La manne venue du ciel. Bible de Maciejowski(13eme siècle) |
16
Toute l'assemblée des Israélites partit d'Elim, et ils arrivèrent
au désert de Sin, qui est entre Elim et le Sinaï, le quinzième
jour du deuxième mois après leur sortie d'Egypte.
2 Toute l'assemblée des Israélites murmura contre Moïse et Aaron dans le désert. 3 Les Israélites leur dirent: «Pourquoi ne sommes-nous pas morts de la main de l'Eternel en Egypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété? Au contraire, vous nous avez conduits dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette assemblée.»
4 L'Eternel dit à Moïse: «Je vais faire pleuvoir du pain pour vous depuis le ciel. Le peuple sortira et en ramassera chaque jour la quantité nécessaire. Ainsi, je le mettrai à l'épreuve et je verrai s'il suivra, ou non, ma loi.
5 Le sixième jour, ils prépareront ce qu'ils auront apporté, c'est-à-dire le double de la portion ramassée chaque jour.» 6 Moïse et Aaron dirent à tous les Israélites: «Ce soir, vous reconnaîtrez que c'est l'Eternel qui vous a fait sortir d'Egypte.
7 Le matin, vous verrez la gloire de l'Eternel, parce qu'il a entendu vos murmures contre lui. Que sommes-nous, en effet, pour que vous murmuriez contre nous?»
8 Moïse dit: «L'Eternel vous donnera ce soir de la viande à manger, et le matin du pain à satiété, parce qu'il a entendu les murmures que vous avez proférés contre lui. Que sommes-nous en effet? Ce n'est pas contre nous que vous murmurez, c'est contre l'Eternel.»
9 Moïse dit à Aaron: «Dis à toute l'assemblée des Israélites: 'Approchez-vous devant l'Eternel, car il a entendu vos murmures.'» 10 Tandis qu'Aaron parlait à toute l'assemblée des Israélites, ils se tournèrent du côté du désert, et voici que la gloire de l'Eternel parut dans la nuée. 11 L'Eternel s'adressa à Moïse: 12 «J'ai entendu les murmures des Israélites. Dis-leur: 'Au coucher du soleil vous mangerez de la viande, et le matin vous vous rassasierez de pain. Ainsi vous reconnaîtrez que je suis l'Eternel, votre Dieu.'»
13 Le soir survinrent des cailles qui couvrirent le camp, et le matin il y eut une couche de rosée autour du camp. 14 Une fois cette rosée dissipée, il y avait à la surface du désert quelque chose de petit comme des grains, quelque chose de fin comme la gelée blanche sur la terre.
15 Les Israélites regardèrent et se dirent l'un à l'autre: «Qu'est-ce que c'est?» En effet, ils ne savaient pas ce que c'était. Moïse leur dit: «C'est le pain que L'Eternel vous donne pour nourriture.
2 Toute l'assemblée des Israélites murmura contre Moïse et Aaron dans le désert. 3 Les Israélites leur dirent: «Pourquoi ne sommes-nous pas morts de la main de l'Eternel en Egypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété? Au contraire, vous nous avez conduits dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette assemblée.»
4 L'Eternel dit à Moïse: «Je vais faire pleuvoir du pain pour vous depuis le ciel. Le peuple sortira et en ramassera chaque jour la quantité nécessaire. Ainsi, je le mettrai à l'épreuve et je verrai s'il suivra, ou non, ma loi.
5 Le sixième jour, ils prépareront ce qu'ils auront apporté, c'est-à-dire le double de la portion ramassée chaque jour.» 6 Moïse et Aaron dirent à tous les Israélites: «Ce soir, vous reconnaîtrez que c'est l'Eternel qui vous a fait sortir d'Egypte.
7 Le matin, vous verrez la gloire de l'Eternel, parce qu'il a entendu vos murmures contre lui. Que sommes-nous, en effet, pour que vous murmuriez contre nous?»
8 Moïse dit: «L'Eternel vous donnera ce soir de la viande à manger, et le matin du pain à satiété, parce qu'il a entendu les murmures que vous avez proférés contre lui. Que sommes-nous en effet? Ce n'est pas contre nous que vous murmurez, c'est contre l'Eternel.»
9 Moïse dit à Aaron: «Dis à toute l'assemblée des Israélites: 'Approchez-vous devant l'Eternel, car il a entendu vos murmures.'» 10 Tandis qu'Aaron parlait à toute l'assemblée des Israélites, ils se tournèrent du côté du désert, et voici que la gloire de l'Eternel parut dans la nuée. 11 L'Eternel s'adressa à Moïse: 12 «J'ai entendu les murmures des Israélites. Dis-leur: 'Au coucher du soleil vous mangerez de la viande, et le matin vous vous rassasierez de pain. Ainsi vous reconnaîtrez que je suis l'Eternel, votre Dieu.'»
