L’Éternel
apparut [à Abraham] parmi les chênes de Mamré, comme il était
assis à l’entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour. 2 Il
leva les yeux, et regarda: et voici, trois hommes étaient debout
près de lui. Quand il les vit, il courut au-devant d’eux, depuis
l’entrée de sa tente, et se prosterna à terre. 3 Et il dit:
Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te
prie, loin de ton serviteur. 4 Permettez qu’on apporte un peu
d’eau, pour vous laver les pieds; et reposez-vous sous cet arbre. 5
J’irai prendre un morceau de pain, pour fortifier votre cœur;
après quoi, vous continuerez votre route; car c’est pour cela que
vous passez près de votre serviteur. Ils répondirent: Fais comme tu
l’as dit. 6 Abraham alla promptement dans sa tente vers Sara, et il
dit: Vite, trois mesures de fleur de farine, pétris, et fais des
gâteaux. 7 Et Abraham courut à son troupeau, prit un veau tendre et
bon, et le donna à un serviteur, qui se hâta de l’apprêter. 8 Il
prit encore de la crème et du lait, avec le veau qu’on avait
apprêté, et il les mit devant eux. Il se tint lui-même à leurs
côtés, sous l’arbre. Et ils mangèrent.
9
Alors ils lui dirent: Où est Sara, ta femme? Il répondit: Elle est
là, dans la tente. 10 L’un d’entre eux dit: Je reviendrai vers
toi à cette même époque; et voici, Sara, ta femme, aura un fils.
Sara écoutait à l’entrée de la tente, qui était derrière
lui.11 Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge; et Sara ne
pouvait plus espérer avoir des enfants. 12 Elle rit en elle-même,
en disant: Maintenant que je suis vieille, aurais-je encore des
désirs? Mon seigneur aussi est vieux. 13 L’Éternel dit à
Abraham: Pourquoi donc Sara a-t-elle ri, en disant: Est-ce que
vraiment j’aurais un enfant, moi qui suis vieille? 14 Y a-t-il rien
qui soit étonnant de la part de l’Éternel? Au temps fixé je
reviendrai vers toi, à cette même époque; et Sara aura un fils.
Chers
frères et sœurs en Jésus-Christ,
chers
amis
On
dit parfois que Dieu a le sens de l'humour. Nous savons que le mot
« joie » se retrouve fréquemment dans l’Écriture.
Mais qu'en est-il du rire ? Le mot apparaît fois dans le
Premier Testament et fois dans le Second. Parfois, le rire accompagne
le doute et le manque de foi. Mais, à d'autres endroits, c'est un
rire de joie causé par le salut que Dieu nous donne.
Et
je suis sûr que Dieu veut nous entendre rire à cause de son don
merveilleux. D'ailleurs, dans les Béatitudes, quand Jésus dit
« Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la
joie! » on on pourrait aussi traduire « Heureux vous qui
pleurez maintenant, car vous rirez ! »
Bien
sûr, il pourra y avoir des temps de tristesse dans nos vies, des
raisons de pleurer...Mais l’Écriture Sainte garantit aux croyants
qu'ils sont en route vers ce temps où les larmes seront remplacées
par le rire face à ce que Dieu a fait pour nous, et que nous ne
pleurerons plus...
Dans
notre récit du Premier Testament, nous avons Sarah rire, et elle
n'est pas seule dans ce cas. Dans le chapitre précédent, Dieu avait
promis à Abraham qu'il aurait un fils dans son grand âge et Abraham
rit à cette nouvelle...
Nous
rions face aux promesses de Dieu. Parfois c'est le rire de la joie
chrétienne et d'autre fois c'est le rire malsain du doute. Et
beaucoup aujourd'hui rient de notre foi. Mais l'important est de se
souvenir de ce proverbe : « rira bien qui rira le
dernier »...
Prenez
par exemple le rire d'Abraham face à la promesse de Dieu. Quand Dieu
lui annonça qu'il aurait un fils « Abraham tomba sur sa face;
il rit, et dit en son cœur: Naîtrait-il un fils à un homme de cent
ans? et Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle? »
Abraham
était certain que c'était impossible. Voilà pourquoi il avait eu
un enfant avec l'esclave de Sara. Mais cet enfant, Ismaël, n'était
pas le fils dont Dieu avait parlé, il n'était pas « l'enfant
de la promesse ». Dieu parlait d'un fils qui naîtrait de
Sarah. Et puis il y a avait cette promesse que Dieu avait faite au
patriarche des années auparavant : Regarde vers le ciel, et
compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit: Telle
sera ta postérité.
