Prédication du Pasteur Poillet, Eglise Luthérienne de Mulhouse.
Chers
amis,
Le
jour de Pâques, ce n’est pratiquement Pâques pour personne à
Jérusalem, en ce sens que tout le monde ignore le grand événement
qui vient de se produire
Ce
jour-là, la conversation devait principalement tourner autour de la
crucifixion de Jésus et du sépulcre vide ; les Juifs avaient
d’ailleurs fait courir le bruit que les disciples avaient enlevé
le corps du crucifié.
De
là le désarroi des disciples, en particulier de ces deux qui sont
en train de se rendre à Emmaüs, à une douzaine de kilomètres de
Jérusalem.
Comment
voulez-vous qu’ils se réjouissent de Pâques alors qu’ils
ignorent ce qui s’est passé ? Quand on ignore le miracle,
c’est comme si le grand événement n’avait pas eu lieu !
C’était
donc plutôt mal parti pour ces disciples.
Heureusement
que Jésus veille et qu’il est venu raviver leur foi !
Voyons
Comment
le ressuscité va maintenant « ressusciter » aux yeux des
disciples
En
effet,
- Ces deux-là sont bien éloignés de Pâques
- Mais tout en cheminant avec eux, Jésus va les conduire à Pâques
- Si bien qu’ensuite, ils iront eux-mêmes annoncer la nouvelle aux autres
- Les disciples sont bien éloignés de Pâques
Ce
jour même, deux disciples allaient à un village nommé Emmaüs,
éloigné de Jérusalem de soixante stades ; et ils
s’entretenaient de tout ce qui s’était passé. Pendant qu’ils
parlaient et discutaient, Jésus s’approcha, et fit route avec eux.
Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
En
cette fin d’après-midi, ces deux hommes rentrent chez eux. Ah !
Si vous pouviez voir leur mine ! La tristesse, le doute, la
souffrance, le désespoir se lisent sur leur visage.
Pourquoi ?
A cause des événements dramatiques de ces derniers jours, savoir la
disparition de Jésus : ils ont perdu leur Sauveur, et avec
lui, toutes leur joie et leurs espérances.
Tandis
qu’ils ruminent de bien tristes pensées, un inconnu vient se
joindre à eux. C’est Jésus ; mais – comme Luc l’indique
– leurs
yeux étaient empêchés de le reconnaître.
Vous comprendrez pourquoi : le Seigneur voulait les conduire à
la résurrection sur la seule base des Ecritures.
Mais
tout de même, quelle ironie : ils pleurent la disparition de
celui-là même qui se tient vivant à leur côté ; ils sont
épouvantés à l’idée de la mort alors que la vie est en train de
cheminer avec eux !
-
De quoi vous entretenez-vous en marchant, pour que vous soyez tout
tristes ?
-
L’un d’eux, nommé Cléopas, lui répondit : Es-tu le
seul qui séjournant à Jérusalem ne sache pas ce qui y est arrivé
ces jours-ci ?
-
Quoi ? leur dit-il.
Les
disciples ont dû penser : « Drôle de question !
Depuis vendredi, on ne parle de cela à Jérusalem ; et il n’est
au courant de rien ! … Ni de la crucifixion de celui qui
passait pour un grand prophète, - et même pour le Sauveur d’Israël,
ni de la disparition de son corps ! »
Quel
malheur que la disparition de cet homme qui avait suscité tant
d’espérances, fait tant de miracles, prononcé de si beaux
discours de vie et de bonheur éternel, … et qui s’est laissé
cloué sur une croix comme le dernier des malfaiteurs …
Nous
espérions que c’est lui qui délivrerait Israël. Mais avec tout
cela, voici le 3e
jour que ces choses se sont passées.
‘Nous
espérions…’ ; toute leur désespérance est contenue dans
ces deux mots …
Il
est vrai que les disciples avaient été surpris par le récit des
femmes qui, tôt le matin, avaient trouvé le sépulcre vide et
prétendu qu’un ange leur avait annoncé que le Seigneur était
ressuscité ; mais quel crédit accorder à des femmes troublées
par l’émotion et la peur ?
