, à part un nom, Cléopas. Nous ne savons pas s'il s'agit de deux amis ou d'un couple, mari et femme. Nous ne savons pas d'ailleurs précisément où se trouvait le village d'Emmaüs. En fait, qu'importe? En l'occurrence, je crois que tout ce flou sur les détails nous aide aussi à nous identifier à ses deux disciples qui cheminent ensemble ce matin là.
Ils
discutaient ensemble de tout ce qui s'était passé dit Luc, et sans
doute leur dialogue était-il lourd et triste. Ils parlent de la mort
de Jésus, et de cette histoire incroyable de tombe vide qu'on leur a
rapportée avant qu'ils ne quittent Jérusalem. Une histoire qu'ils
ne savaient pas trop comment expliquer mais que, de toute évidence,
ils n'ont pas crue. Voilà pourquoi ils s'en vont, le cœur lourd,
amer et déçu. C'est à ce moment là que Jésus se met à marcher
avec eux. Et c'est là une première bonne nouvelle pour nous: savoir
que quand nous sommes en train de nous battre avec le doute, quand
nous essayons de trouver un sens à notre vie, quand nous devons
faire face à la déception et à la tristesse, Jésus est là, avec
nous. En Esaïe, Dieu dit "j'habite dans les hauteurs et la
sainteté, mais je suis avec l'homme brisé et abattu, afin de
redonner vie au cœur abattu" (57.15).
Oh,
bien sûr, les deux disciples ne reconnaissent pas Jésus. Luc nous
précise "leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître".
Empêchés par leurs propres tristesses et leurs manques de foi?
Peut-être. Mais aussi et surtout, je crois, au risque de vous
choquer, empêchés par Dieu lui-même. Car si nous croyons en un
Dieu qui se montre, qui se révèle, il ne faut jamais oublier que ce
même Dieu choisit le moment et la façon dont il se révèle. C'est
là un point essentiel de ce texte, et je vous demande de garder
cette pensée pour plus tard.
Jésus
marche deux à côté des deux pèlerins. "Vous parlez de quoi?
Ca n'a pas l'air d'aller??".
"De
Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en actes et en
paroles devant Dieu et devant tout le peuple, les chefs des prêtres
et nos magistrats l'ont fait arrêter pour qu'il soit condamné à
mort et l'ont crucifié. Nous espérions que ce serait lui qui
délivrerait Israël".
Cette réponse est fascinante. Tout d'abord, faites attention aux temps employés: Jésus ETAIT un prophète, nous ESPERIONS que ce serait lui qui délivrerait Israël.
C'est
du passé, pour eux, tout est fini. Bien plus, la réponse de Cléopas
montre qu'il n'avait rien compris à l'identité et à la mission de
Jésus. Pour eux Jésus était un prophète, rien de plus. Bien sûr
ils avaient bien espéré qu'il soit le Messie, mais pour eux comme
pour beaucoup de juifs de l'époque, le Messie devait être le
libérateur qui viendrait les délivrer de l'occupation romaine manu
militari. Ils pensaient que Jésus allaient écraser les occupants.
Mais il était mort, et avec lui leurs espoirs et leur foi. Pourquoi?
Parce que ce qu'ils attendaient ne pouvait pas être fait par un
Messie crucifié comme le dernier des bandits.
Cléopas
demande à celui qui les a rejoints "es-tu le seul à ne pas
savoir ce qui s'est passé ces jour-ci à Jérusalem??". En
fait, Cléopas ne savait pas ce qui s'était passé à Jérusalem. Il
connaissait les événements qui s'étaient produits mais il n'en
saisissait pas le sens.
Alors Jésus doit tout reprendre à zéro. "Hommes sans intelligence, dont le coeur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes! Ne fallait-il pas que le Messie souffre ces choses et qu'il entre dans sa gloire?". Ce que Jésus va expliquer, en se basant sur les promesses de l'Ancien Testament, c'est que le Messie annoncé ne devait pas venir dans la puissance et la force mais vivre dans la faiblesse et expier par sa mort les péchés des hommes. Quels textes Jésus a-t-il utilisés? Nous n'en savons rien, mais peut-être s'est il servi d'Esaïe 53 que nous avons lu lors du Vendredi Saint.
5 Mais lui, il était blessé à cause de nos transgressions, brisé à cause de nos fautes: la punition qui nous donne la paix est tombée sur lui, et *c'est par ses blessures que nous sommes guéris.6 Nous étions tous comme des brebis égarées: chacun suivait sa propre voie, et l'Eternel a fait retomber sur lui nos fautes à tous.
Le
Messie ne devait pas être un guerrier libérateur. Le Messie devait
être un serviteur souffrant dont le sang devait couler pour que nous
soyons purifiés de nos fautes. Ce que Jésus est en train de dire,
de faire comprendre en se servant de la Parole de Dieu.
