vendredi 9 mai 2014

JEAN 10:1-10

Le Berger, Julien Dupré (1851-1910)
En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. 2 Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. 3 Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. 4 Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. 5 Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers.
6 Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. 7 Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. 8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés. 9 Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. 10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance.



« Le Berger »

C'est ce qu'on appelle une figure de style. Jésus a toujours annoncé la vérité. Il l'a souvent fait en parlant de façon très simple et directe, mais aussi parfois dans un langage plus imagé.

L'Evangile de ce dimanche nous permet de réfléchir au thème du Bon Berger, à cette image qui était chère au coeur de Jésus et qui, en fait, traverse la Bible.

On peut penser à tous les personnages de l'Ancien Testament qui étaient vraiment bergers: Abel, Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, David (bien sûr!), le prophète Amos et tant d'autres. Les rois d'Israël (David en tête) étaient vus comme des bergers chargés de protéger leur peuple.

Et puis bien sûr, il y a le Psaume 23, qui dit « l'Eternel est mon berger, je ne manquerai de rien ». Cette description correspond parfaitement à Jésus, qui s'est lui-même appelé le « Bon Berger »

Aujourd'hui, dans notre texte de l'Evangile selon Jean, Jésus développe ce thème. Il y trois idées dans ce passage que je vous demande d'avoir en tête avant que nous les étudions ensemble.

Jésus est le vrai berger, à l'opposé des faux bergers, qui sont des voleurs et des brigands.

Jésus connaît les brebis, et les brebis le connaissent.

Jésus est aussi la porte de la bergerie, notre chemin vers la sécurité et une vie abondante.


A l'époque comme aujourd'hui, il y avait beaucoup de faux bergers. Jésus a donc averti son peuple, ses brebis. Prenez garde aux faux bergers!! Méfiez-vous d'eux!! Ils ne sont pas le vrai berger: seul Jésus l'est.

Mais qui sont ces faux bergers? Jésus pense certainement à tous les faux Messies qui, à l'époque, se levaient régulièrement, et qui entraînaient souvent avec eux beaucoup de gens dans des histoires qui se finissaient souvent tragiquement.
De nos jours aussi, nous avons des « voleurs et des brigands ». De faux enseignants qui entraînent les gens dans l'erreur, pensons aux gourous des sectes, aux diseuses de bonne aventure et astrologues, aux pseudo-théologiens qui méprisent la Bible, aux adorateurs du Grand Architecte de l'Univers, aux philosophes aux idées fumeuses, aux politiciens qui promettent des len demains qui chantent...toujours remis au surlendemain

Tous ceux là et tant d'autres sont des artisans du mensonge et de la tromperie. Tout ceux là Tous ceux là et tant d'autres n'ont qu'à but: arracher les brebis des soins du seul bon berger pour les égarer.
Ils veulent amener les brebis dans des endroits où elles ne seront plus protégées et nourries. Oui, le faux berger peut avoir un grand sourire sur son visage, mais dans son coeur il n'est qu'un voleur et un brigand qui ne se soucie en rien des brebis.

Mes amis, prenons garde, car il y a des voleurs et des brigands qui voudraient nous emmener loin de la bergerie, loin de Jésus. Parfois, d'ailleurs, nous sommes notre propre faux berger.
Cela arrive à chaque fois que nous suivons nos propres règles plutôt que celles de Dieu, notre volonté plutôt que la sienne. Quand nous plaçons notre confiance en nous-mêmes plutôt qu'en Dieu. Quand nous choisissons le chemien que nous jugeons le meilleur, sans suivre Christ.

Mais Jésus veut être notre bon berger. Il nous nourrit, il prend soin de nous, il nous protège. Il est digne de notre foi et de notre confiance. Il ne nous décevra pas. Il ne fuira pas si nous sommes en danger. Sa main solide tient une houlette et un bâton qui nous rassurent (Psaume 23.4).

Jésus est le bon berger. Il connaît ses brebis et ses brebis le connaissent.
A l'époque, il était courant pour un groupe de bergers de partager un enclos où ils logeaient leurs troupeaux. Le matin, chaque berger appelait son troupeau et les brebis suivaient la voix de leur gardien.

Les brebis connaissent la voix du berger. Nous connaissons la voix de Christ. Comment? Nous la connaissons à chaque fois que nous entendons la Loi qui condamne nos fautes et l'Evangile qui nous annonce le pardon. Et plus nous écoutons, mieux nous reconnaissons la voix de Jésus. La seule voix qui vaille la peine d'être écoutée dans le boucan de décadence qui nous entoure. Une voix d'autorité, de puissance, mais aussi de compassion et de grâce pour les brebis. Une voix rassurante et bienfaisante pour elles. Les brebis connaissent leur berger.

Mais, et c'est encore plus important, le berger connaît ses brebis. Jésus nous connaît, chacun de nous, plus que nous ne nous connaissons nous-mêmes. Et même s'il sait que nous sommes parfois des brebis qui s'échappent de l'enclos pour aller gambader ailleurs à nos risques et périls, il ne nous rejette pas. Au contraire il vient nous chercher.
Oui, il connaît chacun d'entre nous personnellement, tout comme le Père a notre nom écrit dans la paume de ses mains.
Jésus nous connaît, et nous le connaissons. Et il est la porte des brebis.

C'est uniquement par Jésus que nous pouvons entrer dans la bergerie, là où nous serons enfin à l'abri et en paix. Et Jésus dit bien qu'il est LA porte (pas une porte). Nul ne vient au Père que par moi dit Jésus ailleurs. Mais ici, c'est
la métaphore de l'enclos. Un endroit sûr où passer la nuit. Un refuge où l'on est protégé, nourri et soigné. Une image du royaume de Dieu.

Voilà où nous pouvons aller si nous passons par la porte, si nous plaçons notre foi seulement en Jésus-Christ. Il le mérité car en plus d'être le berger il a aussi été l'agneau de Dieu, immolé pour le salut du monde.

Alors, suivons Jésus le bon berger. Prenons garde chaque jour à ce que sa voix nous dit. N'écoutons pas les étrangers mais plaçons nous à la suite de Christ. Il nous connaît. Il nous aime, et il nous amène dans les verts pâturages.

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