dimanche 27 juillet 2014

APOCALYPSE 3.7-13


7 Ecris à l’ange de l’Eglise de Philadelphie: Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clé de David, celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n’ouvrira:8 Je connais tes œuvres. Voici, parce que tu a peu de puissance, que tu as gardé ma parole, et que tu n’as pas renié mon nom, j’ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer. 9 Voici, je te donne quelques-uns de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent; voici, je les ferai venir se prosterner à tes pieds, et reconnaître que je t’ai aimé. 10 Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. 11 Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.12 Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus; j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau.13 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises.




Aujourd'hui, Jésus nous parle de portes.De portes ouvertes, de portes fermées. 


Quand Jésus écrit à l'assemblée de Philadelphie, la ville est assez jeune, puisqu'elle n'a que 200 ans. La seule chose à remarquer dans cette ville, est qu'elle n'avait rien de remarquable. D'un point de vue culturel et économique, Philadelphie était plutôt insignifiante (peu de théâtres, pas d'université, pas d'industrie, peu de commerce). Bref, rien de comparable avec des villes comme Ephèse, Pergame ou Sardes.
Il y avait quand même quelque chose à remarquer. La ville est alors appelée « la porte de l'Orient ». En fait, Philadelphie a volontairement été bâtie à l'est de la province d'Asie Mineure pour devenir la tête de pont de la culture grecque. Philadelphie était la porte par laquelle la philosophie et la langue grecques entraient plus vers l'orient.
Comme Sardes, Philadelphie avait été détruite lors du grand tremblement de terre de 17 av JC. En fait, la ville était située juste au dessus d'une faille sismique, et les habitants devaient souvent fuir leur ville pour échapper aux séismes.


Jésus avait une église dans cette ville sans importance. Et quand il a parlé à cette petite communauté, il s'est désigné comme celui « qui a la clé de David, celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n’ouvrira ». En parlant de la clé de David, Jésus faisait allusion à Esaïe 22 où il est question de Shebna, gouverneur du palais du roi Ezéchias. Sheban fut destitué à cause de son infidélité et remplacé par Eliakim.
Le chambellan était responsable des clés du palais. Si quelqu'un sollicitait une audience auprès du roi, c'est le chambellan qui décidait si la porte du souverain allait s'ouvrir ou rester fermée. Lui seul avait cette autorité , conférée par le roi lui-même.
Parler d'une porte ouverte, c'est parler d'une opportunité. Si la chambellan ouvrait la porte, il donnait une opportunité de parler au roi. S'il refusait, l'opportunité disparaissait.
Comme la ville, l'église de Philadelphie avait peu de choses pour elle. Jésus le dit au v.8 : «  tu a peu de puissance ». Cette assemblée était différente de l'église de Sardes, qui avait une excellente réputation. Comme nous l'avons vu la semaine dernière, cette réputation était trompeuse et totalement imméritée, et pourtant elle existait. L'église de Philadelphie n'avait pas une grande réputation. Elle était insignifiante et si quand on parlait de la fédération des églises d'Asie Mineure, celle de Philadelphie n'occupait sans doute pas la discussion.
Philadelphie avait « peu de puissance ». Cela veut dire que c'était une petite église. Il lui était sans doute difficile de faire face aux tâches nécessaires. Dans les grandes communautés, il y a beaucoup de gens qui peuvent se partager le travail, mais là, un petit nombre de personnes devait tout faire. L'église était aussi sans doute pauvre, sans grandes ressources matérielles. Toutes les dépense devaient être assurées grâce aux dons d'un nombre limité de personnes. Là encore, dans les grandes églises, les dons sont plus nombreux et cela permet de faire plus de choses (ce qui fait que l'église grandit). Par ailleurs, il est très probable que l'église était composée de gens sans influence. Compte-tenu du paysage socio-économique de la ville, il n'y avait sans doute pas dans l'église de gens riches, célèbres ou avec une envergure sociale certaine. En clair, toutes les portes semblaient fermées pour cette église.
Est-ce que toutes les portes étaient vraiment fermées ? Non, il y en avait une qui était vraiment ouverte : la porte vers la persécution et le cimetière. Tout comme Smyrne, Philadelphie était le centre d'une assez nombreuse communauté juive qui était fanatiquement opposée à la foi. Ignace nous dit que la majorité des chrétiens de Philadelphie étaient des juifs qui avaient reconnu que Jésus était le Messie promis, avaient quitté la synagogue et fondé une église. Les juifs détestaient les chrétiens, les persécutaient parce qu'il avaient quitté le judaïsme et ils diffamaient l'église.
Les juifs disaient « nous sommes le peuple de l'alliance. Vous chrétiens avez trahi Dieu et rejeté son alliance », et il rendaient la vie de l'église très difficile. En persécutant l'église et en rejetant le Sauveur, il prouvaient qu'en fait c'était eux qui étaient sortis de l'alliance, qu'ils étaient « la synagogue de Satan » (notez ici que Jésus n'est pas politiquement correct). Satan veut dire « accusateur » et les juifs accusaient et diffamaient les chrétiens. La seule porte ouverte pour l'église de Philadelphie était celle qui menait vers la persécution.


