Chers frères et sœurs
en Christ
chers amis,
Dieu m'a parlé cette
semaine et m'a dit que nous devions tous nous installer en Corée du
Nord... Bon, d'accord, ce n'est pas vrai et j'entends déjà vos remarques sur le caractère inhospitalier de ce pays du socialisme réel pour les chrétiens.
D'une certaine façon, la
cité de Pergame était une petite « Corée du Nord »
antique. Jésus dit à l'église de cette ville « Je sais où
tu demeures, je sais que là est le trône de Satan ». Cette
église devait faire face à une opposition démoniaque, elle était
vraiment dans un fief du diable et nous voulons ce matin écouter ce
que Jésus lui a dit, et aussi ce qu'il nous dit :
12
Ecris à l’ange de l’Eglise de Pergame: Voici ce que dit celui
qui a l’épée aiguë, à deux tranchants:13 Je sais où tu
demeures, je sais que là est le trône de Satan. Tu retiens mon nom,
et tu n’as pas renié ma foi, même aux jours d’Antipas, mon
témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous, là où Satan a
sa demeure. 14 Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est que tu
as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à
Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël,
pour qu’ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils
se livrent à la débauche. 15 De même, toi aussi, tu as des gens
attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes. 16 Repens-toi
donc; sinon, je viendrai à toi bientôt, et je les combattrai avec
l’épée de ma bouche.17 Que celui qui a des oreilles entende ce
que l’Esprit dit aux Eglises: A celui qui vaincra je donnerai de la
manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc; et sur ce caillou
est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est
celui qui le reçoit.
Le culte des idoles
(faux dieux) et la persécution étaient deux réalités auxquelles
l'église de Pergame était confrontée.
Idoles : il y avait
à Pergame
- un autel à Zeus haut de 12 mètres
- un temple à Esculape, le dieu guérisseur, où vivaient des centaines de serpents (voir le symbole des médecins)
- un sanctuaire de la déesse Athéna
- on trouvait en plus à Pergame trois temples consacrés au culte de l'empereur (voir semaine dernière) : on s'attendait que chaque année tous les habitants de la ville viennent brûler quelques grains d'encens en disant « César est Dieu » (voir semaine dernière avec Smyrne)
Bien sûr, les chrétiens
ne pouvaient pas s'associer à tout cela, d'où des pressions et des
persécutions :
- pillages de maisons
- pillages de commerces
- … et des morts : au v.13 Jésus évoque « Antipas, mon témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous, là où Satan a sa demeure » (Antipas était pê un des responsables de cette église??, en tout cas, il a manifestement été exécuté pour sa foi)
Malgré toutes ces
difficultés, l'église de Pergame tient bon : Tu retiens mon
nom, et tu n’as pas renié ma foi
Ici, pensez à la façon
dont cette église de Pergame, confrontée à tant d'épreuves et
d'oppositions, verraient la liberté de culte dont nous jouissons.
Qu'en faisons-nous frères et sœurs ? Est-ce que notre confort
ne nous a pas endormis ? Est-ce que nous tenons bon ?
L'église de Pergame est
une église fidèle, une église qui tient bon. Et pourtant...et
pourtant c'est une église en danger, parce qu'elle est minée de
l'intérieur. Et elle est minée, non pas par une apostasie franche,
par un abandon clair de la foi, mais par des compromis qui, en fait,
menacent l'âme de cette église. Alors, Jésus adresse un
avertissement solennel face à ces compromis si dangereux, même si
l'église de Pergame semble les considérer comme pas si graves que
cela :
Mais j’ai quelque chose
contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine
de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement
devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangent des viandes
sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrent à la débauche. 15 De
même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la
doctrine des Nicolaïtes.
Balaam était un
prophète d'Israël qui essaye vainement de prostituer son don
prophétique en échange de l'argent que lui proposait Balak, roi de
Moab. Il imagina alors d'inciter les femmes moabites à séduire les
Israëlites. Le résultat de ces mariages mixtes (complètement
interdits par la Loi de Dieu) fut qu'Israël commit un blasphème en
s'associant un culte des faux dieux moabites et à la fornication.
