dimanche 27 octobre 2013

ROMAINS 3.22-24



23 tous ont péché et sont privés  de la gloire de Dieu, 24 et ils sont gratuitement déclarés justes par sa grâce, par le moyen de la libération qui se trouve en Jésus-Christ.














Chers frères et sœurs en Christ,
chers amis,


Je voudrais qu'en ce dimanche de la Réformation, nous parlions de la grâce. Les Réformateurs du 16ème siècle ont redécouvert les grandes vérités de la Bible et, ce faisant, ils ont redécouvert le rôle fondamental de la grâce. Le théologien anglican James Packer a dit que « grâce » est en fait le mot-clé du christianisme, car il résume à lui seul tout l'enseignement du Nouveau Testament. Et pourtant, alors que nous nous préparons à fêter les 5 siècles du début de la Réforme, je crains que la grâce ne soit toujours pas vraiment comprise et vécue par beaucoup trop de chrétiens. Alors, ce que je voudrais faire avec vous ce matin, c'est voir l'aspect pratique de la grâce, répondre à des questions comme «  comment est-ce que je peux avoir une relation plus profonde avec Jésus ? », « comment approfondir ma vie de prière ? », « comment avoir une plus grande communion avec Dieu ? », « comment louer le Père et ressentir la force et la chaleur de son amour ? ».


Ce sont des questions fréquentes chez pas mal de chrétiens. Je pense qu'il est bon de se les poser, car elles montrent une soif de plus de Dieu. Le problème, c'est qu'elles se conjuguent à la première personne du singulier « qu'est-ce que je dois faire... ». Et c'est là que selon moi se livre le vrai combat : arriver à comprendre ce qu'est la grâce et s'y attacher fermement, parce que notre tendance naturelle est de faire quelque chose pour nous attirer la faveur de Dieu. Voilà pourquoi je dis que la grâce est fragile.


La grâce, c'est la faveur, l'amour immérité de Dieu. La grâce jaillit de la nature même de Dieu, de son identité profonde. Elle puise sa source dans l'amour de Dieu, et c'est cet amour qui nous permet d'être adopté par lui comme ses chers enfants. Mais comment quelque chose intimement lié à un Dieu tout-puissant peut-il être décrit comme « fragile » ?


La grâce en elle-même n'est pas fragile, mais elle peut le devenir pour nous quand nous arrivons à penser que notre salut et notre vie chrétienne sont basées sur ce que nous faisons pour Dieu et non pas sur ce qu'il fait pour nous. Quand nous lisons les lettres de Paul, nous voyons qu'il a souvent dû rappeler aux premiers chrétiens que la grâce de Dieu étaient tout ce dont ils avaient besoin. Eux voulaient rajouter des règles, des choses à ne pas boire et à ne pas manger, l'observation du Sabbat ou la circoncision...et Paul devait insister encore et toujours que Dieu nous accepte seulement sur la base de que que Christ a accompli à la Croix, ni plus ni moins : « c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter. » ( Éphésiens 2.8-9).


A l'époque de Luther et des autres, l'église avait totalement perdu de vue cette réalité de la grâce. On enseignait aux gens qu'ils devaient « gagner leur ciel » par leurs bonnes œuvres, par leur obéissance aux commandements de Dieu et de l’Église, par des jeûnes, des pèlerinages. La simplicité des premières assemblées chrétiennes avait été remplacée par des lourdes liturgies et des doctrines étranges.
Et je crois qu'aujourd'hui, nous courons le même risque, même si c'est de façon plus subtile. Nous courons toujours le risque d'ajouter notre sincérité, notre dévouement, notre adoration, notre prière... à la grâce de Dieu. Et quand nous faisons cela, la grâce n'est plus la grâce. La grâce n'est vraiment grâce que lorsqu'elle nous parvient comme un don absolument gratuit. Il n'y a rien que nous puissions y rajouter.


Laissez-moi répéter : il n'y a rien que vous puissiez ou deviez rajouter à la grâce de Dieu. Rien de ce que vous êtes ou de ce que vous faites ne pourra vous sauver, parce que votre salut trouve sa source unique dans l'amour immérité de Dieu. Votre pardon, votre vie éternelle sont un don gratuit de Dieu. C'est ce que Paul dit aux Romains « le salaire du péché, c'est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 6.23).
La vie éternelle se trouve en Jésus-Christ, et nulle part à ailleurs. Il n'y a rien à rajouter. Comme le dit le titre d'un très beau livre paru en français cette année « Jésus + rien = tout ».


Et nous avons besoin de comprendre non seulement le rôle de la grâce dans notre salut mais aussi dans notre marche chrétienne.
Comme l'a dit un auteur chrétien, P. Yancey, « la grâce signifie que rien de ce que vous pouvez faire ne pourra amener Dieu à vous aimer plus et rien de ce que vous pourrez faire ne pourra amener à vous aimer moins ».


La grâce est un don, elle est gratuite, elle est pour toujours et elle ne se pose pas la question de savoir si nous l'avons méritée parce que justement, nous ne pourrons jamais mériter ou gagner ce qu'elle nous offre. Cela veut dire que Dieu ne va pas moins nous chérir si notre mariage est en miettes, si nous avons fait de mauvais choix dans l'orientation de nos vies... l'amour de Dieu pour nous ne va pas se refroidir ou s'éloigner, mais il nous accompagnera où que nous allions.
Tout ce que j'ai dit jusqu'ici ne doit pas être neuf pour beaucoup d'entre vous. Mais il ne suffit pas de connaître ces doctrines, il faut aussi qu'elles se diffusent en nous et façonne la vision que nous avons de Dieu et de nous-mêmes. Parce qu'il n'est pas facile d'accepter un cadeau, de recevoir, de n'avoir qu'une main vide à tendre, de reconnaître que nous n'avons rien fait pour gagner ce cadeau, mais que le donneur nous l'offre quand même, sans conditions.


C'est ça qui rend la grâce fragile. Nous cherchons à arracher à Dieu ce qu'il nous a déjà donné et scellé éternellement. Nous entrons parfois même sans nous en rendre compte sur la pente glissante où nous oublions que la grâce divine est la solution de tous nos problèmes, non seulement sur le plan individuel mais aussi au niveau communautaire, dans l'église locale.
Dans son très bon roman Le Marteau de Dieu, Bo Giertz exprime bien cet état de fait. Il raconte l'histoire d'un jeune pasteur installé dans une paroisse de Suède. Ce jeune homme est persuadé que c'est par l'obéissance et la négation de soi que l'on mène une vie acceptable devant Dieu. Depuis la chaire, son enseignement tonne, sévère « si vous luttez contre vos péchés, Dieu vous accueillera dans son royaume ; si vous êtes purs, Dieu sera bon envers vous ; si vous priez avec ferveur, Dieu vous exaucera à cause de votre sincérité... »
Un jour, le jeune pasteur est appelé au chevet d'un mourant, le père Frans, un modèle incontestable de piété. Mais, alors qu'il sombre peu à peu dans le délire, Frans commence à raconter la vie dissolue qu'il a mené quand il était soldat, les ressentiments qu'il nourrit envers d'autres villageois...le jeune pasteur est absolument choqué de voir que sous le vernis de dévotion vivait un cœur pécheur. Et les questions commencent à l'assaillir. Et moi ? Quelle est en fait la valeur de toute ma piété, de tous les efforts que je fais pour mener une vie juste et sainte ? Est-ce que je vais pouvoir me tenir devant Dieu avec cela ? Au cours de cette nuit-là, le jeune pasteur va trouver la réponse à ses questions en découvrant le vrai évangile. La fille du vieux homme arrive à son chevet et lui demande « père, vous pensez toujours à Jésus, n'est-ce pas ? » et le vieil homme répond « je n'ai plus la force de penser à lui. Mais je sais que Jésus pense à moi ».
Le vieux Frans meurt dans la paix du Seigneur, parce qu'il se sait pécheur, mais pécheur entièrement pardonné par le seul sacrifice de Christ, par la grâce de Dieu.


