dimanche 8 février 2015

ESAIE 40.31

Ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force. Ils prennent leur envol comme les aigles. Ils courent sans s'épuiser, ils marchent sans se fatiguer.
Est-ce que vous vous êtes déjà demandé ce que ça fait de voler? Pas voler dans un avion, ou avec un deltaplane, pouvoir voler comme un oiseau ou comme Superman. Pouvoir survoler les forêtes et les villes, les rivières et les collines, s'élever au dessus des montagnes...


Durant des millénaires, les hommes ont observé les oiseaux et ont eu envie de voler. Bien sûr, nous y sommes arrivés... d'une certaine façon: il faut des avions ou des engins apparentés. Et même le parachutiste libre dans les airs sait qu'il devra à un moment tirer la corde de son parachute... C'est que la loi de la gravité est toujours là, et qu'elle nous rappelle que nous autres humains ne sommes pas fait pour voler.


Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ce sont surtout les enfants qui ont cette idée de pouvoir voler. Les adultes, moins... c'est vrai que les adultes ont étudié la loi de la gravité au collège... et c'est vrai qu'en plus de savoir que nous ne sommes pas fait pour voler, les adultes portent en plus pas mal de poids. Pas tant le poids de la balance, non, mais celui des soucis, des factures à payer, du patron qui en est un vrai, du couple qui s'étiole... Oui, tout cela nous met du poids sur les épaules.
Alors bien sûr, quand on doite faire face à tout ça et au reste, on ne révasse plus!! Plus le termps! La vie est trop sérieuse, trop lourde pour penser à de telles fariboles. Voler!! Mais c'est bon pour les enfants, mais ils n'ont pas à se soucier de certaines choses, mais nous nous devons faire face à la vrai vie. Et, comme la loi de la gravité, nul ne peut échapper à ses effets.
Pourtant, que nous dit notre texte d'Esaïe “Ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force. Ils prennent leur envol comme les aigles. Ils courent sans s'épuiser, ils marchent sans se fatiguer.”
Hummm... Ils prennent leur envol comme les aigles. Prendre son envol... et attention; comme un aigle: un des plus majestueux des oiseaux...
Du coup, j'ai un peu été renvoyé à mes rêves d'enfants. Pouvoir voler, contempler tout de haut, faire des ronds dans le ciel. Alors, y a t'il un moyen de vaincre cette gravité qui pèse sur nos vies, d'en alléger la lourdeur, un moyns de s'élever haut au dessus de tout ça? Ou n'y a t'il là qu'un rêve à ranger au même rayon que les contes pour enfants, à côté des dragons, des sorcières et des lutins...


Il faut remettre cette phrase qui parle de voler comme des aigles dasn son contexte. Esaïe s'adresse au peuple d'Israël durant un temps d'épreuve, alors qu'ils se sentaient sans force et sans espérance. Beaucoup d'entre nous sont inquiets, mais les israelites avaient encore plus de raison de l'être. Les redoutables Assyriens les menaçaient, puis ce seraient les Babyloniens qui allaient envahir le pays et emmener le peuple en exil. Et, bien sûr, en pensant à la situation dans laquelle ils se trouvaient, leurs coeurs étaient lourds et ils se sentaient complètement dépassés par la gravité de la situation.
Le peuple avait donc commencé à penser “Dieu ne s'intéresse pas à nous! Regardez la situation où nous sommes, les problèmes auquel nous devons faire face, et il ne fait rien!!”


Est-ce que nous nous rendons compte de ce qui s'est passé ici? Pour faire simple, disons que le peuple est tombé dans un piège classique mais dangereux: penser que nos problèmes sont plus grands que Dieu. En clair, le peuple avait oublié la puissance du Seigneur, avait oublié son amour pour son peuple et son désir inlassable de l'aider dans toutes ses épreuves et ses soucis...
Ce qui s'était passé, c'est un glissement qui hélas arrive encore trop souvent dans nos vies. C'est ce que j'appelle le syndrome du DTTM: débrouille toi toi-même. Il est très facile d'être atteint de ce symptome et d'exclure Dieu de pans entiers de nos vies. Il est possible, même si nous nous disons chrétiens, de considérer nos vies comme des athées...
Mon boulot? Non, ça c'est mon problème. Finances? Je m'en occupe? Mon couple? C'est moi qui gère? Ma santé? J'ai un bon docteur, merci”. En clair, nous avons un Dieu que nous avons gentimment placé dans la gentille petite boite de la religiosité du dimanche matin de 10h30 à 11h30, mais nous vivons comme s'il était incapable de nous aider dans nos défis du quotidien. Nous nous débrouillons nous-mêmes.
Le problème, c'est que ça ne va durer qu'un temps, et que nous allons bientôt fléchir. Le poids sur nos épaules devient trop lourd. La pression augemente. Les soucis restent obsédants. La joie s'en va, et souvent arrive une dépression qui ne dit pas son nom.


Je suis sûr que nous sommes nombreux à devoir reconnaître (et moi le premier) que nous sombrons souvent dans cette attitude. Encore une fois, nous nous conduisons comme si Dieu n'existait pas, comme si sa puissance et son amour ne pouvaient pas vraiment toucher nos vies et y apporter l'onction de sa guérison. Dans les faits, nous nous conduisons comme si nous pouvions ya rriver tout seul. Mais ce n'est pas le plan de Dieu. Dieu n'a jamais voulu que nous fassions face tout seuls à tout ce qui peut menacer notre bonheur et notre sécurité.


