mercredi 11 juin 2008

Romains 8 : 26,27

26 l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui‑même intercède par des soupirs inexprimables;
27 et celui qui sonde les coeurs connaît la pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints.

Dans ce très beau chapitre 8 de l¢Epître aux Romains, Paul traite du sujet délicat de la souffrance. Il met en avant l¢œuvre extraordinaire du Saint-Esprit. Il nous dit notamment que : "A Tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Il nous dit encore : 15 Vous n'avez point reçu une mentalité d'esclaves pour être encore dans la peur; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba! Père!
16 L'Esprit lui‑même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu."

Dans le passage qui fait l¢objet de notre méditation, il nous montre un autre aspect consolant de l¢activité du Saint-Esprit en notre faveur. Il dit que le Saint-Esprit, quand il voit notre faiblesse, intercède pour nous par des soupirs inexprimables.

Les poètes, les romanciers et les psychologues reconnaissent que les soupirs sont le signe d'une profonde aspiration, d'un désir ardent, d'une émotion forte. Qu’on se souvienne des psaumes remarquables comme celui-ci : "O Dieu! tu es mon Dieu, je te cherche; Mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi, Dans une terre aride, desséchée, sans eau." (Ps.63:1). Ou bien de celui-là : "Comme une biche soupire après des courants d'eau, Ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu!" Ps (42:2)

Mes amis, c'est une grande révélation pour nous aujourd’hui : L’Esprit Saint soupire pour nous.

Voyons pourquoi
-1. Parce qu’il connaît notre faiblesse
-2. Et parce qu’il demande pour nous des biens excellents

1.
On n'a jamais trop de bons conseils dans les moments de faiblesse. Attention, ce n est pas parce que l’Esprit saint intercède pour nous, qu’il faut négliger la prière. Pourtant, nos faiblesses sont parfois si grandes qu’elles nous empêchent de bien prier. Cela nous arrive quand la foi est brutalisée par l’épreuve. Nous avons tous expérimenté cela. Lorsque la foi est secouée, elle fléchit dans ses certitudes. Les promesses bibliques sur lesquelles elle s appuyait, semblent se fragiliser. Les convictions vacillent. Les belles pages bibliques sont comme voilées.

Tenez, quand on souffre, on doute que Pierre ait raison quand il nous dit que l épreuve est plus précieuse que l or périssable (1 Pierre 1 : 7). On a du mal à se convaincre du bien-fondé des paroles de Paul, quand il nous lance : "Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu." On a envie de répondre à l'apôtre : tu rêves, ou quoi ?

On a des doutes quand Jacques nous dit : "Que tout don excellent vient du Père des lumières chez lequel il n y a ni changement, ni ombre de variation..."
On est sceptique quand on entend le psalmiste nous dire :"Ceux qui se confient en l' Eternel ne seront point frustrés" . On se demande si cette parole de Jésus se réalisera, lorsqu’ il affirme :"Quand vous demandez quelque chose, croyez que vous l avez reçu, et vous le verrez s’ accomplir."

Quand le croyant est faible, il croit mal. Et quand il croit mal, il prie souvent mal. Il confesse des bêtises. C est par faiblesse que Pierre prétendit ne jamais renier son Maître. C est par faiblesse que les fils de Zébédée réclamèrent des places de choix dans le royaume des cieux. C est par inconscience que les disciples dormirent à Gethsémané, au lieu de prier. C est encore par faiblesse que l officier royal exigea une intervention visible de Jésus au point que le Seigneur lui répondit : "Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point". (Jean 4 : 48)

Parfois, la faiblesse de la foi est telle qu’elle nous empêche de trouver les mots pour bien prier. La panique tétanise la réflexion. Le stress et l'énervement ôtent la concentration. La douleur nous rend muets. La peur nous paralyse.

A cela il faut ajouter le doute, qui est encore une autre souffrance. Nous savons bien que le doute est néfaste pour la foi. Mais c'est plus fort que nous ! Le chrétien n¢est pas heureux quand le doute le taraude. C'est comme s¢il coupait la branche qui lui sert d'assise. Cela nous rappelle le cri désespéré de cet homme : "Je crois, Seigneur, mais viens au secours de mon incrédulité !" N'est-ce pas un paradoxe malheureux?

Le doute nous fait croire des bêtises et nous conduit à des absurdités. C'est le doute qui amena les femmes à se rendre au sépulcre, le matin de Pâques, pour embaumer le corps du ressuscité ! C'est le doute qui nous fait attendre plus de secours des hommes que de Dieu.

Parfois, la faiblesse est si grande que nous avons peur de prier, parce que l¢épreuve nous fait pousser vers Dieu des cris de révoltes et de contestations plutôt que des soupirs de confiance.
Nous risquons de parler comme Jérémie : Jer 15:18 "Pourquoi ma souffrance est‑elle continuelle? Pourquoi ma plaie est‑elle douloureuse, et ne veut‑elle pas se guérir? Serais‑tu pour moi une source trompeuse, Comme une eau dont on n'est pas sûr?"

