Le livre de l'Apocalypse a été écrit par l'apôtre Jean alors qu'il était exilé sur l'île de Patmos. Il est composé de visions que Jean a reçu de Jésus.
Jésus a notamment
demandé à Jean d'écrire à sept églises qui se trouvaient dans la
province d'Asie Mineure (actuelle Turquie). Ces églises existaient
bel et bien, c'étaient des communautés chrétiennes mais en raison
du caractère très symbolique et prophétique du livre de
l'Apocalypse, on peut penser que les paroles qui leur sont adressées
peuvent être lues avec profit par toutes les communautés
chrétiennes jusqu'au retour prochain de Christ.
La première église a
recevoir une lettre de Jésus est l'église d’Éphèse. Et puisque
c'est une lettre et qu'elle n'est pas adressée seulement à cette
église d' Éphèse d'il y a 2000 ans mais à tous ceux qui ont des
oreilles, ouvrons notre courrier, d'accord ? C'est une lettre de
Jésus-Christ !
Écris
à l’ange de l’Église d’Éphèse: Voici ce que dit celui qui
tient les sept étoiles dans sa main droite, celui qui marche au
milieu des sept chandeliers d’or:
2 Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs; 3 que tu as de la persévérance, que tu as souffert à cause de mon nom, et que tu ne t’es point lassé. 4 Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour. 5 Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres; sinon, je viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes. 6 Tu as pourtant ceci, c’est que tu hais les œuvres des Nicolaïtes, œuvres que je hais aussi.7 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises: A celui qui vaincra je donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu.
2 Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs; 3 que tu as de la persévérance, que tu as souffert à cause de mon nom, et que tu ne t’es point lassé. 4 Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour. 5 Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres; sinon, je viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes. 6 Tu as pourtant ceci, c’est que tu hais les œuvres des Nicolaïtes, œuvres que je hais aussi.7 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises: A celui qui vaincra je donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu.
A qui cette lettre
est-elle adressée ? à l'ange de l’Église d’Éphèse
Le
mot grec pour « ange » peut aussi être traduit par
« messager ». Certains disent qu'il est ici question du
pasteurs de l'église, mais c'est peu probable, car il n'y avait pas
de pasteur unique à l'époque. Il semble bien plutôt que la lettre
soit envoyé à un être surnaturel, « ange gardien » de
la communauté.
Cette église d’Éphèse
avait été créée par la prédication de l'apôtre Paul qui avait
passé trois ans dans la ville(Actes 19). On peut dire que l'Esprit
avait vraiment soufflé à Éphèse, et il y en avait bien besoin.
Éphèse était la plus grande ville de l'Asie Mineure. C'était un
port important et le carrefour de quatre grandes routes commerciales.
C'était une ville disposant d'une large autonomie. Éphèse était
par ailleurs un lieu complètement livré au paganisme, avec le
temple d'Artémis (une des 7 merveilles du monde) dont le culte
impliquait des débauches sexuelles révoltantes.
Nous savons qui sont les
destinataires de cette lettre. Mais il est aussi essentiel de se
rappeler de qui parle à cette église : c'est Jésus lui-même !
Jean écrit, mais il n'est que le « secrétaire » !
Alors, que dit Jésus à
l'église d’Éphèse ?
Tout
d'abord, il la félicite pour plusieurs choses. son dur labeur « ton
travail ».
Le
mot grec pour travail veut dire « travailler jusqu'à
l'épuisement ». C'était une église où les chrétiens
travaillaient, et travaillaient dur pour le Seigneur ! Ils
suaient pour Jésus, jusqu'à en être épuisés ! Le problème
est qu'aujourd'hui beaucoup trop de chrétiens sont des consommateurs
et des spectateurs. Des gens qui prennent mais ne travaillent pas
pour Dieu ! Beaucoup trop de gens veulent bien manger les fruits
de la moisson mais ne sont pas prêts à se salir les mains !
L'église d’Éphèse savait ce que servir Jésus veut dire. Le
service de Jésus n'était pas un compartiment limité de leur
temps : c'était leur vie !
« ta
persévérance ». Les chrétiens d’Éphèse ne se
décourageaient pas, ils ne laissaient pas tomber. Est-ce que vous
pensez que c'était simple d'être chrétien dans un environnement
aussi hostile à la vraie foi que celui de leur ville ?