Et c'est là qu'arrive Esaïe avec ce merveilleux passage que nous avons lu. En clair, le prophète demande “ mais comment est-ce que vous pouvez être aussi bêtes? Est-ce que vous ne savez pas qui a créé les cieux et la terre? Est-ce que vous ne savez pas que c'est Dieu qui a créé les étoiles? Il y en a des millions, et pourtant Dieu sait quand l'une manque. Et si Dieu connaît chacune des millions d'étoiles, cela veut dire qu'il connaît chacun d'entre nous personnelement, et qu'il nous appelle par notre nom.
Personne ne peut accuser Dieu de ne pas s'occuper de lui.
Puis viennent encore ces mots:
28 Ne le sais-tu pas? Ne l'as-tu pas appris? C'est le Dieu d'éternité, l'Eternel, qui a créé les extrémités de la terre. Il ne se fatigue pas, il ne s'épuise pas. Son intelligence est impénétrable.29 Il donne de la force à celui qui est fatigué et il multiplie les ressources de celui qui est à bout.
30 Les adolescents se fatiguent et s'épuisent, les jeunes gens se mettent à trébucher,31 mais ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force. Ils prennent leur envol comme les aigles. Ils courent sans s'épuiser, ils marchent sans se fatiguer. (Es 40.28-31)


Je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte, mais Jésus nous a adressé exactement le même message “venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai le repos” ou “Ne vend-on pas deux moineaux pour une petite pièce? Cependant, pas un ne tombe par terre sans l'accord de votre Père.Même vos cheveux sont tous comptés. N'ayez donc pas peur: vous valez plus que beaucoup de moineaux. » ou encore
Jésus nous assure qu'il n'y a pas un instant où nous échappons à sa protection et à son amour. Cela ne veut pas dire hélas, qu'il n'y aura pas des moments où nous allons lui fermer une partie de nos vies. Cela ne veut hélas pas dire que, dans notre folie, nous n'allons nous condamner à une situation misérable en essayant de nous en sortir nous-mêmes, en comptant sur notre sagesse ou nos moyens plutôt qu'en allant vers celui qui est toujours là pour renouveler notre force, nous guider par son Esprit, pour nous donner une vision nouvelle.
Même l'apôtre Paul est passé par là je crois. Je pense que Paul savait parfaitement qu'il devait et pouvait faire confiance à Dieu mais sans doute que la tentation de l'abandon a dûr parfois le toucher. Le travail de Paul pour le Seigneur était parfois terriblement difficile, et il a dû se sentir parfois épuisé, vidé, sans savoir ce qu'il allait devenir. Mais à chaque fois, Paul est revenu à la vérité “Dieu peut m'élever au dessus de tout ça, son amour est tellement puissant que je peux me confier en lui sans crainte, quelque soient les circonstances. Il me donnera la force pour continuer ou pour aller vers de nouveaux départs”. En conclusion, Paul dit “Je peux tout par celui qui me fortifie » (Philippiens 4.13). Bien sûr, il est vital de noter qu'il s'agit aussi d'une force qui n'est pas là pour satisfaire nos petites envies, mais qui va nous amener à servir le Seigneur, comme la belle-mère de Pierre: quand le Seigneur nous donne sa force, c'est pour le servir, pas pour nous servir et satisfaire nos caprices.

Comme Esaïe le dit “Ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force. Ils prennent leur envol comme les aigles. Ils courent sans s'épuiser, ils marchent sans se fatiguer.”
Bien sûr, il est vital de noter qu'il s'agit aussi d'une force qui n'est pas là pour satisfaire nos petites envies, mais qui va nous amener à servir le Seigneur


En clair, si nous nous confions vraiment, en Jésus, si nous cessons de limiter sa puissance, il nous donnera une force qui dépasse de loin nos propres forces et qui nous élévera au dessus de nos problèmes. Dieu ne veut pas que nous soyons la volaille déprimée d'une basse-cour de misère. Il veut que nous soyons comme des aigles: volant haut, avec force et majesté, des disciples passionnés par la gloire de l'Eternel.


La clé de tout cela, c'est d'arrêter de limiter la puissance et l'amour que Dieu peut et veut déverser sur nos vies. C'est de croire que Dieu peut et veut agir dans nos problèmes et nous faire prendre vraiment notre envol. Quand nous pensons à son amour, manifesté à la Croix, quand nous pensons à l'immense étendue de sa toute-puissance, nous pouvons être assurés qu'aucun de nos problèmes ne sera jamais plus grand que Dieu. C'est en nous élevant comme des aigles que nous pourrons avoir la vision juste sur notre vie: la vision de Dieu.
Peut-être que tous ces rêves d'enfants sur le fait de pouvoir voler, comme dans Peter Pan, n'étaient pas si loin de la réalité après tout. Nous pouvons voler comme des aigles, même en gardant les pieds au sol. Nous pouvons nous élever au dessus de tout ce qui menace notre sécutité avec une force qui vient du Seigneur Ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force. Ils prennent leur envol comme les aigles. Ils courent sans s'épuiser, ils marchent sans se fatiguer.

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