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Ecris à l’ange de l’Eglise de Philadelphie: Voici ce que dit le
Saint, le Véritable, celui qui a la clé de David, celui qui ouvre,
et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n’ouvrira:8 Je
connais tes œuvres. Voici, parce que tu a peu de puissance, que tu
as gardé ma parole, et que tu n’as pas renié mon nom, j’ai mis
devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer. 9 Voici,
je te donne quelques-uns de ceux de la synagogue de Satan, qui se
disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent; voici, je les ferai
venir se prosterner à tes pieds, et reconnaître que je t’ai aimé.
10 Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je
te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le
monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. 11 Je viens
bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta
couronne.12 Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le
temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus; j’écrirai sur lui
le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle
Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom
nouveau.13 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit
aux Eglises.
Quand
Jésus écrit à l'assemblée de Philadelphie, la ville est assez
jeune, puisqu'elle n'a que 200 ans. La seule chose à remarquer dans
cette ville, est qu'elle n'avait rien de remarquable. D'un point de
vue culturel et économique, Philadelphie était plutôt
insignifiante (peu de théâtres, pas d'université, pas d'industrie,
peu de commerce). Bref, rien de comparable avec des villes comme
Ephèse, Pergame ou Sardes.
Il
y avait quand même quelque chose à remarquer. La ville est alors
appelée « la porte de l'Orient ». En fait, Philadelphie
a volontairement été bâtie à l'est de la province d'Asie Mineure
pour devenir la tête de pont de la culture grecque. Philadelphie
était la porte par laquelle la philosophie et la langue grecques
entraient plus vers l'orient.
Comme
Sardes, Philadelphie avait été détruite lors du grand tremblement
de terre de 17 av JC. En fait, la ville était située juste au
dessus d'une faille sismique, et les habitants devaient souvent fuir
leur ville pour échapper aux séismes.
Jésus
avait une église dans cette ville sans importance. Et quand il a
parlé à cette petite communauté, il s'est désigné comme celui
« qui a la clé de David, celui qui ouvre, et personne ne
fermera, celui qui ferme, et personne n’ouvrira ». En parlant
de la clé de David, Jésus faisait allusion à Esaïe 22 où il est
question de Shebna, gouverneur du palais du roi Ezéchias. Sheban fut
destitué à cause de son infidélité et remplacé par Eliakim.
Le
chambellan était responsable des clés du palais. Si quelqu'un
sollicitait une audience auprès du roi, c'est le chambellan qui
décidait si la porte du souverain allait s'ouvrir ou rester fermée.
Lui seul avait cette autorité , conférée par le roi lui-même.
Parler
d'une porte ouverte, c'est parler d'une opportunité. Si la
chambellan ouvrait la porte, il donnait une opportunité de parler au
roi. S'il refusait, l'opportunité disparaissait.
Comme
la ville, l'église de Philadelphie avait peu de choses pour elle.
Jésus le dit au v.8 : « tu a peu de puissance ».
Cette assemblée était différente de l'église de Sardes, qui avait
une excellente réputation. Comme nous l'avons vu la semaine
dernière, cette réputation était trompeuse et totalement
imméritée, et pourtant elle existait. L'église de Philadelphie
n'avait pas une grande réputation. Elle était insignifiante et si
quand on parlait de la fédération des églises d'Asie Mineure,
celle de Philadelphie n'occupait sans doute pas la discussion.
Philadelphie
avait « peu de puissance ». Cela veut dire que c'était
une petite église. Il lui était sans doute difficile de faire face
aux tâches nécessaires. Dans les grandes communautés, il y a
beaucoup de gens qui peuvent se partager le travail, mais là, un
petit nombre de personnes devait tout faire. L'église était aussi
sans doute pauvre, sans grandes ressources matérielles. Toutes les
dépense devaient être assurées grâce aux dons d'un nombre limité
de personnes. Là encore, dans les grandes églises, les dons sont
plus nombreux et cela permet de faire plus de choses (ce qui fait que
l'église grandit). Par ailleurs, il est très probable que l'église
était composée de gens sans influence. Compte-tenu du paysage
socio-économique de la ville, il n'y avait sans doute pas dans
l'église de gens riches, célèbres ou avec une envergure sociale
certaine. En clair, toutes les portes semblaient fermées pour cette
église.