Une
descendance aussi nombreuse que les étoiles ? Compte-tenu des
circonstances, est-il surprenant qu'Abraham ait ri à cette idée ??
Pourtant, Dieu s'apprêtait à accomplir un miracle. Abraham rit,
rempli de doute, mais ce n'était pas une mauvaise plaisanterie. Dieu
allait tenir sa promesse. Abraham rirait encore, mais cette fois, ce
serait dans la joie causée par la naissance de son fils.
Trois
hommes lui rendent visite, et l'un d'eux est le Seigneur. Le message
est clair. Dieu se centre à présent sur Sara. Elle aussi, Dieu veut
qu'elle soit remplie d'un rire plein de joie devant ses merveilleuses
promesses. Tout va s'accomplir. Sara sera enceinte d'ici un an :
« Je reviendrai vers toi à
cette même époque; et voici, Sara, ta femme, aura un fils. »
(18.10). Sara entend tout cela, et elle ne peut s'empêcher de rire,
mais elle aussi, c'est le rire du doute et du sarcasme. Un rire qui
provoque le reproche de Dieu : Pourquoi donc Sara a-t-elle ri ?
(v.13)
Pour
Sara, tout cela était vraiment trop incroyable...Enfin, enceinte, à
son âge !! Souvenez-vous : les gens ont aussi ri de Jésus.
Quand il est allé dans la maison de Jairus, dont la fille venait de
mourir, et qu'il leur a dit qu'elle dormait ; les gens ont ri,
d'une rire venant de leur cœur incroyant. Mais quand Jésus a
ressuscité, ce rire est devenu un rire exubérant de joie et de
louange.
Est-ce
qu'il nous arrive de rire devant les promesses de Dieu ? De rire
de ses promesses ? Par exemple, ses promesses qu'il prendra
toujours soin de de nous et qu'il pourvoira ? Je crois que cela
nous est arrivé à tous. Quand nous devons faire face à la
tentation, quand le monde nous met à bas, quand nous sommes malades,
quand nous affrontons des problèmes financiers, il est facile de
devenir amer et de recevoir les promesses du Père avec un mauvais
rire narquois... « ouais, tout ça, c'est bien beau : mais
regardez où j'en suis ! »
Dieu
pose une question à Abraham et à Sara : « Y a-t-il rien
qui soit étonnant de la part de l’Éternel? »
Mes
amis, peut-il y avoir un moment où tous nos soucis sont trop gros
pour que Dieu s'en occupe ? La réponse est non, et il est sans
doute bon que la Parole de Dieu nous le rappelle ce matin.
Quand
nous devons faire face à des difficultés, la frustration est un
sentiment normal. Prenez- par exemple Marthe dans notre évangile de
ce matin. Elle était en colère parce que sa sœur Marie, au lieu de
l'aider à préparer le repas, était assise tranquillement à
écouter les paroles de Jésus. L'histoire ds deux sœurs nous
rappelle ce qu'affirmait déjà l’Ecclésiaste : Il
y a un moment pour tout et un temps pour toute activité sous le ciel
(Eccl 3.1).
Reconnaissons
le, dans la vie chrétienne, il y a des moments centrés sur
l'activité et le service dans l'église, où nous sommes des
« Marthe ». Et puis, il y a d'autres moments où nous
devenons des « Marie », à l'écoute du Seigneur. Écoute
et service sont certainement deux facettes de notre vie chrétienne.
Mais ce que Jésus nous enseigne aujourd'hui, c'est que l'écoute de
sa Parole est la partie la plus importante, celle qui doit avoir la
priorité, parce que c'est « la meilleure part ».
