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Ils se rendirent à la maison, et la foule se rassembla de nouveau,
de sorte qu'ils ne pouvaient même pas prendre leur repas.21
Lorsqu'ils l'apprirent, les membres de la famille de Jésus vinrent
pour s'emparer de lui, car ils disaient: «Il a perdu la raison.»22
Les spécialistes de la loi qui étaient descendus de Jérusalem
disaient: «Il a en lui Béelzébul; c'est par le prince des démons
qu'il chasse les démons.»23 Jésus les appela et leur dit sous
forme de paraboles: «Comment Satan peut-il chasser Satan? 24 Si un
royaume est confronté à des luttes internes, ce royaume ne peut pas
subsister,25 et si une famille est confrontée à des luttes
internes, cette famille ne peut pas subsister.26 Si donc Satan se
dresse contre lui-même, s'il est divisé, il ne peut pas subsister,
c'en est fini de lui.27 Personne ne peut entrer dans la maison d'un
homme fort et piller ses biens sans avoir d'abord attaché cet homme
fort; alors seulement il pillera sa maison.28 Je vous le dis en
vérité, tous les péchés seront pardonnés aux hommes, ainsi que
les blasphèmes qu'ils auront proférés,29 mais celui qui
blasphémera contre le Saint-Esprit n'obtiendra jamais de pardon: il
mérite une condamnation éternelle.»30 Jésus parla de cette
manière parce qu'ils disaient: «Il a un esprit impur.»31 Sa mère
et ses frères arrivèrent donc. Ils se tenaient dehors et
l'envoyèrent appeler. 32 La foule était assise autour de lui, et on
lui dit: «Voici, ta mère et tes frères [et soeurs] sont dehors et
te cherchent.»33 Il répondit: «Qui est ma mère, et qui sont mes
frères?» 34 Puis il promena le regard sur ceux qui étaient assis
tout autour de lui et dit: «Voici ma mère et mes frères. 35 En
effet, celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère,
ma soeur, ma mère.»
Jésus,
c'est le patron. Quand on lit les évangiles, on est frappé de la
façon par laquelle Jésus montre son autorité : miracles,
enseignements puissants. Beaucoup de gens le suivent du coup, mais il
ne les mène pas vers le Temple ou vers le Sanhédrin pour être
enseigné. Jésus fait vraiment du nouveau. Nouvelle, cette façon de
prendre soin des pauvres et des rejetés. Nouveau ce désir d'une
relation vivante avec Dieu, sans se soucier des formes
traditionnelles.
Oui,
avec Jésus il y a une nouvelle façon de faire, avec un nouveau
leader...et naturellement, ça va déplaire à la vieille garde.
Et
la vieille garde fait ce que font toutes les vieilles gardes
craintives et aigries : elle lance une campagne de diffamation,
de mensonges, d'insinuations pour discréditer Jésus. Alors, la
vieille garde lance les bruits dans le bon peuple : « c'est
un dément », « il est possédé par le démon »...Obsédée
par son pouvoir, par son désir de se maintenir, la vieille garde
s'oppose tout simplement à ce que Dieu veut faire et à son envoyé.
En
réalité, l'ancienne gloire de Jérusalem et d'Israël n'était plus
qu'un lointain souvenir. Le pays, ruiné, était occupé depuis près
de 150 ans. La vieille garde s'était montrée incapable de préserver
l'héritage reçu, et c'est pour préserver sa pathétique apparence
de pouvoir qu'elle s'opposait à Dieu. La vieille garde avait tout
simplement perdu la capacité de voir que Dieu agit, d'entendre ce
que Dieu veut dire. Obsédée par sa religion légaliste et désuète,
la vieille garde s'entête et déclare que Jésus n'est qu'un
imposteur.
Ce
qui est encore plus frappant, c'est qu'en condamnant Jésus, en
refusant de suivre le mouvement que Dieu créait par lui, en rejetant
la nouveauté que Jésus amenait, la vieille garde se condamnait
elle-même. Jésus a été très clair : nul ne vient au Père
que par moi. Dans le plan de salut de Dieu : soit vous recevez
le don du pardon et de la grâce qui sont en Jésus, soit vous les
rejetez : il n'y a pas de troisième option. Soit la vie qui est
en Christ, soit la mort qui est... dans tout le reste ! Il faut
prendre position, il faut se décider.
Les
gens de Jérusalem décident, et ils décident mal. Quelques temps
plus tard, ils devront choisir entre Jésus et Barrabas : ils
choisiront Barabbas. Et tout ce qui comptait tellement pour la
vieille garde : Jérusalem, le Temple, tout ça sera rasé
par les Romains en 70 ap JC et le peuple sera dispersé pendant près
de 2000 ans avant que Dieu ne le ramène sur la Terre Promise.
Tout
cela nous enseigne aujourd'hui :
1)
être chrétien, c'est avoir foi en quelqu'un (Jésus), pas en
quelque chose. Trop souvent, dans l'église, on est attaché à des
bâtiments, des manières de faire... Parfois, nous appelons tout
cela, notre « héritage » : tu parles d'un cadeau !