Est-ce
que toutes les portes étaient vraiment fermées ? Non, il y en
avait une qui était vraiment ouverte : la porte vers la
persécution et le cimetière. Tout comme Smyrne, Philadelphie était
le centre d'une assez nombreuse communauté juive qui était
fanatiquement opposée à la foi. Ignace nous dit que la majorité
des chrétiens de Philadelphie étaient des juifs qui avaient reconnu
que Jésus était le Messie promis, avaient quitté la synagogue et
fondé une église. Les juifs détestaient les chrétiens, les
persécutaient parce qu'il avaient quitté le judaïsme et ils
diffamaient l'église.
Les
juifs disaient « nous sommes le peuple de l'alliance. Vous
chrétiens avez trahi Dieu et rejeté son alliance », et il
rendaient la vie de l'église très difficile. En persécutant
l'église et en rejetant le Sauveur, il prouvaient qu'en fait c'était
eux qui étaient sortis de l'alliance, qu'ils étaient « la
synagogue de Satan » (notez ici que Jésus n'est pas
politiquement correct). Satan veut dire « accusateur » et
les juifs accusaient et diffamaient les chrétiens. La seule porte
ouverte pour l'église de Philadelphie était celle qui menait vers
la persécution.
Et
Jésus est venu vers cette église harassée de difficultés, petite,
persécutée et lui a dit « Je connais tes œuvres... tu a peu
de puissance, tu as gardé ma parole, et tu n’as pas renié mon
nom ».
Jésus
a félicité cette église en des termes très forts, très spéciaux.
En fait, Jésus n'adresse aucune reproche à cette assemblée (comme
à Smyrne). Ça ne veut pas dire que cette église locale était
parfaite (ça n'existe pas !!)., mais qu'elle méritait un
encouragement particulier pour un service particulièrement méritant.
Jésus
dit «tu as gardé ma parole ». Cela veut dire bien sûr que
cette église était doctrinalement pure, parce qu'elle croyait en la
Bible et qu'elle Cela veut donc dire, de façon pratique, que c'était
une église obéissante. Jésus connaissait leurs œuvres ; il
savait que malgré la faiblesse de leur moyens, ils étaient
actifs. Ils servaient Dieu et s'aimaient les uns les autres.
C'étaient des combattants : ils ne se couchaient pas en se
plaignant de leur petitesse ou de la difficulté de leur situation.
Ils étaient fidèles, même s'il y avait un pris à payer pour cela.
Leurs anciens et leur diacres soutenaient la communauté et
recevaient aussi l'appui de la communauté dans leur ministère.
Ils
n'avaient pas non plus « renié le nom de Jésus », mais
ils l'avaient défendu. Ils ne cachaient pas le fait qu'ils étaient
chrétiens, malgré ce que cela pouvait leur coûter. Même si la
porte de la persécution et de la souffrance était grande ouverte
devant eux, il n'hésitaient pas à confesser le nom de Jésus devant
les hommes, parce qu'ils savaient que c'est seulement par ce nom que
l'on peut être sauvé.
Comment
pouvaient-ils y arriver ? Cette petite église pouvait être
grande en obéissance seulement par la foi dans les promesses de
Christ. Jésus dit à son peuple souffrant «j’ai mis devant toi
une porte ouverte, que personne ne peut fermer. ». Dans cette
ville où la porte de la persécution se tenait grande ouverte, il y
avait une autre porte, contrôlée par celui qui tient la clé de
David. Jésus ouvre une porte vers la royaume des cieux, lui seul
peut l'ouvrir et personne ne peut la fermer.