Quel
triste tableau que celui de ces deux disciples en ce radieux jour de
Pâques…
Chers
amis !
Qu’en
est-il de nous, qui sommes aussi des disciples de Jésus et qui
pour la plupart le connaissons depuis longtemps, qui sommes
familiarisés avec le récit de la crucifixion et de la
résurrection ?
Sommes-nous
toujours aussi joyeux que cela et remplis de la certitude de la
vie et de la résurrection ? Je crois qu’honnêtement, nous devons
confesser qu’il nous arrive aussi de ressembler aux disciples
d’Emmäus… avec leur triste mine.
Bien
sûr, nous protestons de notre foi… Mais que penser, quand
nous nous laissons assaillir par le doute ou envahir par un sentiment
d’absence, d’abandon ou même de disparition de Jésus ? Ne
nous comportons-nous pas alors comme si Jésus était encore mort,
ou comme si Pâques n’était qu’une légende ?
Que
dire de nos craintes dans la vie ou face à la mort, ou des doutes
concernant la vie après la mort ? Peut-être même le sentiment
du péché nous angoisse-t-il encore ? Ces peurs et ces doutes
ne sont-ils pas une manière de renvoyer
Jésus dans le sépulcre,
de l’enterrer
à nouveau ?
Il
n’y a rien de vraiment étonnant à tout cela : les doutes et
les craintes proviennent du vieil homme qui habite encore en nous. Il
n’empêche que cela peut être dangereux pour la foi.
Heureusement
qu’il y a Jésus, qu’il est bien vivant, et que chaque fois que
cela va mal, il s’approche de nous pour nous demander ce qui ne va
pas, pour nous offrir de faire un bout chemin ensemble, afin de nous
redonner joie et espérance.
N’est-ce
pas ce que nous le voyons faire avec les disciples d’Emmaüs qu’il
accompagne sur leur triste chemin ? Voyez que
2.
Tout
en marchant avec eux, il est a conduit à Pâques
O
hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce
qu’on dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ
souffre ces choses et qu’il entre dans sa gloire ?
Jésus
met immédiatement le doigt sur la vraie cause de leur tristesse :
elle vient de leur
lenteur à croire et
de leur mauvaise
lecture de la Bible :
ou bien ils n’ont pas assez lu les Ecritures ; ou bien en
lisant, ils n’ont pas compris ; ou encore – plus
vraisemblablement – ils n’ont pas cru ce qu’ils ont lu, parce
que cela paraissait incroyable.
O
hommes sans intelligence !
Le
Seigneur ne veut pas dire qu’ils sont bêtes ou que leur QI est
faible. Non, ils sont peut-être même très intelligents. Mais tous
ceux qui ne lisent pas la Bible ou qui la lisent sans croire ce
qu’elle dit sont « sans intelligence » ; parce
qu’ils continuer d’ignorer des vérités fondamentales concernant
Dieu, le pardon, la résurrection, la vie future… Si tu ne connais
pas ces vérités-là, tu as beau être Dr. ès science ou un
Prix Nobel : tu es un « homme sans intelligence ».
Ces
disciples sont surtout « sans intelligence » parce qu’ils
n’ont rien compris à
la croix. Pour eux,
ce qui vient d’arriver est une catastrophe ; leur Maître a
lamentablement échoué ; c’est la honte, pour lui, pour eux !
Ils n’arrivent pas à comprendre que celui qu’ils considéraient
comme le Fils de Dieu et le Sauveur d’Israël ait pu finir sa
carrière de cette manière…
Tout
en cheminant, Jésus parle et s’applique à leur faire comprendre
que cette mort n’était pas
un accident, mais une nécessité ;
pas un malheur, mais
un événement éminemment
positif, puisque
le monde a ainsi été libéré du
péché, de la mort et du diable.
Voilà
des vérités qu’ils auraient dû connaître puisqu’elles sont
clairement exprimée dans les Ecritures de l’Ancien Testament :
la mort du Christ
constitue la clé de voûte du plan de salut de Dieu.