Paradoxe de chrétiens fidèles
Nicolaïtes : nous
en avons déjà parlé à Ephése. C'était des gens qui
pervertissaient la grâce. Dieu nous aime, donc nous pouvons vivre
comme nous le voulons, y compris dans le péché : ce n'est pas
grave du tout ! ».
C'était donc ces deux
enseignements qui avaient commencé à miner cette église de
l'intérieur.
La Bible nous prévient :
« un peu de levain fait lever toute la pâte » (Galates
5.9). Un « petit » compromis au niveau doctrinal et moral
va mener à de plus grands abandons.
« Que dirons-nous
donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? 2
Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous
encore dans le péché? » (Romains 6.1-2). Paul explique donc
bien que la grâce de Dieu n'est pas une excuse pour le péché !
Loin de là !
Jean, dans sa première
lettre, nous prévient aussi contre nos compromis avec les façons de
faire et de penser du monde :
Si quelqu’un aime le
monde, l’amour du Père n’est point en lui (1 Jean 2.15)
La question est de
savoir à qui nous appartenons : à Dieu ou au monde ? Et
la Bible nous dit que Dieu nous a rachetés, nous sommes à lui.
L'Eglise est appelée l'Epouse et Christ l'Epoux. C'est pour cela que
Jésus est tellement en colère. Qu'est-ce que vous diriez si je
parlais ainsi à une jeune mariée : « tu sais, il ne faut
pas non plus être trop strict dans une vie de couple. Si tu trouves
qu'un de tes collègues de bureau est sympa et attirant, il n'y a pas
de problème à aller prendre une verre tous les deux après le
boulot. Oh, et puis, tu sais, si vous vous embrassez, ce n'est pas la
fin du monde non plus. N'en parles pas à ton mari, c'est tout ».
Vous diriez « le pasteur déraille complètement » et
vous auriez raison !
Et bien voyez vous,
l'adultère est inacceptable dans notre vie conjugale et il l'est
aussi dans notre vis spirituelle. Nous sommes à Dieu, comme un époux
est à son épouse, de façon exclusive, et nous devons vivre dans
cette relation d'alliance avec le Seigneur. Le problème fondamental
de l'église de Pergame est qu'il ne voyait pas trop de problème
avec les petits compromis « c'est pas si grave » :
si, justement, ça l'est, parce que ça ouvre la porte aux choses
graves !
Mes
amis, en tant que chrétiens, nous devons vraiment veiller et prendre
garde à notre chemin. La Bible nous prévient contre le danger de
suivre le monde et de nous éloigner de Dieu. Paul parle d'un de ses
compagnons d'oeuvres, Démas et dit « Démas
m’a abandonné, par amour pour le siècle présent » (2 Tim
4.10). Démas a laissé le monde pénétrer sa vie et cela a mené au
naufrage complet de son ministère. Il est possible d'aimer le
Seigneur mais de laisser le monde et toutes ses tentations venir
refroidir cet amour. Veillons, car cela commence la plupart du temps
par de « petites choses pas si graves que ça. »
Vous savez, dans les
centres de désintoxication, on dit à ceux qui combattent leur
addiction à la drogue : « pas de compromis, à tout
prix ! ». Il faut tout laisser tomber, y compris le tabac,
parce que le tabac peut tomber au haschich et le haschich ramener à
la cocaïne !
De la même façon,
aucun médecin ne parlera d'une petite tumeur cancéreuse : on
va l'enlever le plus rapidement possible !
Ne nous y trompons pas :
les compromis doctrinaux et moraux sont des tumeurs, qui peuvent
paraître d'abord minuscules, mais qui peuvent causer d'énormes
dégâts dans une église et même menacer sa vie. C'est pour cela
que Jésus reprend l'église de Pergame : certes, il n' y a
qu'une minorité qui tombe dans ces erreurs, mais le reste ne fait
rien contre ! Encore une fois, le compromis ! Déjà au
19ème siècle, le grand prédicateur Spurgeon disait « je
crois que la raison pour laquelle l'église a si peu d'influence sur
le monde est que le monde a tant d'influence sur l'église ».