L'église
de Jérusalem croyait Jésus parce qu'elle savait qu'il était «
le Saint », comme il le leur avait dit. Ce terme est un nom que
l'Ancien Testament utilise pour Dieu et ici Jésus se l'applique,
montrant qu'il affirme sa complète divinité. Jésus est Dieu, il
est Seigneur, il est Souverain, il règne dans le ciel et sur la
terre. L'église croyait Jésus parce qu'elle savait qu'il était
« le Véritable » comme il le leur avait dit. Ce que
Jésus affirme est vrai. Les ennemis des chrétiens mentaient mais
Jésus dit la vérité. Il est fidèle et digne de confiance.
Les
membres de l'assemblée de Philadelphie ont fait confiance à leur
Seigneur et il se sont mis au travail. Ils ne se laissaient pas
démoraliser par leur petitesse. Ils n'avaient pas peur de faire face
aux ennemis de la foi et demeuraient fidèles. En eux-mêmes, ils
étaient faibles, mais il dépendaient de la puissance de Christ, qui
fortifie son peuple. Ils obéissaient à la Parole de Christ et
laissaient les résultats aux Seigneur.
Sachons
être encouragés par l'exemple de ces chrétiens et les prendre
comme modèles. Imitons leur foi et leur loyauté. Comme ils
faisaient, accomplissons simplement ce que Jésus nous demande de
faire. Même une grande église demeure petite comparée au monde.
Parfois, nous pouvons penser que nous avons peu de puissance et que
toutes les portes sont fermées devant nous. Demeurons dans la foi et
vivons dans l'obéissance à la volonté de Dieu.
Si,
comme les Philadelphiens, nous vivons notre foi en Christ, en faisant
avec courage ce que Dieu nous donne à faire, en croyant que nous
pouvons accomplir toute choses en Christ qui nous fortifie, alors
nous nous retrouverons devant la porte ouverte.
Jésus
avait ouvert une porte devant son église, la porte du royaume des
cieux. Cette porte est grande ouverte pour tous ceux qui croient en
Christ, qui adorent en esprit et en vérité le Saint et qui placent
leur confiance en le Véritable. Même si nous devons faire face à
de grands découragements et à de grandes oppositions, cette porte
est ouverte. Même si nous devons passer par les portes de l'épreuve
et de la persécution, nous savons que derrière elle se tient une
porte que nulle ne pourra fermer, parce que Jésus l'a ouverte pour
nous.
Un
jour viendra où le Seigneur montrera à tous que c'est son église
fidèle qui avait raison. C'est ce que dit le verset 9. Voici, je te
donne quelques-uns de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent
Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent; voici, je les ferai venir
se prosterner à tes pieds, et reconnaître que je t’ai aimé.
Là
encore, c'est une allusion à Esaïe 60, un passage qui parle de la
restauration de Sion après le retour d'exil à Babylone. Les nations
païennes qui avaient persécuté le peuple de Dieu, les juifs,
seraient obligées de se prosterner devant eux. Un jour, tous les
ennemis de l'église, qui sont aussi des ennemis de Christ, seront
vaincus et tout genou fléchira au nom de Jésus.
En
attendant ce jour béni, Jésus nous protège, comme le dit le verset
10 « Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en
moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir
sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. »
. Même dans la persécution intense, l'église de Philadelphie
demeurait persévérante et, à cause de cette persévérance, Jésus
leur a promis de les garder de l'heure d'épreuve. Cela ne veut bien
sûr pas dire que l'église ne souffrira jamais. En Jean 17, Jésus
dit clairement
« Je
ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les garder du mal. ».
La Bible est claire et ne cache pas que ceux qui désirent vivre
saintement seront persécutés, mais le Seigneur leur donnera la
force de lui rester fidèle. Il nous donnera la force de ne pas le
renier dans la persécution, prouvant ainsi qu'il nous a vraiment
racheté. Il s'assurera que nous ne manquerons pas notre entrée
glorieuse dans le royaume des cieux.