Nous
avons besoin de nous rappeler cela, parce que trop souvent nous
tombons dans le piège de l'activisme. « Faire, faire, faire »
devient notre devise. Mais Jésus insiste : « pose toi et
prends le temps de m'écouter ». Mes amis, pourquoi, est-il si
important d'écouter la Parole ?
tout
d'abord, parce que si prétendons agir pour Dieu, il faut encore le
faire de la façon dont il veut être servi, et cela implique de nous
conformer à la norme que nous présente l’Écriture
Mais le plus important
est que c'est la Parole du Seigneur qui renforce notre foi en
Jésus-Christ. La foi vient de ce que l'on entend, pas de ce que nous
faisons, et nous sommes sauvés au moyen de la foi, et non par nos
œuvres Ce message de l’Évangile, même si nous sommes chrétiens
depuis de nombreuses années, nous devons constamment nous le
rappeler, nous en nourrir. Aucun d'entre nous ne penserait qu'il lui
suffit de prendre un repas par semaine. Nous savons que notre corps a
besoin d'être nourri tous les jours pour être en bonne santé. De
même, notre foi doit se renforcer chaque jour aux sources pures de
la Parole, quand nous nous posons et abandonnons le reste pour
écouter ce que Dieu veut nous dire. Nous avons besoin d'écouter la
Parole plus encore que nous avons besoin de petit déjeuner, de
déjeuner et de dîner. Parce que, dans cette Parole, Dieu nous donne
l'assurance et donc la joie du salut.
Quand
Dieu a promis à Sarah que bientôt elle rirait à cause de la joie
amenée par la naissance de son fils, il l'a convaincue de son
incrédulité coupable. Alors, Sara a cru en la promesse. En Hébreux
11.11 nous lisons « C’est
par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue
capable d’avoir une postérité, parce qu’elle crut à la
fidélité de celui qui avait fait la promesse. ». Comment
encore ?? « par la foi ». Par la foi en les
promesses de Dieu, promesses qu'il tient toujours. C'est par cette
foi que le rire de l'incroyance s'est transformé en rire de joie
pour Abraham et Sarah quand leur fils est né.
Un
autre Fils devait naître, un autre enfant de la Promesse, la
Promesse que Dieu avait faite au monde. En lui, toutes les nations de
la terre seraient bénies. Et les gens riraient de lui. Ils riraient
de lui quand il affirmerait qu'il est le Fils de Dieu. Ils riraient
de lui quand il accepterait d'être cloué à une croix. Ils riraient
d'un rire plein d'incroyance, de mépris et de moquerie.
Et
pourtant, la promesse demeure « toute personne qui voit le Fils
et croit en lui a la vie éternelle, et moi, je la ressusciterai le
dernier jour.» (Jean 6.40).
Malgré
le rejet, Dieu tient ses promesses. Et la plus merveilleuse des
promesses est que si vous croyez en Jésus-Christ, vous avez la vie
éternelle.
En
Christ, nous sommes enfants de Dieu. Tout comme un enfant de la
promesse est né à Abraham et à Sarah, nous sommes enfants de la
promesse qui a été faite par Dieu en Christ. C'est lui qui était
l'Oint, le Messie promis, issu de la lignée d'Abraham et de
David. Christ est la preuve que Dieu tient ses promesses car il a
vaincu la mort en ressuscitant le troisième jour. A tous ceux qui
l'ont acceptée, à ceux qui croient en son nom, Jésus a donné le
droit de devenir enfants de Dieu (Jean 1.12).
Aujourd'hui,
mes amis, Dieu veut que vous riiez, d'un rire vrai et franc, rempli
d'une joie véritable. Il veut que vous soyez certains qu'il tiendra
ses promesses. Après la naissance de son fils, Sara a dit «« Dieu
m'a fait rire de joie. Tous ceux qui entendront parler d'Isaac riront
avec moi. » (Genèse 21.6). Dieu que vous riez de la même
manière.
Oh
bien sûr, d'autres se riront peut-être de vous, de votre foi, de
votre témoignage, de votre volonté de marcher dans la sainteté et
la vérité. Peu importe ! Vous, vous pouvez rire de joie, fondé
sur la promesse de votre Père céleste. Alors, faisons comme Marie
et prenons bien garde à la Parole du Seigneur, chérissons là,
écoutons là pour que par elle l'Esprit nous guide chaque jour.
Vous
vous souvenez du proverbe ? Rira bien qui rira le dernier...mais
qui rit le dernier ? Dieu ! D'ailleurs, Dieu montre son
amour en nommant le fils d'Abraham et de Sarah Isaac : il rit.
C'est
toujours Dieu qui rit le dernier parce que son plan d'amour et de
justice ne peut jamais échouer. En Christ, Dieu vous donne le rire
du pardon, du salut et d'une vie nouvelle. Que votre joie puisse
éclater dans un grand rire, dès à présent et pour l'éternité.
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