13 Le soir survinrent des cailles qui couvrirent le camp, et le matin il y eut une couche de rosée autour du camp. 14 Une fois cette rosée dissipée, il y avait à la surface du désert quelque chose de petit comme des grains, quelque chose de fin comme la gelée blanche sur la terre.
15 Les Israélites regardèrent et se dirent l'un à l'autre: «Qu'est-ce que c'est?» En effet, ils ne savaient pas ce que c'était. Moïse leur dit: «C'est le pain que L'Eternel vous donne pour nourriture.
Chers
frères et soeurs en Christ,
chers
amis,
Cela
faisait six semaines que le peuple d'Israël avait, sous la direction
de Moïse, fui l'Egypte où il avait été esclave pendant 400 ans.
Ils avaient vu la Mer Rouge s'écarter devant eux et ils avaient pu
prendre pied dans un nouveau pays. Ils avaient vu l'armée du Pharaon
qui les poursuivait balayée et engloutie par les flots. Ils avaient
pu se réjouir de la puissance de Dieu, qui les avait délivrés!
Ensuite, ils établirent un campement dans une oasis appelée Elim.
Mais, à présent, ils avaient quitté Elim, ses sources et ses
palmiers et ils faisaient route dans des régions désertiques.
C'était un territoire horriblement chaud, désolé, poussièreux...
Sous
le soleil écrasant, le peuple a commencé à murmurer « où
est-ce qu'on nous emmène?? ». Moïse leur avait promis que
Dieu allait les mener dans un pays où coulait le lait et le miel, et
il n'y avait pas de pays, de lait ou de miel: que des cailloux, du
sable et de la chaleur étouffante! Même leur ancienne vie de
servitude en Egypte semblait mieux que ça!! Alors les voix ont
commencé à s'élever:
«Pourquoi ne sommes-nous pas morts de la main de l'Eternel en
Egypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand
nous mangions du pain à satiété? Au contraire, vous nous avez
conduits dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette
assemblée.»
C'est
souvent en nous plaignant que nous réagissons à nos situations
difficiles, mais en fait, nous savons bien que cela ne sert à
rien...
On
le voit bien dans le discours des israelites. Regrettaient-ils
vraiment
leur esclavge en Egypte? Etait-ce vraiment
le bon vieux temps, comme ils avaient l'air de le dire? Et puis
l'accusation envers leurs dirgeants, Moïse et Aaron
“ vous
nous avez conduits dans ce désert pour faire mourir de faim toute
cette assemblée.” Ah,
voilà un des plus gros monuments d'ingratitude et d'hypocrisie
contenus dans les Ecritures. Ingratitude parce que c'était bien
Moïse et Aaron qui s'étaient frontalement opposés au Pharaon qui
ne voulait pas laisser partir le peuple. Hypocrisie aussi, parce
qu'en attaquant Moïse et Aaron, les israelites s'en prennent à
Dieu de façon détournée.
En fait, le peuple avait
oublié que Dieu ne les avait pas libérés pour qu'ils fassent ce
qu'ils veulent. C'est le message de Dieu à Pharaon “laisse partir
mon peuple”... “afin qu'il me serve”. Dieu avait entendu les
cris de son peuple en Egypte, et il avait choisi de les libérer afin
d'en faire un peupe qui lui soit consacré.
Mais le peuple avait
oublié sa vocation. La seule chose qui leur importait, c'était
leurs désirs et leurs souhaits. Ils voulaient du facile, du
confortable. Ils n'avaient rien de cela dans le désert alors ils ont
murmuré. Nous aussi, nous avons tendance à nous plaindre quand nous
oublions notre vocation. Ca peut être vrai dans les familles, ou
dans l'église.
Trop souvent, nous avons
tendance à croire les mensonges de notre société, qui cherche à
nous faire croire que le but de la vie est de satisfaire tous nos
désirs et de réaliser nos rêves les plus fous. Mias c'est un
mensonge.
Israel ne s'appartenait
pas, il était à Dieu. Et nous aussi, par Jésus-Christ, nous sommes
à Dieu. Quand nous réalisons que nous sommes en train de nous
plaindre de la façon dont tournent nos vies, en disant que d'autres
personnes sont responables, il est bon de se demander si nous ne
sommes pas perdus dans le désert du “moi”. Vous voyez, nul ne
peut nier que la situation d'Israël n'était pas plaisante.