Certainement pas ! Mais ils ne tenaient bon, ils persévéraient
malgré les difficultés, les obstacles, les échecs...pour Jésus et
en son nom ! « tu as souffert à cause de mon nom, et que
tu ne t’es point lassé. » (v.3)
« tu ne peux pas
supporter les méchants » : c'était une église où le
péché n'était pas accepté, où il y avait une discipline
« tu
as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et
que tu les as trouvés menteurs ». Très tôt dans l'église il
y a eu des hommes qui prétendaient avoir une autorité spirituelle
mais qui n'étaient que de faux enseignants, qui propageaient
l'erreur. Mais à Éphèse, on avait du discernement spirituel. On
savait reconnaître les hérésies et les déviances. Et je peux vous
dire pourquoi : parce qu'on connaissait la vraie et bonne
doctrine. Le meilleur moyen de reconnaître les faux billets, c'est
de bien savoir à quoi ressemble les vrais. Pour nous aujourd'hui,
cela veut dire bien connaître l'enseignement de la Bible et ainsi ne
pas être emporté à tout vent de doctrine. Et, en parlant de faux
enseignements, Jésus dit encore :
tu hais les œuvres des
Nicolaïtes (v.6)
Les
Nicolaïtes étaient un mouvement d'erreur dont la nature exacte est
difficile à déterminer. Des auteurs chrétiens de la période qui a
suivie (Irénée de Lyon, Clément d'Alexandrie) indiquent qu'ils se
pervertissaient le sens de la grâce en se livrant à la débauche
sexuelle. Il est aussi possible qu'ils aient promu une hiérarchie
cléricale parmi le peuple de Dieu.
Et les chrétiens d’Éphèse haïssaient la doctrine des Nicolaïtes. Cette idée de haine peut nous choquer, mais seulement parce que nous avons une idée déformée de ce qu'est l'amour, et notamment l'amour chrétien. Car rappelez vous bien ce que dit Jésus «tu hais les œuvres des Nicolaïtes, œuvres que je hais aussi ». L'église d’Éphèse haïssait ce que Dieu hait, et c'est une bonne chose que d'avoir le même cœur que Dieu.
Et les chrétiens d’Éphèse haïssaient la doctrine des Nicolaïtes. Cette idée de haine peut nous choquer, mais seulement parce que nous avons une idée déformée de ce qu'est l'amour, et notamment l'amour chrétien. Car rappelez vous bien ce que dit Jésus «tu hais les œuvres des Nicolaïtes, œuvres que je hais aussi ». L'église d’Éphèse haïssait ce que Dieu hait, et c'est une bonne chose que d'avoir le même cœur que Dieu.
Quelle grande et belle
communauté ! Avec en plus un leadership remarquable :
créée par Paul, avec son disciple Timothée comme pasteur et aussi
Apollos, un des meilleurs prédicateurs de l'époque, et des croyants
comme Aquila et Priscilla, un couple qui est ensuite parti soutenir
l'église de Rome.
Oui, une grande et belle
communauté...et pourtant...
écoutez encore ce que
dit Jésus-Christ :
Mais ce que j'ai
contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour (v.4)
Éphèse,
sans doute une des « meilleures » églises décrites dans
le Nouveau Testament n'était plus amoureuse de Jésus, et c'est une
situation tragique. Les croyants d’Éphèse avaient laissé leur
amour se refroidir ! Avec le temps, ils avaient abandonné leur
premier amour. Et c'est vraiment tragique, parce que Jésus demande
que nous répondions à son amour pour nous en l'aimant !
(Pierre, m'aimes-tu ? Jean 21).
Comprenons-nous bien : ce n'est pas que servir le Seigneur et
veiller sur la bonne doctrine soient secondaires : ce sont des
choses vitales ! Mais sans le carburant de l'amour pour Dieu, le
service devient pur activisme et la saine doctrine devient orthodoxie
morte. C'est ce qui arrive quand le premier amour n'est plus là...
En fait, on ne perd pas
son premier amour. On « l'abandonne », on le laisse...
C'est un mot très fort utilisé ici, du domaine du divorce. C'est
une action délibérée. Cela ne veut pas dire que ça n'arrive pas
graduellement. Le plus souvent même, c'est graduellement que
cela arrive. Nous dérivons de notre premier amour. Pensez à ces
gens qui l'été à la mer se laisse flotter au bord du rivage sur un
matelas gonflable. C'est sympa, mais certains d'entre eux ne
réalisent pas que les vagues et les courants les entraînent
toujours plus loin de la terre, jusqu'au moment où ils sont trop
loin pour revenir seuls et qu'il faut appeler les maîtres nageurs !
La négligence est à la base de ça.
Nous devons nous poser
la question : est-ce que nous ne sommes pas en train de nous
laisser emporter ? De dériver sur le plan spirituel ?
