dimanche 24 mai 2015

ACTES 2.1-11





Chers frères et soeurs,
Le changement c'est maintenant !

En, effet, je crois qu'il y a un mot qui résume ce qui s'est passé lors de la Pentecôte: le changement!

Est-ce qu'il y a quelque chose que vous aimeriez changer dans votre vie? Il y a des gens qui rêvent de changer de métier ou de lieu d'habitation. D'autres veulent changer de physique et perdre par exemple quelques kilos en trop. Réfléchissez bien: si vous aviez le pouvoir de changer quelque chose dans votre vie, qu'est-ce que ce serait?

Et bien, je pense qu'on peut dire que Dieu aime le changement. Ca vous surprend peut-être parce que nous imaginons souvent un Dieu immuable. C'est oublier le témoignage de la Bible. Quand Paul dit « voici, je fais toutes choses nouvelles », il parle en fait de l'action de Dieu dans sa vie. Dieu avait créé en Paul quelque chose de radicalement nouveau, et c'est ce qu'il veut faire dans la vie de chacun de nous. De même, Dieu annonce qu'il va établir une alliance nouvelle: voilà du changement!

Nous voyons deux changements majeurs dans le récit de la Pentecôte.

Le premier touche les disciples de Jésus. Au cours des derniers mois, dans nos lectures des dimanches, nous avons pu voir que les disciples croyaient bien que Jésus était le Messie et leur Sauveur, mais qu'ils n'arrivaient pas à comprendre beaucoup de choses. Ils ne parvenaient pas à saisir complètement le sens de la mission de Jésus, la but de sa venue parmi les humains. Par exemple, pendant longtemps, ils ont cru que Jésus allait créer un royaume terrestre. Les disciples étaient dans la confusion, et cette confusion paralysait leur témoignage. Comment pouvaient-ils annoncer clairement ce qu'ils ne comprenaient pas clairement?
Et puis le jour de la Pentecôte est arrivé. Les disciples sont ensemble quand un phénomène extraordinaire se produit, avec un déploiement de la puissance de Dieu qui, j'espère, nous interpelle.
L'important, c'est ce qu'exprime le verset 4: « ils furent remplis du Saint Esprit. »
Et le résultat de cette plénitude du Saint-Esprit a été la capacité donnée aux disciples de parler des langues étrangères qu'ils n'avaient jamais apprises.
Il y avait un grand pèlerinage chaque année à Jérusalem pour la Pentecôte.
Des Juifs venaient de tous les coins du bassin méditerranéen pour adorer Dieu dans le Temple. Et c'est à eux que Pierre (et très certainement les autres disciples) ont annoncé la Bonne Nouvelle du salut en Jésus Christ, une Bonne Nouvelle que 3000 personnes ont accepté ce jour-là (v.41).

Voyez-vous le grand changement opéré par la Pentecôte? Les disciples n'étaient plus confus; ils n'étaient plus craintifs. A présent, ils comprenaient l'oeuvre du salut et pouvaient l'annoncer. Regardez Pierre, qui quelques semaines plus tôt avait renié Jésus son Seigneur devant la Croix. Ce n'est plus le même homme qui prêche ce jour-là à Jérusalem!

Il y a aussi un autre changement qui s'est produit lors de la Pentecôte, et je crois que c'est de loin le phénomène le plus impressionnant de cette journée. Je parle de celui qui s'est produit dans la vie de ces 3000 hommes et femmes qui ont accepté le Christ. A l'époque, la Pentecôte était une fête religieuse liée aux moissons, que l'on appelait aussi fête des Prémices (Lv 23,156-16; Nb 28.26, Ex 23.16). Ces gens, Juifs de naissance ou païens convertis au judaïsme, étaient venus adorer Dieu et obéir aux commandements de la Loi. Beaucoup d'entre eux, ne vivant pas en Palestine, n'avaient sans doute jamais entendu parler de Jésus! Mais le Saint Esprit s'est servi de la prédication de Pierre et des autres pour les convaincre que Jésus était bel et bien leur Sauveur, qu'il était mort pour eux afin que leurs péchés leur soient pardonnés, que « toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée » (v.21). Ces 3000 personnes ont reçu la vie nouvelle que seul Jésus peut donner, et c'est le plus grand changement qui peut se produire dans nos vies. La Pentecôte était une fête des moissons et en ce jour Dieu a commencé une grande moisson d'âmes.

Oui, mais aujourd'hui... ?

Aujourd'hui, l'Esprit Saint veut encore agir. Aujourd'hui encore, il utilise la prédication de la Parole de Dieu pour nous amener à Christ ou nous rapprocher de lui.

Le grand changement de la Pentecôte, c'est l'irruption de l'Esprit dans la vie du peuple de Dieu et la création de cette nouvelle réalité spirituelle qu'est l'Eglise. Et l'Eglise continue d'avoir besoin de l'Esprit pour être véritablement vivante.
Il y a quelques années, un pasteur anglican a suscité un scandale en déclarant dans une cathédrale « si l'Esprit Saint devait quitter cet endroit, 99% de nos activités pourraient continuer sans problème ».
C'est un constat terrible, et les conséquences de cette situation sont encore plus terribles.

Je suis friand d'analyses sociologiques, mais je reste convaincu que la cause principale de la faiblesse des églises occidentales est bien d'avoir commis l'erreur de ne plus dépendre de l'Esprit Saint. Cette erreur fatale, on la retrouve dans bien des milieux:


-dans une certaine frange qui se veut « progressiste » et qui n'est en fait que conformiste et on a voulu suivre toutes les modes de la société environnante, en pensant naïvement qu'ainsi nos contemporains se rapprocheraient de l'église « new look ». Echec complet.
-mais on pourrait aussi dire beaucoup d'un certain traditionalisme, refuge d'âmes inquiètes et nostalgiques d'un âge d'or qui n'a jamais existé et qui voudraient enfermer l'Eglise dans un ghetto, la paralyser dans certaines formes qui ne sont pourtant pas nécessairement bibliques. Quand on entend dire dans une église « nous avons toujours fait comme ça », il y a de quoi s'inquiéter et répondre «peut-être, mais si Jésus demande de changer ?? »

Le point commun de ces deux tendances est qu'elles se confient en la sagesse humaine et font le choix de ne plus s'en remettre à l'Esprit. Vous vous souvenez peut-être de notre série de prédications sur l'Apocalypse, et de ce message qui revient « que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux églises ».
Est-ce que nous écoutons ce que l'Esprit dit à notre église du sud-Deux-Sèvres? Est-ce que nous sommes sûrs de bien reconnaître sa voix? Car l'Esprit veut guider notre église, il veut lui donner sa puissance, il veut lui offrir les dons dont elle a besoin pour devenir une communauté où l'amour est vécu et qui témoigne avec force.
Ne nous leurrons pas : là où l'Esprit souffle, là où on le laisse agir, il y a du changement, parce qu'il y a du mouvement. Prenons garde de ne pas attrister le Saint Esprit.




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