15 Si vous m'aimez,
respectez mes commandements.16 Quant à moi, je prierai le Père et
il vous donnera un autre défenseur afin qu'il reste éternellement
avec vous:17 l'Esprit de la vérité, que le monde ne peut pas
accepter parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas. [Mais]
vous, vous le connaissez, car il reste avec vous et il sera en vous.
18 Je ne vous laisserai
pas orphelins, je reviens vers vous.
19 Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez parce que je vis et que vous vivrez aussi.20 Ce jour-là, vous saurez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et moi en vous.
21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; celui qui m'aime sera aimé de mon Père et moi aussi, je l'aimerai et je me ferai connaître à lui.»
19 Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez parce que je vis et que vous vivrez aussi.20 Ce jour-là, vous saurez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et moi en vous.
21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; celui qui m'aime sera aimé de mon Père et moi aussi, je l'aimerai et je me ferai connaître à lui.»
Chers frères et sœurs
en Christ,
chers amis,
Je ne vous laisserai pas
orphelins, dit Jésus.
L’Église
chrétienne a toujours défendu « la veuve et l'orphelin ».
Cette expression est d'ailleurs venue tout droit de la Bible (Exode
22.22-23, Jacques 1.27). A cet égard, une des œuvres les plus
remarquables a été celle du pasteur Georges Müller dans
l'Angleterre du 19ème siècle. Müller eut à cœur de créer des
lieux d'accueil et d'éducation pour les nombreux orphelins des
villes ouvrières. Mais cette œuvre, il décida de la mener en ne se
confiant qu'en Dieu, sans adresser à quiconque la moindre demande
d'argent, en ayant recours seulement à la prière. Ce fut le début
d'une marche par la foi. Par
exemple, lors d'une occasion (bien documentée), Müller et ses
assistants remerciaient Dieu pour le petit déjeuner quand tous les
enfants étaient assis à la table et bien qu'il n'y ait plus rien eu
à manger dans la maison. À la fin de la prière, un boulanger
frappa à la porte avec suffisamment de pains frais pour nourrir tout
le monde. De tels épisodes se reproduisirent bien souvent, montrant
la grande fidélité de Dieu.
Encore aujourd'hui, à
cause des guerres, des catastrophes naturelles ou des épidémies, le
monde compte un grand nombre d'orphelins. Devenir orphelin est une
tragédie d'une immense ampleur. Les enfants qui perdent leurs
parents perdent la source de leur sécurité et deviennent
vulnérables et sans défense, que ce soit physiquement,
émotionnellement ou sur un plan psychologique.
Bien sûr, le personnel
des orphelinats est là pour prendre soin d'eux, mais les orphelins
souffrent aussi de pertes plus profondes et dramatiques. La tragédie
de ces enfants est qu'ils ont perdu leur histoire, et c'est là
quelque chose de très difficile à surmonter. Le sens de leur
identité, de qui ils sont, d'où ils viennent et vont a été
gravement endommagé. Souvent d'ailleurs, ce problème ne se révèle
dans toute son ampleur qu'une fois arrivé à l'âge adulte, quand
beaucoup demeurent hantés par ce qu'ils ont perdu ou ce qui leur a
manqué durant leur construction.
Même quand ces gens ont
pu connaître leurs parents et en garder un souvenir (et c'est loin
d'être toujours le cas), il reste difficile de combler certains
vides trop grands. Il est donc peu surprenant de constater qu'il y a
une plus forte proportion d'anxieux, de dépressifs et de drogués
parmi les orphelins.
« Je ne vous
laisserai pas orphelins » nous dit Jésus ce matin dans
l'évangile selon Jean.
Des orphelins, il y en
avait sans doute beaucoup Jésus et ceux qui l'écoutaient
connaissaient sans doute beaucoup d'orphelins à l'époque et, en
prenant comme exemple leur expérience difficile, Jésus parle à ces
disciples d'un temps où ils se sentiront seuls, vulnérables et
perdus quand il va retourner auprès du Père.
Quand nous lisons les
évangiles, nous voyons que les disciples sont souvent comme de
petits enfants. Ils sont très dépendants de Jésus, et l'idée de
devoir avancer sans lui les alarme. Ils se sentent perdus et sans
force.
Mais Jésus ne laisse pas
ses disciples comme des orphelins. « je reviens vers vous »
dit il. Comme nous le savons, Jésus parle ici de la venue de
l'Esprit Saint, le jour de la Pentecôte.
« Ce jour-là, vous
saurez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et moi en
vous. » ces paroles de réconfort signifient que les disciples
ne seront pas orphelins : ils sauront exactement qui ils sont et
à qui ils appartiennent.
Ceux qui sont à Christ
ne sont jamais des orphelins. Par lui, et dans le Saint Esprit, ils
sont un avec le Père. Jésus dit « celui qui m'aime sera aimé
de mon Père ». Oui, en Jésus que nous aimons et servons, nous
recevons aussi l'amour ultime : celui de notre Père divin. De
quoi d'autre aurions-nous besoin ? Nous n'aurons plus jamais à
nous sentir faibles et vulnérables.
Dans ce passage très
trinitaire, nous voyons le Père, le Fils et l'Esprit Saint œuvrer
ensemble pour le salut du monde et pour nous amener dans leur
relation d'amour.
Les disciples auxquels
Jésus s'adresse, et vous, et moi, sont amenés au cœur de cette
unité d'amour qu'est la Trinité, comme des enfants sont chéris et
aimés au sein d'une famille.
Nous ne sommes plus
orphelins. Nous ne sommes plus seuls et vulnérables, plus perdus et
sans but. Jésus vient toujours vers nous dans la puissance du Saint
Esprit, dans notre baptême, dans la sainte cène et dans l'amour qui
peut se vivre au sein des communautés vraiment fidèles à sa
Parole.
Nous ne sommes plus
orphelins, même si parfois la vie peut certainement ne pas nous
faire de cadeau et nous donner l'impression d'être écrasés. Même
dans de telles conditions, nous devons nous souvenir que nous
appartenons au Père, et que nous sommes adoptés en Jésus le Fils.
Le Père nous aime comme il aime Jésus. Nous avons une nouvelle
direction, un nouveau futur, un nouveau foyer, une nouvelle vie.
Jésus ne nous a jamais abandonnés, même dans les moments où nous
avons pu croire qu'il l'avait fait.
Tous les jours, dans les
orphelinats chrétiens du monde entier, des orphelins dont la vie a
été marquée par un drame immense expérimentent le pouvoir de
l'adoption et de l'amour de Dieu. Ce même amour qui vient restaurer
votre vie est aussi là pour restaurer la leur, pas à pas, jour
après jour. Pour eux comme pour nous, la puissance de l'Esprit Saint
est là, vivante et active aujourd'hui comme hier, qui nous rend
désireux et capables de garder les commandements de notre Seigneur
Jésus-Christ, parce que nous savons que selon sa promesse, il ne
nous laissera pas orphelins.
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