jeudi 25 décembre 2014

LUC 2.11-12 (NOEL)

Aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur.Voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire.»


Chers frères et soeurs,
chers amis,
De façon un peu cynique, Bernanos disait en parlant de Noël
"Le Verbe s'est fait chair et les journalistes de ce temps-là n'en ont rien su !". La naissance de Jésus a été, c'est vrai, complètement ignorée. Mais peut-être que s'il y avait eu un journaliste à Bethléem, il aurait suivi pour rapporter les faits les règles de sa profession: répondre aux questions qui, quoi, quand, où.
Les deux phrases que nous venons de réentendre sont en fait le premier sermon, prêché par les anges aux bergers pour leur dire QUI Jésus est: « un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur », ce qu'il a fait (QUOI):QUAND il est né  « aujourd'hui » et OU le trouver: « enveloppé de langes et couché dans une mangeoire »
Depuis cette première nuit de Noël, le message n'a pas changé: dire qui Jésus est, ce qu'il a fait pour nous, quand et où le trouver.
Qui est-il?: Jésus est le Fils de Dieu, il était totalement Dieu et totalement homme, capable donc d'agir comme médiateur entre le Père et nous. L'ange dit qu'il est le Messie: celui que Dieu avait promis depuis des siècles, c'est donc lui qui est le coeur du plan de Dieu pour nos vies. L'ange dit aussi qu'il est un Sauveur. Prenons garde à ne pas commettre d'erreur sur ce point. Jésus n'était pas un maître spirituel comme Bouddha. S'il avait eu besoin de nous envoyer un maître dont nous aurions suivi les préceptes, Dieu n'aurait jamais eu besoin de nous envoyer son Fils. Mais il l'a fait parce que nous avions besoin d'un Sauveur, parce que nous ne pouvions pas nous sortir de nos impasses et de notre péché par nous-mêmes. D'ailleurs, Matthieu donne deux noms à Christ pour expliquer le sens de sa mission Jésus, cela veut dire « Dieu sauve » et Emmanuel « Dieu avec nous ». L'identité de Jésus est liée à ce qu'il a fait:
Qu'a t'il fait?: remarquez que l'ange ne dit pas « il est né un Sauveur ». Il affirme « il vous est né un sauveur ». Voilà ce que Jésus a fait: il est né pour vous. Il a vécu pour vous, il a fait face à la tentation et à la souffrance pour vous. Il a enseigné, guéri, prié pour vous. Il a été arrêté, jugé, crucifié pour vous. Il est revenu à la vie et est monté auprès du Père.
Jésus n'a jamais rien fait pour lui. En se faisant enfant, en venant dans notre monde, il n'avait aucun intérêt personnel à chercher. Jésus avait une mission, qu'il a expliquée à ses disciples:
En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu (Luc 19.10)
Moi, je suis venu pour que les humains aient la vie et l'aient en abondance (Jean 10.10, BFC)
Moi, la lumière, je suis venu dans le monde afin que quiconque croit en moi ne reste pas dans les ténèbres. (Jean 12.46)
Tout ce que Jésus a fait, il l'a fait pour nous, et cela montre que nous avons un prix infini aux yeux de Dieu. Noël nous dit, comme Jean « voyez de quel grand amour Dieu nous a aimés ».
Quand est-il né?: nous le savons, il y a à peu près deux mille ans. Paul nous dit en Galates que Christ est né « quand les temps furent accomplis » ou plus simplement « lorsque le moment choisi par Dieu est arrivé ». C'est saisissant, vous ne trouvez pas? Cela faisait des siècles que Dieu avait promis un Sauveur, la venue de quelqu'un qui allait changer le monde. Et quand cette promesse du fond des âges s'est accomplie; presque personne n'en est rendu compte! Prenons garde à ces instants qui nous paraissent insignifiants. Dans le plan de Dieu, ils peuvent avoir un plan éternel. Un ami me faisait remarquer cette semaine que Jésus n'est sans doute pas né un 25 décembre. Il avait lu un livre qui affirme que Jésus est né un 16 octobre. Je lui ai répondu que ce qui compte, c'est ça « aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur »
L'ange dit « aujourd'hui », parce que Jésus venait juste de naître, mais c'est aussi notre aujourd'hui. La naissance de Jésus n'est pas qu'un fait historique, totalement détaché de notre réalité parce qu'il s'est passé il y a trop longtemps. Aujourd'hui encore, Christ veut naître dans notre coeur. Allons-nous lui laisser une place?
Enfin, Où tout cela se passe t'il? Là aussi, nous le savons. Les prophéties ont été accomplies et Jésus est bien né à Bethléem. Oui, mais Bethléem, c'est loin. Ils sont nombreux ceux qui me disent: « où est Dieu? Où peut-on le trouver dans le chaos de ce monde? ». Et même lorsque nous sommes croyants, Dieu peut parfois nous sembler cruellement lointain.
Où est Dieu? Où le trouver? Regardez: il est là, dans la crèche: ce nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire. A Noël, Dieu se fait humain. Le mouvement est descendant: Dieu vient vers nous. Cela veut dire que Dieu ne joue pas à cache-cache avec nous. Si, parfois, nous n'arrivons pas à le trouver, c'est aussi parce que nous pouvons le chercher au mauvais endroit.
Cette nuit encore, des gens prieront à Bethléem, le lieu de naissance de Christ. Mais Jésus n'est plus là-bas. Si vous voulez trouver le Fils de Dieu, vous pourrez le faire dans les pages de la Bible, dans le pain et le vin de la Cène, dans la communion fraternelle de l'Eglise. Joseph et Marie ont frappé à bien des portes la nuit de Noël: toutes sont restées fermés pour eux. Aujourd'hui, c'est Jésus qui dit: « Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. ».
Noël, c'est un mystère: un enfant nous est né, le ciel descend sur la terre, le Fils nous est donné. Ce roi délaisse pour nous son trône glorieux. Voyez combien il s'abaisse pour nous ouvrir les cieux.
Noël, joie surprenante: le Verbe créateur affronte la tourmente, le froid de notre coeur. Il vient jeter sur terre, presque sans aucun bruit, son ardente lumière pour trouer notre nuit.
Noël, Dieu renouvelle un monde trop usé. Par son Fils il appelle quiconque est fatigué. (Suzanne de Dietrich)