Jésus n'est pas venu pour sauver ceux qui se croient juste, mais ceux qui se reconnaissent pécheurs, ceux qui cessent de mettre follement leurs espoirs dans leurs pauvres efforts, mais qui crient à Dieu.


Il existe une tendance dangereuse au sein du christianisme. Elle explique que le salut est par grâce (oh, bien sûr), mais ensuite la vie chrétienne doit être vécue sur la base de nos efforts et de notre obéissance. Cela m'a toujours rappelé ces boites de nuit où l'entrée était gratuite mais où les consommations étaient horriblement chères. Or, notre vie chrétienne commence avec Jésus seul, et doit continuer avec lui seul.
Bien sûr, il n'y rien de mal dans l'abandon de certains péchés, dans l'obéissance, la dévotion et la fidélité. Nous pourrions en utiliser plus dans le corps de Christ en ce moment. Mais Dieu ne nous accepte pas à cause ou grâce à ces choses-là. Elles sont le résultat de la grâce de Dieu déversée dans nos vies, elles n'en sont pas la cause.


Toutes les tendances légalistes qui peuvent exister dans le christianisme cherchent à nous transporter du royaume de la grâce à une logique de l'obligation, du devoir, à l'imposition de normes purement humaines et relatives érigées en test de la réalité de notre foi. Le légalisme empoisonne la source pure de la grâce. Cherchant peut-être sincèrement à honorer Dieu, il produit des âmes tristes et revêches et un christianisme rachitique, par qu'il repose non sur l'action de l'Esprit Saint, mais sur nos pauvres forces.
Les chrétiens ne vivent pas sous le régime d'un ensemble de règles, sur une liste de « tu dois ».
Nous ne lisons pas la Bible parce que nous le devons. Nous ne venons pas au culte parce que nous le devons ? Nous ne donnons pas notre offrande parce que nous le devons. Nous n'allons pas aider une personne en difficulté parce que nous le devons. Tout cela nous le faisons en réponse à l'amour et à la grâce de Dieu qui se sont manifestés en premier.


Ce qu'il nous faut, non seulement au début, mais aussi au milieu et à la fin de notre cheminement chrétien, c'est la bonne nouvelle de la grâce. La grâce n'est pas seulement le commencement de notre vie en Christ, elle doit aussi en être le carburant.


Nous avons été sauvés par grâce et nous devrions vivre par grâce. Tout ce qui peut nous arriver dans nos vies (nos joies, nos peines, nos plus pathétiques échecs) est contrôlé par le fait que Dieu nous a rachetés, que nous lui appartenons et que rien ne saurait nous séparer de son amour. C'est à l'aune de cette vérité que nous devons vivre. C'est par elle que nous servons notre prochain, pour la gloire de Dieu.


Et c'est une grande bénédiction que pouvoir nous reposer en Christ seul, et non pas en quelque chose que se trouverait en nous-mêmes. Parce que si nous nous basons sur nos sentiments, notre confiance, notre sincérité, nous nous confions sur des choses très incertaines et fragiles. Aujourd'hui je me sens proche de Dieu... mais si demain l'épreuve ou un sentiment de culpabilité altérait ce sentiment de proximité, est-ce que ça voudrait vraiment dire que Dieu ne m'aime plus ? Bien sûr que non !
Nos sentiments, les circonstances de nos vies peuvent changer. Mais Dieu lui, ne change pas. Son amour pour nous demeure. C'est lui qui a fait avec nous une alliance d'amour, qui a promis d'être notre Père céleste. Et il est bon de pouvoir nous dire « j'ai placé ma confiance en Christ ! Dieu m'a adopté en son Fils. Je n'ai besoin que d'une chose : Jésus seul. Tout est accompli ».
La grâce n'est pas une doctrine, elle n'est pas un chapitre de théologie systématique. La grâce de Dieu est une personne, et son nom est Jésus. Voilà pourquoi Dieu veut que vous receviez cette abondance de grâce, parce qu'avoir la grâce en abondance, c'est avoir Jésus en abondance.


Nous n'avons besoin de rien d'autre. Jésus + rien = tout.

La loi dit « fais cela » et cela n’est jamais fait ; la grâce dit 
« crois en celui-ci » et toutes choses sont déjà faites.
Martin Luther


tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu,
et ils sont gratuitement déclarés justes par sa grâce, par le moyen de la libération qui se trouve en Jésus-Christ.

mardi 22 octobre 2013

La luxueuse BMW M5 était trop silencieuse...

Les automobilistes qui ont le privilège assez exclusif – pour cause de « bonne fortune » – de s’asseoir au volant de la BMW M5 2013, à plus de 75 000 euros, entendent avec ravissement un bruit enchanteur aux oreilles de tout amateur de belle mécanique : une incomparable montée en gamme de sonorités, qui accompagne la montée en puissance de son moteur V8 bi-turbo à la moindre sollicitation de l’accélérateur : une envolée des graves vers les aigus, subtile et feutrée, savamment dosée, qui donne une impression de puissance et paraît tout droit sortie du fauve mécanique tapi sous le capot de cette magnifique berline de luxe…

Oui, « paraît » est bien le mot à employer en l’occurrence, car ce n’est que du bluff !... Non pas que cette très sélecte voiture germanique soit équipée d’un moteur de 2 CV – elle est bien dotée d’un superbe 8 cylindres à double turbo – mais c’est le bruit qui est faux : il s’agit d’une « bande son » numérique, diffusée via les haut-parleurs du véhicule. Un système que la marque allemande appelle l’Active Sound Design.
En fait, le bel engin est si bien insonorisé que le bruit de son moteur n’est presque plus audible, au grand dam
de ses acheteurs qui tenaient à entendre une symphonie mécanique à la hauteur de la somme déboursée…
Sauf qu’ils n’entendent pas le bruit réel de leur moteur, qui aurait pu être capté par des micros et restitué dans l’habitacle, mais une piste numérique, un « bruit de moteur» standard, le même pour tous… un vulgaire « playback » à pistons !
Las ! On savait le virtuel omniprésent, mais voici le « vrai-faux » atteindre des sommets, après les bruitages numérisés du cinéma, les voix arrangées des chanteurs, les sons modifiés au synthétiseur, les images numériques recomposées, les photos truquées des mannequins de mode, et autres effets spéciaux très spécieux… Le « faire semblant » et le « faire croire » s’emparent de nos perceptions, et règnent en maîtres illusionnistes de nos esprits.
Ce virtuel tentaculaire dessine un monde plus vrai que nature… c’est-à-dire faux, car la fiction y remplace peu à peu la réalité.
Dans cet univers de faux-semblants, la quête de la vérité et de l’authenticité forgera seule les hommes libres
d’aujourd’hui et de demain.
S.C.