Simplement, au lieu d'implorer Dieu pour son aide, le peuple a choisi
le murmure amer.
Alors rappelons-nous que
Dieu nous a appelé à le servir. Il nous a appelé à le servir en
tant que père, mère, enfant dans nos familles, qui ne sont pas là
pour satisfaire tous nos désirs mais pour être des endroits où
des êtres humains ont été appelés à s'aimer, à se pardonner et
à se servir mutuellement.
Il nous a appelés à le
servir dans son église, qui n'est pas là pour satisfaire tous nos
désirs mais pour être le lieu où sa Parole va être annoncée.
Et la bonne nouvelle,
c'est que Dieu veut nous donner tout ce dont nous avons besoin pour
vivre ses vies à sa gloire et pour servir le monde. Il a donné deux
choses à cet Israël murmurant: les cailles chaque soir et la manne
chaque matin. Ces dons, ils les a faits pour nourrir les corps de son
peuple, mais aussi pour les remplir de l'assurance qu'il était
fidèle à ses promesses et qu'il allait les guider dans le pays
promis.
Pour nous, Dieu a fait
plus et mieux! Il a envoyé son Fils Jésus-Christ pour nous libérer
de l'esclavage du péché et d'une vie de ténèbres. Jésus est mort
sur la croix pour nos fautes et il est ressuscité, nous assurant
ainsi le pardon de toutes nos fautes, y compris nos murmures!
Par le baptême, il nous
invite à vivre nos vies pour lui, à la gloire de Dieu et pour le
bien de notre prochain. Dans la cène, il nous donne son vrai corps
et son vrai sang afin que nous puissions le servir dans notre monde.
Dans sa Parole, il nous apprend comment vivre de façon juste et il
nous invite à le suivre.
Jésus est, tout
simplement, le pain de vie venu du Ciel pour notre nourriture
spirituelle. Avec lui, nous ne connaîtrons jamais la disette, quand
bien même les sentiers souvent ardus de la vie nous mènent pour un
temps dans un désert.
En tant que chrétiens,
nous savons que Dieu prend soin de nous. Nous savons que les bonnes
choses dont nous jouissons: famille, amis, paix et sécurité
viennent de lui. Toutes ces choses sont des dons généreux de notre
père! Nous nous reposons en dans son amour et sa grâce donnés en
Christ. Il est notre Dieu et notre Sauveur!
Et, quand nous pensons
aux bénédictions reçues de sa main, nous nous rendons compte aussi
que ces bénédictions peuvent être partagées. Avez-vous de
l'argent? Rendez-en une partie à Dieu en donnant à l'Eglise.
Avez-vous une maison? Vous pouvez recevoir chez vous quelqu'un qui a
peut-être besoin de parler ou simplement de passer un moment avec
quelqu'un autour d'un café...
Oh,
rassurez-vous, je sais ce que c'est que la vie. Je sais qu'il y a des
temps où nous sommes bien loin de toute oasis, des moments où la
chaleur de l'épreuve nous tombe sur le dos, où frustrations et
échecs s'accumulent. Dans ces moments-là, nous serons encore tentés
de murmurer. Mais nos paroles peuvent prendre une autre forme,
plaisante à Dieu celle-là: celle de la prière. Dieu, qui vous a
donné toutes choses en Christ veut que votre prière monte vers lui:
“
Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos
besoins à Dieu par des prières et des supplications, dans une
attitude de reconnaissance. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce
que l'on peut comprendre, gardera votre coeur et vos pensées en
Jésus-Christ.'' (Philippiens 4.6-7).
Dieu
est avec nous dans nos déserts. Il nous a libérés pour le servir
et il prendra soin de nous.
Amen.
2 commentaires:
Certes, ce sermon atteint, théologiquement et rhétoriquement, les Monod, Kierkegaard, Lacordaire et Bossuet. Cela dit sans flagornerie. On pourrait le résumer à cette péricope: IITim.3/12: "Or, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus Christ seront persécutés".
Néanmoins, j’éprouve toujours un malaise, lorsqu’on mêle question socio-économique et Evangile. Il est si facile d’appeler à la résignation, même s’il est évident que la mission de l’Église n’est pas d’inciter à la révolte. De sorte que, j’estime que la prédication doit se cantonner strictement au dogme et à la morale, sans allusion aucune aux conditions matérielles de notre existence ici-bas, politiques, économiques ou sociales.
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