mercredi 24 décembre 2014

LUC 2.7 (Veillée de Noël 2014)

elle mit au monde son fils premier-né. Elle l'enveloppa de langes et le coucha dans une mangeoire parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans la salle des hôtes. 









 



Chers frères et sœurs en Christ,

chers amis,



Il n'y avait pas de place pour eux dans la salle des hôtes.



Pas de place.



Si Jésus est né dans une étable et qu'il a été déposé dans une mangeoire après sa naissance, c'est parce qu'il n'y avait pas de place pour ses parents et pour lui.



Pas de place pour Jésus, et c'est sur ce point que je voudrais méditer avec vous ce soir.



Pas de place : notez bien que si Joseph et Marie ont dû trouver cet abri de fortune, ce n'est pas, comme on l'entend trop souvent, parce qu'ils étaient pauvres. Sans doute la famille humaine de notre Seigneur n'était pas riche, mais elle n'était pas non plus miséreuse. Si Jésus est né dans une étable, ce n'est pas parce que ses parents n'avaient pas les moyens de se payer une chambre à l'auberge, mais parce que des centaines de gens se pressaient à Bethléem pour se faire recenser et que, encore une fois, il n'y avait tout simplement pas de place. Inutile de faire pleurer Margot avec cette histoire de pauvreté qui est absente du récit biblique.



Il n'y avait pas de place pour Jésus à Bethléem il y a 2000 ans. Et ce que nous devons nous demander, c'est si il y a vraiment de place pour lui chez nous en ce Noël 2014.



Qu'est-ce qui a amené Jésus à devoir naître dans une étable ce soir-là ?



Il y a tout d'abord l'ignorance. L'aubergiste de Bethléem et les autres habitants ne savaient pas que cet enfant qui était sur le point de naître était le Messie promis au peuple d'Israël depuis tant de siècles.



Une autre raison était l'indifférence. Manifestement, personne ne s'est mis en souci de cette pauvre jeune femme qui était sur le point d'accoucher : ni l'aubergiste, ni les habitants, ni même les autres voyageurs. Que chacun se débrouille comme il peut n'est-ce pas ?



