Le Berger, Julien Dupré (1851-1910) |
En
vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la
porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur
et un brigand. 2 Mais celui qui entre par la porte est le berger des
brebis. 3 Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il
appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les
conduit dehors. 4 Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres
brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce
qu’elles connaissent sa voix. 5 Elles ne suivront point un
étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne
connaissent pas la voix des étrangers.
6 Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. 7 Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. 8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés. 9 Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. 10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance.
6 Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. 7 Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. 8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés. 9 Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. 10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance.
« Le
Berger »
C'est
ce qu'on appelle une figure de style. Jésus a toujours annoncé la
vérité. Il l'a souvent fait en parlant de façon très simple et
directe, mais aussi parfois dans un langage plus imagé.
L'Evangile
de ce dimanche nous permet de réfléchir au thème du Bon Berger, à
cette image qui était chère au coeur de Jésus et qui, en fait,
traverse la Bible.
On
peut penser à tous les personnages de l'Ancien Testament qui étaient
vraiment bergers: Abel, Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, David (bien
sûr!), le prophète Amos et tant d'autres. Les rois d'Israël (David
en tête) étaient vus comme des bergers chargés de protéger leur
peuple.
Et
puis bien sûr, il y a le Psaume 23, qui dit « l'Eternel est
mon berger, je ne manquerai de rien ». Cette description
correspond parfaitement à Jésus, qui s'est lui-même appelé le
« Bon Berger »
Aujourd'hui,
dans notre texte de l'Evangile selon Jean, Jésus développe ce
thème. Il y trois idées dans ce passage que je vous demande d'avoir
en tête avant que nous les étudions ensemble.
Jésus
est le vrai berger, à l'opposé des faux bergers, qui sont des
voleurs et des brigands.
Jésus
connaît les brebis, et les brebis le connaissent.
Jésus
est aussi la porte de la bergerie, notre chemin vers la sécurité et
une vie abondante.
A l'époque comme aujourd'hui, il y avait beaucoup de faux bergers. Jésus a donc averti son peuple, ses brebis. Prenez garde aux faux bergers!! Méfiez-vous d'eux!! Ils ne sont pas le vrai berger: seul Jésus l'est.
Mais
qui sont ces faux bergers? Jésus pense certainement à tous les faux
Messies qui, à l'époque, se levaient régulièrement, et qui
entraînaient souvent avec eux beaucoup de gens dans des histoires
qui se finissaient souvent tragiquement.
De
nos jours aussi, nous avons des « voleurs et des brigands ».
De faux enseignants qui entraînent les gens dans l'erreur, pensons
aux gourous des sectes, aux diseuses de bonne aventure et
astrologues, aux pseudo-théologiens qui méprisent la Bible, aux
adorateurs du Grand Architecte de l'Univers, aux philosophes aux
idées fumeuses, aux politiciens qui promettent des len demains qui
chantent...toujours remis au surlendemain
Tous
ceux là et tant d'autres sont des artisans du mensonge et de la
tromperie. Tout ceux là Tous ceux là et tant d'autres n'ont qu'à
but: arracher les brebis des soins du seul bon berger pour les
égarer.
Ils
veulent amener les brebis dans des endroits où elles ne seront plus
protégées et nourries. Oui, le faux berger peut avoir un grand
sourire sur son visage, mais dans son coeur il n'est qu'un voleur et
un brigand qui ne se soucie en rien des brebis.
Mes
amis, prenons garde, car il y a des voleurs et des brigands qui
voudraient nous emmener loin de la bergerie, loin de Jésus. Parfois,
d'ailleurs, nous sommes notre propre faux berger.
Cela
arrive à chaque fois que nous suivons nos propres règles plutôt
que celles de Dieu, notre volonté plutôt que la sienne. Quand nous
plaçons notre confiance en nous-mêmes plutôt qu'en Dieu. Quand
nous choisissons le chemien que nous jugeons le meilleur, sans suivre
Christ.
Mais Jésus veut être notre bon berger. Il nous nourrit, il prend soin de nous, il nous protège. Il est digne de notre foi et de notre confiance. Il ne nous décevra pas. Il ne fuira pas si nous sommes en danger. Sa main solide tient une houlette et un bâton qui nous rassurent (Psaume 23.4).
Jésus
est le bon berger. Il connaît ses brebis et ses brebis le
connaissent.
A
l'époque, il était courant pour un groupe de bergers de partager un
enclos où ils logeaient leurs troupeaux. Le matin, chaque berger
appelait son troupeau et les brebis suivaient la voix de leur
gardien.
Les
brebis connaissent la voix du berger. Nous connaissons la voix de
Christ. Comment? Nous la connaissons à chaque fois que nous
entendons la Loi qui condamne nos fautes et l'Evangile qui nous
annonce le pardon. Et plus nous écoutons, mieux nous reconnaissons la
voix de Jésus. La seule voix qui vaille la peine d'être écoutée
dans le boucan de décadence qui nous entoure. Une voix d'autorité,
de puissance, mais aussi de compassion et de grâce pour les brebis.
Une voix rassurante et bienfaisante pour elles. Les brebis
connaissent leur berger.
Mais,
et c'est encore plus important, le berger connaît ses brebis. Jésus
nous connaît, chacun de nous, plus que nous ne nous connaissons
nous-mêmes. Et même s'il sait que nous sommes parfois des brebis
qui s'échappent de l'enclos pour aller gambader ailleurs à nos
risques et périls, il ne nous rejette pas. Au contraire il vient
nous chercher.
Oui,
il connaît chacun d'entre nous personnellement, tout comme le Père
a notre nom écrit dans la paume de ses mains.
Jésus
nous connaît, et nous le connaissons. Et il est la porte des brebis.
C'est
uniquement par Jésus que nous pouvons entrer dans la bergerie, là
où nous serons enfin à l'abri et en paix. Et Jésus dit bien qu'il
est LA porte (pas une porte). Nul ne vient au Père que par moi dit
Jésus ailleurs. Mais ici, c'est
la
métaphore de l'enclos. Un endroit sûr où passer la nuit. Un refuge
où l'on est protégé, nourri et soigné. Une image du royaume de
Dieu.
Voilà
où nous pouvons aller si nous passons par la porte, si nous plaçons
notre foi seulement en Jésus-Christ. Il le mérité car en plus
d'être le berger il a aussi été l'agneau de Dieu, immolé pour le
salut du monde.
Alors,
suivons Jésus le bon berger. Prenons garde chaque jour à ce que sa
voix nous dit. N'écoutons pas les étrangers mais plaçons nous à
la suite de Christ. Il nous connaît. Il nous aime, et il nous amène
dans les verts pâturages.
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