Les choses ne se sont par arrangée depuis, hélas !
On
en revient à ce que j'appelle le principe d'Elie : Jusques
à quand clocherez-vous des deux côtés ? Si l'Éternel est
Dieu, ralliez-vous à lui ; si c'est Baal, ralliez-vous à lui !
(1Rois 18.21). Le compromis n'est pas une option viable !
Une
question que nous devons nous poser est celle du « test à
l'aveugle ». Imaginons quelqu'un qui ne sait pas que nous
sommes chrétiens : est-ce que dans nos paroles, nos actes,
notre façon de vivre, il est clair pour lui que nous sommes
différents, que nous sommes à Christ ? Ou bien est-ce que nos
compromis, nos arrangements, obscurcissent notre témoignage ?
Et
c'est ce que Jésus dit à cette église de Pergame, prise dans le
compromis : "attention, parce quand on vous regarde, on ne voit
pas grand chose de différent de ce qu'on trouve dans le monde". Jésus
menace donc : Repens-toi
donc; sinon, je viendrai à toi bientôt, et je les combattrai avec
l’épée de ma bouche. Cette épée, c'est « l'épée aigüe,
à deux tranchants » (v.13) qui sépare les brebis et les
boucs. Est-ce que vous êtes une brebis du Seigneur ? Et si oui,
est-ce que vous ne vous êtes pas aventuré loin de lui ?
Voilà
pourquoi Jésus dit « repens toi », reviens à moi. Ce
message adressé à l'église de Pergame, nous avons besoin de
l'entendre aujourd'hui. Parce que nous courons vraiment le risque de
tomber en léthargie, de nous laisser bercer par le confort du monde,
de ne plus êtres sensible au poids du péché dans nos vies...c'est
pas si grave...
Pourtant,
nous sommes mariés à Jésus. Nous sommes à lui, et lui à nous. La
question est de savoir : où sont nos affections, où est notre
amour?Est-ce que nous aimons Jésus plus que tout, plus que le
monde ? Le théologien John Owen nous montre la voie :
« Quand
quelqu'un fixe ses affections sur la croix de Christ et son amour, il
crucifie le monde comme une chose morte et indésirable. Les appâts
du péché perdent leur attirance et disparaissent. Remplissez vos
affections de la croix de Christ, et vous ne trouverez plus de place
pour le péché. Quand Christ est venu pour nous sauver, le monde lui
a refusé une maison et l'a mis dans une étable. Laissons donc Jésus
mettre le monde dehors, à présent qu'il vient nous sanctifier ».
Où
sont nos affections ? Où est notre cœur ? Est-ce que nos
regards sont portés sur la croix où Jésus a tout accompli pour
nous ? Où est-ce que nous clochons des deux côtés : un
œil sur la croix, l'autre sur le monde ; un pied dans le monde
et l'autre dans le Royaume ? Ca ne peut pas durer !!
Aujourd'hui,
Jésus nous veut tout à lui. Individuellement et en tant qu'église,
sans compromis de notre part. Et il nous fait une promesse : A
celui qui vaincra (càd aux chrétiens) je donnerai de la manne
cachée, et je lui donnerai un caillou blanc; et sur ce caillou est
écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui
qui le reçoit.
La
manne, c'est la nourriture spirituelle que Jésus veut nous donner
pour que nous ayons la force de tenir bon. Le nom nouveau, c'est la
nouvelle identité pour une nouvelle vie que Jésus nous donne. « Si
quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses
anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues
nouvelles. » (2 Corinthiens 5.17)
Frères
et sœurs, si nous avons cru en Jésus, nous sommes de nouvelles
créations. Nous sommes appelés à vivre en tant que tels, dans la
puissance de l'Esprit Saint, en tenant bon, et sans compromis !
Amen.
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