Enfin, je crois que la troisième raison est que tout le monde était bien trop occupé dans la cohue qu'avait dû devenir Bethléem avec cet afflux soudain de gens. Pensez encore à l'aubergiste : son établissement était rempli, sa bourse aussi se remplissait par la même occasion : il n'avait pas de temps pour ces retardataires, il était sur-boo-ké... et il n'avait pas de place pour Jésus.



En fait, je crois que rien n'a changé.



Y a t'il de la place pour Jésus en ce Noël 2014 qui, disons le franchement, n'a plus qu'un très vague rapport avec la foi chrétienne ?

Combien de gens dans notre pays ne savent-ils même pas que Noël, c'est avant tout la Fête de la Nativité ? Sans doute plus que vous ne voulez bien le croire, et cela devrait nous rappeler que l'urgence pour les chrétiens, c'est l'évangélisation et l'implantation de nouvelles communautés.



Surtout, combien sont-ils complètement indifférents à ce Jésus dont nous sommes pourtant sensés célébrer la naissance ? Noël, c'est la famille, la bouffe, les cadeaux, bref tout un ensemble de choses pas toujours mauvaises mais qui ont enseveli le vrai sens de Noël sous un amas de niaiserie douceâtre. Oh, oui, on fête Noël mais sans place pour l'enfant de Bethléem. Le seul Jésus présent, c'est celui de la crèche, ce minuscule petit santon qui sera bien sagement remis dans sa boîte... jusqu'à l'année prochaine. Car il faut être clair : si nous n'avons pas de place dans nos vies pour Jésus le 25 décembre c'est avant tout parce qu'il n'y en a pas les 364 jours de l'année.



Chez nous non plus, trop souvent, il n'y a pas de place pour Jésus. Nos cœurs sont aussi fermés que les portes de Bethléem, et nous préférons suivre nos propres voies plutôt que d'accueillir celui qui est pourtant notre seul Sauveur et le seul qui puisse vraiment donner un sens à nos propres vies.



Pas de place pour Jésus... mais il y a une bonne nouvelle :



Jésus, lui, a de la place pour nous.



Un jour, Jésus a utilisé une histoire pour faire comprendre à ses disciples comment Dieu agit. Un homme organise un grand festin. Il envoie des invitations mais beaucoup de gens refusent d'y répondre : ils ont d'autre choses à faire. Alors l'homme envoie son serviteur aller « chercher les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. ». Le serviteur obéit et il rend compte à son maître « Maître, ce que tu as ordonné a été fait, et il y a encore de la place » (Luc 14.22), et le maître renvoie quérir d'autres personnes.

Dans cette histoire, l'homme est une image de Dieu. Dieu qui veut restaurer notre relation avec lui et nous inviter à partager avec lui un grand repas de joie.



Et il y a encore de la place pour vous.



Même si vous avez fermé votre cœur à Jésus, il y a encore de la place pour vous



Si vous ne savez pas où aller vous réfugier, il y a encore de la place pour vous



Si vous êtes fatigué et chargé, il y a encore de la place pour vous



Si vous êtes un estropié de la vie, il y a encore de la place pour vous



Il y a encore une place pour vous, parce que Jésus l'a préparée. Il est né à Bethléem, il a vécu et aimé parfaitement, il est mort à la croix et ressuscité pour que vous puissiez avoir la vie éternelle et être reçu par le Père. Pour entrer dans cette place qui vous est réservée, il suffit de croire en Jésus. Cela suffit, et il viendra alors changer votre vie.



Il n'y avait pas de place pour Jésus, mais en Jésus, il y a une place pour vous.