Et Jésus est venu vers cette église harassée de difficultés, petite, persécutée et lui a dit « Je connais tes œuvres... tu a peu de puissance, tu as gardé ma parole, et tu n’as pas renié mon nom ».
Jésus a félicité cette église en des termes très forts, très spéciaux. En fait, Jésus n'adresse aucune reproche à cette assemblée (comme à Smyrne). Ça ne veut pas dire que cette église locale était parfaite (ça n'existe pas !!)., mais qu'elle méritait un encouragement particulier pour un service particulièrement méritant.
Jésus dit «tu as gardé ma parole ». Cela veut dire bien sûr que cette église était doctrinalement pure, parce qu'elle croyait en la Bible et qu'elle Cela veut donc dire, de façon pratique, que c'était une église obéissante. Jésus connaissait leurs œuvres ; il savait que malgré la faiblesse de leur moyens,  ils étaient actifs. Ils servaient Dieu et s'aimaient les uns les autres. C'étaient des combattants : ils ne se couchaient pas en se plaignant de leur petitesse ou de la difficulté de leur situation. Ils étaient fidèles, même s'il y avait un pris à payer pour cela. Leurs anciens et leur diacres soutenaient la communauté et recevaient aussi l'appui de la communauté dans leur ministère.
Ils n'avaient pas non plus « renié le nom de Jésus », mais ils l'avaient défendu. Ils ne cachaient pas le fait qu'ils étaient chrétiens, malgré ce que cela pouvait leur coûter. Même si la porte de la persécution et de la souffrance était grande ouverte devant eux, il n'hésitaient pas à confesser le nom de Jésus devant les hommes, parce qu'ils savaient que c'est seulement par ce nom que l'on peut être sauvé.


Comment pouvaient-ils y arriver ? Cette petite église pouvait être grande en obéissance seulement par la foi dans les promesses de Christ. Jésus dit à son peuple souffrant «j’ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer. ». Dans cette ville où la porte de la persécution se tenait grande ouverte, il y avait une autre porte, contrôlée par celui qui tient la clé de David. Jésus ouvre une porte vers la royaume des cieux, lui seul peut l'ouvrir et personne ne peut la fermer.
L'église de Jérusalem croyait Jésus parce qu'elle savait qu'il était «  le Saint », comme il le leur avait dit. Ce terme est un nom que l'Ancien Testament utilise pour Dieu et ici Jésus se l'applique, montrant qu'il affirme sa complète divinité. Jésus est Dieu, il est Seigneur, il est Souverain, il règne dans le ciel et sur la terre. L'église croyait Jésus parce qu'elle savait qu'il était « le Véritable » comme il le leur avait dit. Ce que Jésus affirme est vrai. Les ennemis des chrétiens mentaient mais Jésus dit la vérité. Il est fidèle et digne de confiance.


Les membres de l'assemblée de Philadelphie ont fait confiance à leur Seigneur et il se sont mis au travail. Ils ne se laissaient pas démoraliser par leur petitesse. Ils n'avaient pas peur de faire face aux ennemis de la foi et demeuraient fidèles. En eux-mêmes, ils étaient faibles, mais il dépendaient de la puissance de Christ, qui fortifie son peuple. Ils obéissaient à la Parole de Christ et laissaient les résultats aux Seigneur.


Sachons être encouragés par l'exemple de ces chrétiens et les prendre comme modèles. Imitons leur foi et leur loyauté. Comme ils faisaient, accomplissons simplement ce que Jésus nous demande de faire. Même une grande église demeure petite comparée au monde. Parfois, nous pouvons penser que nous avons peu de puissance et que toutes les portes sont fermées devant nous. Demeurons dans la foi et vivons dans l'obéissance à la volonté de Dieu.
Si, comme les Philadelphiens, nous vivons notre foi en Christ, en faisant avec courage ce que Dieu nous donne à faire, en croyant que nous pouvons accomplir toute choses en Christ qui nous fortifie, alors nous nous retrouverons devant la porte ouverte.