Jésus
entreprend alors de leur expliquer patiemment les choses :
Ne
fallait-il pas que le Christ souffre ces choses et entre dans sa
gloire ? Et commençant par Moïse et par tous les prophètes,
il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait.
Il
est vrai que Jésus leur avait annoncé qu’il entrerait dans sa
gloire ; et il est vrai aussi qu’il leur avait promis de les
emmener dans son Royaume céleste : c’est pour cela qu’il
est venu dans le monde.
Mais
il avait bien précisé que le chemin de la gloire passerait
nécessairement
par la honte, le mépris, les souffrances et la mort.
Jésus,
pour sa part, n’aurait évidemment pas eu besoin de passer par là
pour entrer dans sa gloire. Mais il
devait passer par là
pour sauver les hommes, pécheurs de nature, placés sous la colère
de Dieu et parfaitement indignes d’accéder au Ciel.
Puisque
les hommes sont incapables de se débarrasser de leurs péchés, il a
bien fallu qu’un autre le fasse : le Fils de Dieu l’a fait,
en devenant homme, en souffrant et en mourant sur une croix.
Jésus
démontre maintenant que tout était annoncé d’avance :
Commençant
par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes
les Ecritures ce qui le concernait.
Luc
ne donne pas la liste des passages que Jésus a cités. Mais étant
donné qu’ils ont bien cheminé deux heures ensemble, il a eu le
temps de leur en expliquer pas mal :
-
A commencer par Esaïe 53 :
*
Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées ; c'est de
nos douleurs qu'il s'est chargé ; et nous l'avons considéré
comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé
pour nos péchés, brisé pour nos iniquités. Le châtiment qui nous
donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que
nous sommes guéris.
Voyez
que le prophète n’a pas seulement annoncé les souffrances du
Christ, mais en a aussi expliqué la raison et la nécessité …
*
Puis le Seigneur leur a peut-être rappelé l’épisode du serpent
d’airain que Moïse, dans le désert, avait dû accrocher sur
un poteau : en le regardant, tous ceux qui avaient été mordus
par des serpents guérissaient. N’était-ce pas là déjà l’image
de la croix vers laquelle il suffit d’orienter ses regards avec foi
pour guérir des morsures du diable ?
*
Il y a aussi le fameux psaume 22, stupéfiant de précision :
Une
bande de scélérats rôdent autour de moi. Ils ont percé mes mains
et mes pieds (...) Ils observent, ils me regardent ; ils se
partagent mes vêtements ; ils tirent au sort ma tunique.
*
Et Jésus n’a certainement pas manqué de leur citer le psaume 16
qui annonce sa résurrection ; on y entend le futur Sauveur dire
à Dieu : Tu
n’abandonnera pas ton Saint à la décomposition.
Et
voilà, chers amis ! Nous sommes déjà arrivés à
Emmaüs !
Comme
le temps passe vite quand on converse, surtout quand il s’agit de
choses aussi intéressantes, aussi prenantes. Mais voyez que tandis
que les disciples ont emmené Jésus à Emmaüs, lui est a conduits à
Pâques !
Comme
le Seigneur fait mine de partir, ils lui demandent : Reste
avec nous, car le soir approche, le jour est sur son déclin.
Ces
deux-là ont le sens de l’hospitalité ; mais surtout, ils ont
surtout envie de l’entendre encore, tant ses paroles les ont
touchés et consolés : Notre
cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous lorsqu’il nous parlait
en chemin et nous expliquait les Ecritures ?
Reste
avec nous… Ils
brûlent d’envie de savoir qui est cet étranger... qui leur
rappelle quelqu'un.
Jésus
ne restera pas plus longtemps anonyme : lorsqu’il rompt
le pain à table, qu’il rend grâce et le distribue, leurs
yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent. Mais il disparut de devant
eux.
Ainsi,
après avoir amené les disciples à voir le ressuscité avec les
yeux de la foi, Jésus leur a aussi permis de le voir avec les yeux
de leur visage. En disparaissant brusquement, il fait un nouveau
miracle qui confirme que c’était bien, Lui, Jésus, vivant et
ressuscité !