lundi 22 décembre 2014

Augustin sur la profondeur du message de Noël

Combien l’amour de Dieu devrait-il nous pousser à le louer ! Combien d’actions de grâce devrions-nous faire monter vers lui !
Il nous a tellement aimé de sorte que :
  • Lui qui a créé le temps, il s’est introduit dans le temps pour nous ;
  • Lui qui, de par son éternité, est plus vieux que le monde est devenu plus jeune en âge que plusieurs de ses serviteurs ;
  • Lui qui a créé l’homme, il est devenu homme ;
  • Il a été amené à l’existence par la mère qu’il a lui-même amenée à l’existence ;
  • Il a été porté par les mains qu’il a lui-même façonnées ;
  • Il a bu du lait du sein maternel qu’il a lui-même rempli ;
  • Comme un nourrisson ne pouvant prononcer un mot, il a crié dans la mangeoire, lui qui pourtant est cette Parole sans laquelle l’éloquence humaine se retrouve sans mot !
Considérez ce que Dieu est devenu pour vous et apprenez d’un tel abaissement, d’un tel professeur pourtant incapable de parler.
Il fut un temps où, alors que vous étiez dans le paradis (1), vous vous exprimiez si aisément que vous avez nommé chaque créature vivante (Gen. 2:19-20).
Mais, pour votre bien, votre Créateur s’est dépouillé de sa capacité de parler, jusqu’à la capacité d’appeler sa mère par son nom.

Dans ce jardin rempli d’arbres fruitiers, vous vous êtes perdus en désobéissant.
Lui est venu docilement dans cette petite étable, prenant la condition d’un mortel, afin qu’en mourant il puisse vous atteindre, vous qui étiez mort.

Bien que votre condition était celle d’un homme, le désir de votre coeur était d’être Dieu, et vous vous êtes perdus.
Lui, bien qu’il fut Dieu, désira être un homme afin de chercher et trouver ce qui était perdu.

L’orgueil humain vous a tant abaissé que seule l’humilité divine peut vous relever.

- Augustin d’Hippone


(1) Augustin envisage Adam comme le représentant de la race humaine en général. Toute l'humanité a péché en Adam, et s'est perdue avec lui.

mercredi 17 décembre 2014

Ecole Biblique à Melle 15h30 ce mercredi 17 décembre 2014.

A + les enfants!!

dimanche 14 décembre 2014

ESAIE 61.1-4

*L'Esprit du Seigneur, de l'Eternel, est sur moi parce que l'Eternel m'a consacré par onction pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres; il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, pour proclamer aux déportés la liberté et aux prisonniers la délivrance,
2 pour proclamer une année de grâce de l'Eternel et un jour de vengeance de notre Dieu, pour consoler tous ceux qui sont dans le deuil, 3 pour mettre, pour donner aux habitants de Sion en deuil une belle parure au lieu de la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un costume de louange au lieu d'un esprit abattu. On les appellera alors «térébinthes de la justice», «plantation de l'Eternel destinée à manifester sa splendeur».
4 Ils reconstruiront sur d'anciennes ruines, ils relèveront les décombres du passé, ils rénoveront des villes dévastées, des décombres vieux de plusieurs générations. 


 


Chers frères et soeurs,
chers amis,

Les gens qui cherchent à vendre quelque chose ont développé depuis des décennies des techniques très persuasives. Ils savent ce qui va faire acheter. Et l'un des moyens les plus sûrs du marketing est de décrire un produit comme « nouveau ».
Dans le monde du marketing règne un présupposé très clair: nouveau=bon, vieux=mauvais.
Nous voulons de nouveaux vêtements, le nouvel I-pad, un nouveau écran plat 46 pouces, la nouvelle Renault...
Notre société, profondément influencée par le consumérisme, suit le mouvement et malheur à ce qui est considéré comme obsolète. Oubliez l'ancien, ne pensez qu'à ce qui est nouveau (même s'il ne le sera plus dans 6 mois déjà).
A bien des égards, cette idée du rejet des choses anciennes et du caractère positif de ce qui est nouveau peut trouver une application dans notre vie spirituelle. La Bible est remplie d'exemples où le péché et le vide d'une vie sans Dieu sont décrits comme « vieux » ou « anciens », tandis que la grâce de Dieu, et toutes les bénédictions qu'elle apporte sont décrites comme « nouvelles ».