Puisqu'il en est ainsi,
nous devons prendre encore plus au sérieux les enseignements que
nous avons reçus afin de ne pas être entraînés à la dérive.
(Hébreux 2.1)
Savez-vous ou non si vous
êtes entraînés à la dérive ? Comment le savoir ?
Qu'est-ce que ça veut dire exactement « abandonner son premier
amour » ? A quoi ça ressemble ?
Quand quelque chose ou
quelqu'un nous donne plus de joie et de satisfaction que Jésus...
nous avons abandonné notre premier amour
Quand notre péché ne
nous attriste plus et que nous le banalisons en disant « c'est
humain, pas si grave »... nous avons abandonné notre premier
amour
Quand plaire aux autres
ou à nous-mêmes compte plus que plaire à Dieu... nous avons
abandonné notre premier amour
Quand nous trouvons
toutes les excuses à notre tiédeur et à notre manque de
consécration... nous avons abandonné notre premier amour
Quand nous n'arrivons pas
à pardonner... nous avons abandonné notre premier amour
Quand annoncer l’Évangile
à ceux qui ne le connaissent pas ne nous intéresse pas ou plus...
nous avons abandonné notre premier amour
Quand nous nous
accrochons à des choses ou des méthodes qui ne marchent plus
simplement parce que nous ne voulons pas abandonner notre
tradition... nous avons abandonné notre premier amour
Quand une religion à
propos de Jésus est venue remplacer notre relation vivante avec
Jésus... nous avons abandonné notre premier amour
Il
y a un risque, un danger réel pour
les
églises (et les chrétiens à titre individuel) d'abandonner leur
premier amour. Si c'est le cas, comment faire ? Comment
redresser la situation ? Jésus ne nous a pas laissés sans
réponses. Et voici la première chose qu'il nous dit :
« Souviens-toi donc
d'où tu es tombé » (v.5). Rappelle toi de ce qu'était ton
premier amour, comment c'était ! Il est facile, trop facile
pour nous d'oublier. C'est aussi pour cela que Jésus a institué la
Cène : pour que nous nous souvenions aussi de ce qu'il a fait
pour nous. Jésus sait que la dérive spirituelle vient souvent d'une
mémoire courte, alors il nous dit « souviens toi de ce
que c'était quand je suis entré dans ta vie ! ». Mais
Jésus nous dit plus. Il nous dit aussi :
« repens-toi »
(v.5)
la repentance, c'est le
changement qui nous ramène à Dieu. Nous avons besoin de repentance
car abandonner notre premier amour est un péché. Nous devons
retourner vers Dieu, et vite. Et après ce mouvement de repentance
absolument indispensable, Jésus nous dit :
« pratique tes
premières œuvres. »
Les premières œuvres,
celles qui étaient marquées par ce feu du premier amour.
Souvenez-vous, quand Christ vous a amené à lui, la façon dont vous
lisiez la Bible, dont vous priiez, dont vous évangélisiez,
souvenez-vous de ce doux sentiment d'union avec le Sauveur :
c'est à cela qu'il faut retourner.
Souvenez-vous !
Repentez-vous ! Retournez à vos premières œuvres !
Tel est le triple message
de Jésus. Nous devons l'entendre ce message, car il est aussi
accompagné d'un avertissement très clair :
sinon, je viendrai à
toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te
repentes. (v.5)
Mes amis, j'espère
qu'aucun d'entre nous ne se fait d'illusions. Une église peut mourir
parce qu'elle a perdu toute utilité pour Jésus. Alors Jésus change
le chandelier (qui symbolise la lumière de sa présence) de place.
Notre église peut mourir, frères et sœurs. Jésus ne nous doit
rien. Il est le Seigneur de l’Église : c'est lui qui tient
les chandeliers, symbole des églises, dans sa main, et ses
chandeliers, il peut les déplacer. Si une communauté se refroidit
trop, elle perdra toute utilité et ne sera plus qu'un outil cassé,
qu'on jette. Alors, ne nous leurrons pas : les églises sont
mortelles ! Ne laissez pas votre église mourir.
Souvenez-vous !
Repentez-vous ! Retournez à vos premières œuvres !
Demandez
à Jésus de ranimer le feu de l'Esprit, et croyez en la promesse
qu'il adresse à tous ceux qui croient en lui : A celui qui
vaincra je donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est dans le
paradis de Dieu
(Qui
est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui croit que Jésus
est le Fils de Dieu? 1
Jn 5.5)
Que celui qui a des
oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises...
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