En fait, une communauté peut se réunir dans un temple magnifique,
posséder un compte en banque bien garni, avoir une bonne réputation,
si elle ne suit pas Jésus, elle n'est qu'une coquille vide !! A
l'époque de Jésus, beaucoup de gens étaient tellement attachés au
Temple de Jérusalem et à tout ce qu'il représentait qu'ils ont
rejeté le Fils de Dieu venu sur terre.
2)
nous devons donc prendre la décision d'être fidèle à Jésus, et à
Jésus seulement. Mais alors se pose une question : « comment
est-ce que je peux savoir si je suis vraiment fidèle ? ».
Pour répondre, nous ne pouvons pas nous baser sur le fait que nous
vivons une vie facile. Beaucoup de chrétiens fidèles connaissent
des expériences douloureuses. De la même façon, une certaine
prospérité financière ne prouve rien, car Dieu n'a jamais promis
la richesse à ceux qui vivent selon sa volonté. Alors comment
savoir ?
Pour
savoir, il faut en retourner pas tellement à ce que nous vivons,
mais à notre position. Voilà ce que je veux dire. Dans notre texte,
il me semble qu'on peut voir des groupes qui représentent des
positions spirituelles différentes et qui sont un nombre de trois :
opposition, ambiguïté, et acceptation.
Tout
d'abord on voit ceux qui sont opposés à Jésus. Ils disent que
Jésus est un escroc. Certains vont même jusqu'à dire qu'il est
maléfique. Ces gens combattent Jésus et son enseignement. Ils nient
ses miracles. Ils refusent d'accorder la moindre importance à ce
qu'il dit et à ce qu'il fait. C'est à ces gens là que Jésus lance
cet avertissement solennel : les
êtres humains pourront être pardonnés de tous leurs péchés et de
toutes les insultes qu'ils auront faites à Dieu. 29Mais celui qui
aura fait insulte au Saint-Esprit ne recevra jamais de pardon, car il
est coupable d'un péché éternel.
N'insultez
pas le saint Esprit qui veut nous amener à Jésus !
Il
y a un deuxième groupe, qui demeure dans l'ambiguïté. Les gens de
ce groupe écoutent quand même la parole de l'opposition. Ils
semblent impressionnés par les accusations portés contre Jésus...
peut-être bien que c'est un escroc, ou un fou, après tout. De façon
très typique, la propre famille de Jésus, les gens qui devraient
être le plus proches de lui fait partie de ce groupe. Notez que la
famille de Jésus n'est pas dans la même pièce que lui. Ils ne sont
pas avec lui. Jésus dit de venir à lui, mais eux veulent qu'ils
viennent à eux. Ils se disent « inquiets » pour leur
fils ou leur frère, mais cette inquiétude n'est en fait que le
masque de leur incrédulité, de leur refus de confesser clairement
Christ comme le Messie devant Dieu et devant les hommes. La famille
de Jésus, c'est une métaphore d'Israël, la famille de Dieu, qui
refuse le plan de salut de Dieu. Mais c'est aussi une métaphore pour
toutes les églises » dont les membres refusent de faire ce que
Jésus veut.
Le
troisième groupe a une troisième attitude : l'acceptation. Ce
sont ceux qui ont été guéris par Jésus, ceux qui ont répondu à
son appel, qui sont assis à ses pieds, qui écoutent sa Parole pour
aller ensuite la répandre de par le monde. Ceux qui ont reçu
l'amour de Christ et dont la vie a été bouleversée.
C'est
d'eux dont Jésus parle quand il dit « celui qui fait la
volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma soeur, ma mère »
Vous
voyez, notre relation avec Jésus ne dépend pas tant des liens du
sang. La question que nous devons poser est : comment est-ce que
moi, je me positionne face à Jésus ?
Encore
aujourd'hui, beaucoup de gens rejettent catégoriquement Jésus et
préfère suivre d'autres voies qui, hélas, ne les mèneront qu'à
la destruction s'ils ne changent pas de direction.
Certains
restent aussi dans une relation ambigüe face à Jésus. Je pense à
ces gens qui se disent chrétiens, mais qui font en fait très peu de
cas de Jésus. Ces gens qui disent à Jésus de venir, de se plier à
leurs petits caprices. Ceux là peuvent toujours attendre...
La
seule source d'une vraie proximité avec Jésus se trouve donc dans
le choix que nous sommes appelés à faire chaque d'accepter Jésus
comme notre Seigneur. C'est un choix que nous devons faire chaque
fois qu'un opposant attaque Jésus ou salit notre foi. Un choix que
nous devons faire à chaque fois que la société qui nous entoure
fait pression pour que nous suivions ses normes, et non pas celles de
la Parole de Dieu. C'est un choix que nous devons faire à chaque
fois que notre propre intérêt égoïste nous pousse à négliger ce
que Jésus nous demande de faire ou d'être
Dans
notre texte de ce matin, nous voyons les ennemis déclarés de Jésus
chercher à détruire son influence. Nous en voyons d'autres, y
compris sa famille, qui font le jeu des opposants en demandant à
Jésus de se calmer, d'être plus modéré, plus raisonnable, plus
apte au compromis. Mais il y a ceux pour qui Jésus est le Seigneur,
qui se soumettent à sa Parole et oeuvrent dans son Royaume. Ce sont
ceux là qui font partie de la famille de Dieu.
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