Les Documents «Expériences» N°172 - Septembre 2013

dimanche 20 octobre 2013

LUC 18.1-8



1Jésus leur dit une parabole, pour montrer qu'il faut toujours prier et ne pas se lasser. 2Il dit : Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et qui n'avait d'égard pour personne. 3Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire : Fais-moi justice de mon adversaire. 4Pendant longtemps il ne voulut pas. Mais ensuite il dit en lui-même : Bien que je ne craigne pas Dieu et que je n'aie d'égard pour personne, 5néanmoins parce que cette veuve me cause des ennuis, je lui ferai justice, de peur que jusqu'à la fin, elle ne vienne me casser la tête. 6Le Seigneur ajouta : Entendez ce que dit le juge inique. 7Et Dieu ne ferait-il point justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tarderait-il à leur égard ? 8Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?




Chers frères et sœurs en Christ,
chers amis,

De nouveau, le lectionnaire nous fait nous pencher sur une des paraboles que Jésus a utilisées pour expliquer à ses disciples ce qu'est le royaume de Dieu. D'emblée, Luc nous explique que Jésus a enseigné cette parabole pour nous montrer « qu'il faut  toujours prier, sans se lasser ».

Pour cela, Jésus utilise une histoire. Beaucoup de paraboles sont basées sur des similitudes, mais celle-ci repose sur une opposition.

Le premier personnage est une veuve. Dans la société du temps, cela veut dire l'isolation sociale, la pauvreté, aucune influence. La veuve est en procès avec une partie adverse. L'affaire a été confiée à un juge. Celui-ci n'a aucun souci de la justice, c'est un homme sans cœur et sans morale, qui ne craint ni Dieu ni les hommes. Peut-être même est-il, comme beaucoup de juges de l'époque, corrompu et attend il que la veuve lui verse un petit quelque chose qui lui permettrait d'arranger ses affaires. Mais la veuve insiste, encore et toujours.Elle revient à la charge, inlassablement. Elle ne lâche rien.
Et elle va obtenir gain de cause. Le juge lui rend justice. Oh, pas par sursaut de conscience ou de bonté : pas le genre du bonhomme ! Pourquoi alors ? Parce qu'il en a tellement assez que cette femme lui « casse la tête » et qu'il veut s'en débarrasser ! Parce qu'il veut être tranquille !

Et ce que Jésus veut nous enseigner ici apparaît clairement : si un juge insensible et méchant va donner satisfaction à une pauvre veuve, à combien plus forte raison Dieu notre père ne va t'il pas répondre aux prières de ses enfants ?

Car Dieu n'est pas un juge intraitable, il est un Père au cœur rempli d'amour, de bienveillance et de bonté. Bien plus, il est tout-puissant et tous les trésors de la terre et des cieux sont dans sa main.

Et nous-mêmes, frères chrétiens, nous ne sommes pas comme la pauvre veuve sans défense ni recours. Si vous croyez en Jésus comme votre unique Sauveur, vous êtes un enfant de Dieu, vous êtes une nouvelle création, vous avez en Christ la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance (Eph 3.12).

Toutes ces choses là, frères et sœurs, se sont des vérités que nous devrions toujours garder à l'esprit, parce qu'elle nous disent quelle est l'identité de Dieu, quelle est notre identité en Christ, parce qu'elles sont porteuses de promesses qui peuvent être le combustible de notre vie de prière.

Et Dieu sait que notre vie de prière peut en avoir besoin. Le Petit Catéchisme de Westminster (1646) définit la prière de façon très juste. Il dit « la prière est l’acte par lequel nous présentons à Dieu nos désirs pour des choses conformes à sa volonté, au nom de Christ, en confessant nos péchés, et en reconnaissant avec actions de grâce ses bontés. »
Rien à rajouter. Vous voyez, il y a trois parties essentielles dans la prière :

la confession de nos fautes et la demande de pardon à Dieu
la pétition pour nos besoins spirituels et matériels
l'action de grâces : dire merci à Dieu de tout ce que nous avons reçu

Tout cela, c'est bien beau, mais dans la réalité, de nombreux chrétiens, de nombreuses églises ont une vie de prière totalement sous-développée. La paroles de Jésus qui nous dit qu'il faut « toujours prier sans jamais se décourager » résonnent parfois en nous comme des accusations. Parce que nous ne prions pas toujours et qu'il nous est très facile de nous décourager et de ne pas persévérer dans la prière. Nous ne prions pas aussi souvent que nous le pourrions, nous ne prions pas pour ce que nous pourrions ou pour qui nous le pourrions. Nous oublions de rendre grâces à Dieu de tout ce qu'il nous a donné, comme ces neuf lépreux que Jésus a guéris et qui ne sont pas revenus vers lui pour le remercier, comme nous l'avons lu la semaine dernière. Nous négligeons de prier Dieu pour qu'il pourvoit à tous nos besoins : besoins matériels, santé, nourriture spirituelle...peut-être parce que nous pensons qu'il ne veut pas ou ne peut pas nous les donner. Où bien encore, nous prions de façon automatique et générale, sans y mettre notre cœur. Où alors notre prière est limitée au dimanche matin. Soyons honnêtes : aucun d'entre nous ne prie comme il le pourrait, comme il le devrait !

Et puis, nous nous décourageons. Nous avons l'impression que personne n'est là pour écouter nos prières. Pourquoi est-ce que Dieu n'entend pas ? Et s'il entend, pourquoi est-ce qu'il ne répond pas ? Ça sert à quoi de prier ? Rien ne semble s'arranger, et les choses ont même tendance à empirer ! Il semble n'y avoir aucun résultat à notre prière et nous nous décourageons.

Il faut toujours prier, sans se décourager. Ces paroles, si nous les interprétons comme une instruction de la loi, un commandement, vont forcément nous accuser. Nous ne prions pas toujours et nous nous décourageons. Nous ne sommes pas comme le veuve tenace qui n'abandonne pas tant qu'elle n'a pas eu ce qu'elle voulait. Mais nous devrions lui ressembler. Alors, rentrez à la maison, mettez vous à prier et faites mieux ! Cessez de démontrer dans votre vie de prière toute votre médiocrité de pécheurs ! OK ?