Chers
amis,
Lorsqu’il
nous arrive d’être tristes comme les disciples d’Emmaüs, Jésus
nous fait aussi la grâce de se joindre à nous sur le chemin de la
vie pour nous parler, nous consoler, nous redonner joie et espérance.
A
nous aussi, il nous reproche notre lenteur à croire, peut-être
notre paresse à lire ou à écouter sa Parole, notre tendance à
trop écouter notre raison humaine ; bref, à nous comporter en
« hommes – ou femmes – sans intelligence » ou à
nous laisser effrayer par toutes sortes d’événements, au lieu de
lui faire confiance.
Comment
Jésus procède-t-il pour nous rendre la joie ? Eh bien !
Il nous ramène à l’Ecriture, nous explique la signification de la
croix, nous conforte dans la certitude de sa résurrection, à l’aide
de passages bien choisis de l’Ecriture, comme par exemple celui sur
lequel nous nous penchons en ce moment…
Jésus
parle un langage très direct et percutant : « Regarde
la croix :
c’est à
cause de toi
que j’ai été crucifié ; mais c’est aussi pour
toi que je l’ai été,
pour te sauver, pour expier tes péchés et t’offrir le pardon.
Regarde
maintenant le sépulcre vide :
c’est ainsi que sera ton
tombeau, au Dernier Jour, parce que tu ressusciteras des morts ;
car ma
résurrection,
c’est aussi la
tienne ».
Chers
amis ! Ces paroles ne brûlent-elles pas aussi dans notre cœur ?
Ne nous donnent-elles pas des forces nouvelles pour la vie au
quotidien ? Ne sont-elles pas de nature à dissiper la peur de
la mort ?
Il
est vrai que nous ne voyons pas Jésus marcher à nos côtés.
Mais
je vous dirais que les disciples d’Emmaüs ne l’ont pas vu non
plus, puisque leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Ce
qui les a conduit à la foi, ce n’était donc pas tellement la
personne qui
leur a parlé, mais ce sont les
paroles que
cette personne a prononcées.
De
la même manière, il y a des personnes qui s’approchent de nous
sur le chemin de la vie pour nous parler des choses de la foi. Ce
peuvent être des parents, des amis chrétiens, des frères et sœurs
dans la foi, un pasteur ; peu importe la personne : du
moment que cette personne nous dit la Parole de Dieu, c’est
comme si Jésus lui-même nous parlait.
En ce sens, c’est Jésus qui vous parle en ce moment, puisque ce
que je prêche, je ne l’ai pas inventé : ce sont les Paroles
du Seigneur.
C’est
bien pour cela que cette Parole brûle dans nos cœurs, nous console,
ravive la joie de Pâques, nous remplit de paix et d’espérance
dans la certitude de la résurrection pour la vie éternelle ;
car c’est la Parole de Dieu..
N’avez-vous
pas aussi envie de dire : Reste
avec nous,
Seigneur ; ta compagnie nous est tellement agréable. Reste
avec nous,
surtout aussi au soir de notre vie.
Voyons
enfin
3.
Comme
les disciples courent à Jérusalem pour annoncer Pâques aux autres.
Que
vont-ils faire maintenant qu’ils ont vu le Christ Ressuscité ?
Vont-ils tranquillement aller au lit et faire dodo ?
Vous
n’y pensez pas, après une telle expérience : ils s’en
retournent immédiatement à Jérusalem pour annoncer la nouvelle aux
autres.
Nous
sommes le soir. Ils viennent de faire deux heures de marche.
Pourtant, ils ne ressentent plus la fatigue de la journée :
la formidable nouvelle les dynamise et leur donne des ailes.
Je
vais maintenant vous demander de vous souvenir de quelque chose de
triste : du dernier enterrement auquel vous avez assisté. Quel
effet cela vous ferait-il si la personne, que vous avez accompagnée
au cimetière, devait maintenant entrer vivante dans cette Eglise !
Sur le moment, vous seriez frappés de stupéfaction ; mais ce
moment passé, vous ne pourriez résister à l’envie d’aller
crier l’incroyable nouvelle dans la rue pour inviter les gens à
venir voir !
