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Une nourriture céleste parfaite
“Nos yeux ne voient que de la manne.”
(Nombres 11:6)
Peu de temps après son départ du mont Sinaï, Israël s’est plaint de la manne. On se serait attendu à l’effervescence et à la joie, mais on n’entendait que des plaintes. Les
plaintes se sont d’abord élevées parmi un ramassis de gens, une
expression qui désigne probablement la multitude de gens variés qui ont
accompagné Israël lors de la sortie d’Égypte (Exode 12:38). Ils se plaignaient du régime que Dieu leur imposait pour leur survie et qui consistait en un aliment unique, la manne. Le régime en Égypte avait été si riche et si varié, incluant du poisson et différents légumes.
Reste à savoir si la nourriture de Dieu était vraiment si mauvaise. Nombre 11:7-9 nous présente un portrait tout différent. Cette
nourriture est décrite comme étant un mets délicat, d’apparence dorée
agréable, de la couleur du bdellium, une gomme-résine de certaines
plantes. Le rapprochement qui est fait avec la graine de
coriandre, utilisée pour donner de la saveur, donne l’impression que le
goût était également très agréable. On le décrit comme ayant la saveur des gâteaux cuits avec de l’huile. En Exode 16:31, le goût est comparé à celui d’une gaufrette au miel. Elle pouvait être préparée bouillie dans l’eau ou cuite au feu. Ce qui est toutefois le plus frappant, c’est que cette nourriture ne coûtait absolument rien! C’était un don du ciel. Il s’agissait simplement de la recueillir. Tout ce qu’Israël devait faire, c’était sortir la ramasser et se préparer à la manger.
Remarquez toutes ces caractéristiques de la manne: elle était délicieuse, nourrissante, abondante, toujours disponible. C’était une nourriture qui n’avait pas de prix et qui ne pouvait être achetée avec de l’argent. Il y en avait suffisamment pour chaque jour. Il fallait simplement la ramasser et la manger. De
plus, bien que la manne constituait déjà une riche nourriture, des
provisions bien plus abondantes étaient en vue pour l’avenir. Après
tout, la manne n’était que la nourriture pour la route, pendant le
voyage dans le désert, avant d’atteindre le pays découlant de lait et de
miel!
Tout
cela nous amène à réfléchir à notre salut en Jésus-Christ, pour lequel
la manne n’était qu’une illustration, qu’une ombre des choses à venir. En Jean 6, Jésus se décrit lui-même comme étant la manne, le pain du ciel. Il ajoute que quiconque mange de ce pain vivra éternellement. Cet appel à manger Jésus-Christ, notre nourriture spirituelle, est l’appel à croire en lui pour le pardon de nos péchés. Nous voyons en Jean 6 que “les Juifs murmuraient à son sujet, parce qu’il avait dit: Moi, je suis le pain descendu du ciel” (Jean 6:41). Nous
n’avons peut-être pas besoin de comparer le goût délicieux de la manne à
Jésus, mais nous pouvons faire l’analogie avec le fait que, tout comme
la manne, Jésus-Christ est notre pain du ciel, qu’il est abondant et
toujours disponible, qu’il est tout ce dont nous avons besoin pour la
route conduisant à la Terre promise et qu’il ne coûte absolument rien.
De
même que la manne descendait chaque matin sur le camp afin de nourrir
le peuple pour la journée, de même Jésus-Christ est là chaque matin pour
nous fortifier et nous soutenir. Cela peut sembler
tellement simple, au point même d’en devenir monotone, mais en
Jésus-Christ nous trouvons tout ce dont nous avons besoin pour nous
soutenir pendant notre voyage dans le désert, parce qu’il nous justifie
par son sang expiatoire et qu’il nous renouvelle par son Saint-Esprit. Le monde peut nous offrir beaucoup de choses intéressantes. Ces
choses peuvent sembler bien plus alléchantes à nos coeurs pécheurs, car
elles ne requièrent pas l’humble confession de nos péchés ni la
confiance entière dans la miséricorde de Dieu. Nous devons
toutefois prendre conscience que ces choses que le monde nous offre ne
peuvent rien pour nous en ce qui a trait à notre salut éternel, car
elles ne peuvent pas nous aider sur la route qui conduit à la Terre
promise.
Lorsque
nous réfléchissons aux plaintes à propos de la manne, il est bon de
nous rappeler les paroles de Paul qui dit que les expériences d’Israël
dans le désert sont “des exemples pour nous, afin que nous n’ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eus” (1 Cor. 10:6). Quelques versets plus loin, Paul dit: “Cela leur est arrivé à titre d’exemple et fut écrit pour nous avertir, nous pour qui la fin des siècles est arrivée.” (1 Cor. 10:11). Cela
signifie que nous devons être vigilants face au “ramassis de gens” qui
pourraient nous inciter à la révolte, face à ceux qui tournent autour
des tentes de l’Église pour essayer d’engendrer l’insatisfaction quant à
la nourriture céleste que Dieu nous donne. Regardons à Jésus-Christ, le vrai pain céleste, la vraie nourriture qui nous procure la vie éternelle. Le
fait que, dans l’Église, il n’y ait rien d’autre que Jésus-Christ qui
soit présenté n’est pas une raison de se plaindre, mais plutôt une
raison de se réjouir. Il est tout ce dont nous avons besoin. Il nous est donné gratuitement. Comme le dit Ésaïe: “Pourquoi dépensez-vous votre argent pour ce qui n’est pas du pain? Pourquoi peinez-vous pour ce qui ne rassasie pas?” (És. 55:2). Et comme le dit notre Seigneur: “Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif.” (Jean 6:35).
Eric Kampen, pasteur
Paru dans la revue Lumière sur mon sentier,
Vol. 2, No. 6, novembre 2007.
Traduit et utilisé avec permission,
Eric Kampen, “The Complete Heavenly Food”, Clarion, Vol. 53, No. 4, 13 février 2004, p. 81.
L’auteur est pasteur de l’Église réformée canadienne (CanRC) à Orangeville, Ontario.
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