Non, pas OK. Car ces paroles ne sont pas Loi, mais Évangile, Bonne Nouvelle !! Certes, elles nous instruisent, nous disent quoi faire et comment le faire, mais elles sont avant tout une magnifique invitation à prier. Prier celui qui nous écoute.  Prier celui qui prend plaisir à notre prière et qui y répondra selon sa volonté sainte, juste et bonne : notre Père, notre juste juge, de qui vient tout don parfait. Quand Dieu nous dit qu'il faut toujours prier sans jamais se décourager, ce sont des paroles d'encouragement fondées sur ses promesses, ces promesses divines qui doivent être le terreau de nos prières, enracinées dans les bénédictions divines.

Et si nous pouvons prier le Père, si nous pouvons avoir accès à tous les trésors de sa grâce, c'est par Jésus Christ. Sans Jésus, et sans foi en Jésus, les misérables pécheurs que nous sommes n'auraient aucun droit et aucune possibilité de s'approcher de Dieu. C'est Jésus qui est le seul médiateur entre Dieu et les hommes, c'est par lui seul que nous pouvons avoir un accès au Père. Et nous seulement, Jésus permet aux pécheurs que nous sommes d'être reçus par Dieu si nous croyons en lui, mais il est en plus notre grand intercesseur. Grâce à Jésus, nous pouvons nous présenter devant le Père et nous pouvons présenter nos prières devant lui. Et la Bible nous dit aussi que l'Esprit Saint
Si nous croyons en Jésus et en sons sacrifice parfait, nous savons que plus aucune condamnation ne pèse sur nous, que rien ne saura jamais nous arracher de la main du Père et nous sommes assurés de recevoir la vie éternelle. Voilà pourquoi nous pouvons pas nous décourager : grâce à ce que Christ a fait pour nous et grâce à qui nous sommes en Christ.

Ne perdez pas courage ! C'est une exhortation mais avant tout une promesse. Quand tout semble futile et dérisoire. Quand le diagnostic n'est pas bon. Quand Dieu vous affirme une chose dans sa Parole mais que les faits semblent raconter une autre histoire. Quand vous voulez la paix et qu'autour de vous il n'y a que le tumulte. Quand vous voulez être en sécurité mais que demain est tellement incertain. Quand vous n'êtes pas sûr que vous pouvez faire face à demain et peut-être même pas à aujourd'hui. Ne perdez pas courage car en Christ Dieu a fait de vous son très cher fils, sa très chère fille.
Dieu dit à chacun de nous «j'ai gravé ton nom sur la paume de mes mains » (Esaïe 49.16). Alors, insistez auprès de lui, ne le lâchez pas, comme l'a fait la pauvre veuve avec le juge, demandez lui sa bénédiction et il vous la donnera !
Ce que Jésus nous dit ici c'est « dérangez-moi, harcelez-moi ! Demandez-moi mon aide : je suis là pour vous la donner ! Persistez dans vos requêtes et ne vous découragez pas ! Je vous entends, je vous écoute et je vais vous donner de bonnes choses. Je ne vous abandonnerai pas et je ne vous délaisserais pas »

Et si le Seigneur nous enseigne tout cela à propos de la prière, ce n'est pas seulement parce qu'il a à cœur de nous répondre. Sa phrase finale donne un autre éclairage à la question : « Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? »
Ici, Jésus parle de son retour prochain, et il lie clairement la question de la foi et celle de la prière. Un cœur croyant est un cœur d'où jaillit la prière. Alors que nous vivons dans l'apostasie de la fin des temps, prédite par le Seigneur, veillons sur nous-mêmes, sur notre foi, sur notre vie de prière. Car le Seigneur a dit cela pour nous montrer que lorsque la foi s'éteint, la prière cesse. Croyons donc afin de prier, et afin que la foi elle-même ne s'éloigne pas, prions. La foi produit la prière et la prière, à son tour, obtient l'affermissement de la foi ».
Que notre prière et notre foi puissent mutuellement se renforcer.
Prions toujours, et ne nous décourageons pas !

jeudi 17 octobre 2013

Jésus-Christ est la vie



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Source:  cc
Jésus-Christ est la vie

 “En lui était la vie,
et la vie était la lumière des hommes.”
(Jean 1:4)

Si nous prenons le temps de lire l’Évangile de Jean d’un seul trait, nous ne pouvons faire autrement que noter l’importance du mot “vie” pour Jean. Lorsque Jean écrit au sujet de la vie, c’est souvent en faisant un lien avec Jésus-Christ et la vie qu’il offre.  Le mot “vie” est utilisé plus de trente-cinq fois dans les vingt-et-un chapitres de l’Évangile de Jean.  Si l’on ajoute à cela le verbe de même famille “vivre”, on obtient plus de cinquante références à Jésus comme étant la vie du monde.  Que signifient toutes ces références?  Que signifie le fait que Jésus soit la source de la vie ou qu’il soit “la vie” pour vous et pour moi?

La vie physique

La première réponse à cette question nous ramène à la Genèse.  C’est la deuxième personne de la Trinité qui avait pour rôle de donner la vie à tous les êtres vivants dans ce monde.  C’est la Parole de Dieu qui a créé.  Jean dit:  “En lui était la vie.”  En d’autres mots, Jean déclare qu’en premier lieu toute notre vie physique vient de Dieu à travers Jésus-Christ.  Déjà, en Genèse 1:26, la Bible fait allusion à cette vérité lorsque Dieu dit:  “Faisons l’homme à notre image.”  Quelques versets plus loin, nous lisons:  “L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière du sol; il insuffla dans ses narines un souffle vital, et l’homme devint un être vivant.”  (Gen. 2:7).

Quand Dieu a formé l’homme au commencement de la création, il ne s’est pas servi d’or ou d’argent.  Il n’a pas regardé l’homme évoluer tout au long des siècles.  Dieu s’est servi de la poussière.  De la simple poussière, commune et bien ordinaire, de la poussière que l’on trouve partout, tous les jours.  Comme celle que nous trouvons sous notre lit; comme celle que nous trouvons sur notre voiture après avoir conduit sur un chemin de terre couvert de gravier.  Nous avons été tirés de la même substance que celle reçue comme nourriture par le serpent lorsqu’il a été maudit par Dieu.  De la poussière.

Pourtant, quand je fais une visite à l’hôpital pour aller féliciter une nouvelle maman, je ne compare pas son nouveau-né à un sac d’aspirateur.  Non, notre création est bien davantage.  En Genèse 2:7, il est dit que nous sommes de la poussière ayant reçu le souffle de Dieu en nous.  C’est ce souffle de Dieu qui nous donne la vie.  C’est ce souffle de Dieu qui nous garde en vie.

Qu’est-ce que le souffle de Dieu?  C’est ce qui sort de sa bouche:  la Parole.  Et cette Parole, c’est Jésus-Christ.  Jésus nous procure donc la vie, la vie physique.  Nous avons été faits par lui.

La vie spirituelle

Lorsque Jean écrit au sujet du rôle de Jésus-Christ lors de la création, il le décrit comme celui qui est à l’origine de la vie physique afin que nous puissions comprendre que Jésus est aussi celui qui nous complète en nous donnant la vie spirituelle.  Le fait que nous soyons faits de poussière ne constitue que le commencement de son travail.

