dimanche 15 juin 2008

Romains 5.1-8

Rom 5:1 Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ,
Rom 5:2 à qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu.
Rom 5:3 Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la persévérance,
Rom 5:4 la persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance.
Rom 5:5 Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint Esprit qui nous a été donné.
Rom 5:6 Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies.
Rom 5:7 A peine mourrait-on pour un juste; quelqu'un peut-être mourrait-il pour un homme de bien.
Rom 5:8 Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.



« Etant donc » : notre texte se rattache clairement à ce que Paul a exprimé dans les 4 premiers chapitres de Romains, où il a expliqué à ses lecteurs que toute l’humanité est déchue par le péché et que c’est en Jésus seul que nous pouvons trouver le pardon de nos fautes. « Car tous ont péché et sont privé de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ » (Rom 3.23-25).
Si nous croyons en Jésus, Dieu nous déclare justes. Nos péchés sont effacés. Et, dans notre texte, l’apôtre va entamer une description de ce que notre justification va pratiquement apporter dans notre existence quotidienne.

Tout d’abord, nous avons la paix avec Dieu (v.1). C’est le premier jalon de la foi. Le v.10 de notre chapitre dit « alors que nous étions ses ennemis, Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils ». L’homme pécheur est naturellement ennemi de Dieu. Mais le Seigneur a voulu rompre ce conflit, Dieu a pris l’initiative de nous réconcilier avec lui.
Comment ? Par la mort de son Fils Jésus. « C’est à lui que nous devons d’avoir eu, par la foi, accès à cette grâce dans laquelle nous demeurons fermes ». Nous avons la paix avec Dieu parce qu’il y a un seul chemin qui mène à lui. Quand deux pays sont en guerre, les frontières sont fermées. Quand ils ont en paix, les frontières sont ouvertes. Nous pouvons nous approcher de Dieu en Jésus. L’enfant de Dieu, c’est celui qui a un libre accès auprès du Père, qui sait que Dieu est avec lui et pour lui, c’est là quelque chose dont, dit Paul nous pouvons nous glorifier. Mais attention, il s’agit de se glorifier en Dieu (v.11) et ce, même dans les tribulations.


Nous voilà dans le caractère très pratique de notre passage. Les difficultés et les épreuves ne sont épargnées à personne ici-bas. Mais s’il peut être facile de se glorifier en Dieu quand tout va bien, la tribulation peut venir changer les choses. Que faire ? « Nous glorifier dans l’espérance de Dieu » (v.2b). Qu’est-ce que ça veut dire ? Cela veut dire que nous devons avoir le regard tourné vers le moment où nous partagerons pleinement la gloire de Christ, quand ce monde fugitif et les épreuves qu’il amène auront disparu. Nous devons regarder bien plus loin qu’à notre condition présente.
Mais Paul va plus loin « bien plus, nous nous glorifions même dans les tribulations ». Là encore, comment pouvons-nous, lorsque nous sommes dans le feu de l’épreuve ? Parce que nous savons que « l’affliction produit la persévérance ». Le Seigneur ne nous abandonne pas dans le désert de nos difficultés, c’est lui qui nous donne la force de tenir et qui vient au secours de notre faiblesse.
Cette persévérance produit à son tour une résistance éprouvée (v.4) ou bien, dans d’autres traductions, la « victoire dans l’épreuve ». L’idée est la même : ceux qui sont passés dans la tribulation et qui s’en sont sortis par la grâce de Dieu ont à la fois remporté la victoire et s’en sont sortis plus forts. Et tout cela produit « l’espérance », une espérance qui ne trompe pas. Elle nous tromperait si nous espérions en des promesses vaines. Mais, comme le dit déjà le Psalmiste (25.3) « Tous ceux qui espèrent en toi ne seront pas confondus ». De cela, nous pouvons être sûrs parce que « l’amour de Dieu a été répandu en nos cœurs par le Saint Esprit qui nous est donné».


Frères et sœurs, est-ce que nous nous rendons compte du caractère merveilleux de ce verset ? : nous avons reçu l’Esprit Saint et il a répandu l’amour de Dieu en nous. Est-ce bien le cas ? Est-ce que l’Esprit agit librement dans nos vies et dans nos églises, comme nous lisons qu’il le faisait à l’époque du Nouveau Testament ? Est-ce que nous avons vraiment cette assurance de l’amour de Dieu pour nous et est-ce qu’à notre tour nous avons envie de témoigner de cet amour auprès de ceux qui se perdent, avec la puissance et les dons que donne l’Esprit ? Sommes-nous prêt à laisser l’Esprit agir souverainement ? Ou voulons-nous nous confier dans notre propre sagesse, dans une théologie trop souvent desséchante ou dans quoique ce soit qui pourrait bloquer l’œuvre du Saint Esprit ?

Paul nous parlé de la foi : la foi en Christ par qui nous pouvons être libérés du péché. Il nous a parlé de l’espérance : l’espérance dans le Père qui nous est notre berger et qui nous protège. Il nous a parlé de l’amour : l’amour dans le cœur par le Saint Esprit. Cela nous ramène bien sûr à 1 Corinthiens 13.13 « mais ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour »
Il est grand l’amour, parce que ce qui est au centre de la foi chrétienne : la croix de Jésus-Christ est une preuve d’amour. Comment pouvons-nous être sûrs que Dieu nous aime ? C’est que, alors que nous étions des « impies » et ses « ennemis », il a envoyé son Fils mourir pour nous, ce qu’il vaudrait mieux traduire par « à notre place » (v.6, 8).

Aujourd’hui, certains disent qu’il faut réinterpréter l’histoire de la croix, qu’elle ne parle plus au monde contemporain, qu’elle est trop sanglante, trop primitive. Est-ce que ceux qui disent cela, jusque dans les chaires de certaines églises, se rendent compte qu’ils insultent le Dieu vivant qui a racheté ses élus, qu’il considèrent l’immensité de l’amour du Seigneur comme quelque chose dont on peut se passer ?
Pour nous, nous savons à quoi nous en tenir. Nous savons que notre société crève du manque d’amour, qu’elle ne sait plus où aller parce qu’elle n’a plus d’espérance, ayant depuis longtemps tourné le dos à la foi, ce qui a fait de notre pays un désert spirituel.
Alors, à nous d’être les témoins de cet amour, tous les jours, là où Dieu nous placés, avec l’aide de son Esprit.

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