Jésus avait ouvert une porte devant son église, la porte du royaume des cieux. Cette porte est grande ouverte pour tous ceux qui croient en Christ, qui adorent en esprit et en vérité le Saint et qui placent leur confiance en le Véritable. Même si nous devons faire face à de grands découragements et à de grandes oppositions, cette porte est ouverte. Même si nous devons passer par les portes de l'épreuve et de la persécution, nous savons que derrière elle se tient une porte que nulle ne pourra fermer, parce que Jésus l'a ouverte pour nous.
Un jour viendra où le Seigneur montrera à tous que c'est son église fidèle qui avait raison. C'est ce que dit le verset 9. Voici, je te donne quelques-uns de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent; voici, je les ferai venir se prosterner à tes pieds, et reconnaître que je t’ai aimé.
Là encore, c'est une allusion à Esaïe 60, un passage qui parle de la restauration de Sion après le retour d'exil à Babylone. Les nations païennes qui avaient persécuté le peuple de Dieu, les juifs, seraient obligées de se prosterner devant eux. Un jour, tous les ennemis de l'église, qui sont aussi des ennemis de Christ, seront vaincus et tout genou fléchira au nom de Jésus.
En attendant ce jour béni, Jésus nous protège, comme le dit le verset 10 « Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. » . Même dans la persécution intense, l'église de Philadelphie demeurait persévérante et, à cause de cette persévérance, Jésus leur a promis de les garder de l'heure d'épreuve. Cela ne veut bien sûr pas dire que l'église ne souffrira jamais. En Jean 17, Jésus dit clairement « Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les garder du mal. ». La Bible est claire et ne cache pas que ceux qui désirent vivre saintement seront persécutés, mais le Seigneur leur donnera la force de lui rester fidèle. Il nous donnera la force de ne pas le renier dans la persécution, prouvant ainsi qu'il nous a vraiment racheté. Il s'assurera que nous ne manquerons pas notre entrée glorieuse dans le royaume des cieux.


Alors, mes amis, soyons fidèles et persévérants dès aujourd'hui. N'attendez pas demain ou après-demain. Des temps viennent sur ce pays et sur ses églises qui seront des temps d'épreuve. Dès aujourd'hui, confessons le nom de Jésus. Élevons nos enfants dans la foi, eux qui sont soumis au lavage de cerveau qui cherche à bannir la morale biblique. Et nous mêmes, soyons là, attachés à notre Seigneur et à sa Parole, et toujours prêt à le servir. Jésus revient bientôt. Ne perdons pas notre couronne, symbole de la récompense que les fidèles recevront du Seigneur.

Enfin, au v.12, Jésus dit qu'il fera de ses fidèles une colonne dans le temple de Dieu. Nous l'avons vu, les habitant de Philadelphie devaient parfois quitter leur ville à cause des tremblements de terre. Mais ceux qui entrent par la porte du royaume des cieux ne le quitteront jamais. Ils recevront ce qui était au cœur de la prière de David dans le psaume 27 : « Je demande à l’Éternel une chose, que je désire ardemment:Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel, Pour contempler la magnificence de l’Éternel »

Qu'est-ce que ça veut dire « devenir une colonne, un pilier » ? Une colonne, c'est quelque chose de droit, de solide, qui soutient un bâtiment.


Qui sont les piliers de l'église ? Ceux qui ont de l'argent ? Des capacités ? Les gens instruits ? Les influents ? Ces gens là peuvent être des piliers, mais pas à cause de leur richesse, de leur talent ou de leur intelligence. Les colonnes de l'église sont tous ceux qui sont vraiment fidèles
à Jésus-Christ. Ils gardent sa Parole, ne renient pas son nom et accomplissent son œuvre.
Les colonnes de l'église, ce sont ceux qui sont fidèles au culte et aux activités de l'église et qui n'y viennent pas que quand ça leur chante ou qu'ils ont le temps.
Les colonnes de l'église sont ceux qui soutiennent financièrement l'oeuvre en donnant quand même plus que des aumônes qui ne leur coûter rien.
Les colonnes de l'église sont tous ceux qui ne font pas de caprice quand il est question de changer des choses qui de toute façon ne marchent plus, parce qu'ils sont plus soucieux de la gloire de Dieu que de leur petit confort.
Les colonnes de l'église sont tous ceux qui sont des guerriers dans la prière et l'intercession.
Les colonnes de l'église sont tous ceux qui montrent leur amour pour les frères et les sœurs.
Les colonnes de l'église sont tous ceux qui ont à cœur d'annoncer la Parole du salut à ceux qui ne la connaissent pas.


Ce sont eux les colonnes qui soutiennent l'église et lui permettent de vivre. Car ne nous leurrons pas : sans cela, toute église s'effondre et n'est plus qu'un ruine.


Dans cette région, les colonnes portaient souvent des inscriptions. Les colonnes du temple de Dieu en auront aussi. Il y aura trois noms : le nom de Jésus, le nom de la Nouvelle Jérusalem et le nom du Père.
Par votre fidélité, vous pouvez témoigner du fait que vous avez été rachetés par le sang de Chris et que votre nouvelle identité est en Christ. Et, un jour, quand nous le verrons face à face, Jésus nous donnera un nouveau nom...
En attendant, sachons marcher de façon fidèle et persévérante sous le ragrd de notre Seigneur. Soyons des gens qui édifient et non pas des gens qui détruisent à cause de leur négligence.


Gardons la Parole de Christ en étant ses disciples !


Amen !

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