À mesure que son Évangile progresse, Jean écrit de plus en plus de choses à propos de notre vie spirituelle et de notre besoin de Jésus-Christ comme Médiateur dans nos vies.  Tout comme Jésus commence par être la source de notre vie physique, de même Jésus est finalement la source de notre vie spirituelle.  Tout comme un tas de poussière sans le souffle de Dieu demeure inanimé, de même la vie humaine sans Jésus-Christ demeure inanimée.

En Éphésiens 2:1-3, Paul explique à quoi ressemble la vie sans Jésus-Christ.  C’est une vie des plus horribles:  nous sommes morts par nos fautes et nos péchés; nous marchons selon le cours de ce monde; nous nous conduisons selon les convoitises de notre nature pécheresse; nous sommes des enfants de colère.  Quelle vie épouvantable et horrible!  C’est une vie remplie de péché.  C’est l’horrible condition dans laquelle nous nous trouvons si nous sommes sans Sauveur et sans Médiateur.

Par nature, nous ne pouvons rien faire pour nous améliorer spirituellement.  Nous sommes morts spirituellement!  Nous avons désespérément besoin de quelqu’un qui puisse nous donner la vie, de quelqu’un qui insuffle à nouveau la vie en nous, non pas physiquement, mais spirituellement!  Soyons reconnaissants envers Dieu de ce que, lorsque les temps ont été accomplis, il nous a donné un Sauveur et un Médiateur en la personne de son propre Fils, Jésus-Christ.

Après la description de cette vie épouvantable en Éphésiens 2, Paul décrit une vie spirituelle nouvelle:  “Mais Dieu est riche en miséricorde et, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos fautes, il nous a rendus à la vie avec le Christ, c’est par grâce que vous êtes sauvés.”  (Éph. 2:4-5).  Quelle bonne nouvelle!  Quelles paroles merveilleuses!

Un Médiateur nous a été donné pour nous donner la vie.  Sans ce Médiateur, personne ne peut diriger son souffle vers Dieu, même pas une seule fois.  Nous pouvons inspirer et expirer l’air pollué de ce monde toute la journée, mais tant que nous ne vivons pas pour Jésus-Christ, nous demeurons morts spirituellement.  Jésus est venu pour nous donner la vie spirituelle.

La vie éternelle

À cette vie spirituelle s’ajoute la promesse de la vie éternelle.  Dès le début de l’Évangile de Jean, nous voyons le grand combat qui fait rage entre Jésus, Celui qui donne la vie, et les forces de la mort.  Nous voyons également le résultat de ce combat.  L’obscurité ne pouvait pas vaincre Celui qui est la lumière du monde.  Jean décrit comment ces forces de l’obscurité ont conduit Jésus jusqu’à son procès, comment elles l’ont crucifié et comment elles l’ont mené au tombeau.  Il était mort.

Mais la mort ne pouvait pas le retenir.  Le grand Créateur de la vie physique et le Donateur de la vie spirituelle ne pouvait pas être retenu par la mort. Il a vaincu le péché, la mort et l’enfer.  La mort a été vaincue.  L’obscurité a été conquise.  La haine a été vaincue.  Aucune des forces qui si souvent rendent nos vies misérables n’est en contrôle.  Dieu est en contrôle.  Il est sur le trône.  Son Fils est victorieux.

Si notre vie est en lui, nous avons alors également la promesse de cette vie victorieuse.  Paul dit en Romains 10:9:  “Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé.”

À travers Jésus-Christ, notre Sauveur et notre Médiateur, nous recevons non seulement la vie physique et spirituelle, mais également une vie d’une telle qualité que jamais nous ne pourrons la perdre.  C’est la vie éternelle.

La vie abondante

À travers Jésus-Christ, nous avons la vie physique, la vie spirituelle et la vie éternelle.  Qu’est-ce qu’une personne pourrait bien vouloir de plus?  Et pourtant, il y a plus!  Jésus a dit:  “Moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance.”  (Jean 10:10).

Plusieurs chrétiens affirment avoir la vie physique, spirituelle et éternelle, et semblent satisfaits de s’en tenir à cela.  Leur vie est misérable et ils sont toujours à se plaindre.  La vie que Jésus nous donne ne ressemble certainement pas à ce genre de vie.  C’est le genre de vie réservée à ceux qui demeurent morts dans leurs fautes et leurs péchés.

Notre vie devrait être une bénédiction pour les autres, elle devrait refléter notre joie en Jésus-Christ.  Remplie de l’Esprit de Dieu, notre vie devrait être une vie abondante, une vie qui déborde tout autour de nous.  La vie chrétienne va bien au-delà de la reconnaissance de notre péché et de notre misère.  C’est une vie basée sur la connaissance du fait que le sacrifice parfait a été offert pour nous à la croix et que, à travers Jésus-Christ, nous ne sommes plus morts, mais nous avons été ramenés à la vie.

Je suis certain que tous ceux qui lisent cet article ont la vie physique.  Je pense que je peux présumer que la plupart des lecteurs de cette revue ont également la vie spirituelle.  J’espère et je prie que vous avez la vie éternelle en Jésus-Christ, votre Sauveur.  Mais avez-vous la vie abondante? Sachant que nous pouvons avoir la paix avec Dieu, cette paix qui nous est donnée grâce à l’oeuvre de son Fils, comment ne pas déborder de joie, cette joie qui découle de la vie abondante que Jésus-Christ a acquise pour nous?

Wybren Oord, pasteur
Paru dans la revue Lumière sur mon sentier,
Vol. 2, No. 6, novembre 2007.
Traduit et utilisé avec permission,
Wybren H. Oord, “Jesus Christ is Life”, Outlook, Vol. 53, No. 10, décembre 2003, p. 12-13.
L’auteur est pasteur de l’Église réformée unie (URC) à Kalamazoo, Michigan, É.-U., et rédacteur de la revue Outlook.

dimanche 13 octobre 2013

2 ROIS 5.1-14

Naaman, le chef de l'armée du roi de Syrie, jouissait de la faveur et de l'estime de son seigneur, car c'était par lui que l'Eternel avait donné la victoire aux Syriens. Toutefois, cet homme fort et vaillant était lépreux.
2 Or, les Syriens avaient mené des expéditions, et ils avaient ramené prisonnière une petite fille du pays d'Israël. Celle-ci était au service de la femme de Naaman,
3 et elle dit à sa maîtresse: «Si seulement mon seigneur pouvait voir le prophète qui se trouve à Samarie, il le guérirait de sa lèpre!»
4 Naaman alla dire à son seigneur: «La jeune fille du pays d'Israël a parlé de telle et telle manière.» 5 Le roi de Syrie dit: «Vas-y, rends-toi à Samarie. Je vais envoyer une lettre au roi d'Israël.» Naaman partit, prenant avec lui 300 kilos d'argent, 70 d'or et 10 habits de rechange,
6 et il apporta la lettre au roi d'Israël. Celle-ci disait: «Maintenant que cette lettre t'est parvenue, tu sais que je t'envoie Naaman, mon serviteur, afin que tu le guérisses de sa lèpre.»