C'est
là quelque chose d'essentiel. Nous parlons ce matin de rencontrer
Jésus. Encore faut-il rencontrer le vrai Jésus, le Jésus dont la
Bible rend témoignage, le Jésus confessé depuis des siècles par
la véritable Eglise. Pas un de ces Jésus alternatifs tels que
beaucoup de pseudo-théologies en fabriquent, pas une sorte de Che
Guevara palestinien, pas une espèce de gourou New Age, non, le vrai
Christ. Ce vrai Jésus, nous le connaîtrons à travers la Parole
lue, méditée, écoutée dans la prédication de l'Eglise. Les deux
pèlerins avaient une vision du Messie totalement opposée à celle
de Jésus et de la Bible. Voilà pourquoi ils n'ont d'abord pas pu le
reconnaître. Mais si nous rencontrons le Christ de l'Ecriture, vrai
homme et vrai Dieu, par les blessures duquel nous sommes guéris,
alors notre cœur commencera à brûler d'un feu nouveau.
C'est
ce qui arrive aux deux pèlerins alors que cet étranger bizarre.
Mais ils ne sont pas encore arrivés à Emmaüs. Cela c'est une autre
étape, à laquelle nous devons aussi arriver.
Car
une fois arrivés dans le village, les deux compagnons disent à
Jésus "reste avec nous". Qu'elle est belle cette parole:
"reste avec nous". Nous qui brûlons à l'écoute de la
Parole de Dieu, allons-nous le laisser s'éloigner ou allons-nous lui
demander de se manifester pleinement? Pas si nous suivons l'exemple
de pèlerins. Mais alors, il faudra lui ouvrir notre maison. Comme
l'a dit Mickaël Oxen "Ouvrir nos portes, dire: reste avec nous,
c'est accepter de remettre complètement en cause notre religion
personnelle, nos idées sur le Christ pour nous mettre à l'écoute
de la Parole de Dieu".
A cette présence que vous pouvez ressentir à vos côtés, dites "reste avec nous".
C'est alors que nous nous ouvrirons à la grâce d'une rencontre complète avec le Christ. En effet, une fois installés, il faut bien manger. "Jésus prit le pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le rompit et le leur donna". Ca ne vous rappelle rien tout ça??
A cette présence que vous pouvez ressentir à vos côtés, dites "reste avec nous".
C'est alors que nous nous ouvrirons à la grâce d'une rencontre complète avec le Christ. En effet, une fois installés, il faut bien manger. "Jésus prit le pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le rompit et le leur donna". Ca ne vous rappelle rien tout ça??
Oui,
c'est à ce moment que les yeux des disciples s'ouvrent totalement,
et qu'ils reconnaissent celui qui, la nuit où il fut livré, prit du
pain et, après avoir rendu grâce le rompit et le donna à ses
disciples en disant "prenez mangez ceci est mon corps qui est
donné pour vous", le corps du Fils de Dieu brisé pour le
pardon de nos fautes.
Et
tout de suite après, Jésus disparaît. Pourquoi? Pour montrer son
pouvoir? Non, je crois que Luc veut ici nous montrer qu'il est plus
important pour nous de voir Jésus dans la Parole et les sacrements
que dans sa chair. Il est plus important de rencontrer le Christ
vivant dans la Parole et les sacrements avec les yeux de la foi que
de le voir avec les yeux de notre tête.
Et
le reste de l'histoire nous le prouve(Lc 24. 35-49) ; les deux
disciples retournent à Jérusalem et qu'est-ce qui se passe? :
Les amis de Jésus sont rassemblés
Jésus
apparaît au milieu d'eux
La
Parole est annoncée
Un
repas est partagé
Exactement comme dans l'histoire des pèlerins d'Emmaüs. Exactement comme dans les autres Evangiles où l'on retrouve le même schéma: disciples rassemblés, présence de Jésus, écoute de la Parole, partage du pain. Exactement comme dans le livre des Actes où Luc décrit ainsi la jeune église: ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres (Parole), dans la communion fraternelle (rassemblement) dans la fraction du pain et dans les prières (repas) (Actes 2.42).
Est-ce
que vous voyez où je veux en venir? Le culte de la première église
était fondé sur l'expérience de la rencontre avec le Christ
ressuscité! Car nos cultes n'ont pas d'autre raison d'être que de
rencontrer le Christ vivant. Nous nous rassemblons, nous écoutons la
Parole, nous rompons le pain ensemble et nous sommes assurés de la
présence de Christ au milieu de nous. Dieu nous a donné sa Parole
et le sacrement de la Cène pour que nous puissions y rencontrer
Christ.
Si, dans votre spiritualité, il n'y pas de place pour une rencontre réelle avec Jésus dans le pain et le vin consacrés, changez de spiritualité: elle n'est pas biblique. Vous vous privez d'une bénédiction, et la même chose arrive quand vous négligez la lecture et la méditation de la Parole de Dieu.Nous avons tous besoin de nourrir notre foi à ces deux canaux que Dieu nous ouvre dans sa bonté. Nous avons besoin d'eux pour avoir la force, comme les pèlerins d'Emmaüs, comme les premiers chrétiens, d'aller dire aux autres: "Jésus est ressuscité!" afin qu'ils puissent le rencontrer comme leur Seigneur et leur Sauveur.
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