Par exemple, dans la première lettre aux Corithiens, Paul dit « Purifiez-vous [donc] du vieux levain afin d'être une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain. En effet, Christ, notre agneau pascal, a été sacrifié [pour nous] » (1 Co 5.7).
Et, en 2 Corithiens, l'apôtre affirme «Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » (2 Co 5.17) 


En tant que chrétiens, nous sommes fatigués de nos vieux péchés, et nous voulons être libérés du mal qu'ils ont fait. Etre chrétien, c'est désirer la vie nouvelle en Christ, c'est avoir un nouveau départ avec Jésus. Dans la foi, nous recevons dans nos vies ces paroles de Christ « Voici que je fais toutes choses nouvelles. » (Ap 21.5).
 Vieux=mauvais, nouveau=bon
Cependant, quand nous y prenons garde, nous nous rendons compte que tout ce qui est ancien n'est pas mauvais, loin de là! 
Ils sont vieux nos châteaux, nos églises romanes, et pourtant sans eux, notre pays serait plus pauvre. Ils sont précieux nos vieux amis auxquels nous sommes liés depuis des années par une relation d'estime et de confiance. Les souvenirs du bon vieux temps viennent réchauffer notre coeur. Les vieux meubles de la maison familiale forment le cadre de tant de souvenirs...Oui, souvent, vieux=bon.
C'est aussi vrai sur le plan spirituel. Notre foi est vieille, très vieille. Et c'est la preuve qu'elle est bonne, parce qu'elle a résisté à l'épreuve du temps.
C'est aussi vrai pour les promesses de Dieu et ses dons, parfois, vieux=bon. Dans notre texte d'Esaïe de ce matin c'est ne fait le Christ qui parle. IL parle de ce qu'il fera quand il apportera le salut à Israël et au monde. Il parle, symboliquement et de façon prophétique, des gens qui seront délivrés de l'esclavage et de la ruine par sa grâce et de ce qu'ils seront rendus capables de faire dans son royaume.
Il fait des promesses, et certaines de ses promesses concernent des choses anciennes « Ils reconstruiront sur d'anciennes ruines, ils relèveront les décombres du passé, ils rénoveront des villes dévastées, des décombres vieux de plusieurs générations. »
Ses ruines, ses décombres, ce sont ceux de la vieille capitale du peuple de Dieu: la ville sainte de Jérusalem. C'était un endroit précieux, que Dieu avait donné à son peuple. C'était l'endroit où l'on trouvait le temple, où Dieu établissait la paix et la réconciliation avec son peuple.
Dans cette cité sainte, Dieu avait fait beaucoup de promesses à son peuple. Et dans cette cité sainte, Dieu allait les tenir.  
Oui mais...la ville avait été détruite. Elle était en ruine. D'un point de vue historique, effectivement, Jérusalem avait été prise et dévastée par les Babyloniens, qui avaient emmené le peuple de Juda dans un exil de 70 ans.
Dans de telles conditions, Jérusalem pouvait-elle toujours être le symbole de l'espérance joyeuse du peuple de Dieu? Ne représentait-elle pas plutôt leur honte, le symbole de leur chute et de leur punition, de leur défaite, de leur humiliation et du désespoir?
Est-ce que ces ruines n'étaient pas là pour rappeler tout ce que leur infidélité avait amené sur eux? Qui aurait eu envie de retourner dans cet ancien lieu?
Et bien, Jésus, notre Sauveur, nous promet qu'il va nous ramener dans ces lieux anciens. Tout comme les juifs exilés avait été ramenés dans leur pays, Jésus promet que le pardon et la guérison qu'il donne vont nous ramener à la maison et qu'ils vont nous donner la force de reconstruire ce qui avait été détruit, de restaurer ce qui a été perdu.
Cette promesse s'applique à nous à plusieurs niveaux, et c'est en fait un des grands thème de la Bible.
Adam et Eve symbolisent une humanité qui fait le choix de rompre l'harmonie qui l'unissait à Dieu. Mais en Christ, cette harmonie est rétablie. L'image de Dieu en nous est pleinement rétablie. Paul dit « de même que nous avons porté l'image de l'homme fait de poussière, nous porterons aussi l'image de celui qui est venu du ciel. » (1 Co 15.49)
Dieu est désormais de nouveau avec nous, pour nous et en nous.
De même, dans l'Ancien Testament, nous voyons souvent le peuple de Dieu (particulièrement les tribus du Nord) tourner le dos au Dieu de leurs pères. Ils tournèrent aussi le dos à la dynastie de David, que Dieu avait désigné comme leurs rois. Nous voyons le peuple tomber dans l'infidélité et être totalement vaincu par les Assyriens. Cela marque la fin des tribus du Nord en tant que peuple, puisque les Assyriens les dispersèrent parmi tous les peuples de leur empire.
Aujourd'hui, cette tragédie est inversée par l'ordre missionnaire que donne Jésus, issu de la postérité de David: «Allez [donc], faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit
20 et enseignez-leur à mettre en pratique tout ce que je vous ai prescrit. » (Matt 28.19-20). Aujourd'hui, c'est l'Evangile qui construit un nouveau peuple, fait de gens venus de toutes les nations. Ca n'est plus le peuple de Dieu qui est dissous dans les nations, mais les nations qui sont réunies dans le peuple de Dieu.
Et puis, enfin, ça peut s'appliquer à nous, en tan qu'individus. Peut-être que nous aussi nous n'avons plus notre premier amour pour le Seigneur et son Eglise. Nous ne sommes pas toujours restés solidement enracinés dans la grâce par la repentance et la foi. Le vieux zèle et la vieille innocence semblent bien loin.
Mais Jésus restaure ce qui a été perdu. Il reconstruit ce qui s'est effondré. Quand il vous pardonne vos fautes et vous purifie de vos péchés par son sang, il redresse les anciennes ruines, des décombres vieux de plusieurs générations.
Cette image de la restauration peut nous sembler trop belle. Parfois, nous avons l'impression que des pans entiers de nos vies ne sont plus que des ruines. La tâche de reconstruction semble trop grande, irréalisable. C'est lors que nous devons prendre garde aux paroles de Christ «Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible.» Et si les promesses de Dieu vous semblent trop extraordinaires, souvenez-vous des paroles de Paul: « Or cette espérance ne trompe pas, parce que l'amour de Dieu est déversé dans notre coeur par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Ro 5.5)