7 Après avoir lu la lettre, le roi d'Israël déchira ses habits et dit: «Suis-je Dieu, pour faire mourir et pour faire vivre? En effet, il s'adresse à moi afin que je guérisse un homme de sa lèpre! Sachez-le donc et comprenez-le: il cherche une occasion de dispute avec moi.»
8 Lorsque Elisée, l'homme de Dieu, apprit que le roi d'Israël avait déchiré ses habits, il fit dire au roi: «Pourquoi as-tu déchiré tes habits? Fais-le venir vers moi et il saura qu'il y a un prophète en Israël.» 9 Naaman vint avec ses chevaux et son char, et il s'arrêta à la porte de la maison d'Elisée. 10 Elisée lui fit dire par un messager: «Va te laver 7 fois dans le Jourdain. Ta chair deviendra saine et tu seras pur.»
11 Naaman fut indigné et il s'en alla en disant: «Je me disais: 'Il sortira en personne vers moi, il fera appel au nom de l'Eternel, son Dieu, il fera un mouvement de la main sur l'endroit malade et guérira ma lèpre.'
12 Les fleuves de Damas, l'Abana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que tous les cours d'eau d'Israël? Ne pourrais-je pas m'y laver pour devenir pur?» Il tourna le dos, et il partait plein de colère 13 lorsque ses serviteurs s'approchèrent de lui pour lui parler. Ils dirent: «Mon père, si le prophète t'avait demandé quelque chose de difficile, ne l'aurais-tu pas fait? Tu dois d'autant plus volontiers faire ce qu'il t'a dit: 'Lave-toi et tu seras pur!'»
14 Il descendit alors se plonger 7 fois dans le Jourdain, conformément à la parole de l'homme de Dieu. Sa chair redevint comme celle d'un jeune enfant et il fut pur. 

Naaman. C'est un chef de guerre, un stratège reconnu, un des proches du Roi de Syrie, qui est alors un des hommes les plus puissants de la région. Comme nous allons le voir, Naaman est aussi riche. Très riche. Mais il y a autre chose dans la vie de Naaman. Il est lépreux. Regardez bien Naaman. Remarquez, ce n'est guère compliqué de le regarder: Presque tout notre texte est centre sur son histoire.
Il y a en revanche un autre personnage, très important, qui demeure très discret. C'est la petite fille qui est au service de l'épouse du stratège. On peut difficilement imaginer un fossé plus grand que celui qui sépare ces deux êtres.

Il est un homme puissant. Elle n'est qu'une petite fille.
Il est général en chef d'une armée victorieuse. Elle n'est qu'une prisonnière de guerre.
Il a la puissance. Elle n'est qu'une esclave.
Lui connaît la gloire tandis que nous ne connaissons même pas son nom à elle.
Il est un homme dur. Elle est un être plein de compassion, qui ne voit pas en Naaman un ennemi mais un humain qui souffre et auquel elle peut montrer le chemin de la guérison.
Il a tout : le pouvoir politique, l'argent, l'influence, le prestige. Elle n'a rien, à part une chose: son témoignage "il y a un prophète en Samarie qui peut guérir mon maître".

Et c'est bien ce dernier point qui donne sa force à notre histoire. C'est l'initiative de la petite fille et son témoignage qui vont mener Naaman vers la guérison. Mais le voyage vers la guérison sera long pour Naaman. Ce voyage, ce n'est pas seulement celui qui mène de la Syrie au seuil d’Élisée via le palais du roi d'Israël. C'est un voyage entre deux mondes totalement différents, dont Naaman et l'enfant sont justement les symboles.
Naaman quitte son pays, mais il ne quitte pas son monde. Dans ce monde là, la puissance (et notamment la puissance de l'argent) permet tout. Il part Naaman, avec ses luxueux vêtements; son or et son argent (l'équivalent de dizaines de millions d'Euros actuels), son influence qui lui permet d'être reçu par un roi. Et c'est bien sur tout cela qu'il compte pour se tirer d'affaire.

Mais Elisée, le prophète de Dieu, le serviteur de l'Eternel n'est pas affolé par tout cela. Le général syrien peut être reçu par le roi d'Israël immédiatement, mais le prophète ne veut même pas le rencontrer. Tout ce qu'il a à dire, c'est « Va te laver sept fois dans le Jourdain et tu seras complètement purifié. »
Le statut de Naaman et sa façon de faire n'impressionnent pas Élisée. Pour lui, Naaman n'est qu'un autre lépreux parmi d'autres. La maladie, comme la mort, rend les hommes égaux. Naaman, bien sûr, est outragé. Il veut que sa guérison soit quelque chose qu'il peut gagner comme une nouvelle bataille, quelque chose qu'il peut se payer. Mais Élisée reste de marbre "va au Jourdain". Naaman, quitte ton monde pour entrer dans celui de Dieu, ce monde où cette rivière sale qu'est le Jourdain deviendra pour toi le fleuve de vie. C'est dans ce monde de Dieu que les puissant tombent de leurs trônes et où les humbles de cœur hériteront la terre!

Vous voyez, c'est là que se tient le cœur de notre histoire. Ce n'est pas un autre récit d'un lépreux guéri. C'est la rencontre, la collision de deux mondes. Le monde de la puissance humaine de Naaman, et le monde de la puissance de Dieu, cette puissance qui se manifeste par l'intermédiaire de moins que rien comme la petite fille et Élisée

Nous aussi, nous sommes pris dans ce conflit entre deux mondes. Le monde de la force, des gagnants, le monde où, si l'on veut quelque chose, il faut pouvoir y mettre le prix. Et le monde de Dieu, son Royaume, qui fonctionne selon l'étalon de la grâce et qui bannit toute notion de mérite. Ce que nous rappelle ce récit, c'est que le péché nous rend tous lépreux, et cette lèpre spirituelle est mille fois pire encore que la lèpre physique.. Mais nous n'avons pas besoin d'aller chercher à acheter le pardon, avec à la main les lingots dévalués de nos bonnes œuvres. Le pardon, Dieu nous le donne gratuitement car, comme le dit l'apôtre Jean
« le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché » (1 Jean 1.7). Pour cela, il suffit de croire au sacrifice expiatoire de Jésus-Christ, tout comme Naaman n'a eu qu'à se plonger dans l'eau du Jourdain.

Il y a dans le texte hébreu un jeu de mots que nos traductions essaient de rendre. Quand il est dit que la chair de Naaman redevient saine comme celle d'un jeune enfant, le terme pour "jeune enfant" est très proche de celui qui veut dire…"petite fille". Ici, l'auteur, malicieusement veut nous faire comprendre que Naaman a dû devenir comme la petite fille. Pour nous cela évoqué bien sûr ces paroles de Jésus en Matthieu "Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez pas comme des petits enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux" (Mt 18.3) car "le Royaume des Cieux est pour ceux qui leur ressemblent". Oui, pour entrer dans le Royaume des Cieux il faut avoir cette simplicité, cette humilité, cette certitude de l'amour paternel et aussi cette vulnérabilité qui caractérise les enfants.
Alors, retournons vers cette petite fille, et demandons-nous si elle peut représenter quelque chose pour l’Église dans nos pays. Je crois que oui.