N¢est-il pas vrai que nous prions des choses par toujours sages et raisonnables et que nous n¢avons pas toujours le souci des bonnes priorités?

Voyez comme nous prions mal, quand la souffrance et l¢épreuve nous accablent ! Nous prions mal, parce que nous voulons surtout échapper à la souffrance; mais nous n'avons pas tellement envie que Dieu se serve d'elle pour nous apprendre une fermeté plus grande dans la foi.

N'est-il pas exact que dans la souffrance, nous prions essentiellement pour la délivrance des maux terrestres, sans pour autant désirer les biens célestes ? Nous n'avons pas tellement envie de prier que Dieu augmente en nous la persévérance dans une foi plus sérieuse, ou la patience, ou l'humilité, ou l'amour fraternel plus positif et plus actif.

Bref, nous prions très mal, et nous pensons davantage à notre confort matériel sur cette terre, qu’à notre confort spirituel en vue du royaume des cieux.

De ce fait aussi, notre prière est mauvaise parce qu’elle devient tiède. Elle manque de conviction, de tonus et d'élan. Nous n¢avons pas toujours sérieusement soif des biens qui concernent le bonheur de notre âme. C'est pourquoi nous prions avec hésitation pour la foi, la fidélité dans la foi, pour la persévérance au milieu des difficultés de la vie.

Avouons franchement que notre ferveur n'est souvent pas à la hauteur des biens excellents que Dieu nous destine, en Jésus-Christ. Nous sommes capables de montrer une belle ferveur quand il s'agit de l'argent, du pain, de la paix, de la santé et des loisirs. Mais dès qu’il s'agit de prier pour la nourriture spirituelle qui convient à l'âme et pour plus de sécurité dans la foi, nous devenons hésitants, tièdes, oublieux, timides. Alors qu’il faudrait l'inverse !

Combien de gens se croient très pieux quand leurs biens terrestres sont menacés ! Tout à coup, ils ont des élans de prières qu’ils ne se connaissaient pas. Mais dès qu’ils ont retrouvé la sécurité, leur piété fond comme neige au soleil. Ils oublient Dieu, la Bible, le Christ, la foi, la piété et même la vie chrétienne !

Voyez-vous, il y a des épreuves et des souffrances nécessaires, pour que nous apprenions que la piété, la vraie, ce n est pas prier pour des choses secondaires, mais vitales et prioritaires. Donc, les épreuves nous aident à faire le ménage dans notre âme.

Je me souviens de cette personne éprouvée à qui je demandai de me suggérer des sujets de prière. Elle me dit : prions pour la paix dans le monde. C'est tout, lui dis-je ? Oui, me dit-elle, c'est important. Alors, connaissant sa grande faiblesse spirituelle, parce qu’elle boudait si souvent le culte, je lui suggérai de prier aussi pour une foi plus ferme, qui retrouve le chemin de l'Eglise, pour s'y refaire des forces.
Voilà comment le croyant faible peut passer à côté des priorités !

Paul nous rappelle que la foi peut paniquer au creux de la souffrance tant et si bien que le croyant est comme désorienté. Il ne sait pas quel bien demander au Seigneur, ou bien il se lance dans des prières insensées ou pas capitales du tout.

Quand on prie mal, on est déprimé. Quand on ne sait pas quoi demander, on est déstabilisé. Alors vient le pire : on se croit abandonné. On est comme dans un cercle vicieux : Tu es malheureux, parce que tu pries mal, et parce que tu pries mal, Dieu n¢est pas contant, et si Dieu n¢est pas contant, il te prive de ses délivrances. Donc te voilà malheureux. Le cercle est bouclé. Pas moyen de s¢en sortir.

2.
Mes amis, c'est là que le texte de Paul intervient. Il est immense de consolation : 26 " l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui‑même intercède par des soupirs inexprimables"

Voyez comme ce passage biblique est précieux ! Paul affirme d'abord que Dieu connaît nos abîmes les plus profonds et donc la panique de notre foi chavirée par la souffrance. Alors, le Saint-Esprit descend sur nous, et avec une délicate tendresse, il s¢agenouille à nos côtés pour prendre la relève de nos prières faibles ou folles, et pour demander au Père céleste, en notre faveur, des secours excellents.

N'oublions pas que le Saint-Esprit a été gagné à notre cause, parce que Jésus-Christ l¢a réconcilié avec nous par le sang de la croix. Donc, il nous est totalement acquis. Il est notre consolateur permanent et même notre assistant spécial dans les causes particulièrement difficiles. Il est notre SAMU et nous relie en ligne directe au service des urgences célestes !

Mes amis, n'oubliez jamais ce texte ! Dans les pires moments de la vie, l'Esprit Saint est là et nous assiste dans nos faiblesses. Et là où l'Esprit agit, il y a des victoires et des triomphes surprenants. Comme tout le monde, j'ai eu mes crises d'angoisses. Et ce texte m'a superbement rassuré.