Alors,
mes amis, soyons fidèles et persévérants dès aujourd'hui.
N'attendez pas demain ou après-demain. Des temps viennent sur ce
pays et sur ses églises qui seront des temps d'épreuve. Dès
aujourd'hui, confessons le nom de Jésus. Élevons nos enfants dans
la foi, eux qui sont soumis au lavage de cerveau qui cherche à
bannir la morale biblique. Et nous mêmes, soyons là, attachés à
notre Seigneur et à sa Parole, et toujours prêt à le servir. Jésus
revient bientôt. Ne perdons pas notre couronne, symbole de la
récompense que les fidèles recevront du Seigneur.
Enfin, au v.12, Jésus
dit qu'il fera de ses fidèles une colonne dans le temple de Dieu.
Nous l'avons vu, les habitant de Philadelphie devaient parfois
quitter leur ville à cause des tremblements de terre. Mais ceux qui
entrent par la porte du royaume des cieux ne le quitteront jamais.
Ils recevront ce qui était au cœur de la prière de David dans le
psaume 27 : « Je
demande à l’Éternel une chose, que je désire ardemment:Je
voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel, Pour
contempler la magnificence de l’Éternel »
Qu'est-ce
que ça veut dire « devenir une colonne, un pilier » ?
Une colonne, c'est quelque chose de droit, de solide, qui soutient un
bâtiment.
Qui
sont les piliers de l'église ? Ceux qui ont de l'argent ?
Des capacités ? Les gens instruits ? Les influents ?
Ces gens là peuvent être des piliers, mais pas à cause de leur
richesse, de leur talent ou de leur intelligence. Les colonnes de
l'église sont tous ceux qui sont vraiment fidèles
à
Jésus-Christ. Ils gardent sa Parole, ne renient pas son nom et
accomplissent son œuvre.
Les
colonnes de l'église, ce sont ceux qui sont fidèles au culte et aux
activités de l'église et qui n'y viennent pas que quand ça leur
chante ou qu'ils ont le temps.
Les
colonnes de l'église sont ceux qui soutiennent financièrement
l'oeuvre en donnant quand même plus que des aumônes qui ne leur
coûter rien.
Les
colonnes de l'église sont tous ceux qui ne font pas de caprice quand
il est question de changer des choses qui de toute façon ne marchent
plus, parce qu'ils sont plus soucieux de la gloire de Dieu que de
leur petit confort.
Les
colonnes de l'église sont tous ceux qui sont des guerriers dans la
prière et l'intercession.
Les
colonnes de l'église sont tous ceux qui montrent leur amour pour les
frères et les sœurs.
Les
colonnes de l'église sont tous ceux qui ont à cœur d'annoncer la
Parole du salut à ceux qui ne la connaissent pas.
Ce
sont eux les colonnes qui soutiennent l'église et lui permettent de
vivre. Car ne nous leurrons pas : sans cela, toute église
s'effondre et n'est plus qu'un ruine.
Dans
cette région, les colonnes portaient souvent des inscriptions. Les
colonnes du temple de Dieu en auront aussi. Il y aura trois noms :
le nom de Jésus, le nom de la Nouvelle Jérusalem et le nom du Père.
Par
votre fidélité, vous pouvez témoigner du fait que vous avez été
rachetés par le sang de Chris et que votre nouvelle identité est en
Christ. Et, un jour, quand nous le verrons face à face, Jésus nous
donnera un nouveau nom...
En
attendant, sachons marcher de façon fidèle et persévérante sous
le ragrd de notre Seigneur. Soyons des gens qui édifient et non pas
des gens qui détruisent à cause de leur négligence.
Gardons
la Parole de Christ en étant ses disciples !
Amen !
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