A première vue, de nouveau, nous n'avons qu'une enfant sans puissance exilée dans un pays étranger où l'on ne respecte pas son Dieu. Mais regardons y à deux fois. L'enfant n'est pas sans puissance. Elle a la force de son témoignage tranquille, un témoignage rendu à un Dieu qu'elle connaît personnellement et qui est capable de mettre à bas le monde si sûr de lui d'un Naaman.

Et pour nous chrétiens, citoyens du Royaume des cieux, c'est la même chose: nous vivons dans ce monde qui n'est pas vraiment notre pays, dans une société qui chaque jour rejette de plus en plus la Parole de Dieu . Il est loin le temps où l’Église pouvait se vêtir des beaux vêtements de son influence dans la société et parader avec sa richesse financière. Il faut accepter le fait que l’Église aujourd'hui est, d'un point de vue humain, insignifiante et pauvre. Et non seulement cela, mais elle doit aussi vivre dans une société qui lui est de plu en plus hostile, une société qui s'enfonce toujours plus dans une apostasie assumée (pensons notamment à ce qui s'est passé récemment lors du renouvellement des membres du Conseil National d'Ethique : tous les représentants des églises chrétiennes ont été remplacés. Peut-être parce que sur certains sujets, ils auraient pris des positions contraires à celles de certains groupes de pression ? En tout cas, les chrétiens n'ont plus voix au chapitre dans une institution sensée être composée des « différentes familles spirituelles et philosophiques de la nation »!! et pensons aussi au travail du dimanche!). De cela aussi, il faudra bien tirer les conclusions pour la vie de nos communautés et surtout pour nos propres vies de chrétiens : les temps sont mauvais, frères et soeurs ! Mais cette "pauvrette église" comme le disait Jean Calvin peut comme la petite fille louer son Dieu et lui rester fidèle en témoignant de la force de son amour. C'est la seule chose qui nous est demandée, c'est la seule qui doit compter pour nous, et c'est Dieu qui y veillera, car il nous a dit "ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse" (2 Co 12.9).

mardi 8 octobre 2013

Etude biblique du 8 octobre.


Etude biblique le mardi 8 octobre à Melle à 20h15. 

Au programme: suite de l'étude de Galates 5.

Cordiale invitation à tous!

dimanche 6 octobre 2013

DEUTERONOME 26.1-11

26 »Lorsque tu seras entré dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne en héritage, lorsque tu le posséderas et y seras installé, 2 tu prendras les premiers de tous les produits que tu retireras du sol dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne. Tu les mettras dans une corbeille et tu iras à l'endroit que l'Eternel, ton Dieu, choisira pour y faire résider son nom.
3 Tu te présenteras au prêtre alors en fonction et tu lui diras: 'Je déclare aujourd'hui à l'Eternel, ton Dieu, que je suis entré dans le pays que l'Eternel a juré à nos ancêtres de nous donner.'
4 Le prêtre prendra la corbeille de ta main et la déposera devant l'autel de l'Eternel, ton Dieu. 5 »Tu prendras encore la parole et tu diras devant l'Eternel, ton Dieu: 'Mon ancêtre était un Araméen nomade. Il est descendu en Egypte avec peu de personnes, et il y a habité. Là, il est devenu une nation grande, puissante et nombreuse.6 Les Egyptiens nous ont maltraités et opprimés, et ils nous ont soumis à un dur esclavage. 7 Nous avons crié à l'Eternel, le Dieu de nos ancêtres. L'Eternel a entendu notre voix et a vu l'oppression que nous subissions, notre peine et notre misère.
8 Alors l'Eternel nous a fait sortir d'Egypte avec puissance et force, avec des actes terrifiants, avec des signes et des miracles.
9 Il nous a conduits ici et il nous a donné ce pays. C'est un pays où coulent le lait et le miel.10 Maintenant, voici que j'apporte les premiers produits du sol que tu m'as donné, Eternel!'Tu les déposeras devant l'Eternel, ton Dieu, et tu adoreras l'Eternel, ton Dieu.11 Puis tu te réjouiras, avec le Lévite et l'étranger en séjour chez toi, pour tous les biens que l'Eternel, ton Dieu, t'a donnés, àtoi et à ta famille.



Chers frères et sœurs,
chers amis

Nous célébrons aujourd'hui la fête d'actions de grâce pour les récoltes. C'est une tradition très ancienne du peuple de Dieu. En fait, je crois que toutes les sociétés traditionnelles célèbrent ou ont célébré une fête des récoltes.
Bien sûr, le sens même de cette fête a évolué depuis que notre pays s'est détaché de ses racines rurales et paysannes. Cependant, il est bon et même nécessaire de prendre ce temps spécifique pour se poser, réfléchir et rendre grâces au Seigneur pour tous les bienfaits que nous avons reçus au cours de l'année écoulée.
Cette attitude de reconnaissance est je crois une des composantes d'une saine spiritualité chrétienne, et elle ne doit pas être limitée à un dimanche particulier. C'est ce que l'apôtre Paul nous dit dans le texte de l'épître aujourd'hui: « ne vous inquiétez de rien; mais en tout temps faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâce » (Philippiens 4.6).
La vie de ceux qui appartiennent à Dieu doit être une vie de louange, et l'action de grâce est indissociable d'une louange authentique.

Nous le voyons de le texte de l'Ancien Testament que nous venons de lire et qui nous raconte l'institution de la Fête des Récoltes quand les Israélites sont entrés dans le Pays Promis. En fait, ce passage nous apprend ce qu'est véritablement la louange que nous pouvons et devons rendre à notre Dieu. Il y a trois points que je voudrais souligner et qui se retrouvent encore aujourd'hui quand nous louons le Seigneur.

Tout d'abord, notre louange, notre adoration est une action de grâce.

Vous vous souvenez peut-être que le défunt Pape Jean-Paul II, quand il arrivait dans un pays, s'agenouillait sur le tarmac de l'aéroport et embrassait le sol. C'était un acte symbolique fort, qui voulait montrer le lien spécial que Jean-Paul II souhaitait établir avec la terre qu'il allait visiter.
De la même manière, nous trouvons une action symbolique similaire dans Deutéronome, une action qui souligne la relation entre le peuple d'Israël et la terre dont il avait hérité.
Les versets 2 et 4 disent: « 2 tu prendras les premiers de tous les produits que tu retireras du sol dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne. Tu les mettras dans une corbeille et tu iras à l'endroit que l’Éternel, ton Dieu, choisira pour y faire résider son nom. 4 Le prêtre prendra la corbeille de ta main et la déposera devant l'autel de l’Éternel, ton Dieu. »
La Fête des Récoltes était une action de grâce des Israélites pour leurs fruits et leur grain. Et nous pouvons ainsi voir plusieurs raisons pour lesquelles l'action de grâce est au cœur de la louange.