Mais
c’est exactement l’expérience qu’ont vécu les disciples
d’Emmaüs, et j’essaie de vous faire ressentir l’énorme choc
et l’émotion des disciples quand ils réalisent que celui qui
était à table avec eux et qui avait marché avec eux était…
Jésus revenu à la vie !
Arrivés
à Jérusalem, ils retrouvent leurs frères et soeurs réunis dans
une pièce fermée à clé.
Mais
c’est eux qui vont avoir une surprise, car on leur annonce :
Le
Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon !
Ainsi, à Jérusalem, on est déjà au courant, car Jésus était
apparu à Pierre !
Voilà
donc que les témoignages au sujet de la résurrection se
multiplient :
-
D’abord, au matin de Pâques, il y a eu celui des femmes qu’on
n’avait pas vraiment pris au sérieux.
-
Ensuite celui de Pierre.
-
Maintenant celui des deux disciples d’Emmaüs
-
Et en point d’orgue, Jésus lui-même, dans quelques instants, va
apparaître à tous dans cette pièce !
La
nouvelle de la résurrection explose !
C’est
Pâques depuis le matin. Mais pour les disciples, Pâques, c’est
seulement maintenant, en cette fin de journée, puisque enfin, ils
savent ce que pourtant ils auraient dû savoir : que Jésus est
revenu à la vie.
De
Jérusalem, la grande nouvelle va courir à travers le monde entier,
portée par la ferveur et par la joie des disciples. Et c’est ainsi
qu’elle est parvenue jusqu’à nous !
Chers
amis !
Au
travers des nombreux témoignages de la Bible, Jésus s’emploie
continuellement à affermir en nous la conviction qu’il est
vraiment ressuscité : il faut que cette notion de résurrection
devienne pour nous et en nous quelque chose d’absolument concret,
de présent, de réel, une vérité avec la laquelle nous vivons et
que gardons constamment à l’esprit. Car c’est sur le miracle de
Pâques que se base aussi celui de notre propre résurrection.
C’est
ainsi que l’annonce de Pâques sera réellement source d’une joie
profonde ; et elle nous nous donnera des ailes pour l’annoncer
autour de nous et la partager.
La
partager avec qui ?
En
premier avec nos proches. Mais aussi avec nos frères et sœurs dans
la foi ; c’est pour cela que « nous courrons »
– si je puis dire – à l’Eglise ; non pour nous y faire
voir ou pour faire plaisir à Dieu ou au pasteur, mais pour entendre
la Parole, et partager la joie de Pâques.
…
Un partage très important ;
car à l’Eglise, nous rencontrons d’autres personnes à qui Jésus
est apparu vivant – comme à nous – dans les Ecritures ; des
personnes qui comme nous partagent la même foi et la même
espérance : cela fait du bien que de se retrouver entre
croyants, pour louer Dieu ensemble et chanter à la gloire du
Ressuscité !
Nous
nous sentirons bien sûr aussi poussés à partager cette nouvelle
avec des non-croyants.
Il
est vrai que là, notre ardeur se trouve quelque peu refreinée par
l’indifférence et souvent l’hostilité du monde ; d’un
monde qui célèbre Pâques lui aussi, mais à sa manière. Car de
quoi entend-on parler ? De week-end de Pâques, de congé de
Pâques, de repas de Pâques, de lapin de Pâques, d’œufs de
Pâques ; de « tout de Pâques », sauf de ce qui
constitue l’essence de Pâques : la résurrection.
Malgré
les réactions trop souvent négatives, nous devons persévérer,
puisque nous avons la promesse de Dieu que sa Parole ne reviendra pas
à Lui pas sans effet.
Chers
amis !
Tout
particulièrement en ce temps de Pâques, la rencontre avec le divin
Ressuscité nous remplit de joie et nous pousse à proclamer
autour de nous la glorieuse nouvelle de la vie véritable qui est en
Jésus-Christ !
Prions
notre aimable Compagnon de voyage de continuer de marcher à nos
côtés sur le long chemin de la vie jusqu’à notre heureuse
arrivée à Jérusalem, la Jérusalem céleste ! Amen
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