samedi 27 février 2010

Romains 5.1-5






1Ainsi donc, déclarés justes sur la base de la foi, nous avons la paix avec Dieu par l'intermédiaire de notre Seigneur Jésus-Christ;2 c'est aussi par son intermédiaire que nous avons accès par la foi à cette grâce, dans laquelle nous tenons ferme, et nous plaçons notre fierté dans l'espérance de prendre part à la gloire de Dieu.3 Bien plus, nous sommes fiers même de nos détresses, sachant que la détresse produit la persévérance,4 la persévérance la victoire dans l'épreuve, et la victoire dans l'épreuve l'espérance.5 Or cette espérance ne trompe pas, parce que l'amour de Dieu est déversé dans notre coeur par le Saint-Esprit qui nous a été donné.


Chers frères et sœurs,


Le carême garde, même aux yeux de ceux qui sont détachés de l'église, l'idée d'une saison sombre, grave. On parle encore aujourd'hui de "face de carême". Il est vrai que le carême est un temps de réflexion, d'examen. Nous reconnaissons nos péchés et nous nous en repentons, en nous souvenant que Jésus est mort pour nous pardonner.
L'atmosphère des cultes de carême est aussi plus réservée, moins expansive: pas d'allelluia, des chants plus solennels…
Cependant, nous devons nous garder de trop insister sur cet aspect grave de Carême. Car, dans le Carême, il y a bien plus qu'un appel à nous reconnaître pécheurs. Dans le texte de l'épître d'aujourd'hui, Paul fait plus que nous appeler à la repentance. Nous entendons dans ce texte un appel à nous réjouir d'une joie profonde et authentique et à célébrer Jésus et tout ce qu'il a fait et continuera à faire pour nous.

Paul donne aux chrétiens trois raisons d'être dans la joie.
Premièrement, nous nous réjouissons dans la gloire de Dieu. Oh, je sais, ça semble être de grands mots, bien éloignés de nos réalités quotidiennes si banales! Mais justement, nous autres humains avons été créés pour louer Dieu, pour connaître sa présence au plus près de nous. Lorsqu'il a créé les humains, Dieu les a façonnés à son image. Mais cette image, elle a été voilée, obscurcie par la désobéissance d'Adam et d'Eve, dont nous avons lu le récit la semaine dernière. Plus tôt dans cette lettre, Paul dit que nous avons tous péché et que nous sommes privés de la gloire de Dieu.
C'est vrai que souvent nos vies, plutôt que de refléter l'amour de Dieu, ne font que l'obscurcir, aux yeux de ceux qui nous entourent et même aux nôtres.
Mais Dieu n'a pas voulu nous laisser loin de lui. Il a envoyé son Fils pour qu'il devienne un des nôtres. Par son obéissance et sa fidélité parfaites, Jésus a sa vie durant rendu gloire à Dieu. Quand Jésus est mort sur la croix, la colère de Dieu contre nos péchés et la condamnation qui pesait sur nous ont été effacées. Si nous croyons en lui, nous dit Paul dans notre texte, nous avons la paix avec Dieu. Nous sommes réconciliés avec notre Créateur et notre Père. Nous pouvons retrouver la communion avec lui pour laquelle nous avons été créés et qui seule peut nous faire vivre des existences pleines et riches.

Nous n'avons pas à vivre sous la coupe du péché. Jésus est venu nous libérer et tous les jours, par l'Esprit Saint, il oriente nos pensées et nos actes vers ce qui est agréable à Dieu. Nous servons Dieu en Jésus-Christ. Bien sûr, notre service est imparfait, notre piété parfois chancelante, mais ce n'est pas sur eux que notre vie se fonde. Ce qui, profondément, doit renouveler le regard que nous portons sur nous-mêmes et les autres, c'est cette assurance que nous sommes aimés de Dieu. Christ est avec nous tous les jours, y compris dans nos actes les plus routiniers. Sa présence se trouve même dans ce qui nous semble être d'une normalité à pleurer. Voilà ce qui fait notre joie: celui qui nous a acquis le salut à la Croix continue son œuvre en nous, jusqu'au jour béni où nous verrons enfin Dieu face à face.



Et nous nous réjouissons aussi dans nos épreuves, dans nos détresses. Je crois qu'il est nécessaire ici de s'expliquer. La présence du mal dans le monde a toujours été la source de bien des interrogations pour les hommes. Tous, croyants ou incroyants sont bien obligés de l'accepter.
Nous cherchons, et c'est bien normal, à nous préserver, à nous protéger le plus possible. Pourtant, la souffrance de l'épreuve n'est jamais loin.

Il y a la souffrance de notre planète, exploitée jusqu'au dernier degré.
Il y a la souffrance du million de chômeurs français qui arriveront en fin de droits dans le courant de l'année 2010.
Et même si nous sommes en apparence préservés de tous ces maux sociaux, nos vies personnelles peuvent être marquées par des relations familiales difficiles, un combat contre la dépression, une maladie, la perte d'un être cher.
Paul dit "nous sommes fiers même de nos détresses, sachant que la détresse produit la persévérance,4 la persévérance la victoire dans l'épreuve, et la victoire dans l'épreuve l'espérance." Quand nous sommes amenés dans la creuset de l'épreuve, notre tendance naturelle est de fuir, de nous débattre, de nous inquiéter, de désespérer et de nous plaindre. Mais c'est à ce moment-là que Dieu nous invite à nous tourner vers lui dans la foi et à nous souvenir de toutes ses promesses.
Souvent, quand nous souffrons, nous nous demandons si nous ne sommes pas en train d'être punis, mais quand nous tournons nos regards vers Christ, nous nous souvenons qu'il n'y a pas de condamnation pour ceux qui croient en lui. Mais il est vrai que Dieu peut se servir de l'épreuve que nous traversons pour renforcer notre foi, comme l'entraînement d'un athlète qui lui permet de devenir plus fort et plus endurant. Cela ne veut pas dire, encore une fois, que l'épreuve soit une chose réjouissante en tant que telle. A cet égard, il faut sortir d'un masochisme chrétien bien malsain. En revanche, même si nous sommes éprouvés, même si nous traversons la plus sombre des périodes, même si nous pleurons, nous ne pleurons pas comme ceux qui n'ont pas d'espérance.

Finalement, nous nous réjouissons en Dieu lui-même. Il nous aime et nous le prouve en Christ, le Sauveur qu'il nous a donnés. Il a répandu cet amour dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous rend témoignage de Jésus. C'est par Jésus que nous sommes réconciliés avec Dieu. C'est par Jésus que nous pouvons nous approcher de Dieu comme d'un Père aimant. C'est en Jésus que nos épreuves peuvent trouver un sens et renforcer notre communion avec Dieu. Voilà tout ce que Christ apporte à ceux qui croient, à ceux qui en lui peuvent connaître Dieu tel qu'il est vraiment: amour, présence, protection et fidélité.

Alors, durant ce carême, tandis que nous faisons face à la réalité de notre péché, Dieu veut aussi nous rappeler qu'il nous a sauvés de ce péché, qu'il a rétabli toutes choses en Christ. Voilà pourquoi ce carême ne doit pas être seulement un temps solennel, mais aussi un temps de joie.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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