Tout d'abord, nous reconnaissons que c'est Dieu qui pourvoie. Dans ce court passage de 11 versets, on retrouve au moins 8 fois l'expression « Dieu donne » ou des expressions équivalentes. Au cœur de notre louange se trouve la certitude que c'est Dieu qui nous donne ce dont nous avons besoin, que c'est le Père qui pourvoie pour nous. Il pourvoie pour nous non seulement dans le domaine physique, mais aussi spirituel et émotionnel. Nous sommes ses enfants et il veille sur nous comme aucun père terrestre ne pourrait le faire. Comme le dit Luther dans son Petit Catéchisme:

LE PREMIER ARTICLE: La Création
Je crois en Dieu, le Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre. Quel est le sens de ces paroles?
Je crois que Dieu'a créé ainsi que toutes les autres créatures. Il m'a donné et me conserve mon corps avec ses organes, mon âme avec ses facultés; il me donne tous les jours libéralement la nourriture, le vêtement, la demeure, la famille et toutes les choses nécessaires à l'entretien de cette vie; il me protège dans tous les dangers, me préserve et me délivre de tout mal; et cela, sans que j'en sois digne, par sa pure bonté et sa miséricorde paternelle. Je dois, pour ces bienfaits, le bénir et lui rendre grâces, le servir et lui obéir. C'est ce que je crois fermement

Deuxièmement, notre action de grâce reconnaît que nous devons tout à Dieu.
Ce n'est pas comme si nous disions « dans ma vie, il y des choses qui viennent de Dieu et d'autres que j'ai acquises en travaillant dur » par exemple. Les Israélites apportaient une partie de leur récolte, mais il faut savoir que dans la mentalité sémitique, une partie du tout représente le tout. C'est bien toute leur récolte qui avait été donnée par Dieu. L' élément qui suit, est que cette offrande n'était pas quelque chose que les Israélites donnaient à Dieu mais quelque chose qu'ils redonnaient. Ce n'est pas le même esprit qui est à l’œuvre.

Troisièmement, l'action de grâce est à la fois individuelle et collective. Chacun apportait les premiers fruits de son champ (et d'ailleurs, le texte emploie la seconde personne du singulier), mais c'est bien tout le peuple qui le faisait. De la même façon, notre louange est à la fois individuelle et collective. Notre foi est personnelle, mais elle se vit dans la communauté de l’Église, avec nos frères et nos sœurs en Christ. Il faut garder l'équilibre entre ces deux aspects.

Par ailleurs, notre louange est un acte de mémoire.
La Bible témoigne que Dieu est à l’œuvre dans le monde. Il agit dans l'Histoire et il agit dans nos vies. On le voit dans l'Ancien Testament où l'histoire du peuple d'Israël est indissociable de sa relation avec Dieu. Et la louange implique aussi de se souvenir de tout ce que Dieu a fait pour nous. C'est ce qu'on trouve au versets 5-9:5 »Tu prendras encore la parole et tu diras devant l’Éternel, ton Dieu: 'Mon ancêtre était un Araméen nomade. Il est descendu en Égypte avec peu de personnes, et il y a habité. Là, il est devenu une nation grande, puissante et nombreuse.
6 Les Égyptiens nous ont maltraités et opprimés, et ils nous ont soumis à un dur esclavage. 7 Nous avons crié à l’Éternel, le Dieu de nos ancêtres. L’Éternel a entendu notre voix et a vu l'oppression que nous subissions, notre peine et notre misère.8 Alors l’Éternel nous a fait sortir d’Égypte avec puissance et force, avec des actes terrifiants, avec des signes et des miracles.9 Il nous a conduits ici et il nous a donné ce pays. C'est un pays où coulent le lait et le miel.

C'est une sorte de confession de foi sous la forme de souvenirs. Les Israélites devaient se souvenir de leur passé pour se souvenir de la fidélité de Dieu, pour se souvenir des libérations qu'il leur avaient accordées, pour célébrer sa grande bonté. Nous aussi nous devons nous souvenir des bontés de Dieu envers nous: ce sera une louange acceptable et aussi un bon moyen de renforcer notre foi dans les jours difficiles. Il y a un proverbe qui dit « la gratitude est la mémoire du cœur ». Quelle magnifique vérité!
Notre louange doit donc être la louange de gens reconnaissants, de gens qui se souviennent des manifestations de l'amour de Dieu.

Enfin, la louange est un acte de célébration

La célébration est au cœur de la vie chrétienne. L'auteur chrétien C.S. Lewis a dit que la joie était une affaire très sérieuse au Ciel. Les Chrétiens sont appelés à se réjouir chaque jour (pas seulement durant les cultes!) de la Bonne Nouvelle qu'ils ont reçue en Jésus-Christ, de toutes les choses que Dieu a faites pour nous et qu'il nous a données. Et le verset 10 montrent un aspect essentiel de notre célébration: elle est orientée vers Dieu.
Tu déposeras les premiers fruits devant l’Éternel, ton Dieu, et tu adoreras l’Éternel, ton Dieu.

A Dieu seul la Gloire disaient les Réformateurs. Ca ne doit pas être un slogan, mais une réalité de nos vies. Seul Dieu est digne d'adoration, seul Dieu est digne de louange. Ce n'est pas seulement à propos de ce qui se passe dans nos temples ou nos églises le dimanche de 10h30 à 11h30; mais quelque chose qui doit toucher toutes nos vies. Comme le dit Paul en Corinthiens:
Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. 1 Corinthiens 10:31
La vie d'un chrétien est toute entière une vie de louange parce qu'elle doit toute entière être vécue à la Gloire de Dieu. La Gloire de Dieu ne concerne pas seulement ce qui arrive le dimanche matin, mais aussi la semaine qui recommence le lundi à la maison, au bureau ou à l'usine.

Mais il est impossible de rendre gloire à Dieu tant que l'on n'a pas saisi le grand don qu'il nous fait. Nous avons vu que notre texte parle des dons de Dieu, don de la terre notamment. Mais le grand don de Dieu, c'est celui du salut qu'il offre en Jésus-Christ. C'est un don, c'est gratuit. Vous n'avez rien à faire: il faut juste croire que Jésus est mort pour que vous soyez pardonnés et que vous ayez la vie éternelle.
Dans l’Évangile d'aujourd'hui en Jean 6, Jésus évoque la manne, la nourriture que Dieu avait donnée aux Israélites durant leur séjour dans le désert, avant justement qu'ils n'entrent dans le pays promis. C'était une des marques de la provision de Dieu pour son peuple. Mais Jésus dit d'aller plus loin:
«En vérité, en vérité, je vous le dis, ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain du ciel, mais c'est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel. 33 En effet, le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde...C'est moi qui suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. 36 Mais, je vous l'ai dit, vous m'avez vu et pourtant vous ne croyez pas. 37 Tous ceux que le Père me donne viendront à moi et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi.40 En effet, la volonté de mon Père, c'est que toute personne qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et moi, je la ressusciterai le dernier jour.»

Dieu avait donné aux Israélites un pays, des champs, des récoltes, mais il nous donne infiniment plus en Jésus-Christ: la vie éternelle pour tous ceux qui croient que Christ est leur Sauveur et c'est là ce qui doit être notre plus grande action de grâce, pour le salut que nous pouvons avoir en Jésus.