Paul nous montre comment le Saint-Esprit nous assiste : "Il intercède pour nous par des soupirs inexprimables". Vous me direz qu’un soupir est toujours inexprimable. Certes, mais ici le mot "inexprimable" qualifie l'excellence de la prière. Le Saint-Esprit prie pour nous des choses belles, efficaces, fortes et essentielles que les mots de notre langue sont incapables de traduire.

L¢Esprit-Saint est comme un avocat talentueux qui défend la cause d'un pauvre mendiant analphabète. Il sait quoi dire. Il sait quoi demander. Il sait comment parler pour plaider notre cause et pour obtenir les meilleurs résultats. Et surtout, il sait demander pour nous le meilleur, ce qui convient vraiment à notre faiblesse. Il ne prie jamais pour des futilités quand il s'agit de l'essentiel. Il sait mieux que personne quand il y a péril en la demeure, c'est à dire : faiblesse dans notre foi, ou basculement dangereux vers l'incrédulité.

L'Esprit Saint met à notre profit ses talents excellents pour nous gagner l'assistance du Père céleste. C'est ce que l'apôtre exprime ici avec beaucoup de précisions. Il écrit : 27 " et celui (Dieu) qui sonde les coeurs connaît la pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu que l'Esprit Saint intercède en faveur des saints."

Paul nous dit que l'Esprit Saint et le Père céleste sont en parfaite harmonie. Le Père connaît l'Esprit et l'Esprit connaît le Père. Il n'y a pas de cloisonnement néfaste ni de méchante rivalité dans cette divinité parfaite. Il y a donc entre eux une communion parfaite d'intérêts, d'assistance et d'amour. Donc, le Père connaît les soupirs de l'Esprit.

Et non seulement cela, mais le Père céleste approuve totalement les soupirs de l'Esprit, parce que l'Esprit demande pour nous des secours totalement appropriés à notre grande faiblesse. Il ne nous donnera pas un bouquet d'orties si nous attendons de lui de la compassion. Il demande pour nous une foi forte, une espérance vivante, un désir ardent de la grâce, une croissance spirituelle bien fondée, une soif d'aimer Dieu et de le servir avec plus de sérieux.
Donc, quand le Saint-Esprit nous voit secoués par l'horreur d'une épreuve, il ne panique pas, lui. Il ne fait pas comme nous. Il ne tourne pas en rond dans une chambre, ne sachant plus quoi faire.

Autrement dit, le Saint-Esprit ne bricole pas une guérison boiteuse. Il ne tâtonne pas, comme s'il ne savait pas quoi demander. Au contraire, ses prières sont parfaites, à la hauteur de ce que Dieu nous veut. Il demande pour nous l'assistance qui nous convient parfaitement et qui est apte à nous affermir complètement. Il excelle sur deux points : il connaît parfaitement nos besoins; il connaît parfaitement les remèdes qui nous conviennent.

Voyez-vous, par nature nous sommes incapables de croire, et par nature, nous sommes aussi incapables de faire des prières bien ciblées. Voilà pourquoi nous avons besoin de l'assistance du Saint-Esprit, surtout au moment des épreuves !

Ce texte concernant l'intervention du Saint-Esprit nous calme énormément. Aussitôt il nous rassure et nous stabilise.

Ce texte biblique est donc une grande révélation de l'activité du Saint-Esprit en notre faveur. C'est comme si Paul nous plaçait devant un médecin de grand renom, réputé pour ses soins excellents, en nous disant : Souvenez-nous du docteur Saint-Esprit! Confiez-lui votre santé spirituelle. Il a pour vous des remèdes parfaits qui soigneront votre foi en vue d'une belle guérison. Allez-y, laissez-vous soigner !

Ces choses nous sont écrites pour que nous les méditions avec profit, que nous en fassions provision pour nos âmes de manière à être bien armés et bien fortifiés au moment où, hébétés par la souffrance, nous ne savons balbutier que de pauvres prières désordonnées qui oublient de dire l'essentiel et le vital.

Cela dit, puisque ce texte nous informe que nous prions souvent mal, au point qu’il nous faut l'aide du Saint-Esprit, apprenons à prier les vraies priorités qui concernent notre foi, notre persévérance dans la foi et notre salut éternel. Mes amis, ne nous trompons jamais de priorités!
Mais par-dessus tout, souvenons-nous que, lorsque nous sommes très faibles, le Saint-Esprit est là, à genoux, à nos côtés, très aimant et très ému. Déjà il prie pour nous pour que le Père céleste nous ouvre ses bras, nous fortifie, et nous sauve, pas seulement pour les joies du monde présent, mais surtout pour celles de la vie éternelle. Amen!



Pasteur Claude LUDWIG

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour cette information interessante

Anonyme a dit…

oui, Dieu est le seul à connaître ce qu'il nous faut réellement demandé dans nos prières pour le plus grand bien de nos âmes.