Bien sûr, il est possible de préférer, comme l'a dit l'Evangile de ce matin, les ténèbres à la lumière. Mais quand la Parole de Dieu et son Esprit agissent dans nos vies, quand nous les laissons faire, ils peuvent ensemble accomplir leur tâche et apporter guérison et réparation dans nos existences.
Vous voyez, en Christ, les choses anciennes ne sont pas seulement remplacées ou oubliées. Les bonnes choses anciennes sont restaurées.
A l'approche de Noël, il est bon que nous nous souvenions de ce que Dieu peut accomplir, y compris dans la plus grande faiblesse. Il est bon que nous nous souvenions que Noël est la preuve que Dieu tient toutes ses promesses.
C'est un temps pour nous rappeler ce que Dieu veut faire pour le monde « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, paix sur la terre et bienveillance parmi les hommes! »
C'est un temps pour nous rappeler ce que Dieu veut faire pour son Eglise «N'ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple »
C'est un temps pour nous rappeler ce que Dieu veut faire pour nous « il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur »
Grâce à l'enfant de Bethléem, nous pourrons « reconstruire sur d'anciennes ruines, relever les décombres du passé,rénover des villes dévastées, des décombres vieux de plusieurs générations. »
C'est la grâce de Dieu qui nous permettra de marier l'ancien et le nouveau dans le royaume de Dieu.
Amen +

mardi 9 décembre 2014

Chers amis

Ce soir (mardi 9) étude biblique à Melle à 20h15.

Cordiale invitation à tous!

dimanche 7 décembre 2014

MARC 1.1-8


1 Voici le commencement de l'Evangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu, 2 conformément à ce qui est écrit dans les prophètes: Voici, j'envoie mon messager devant toi pour te préparer le chemin. 3 C'est la voix de celui qui crie dans le désert: ‘Préparez le chemin du Seigneur, rendez ses sentiers droits.’
4 Jean parut; il baptisait dans le désert et prêchait le baptême de repentance pour le pardon des péchés. 5 Toute la région de Judée et tous les habitants de Jérusalem se rendaient vers lui. Reconnaissant publiquement leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans l’eau du Jourdain.
6 Jean portait un vêtement en poil de chameau et une ceinture de cuir autour de la taille. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. 7 Il proclamait: «Après moi vient celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de me baisser pour détacher la courroie de ses sandales. 8 Moi, je vous ai baptisés d'eau; lui, il vous baptisera du Saint-Esprit.»



Il y a des situations où nous avons besoin d'un guide. Un certain nombre de nos amis non-voyants ont la chance de posséder un chien-guide. Ceux qui s'aventurent sur les sommets sont en général dirigés par un guide de haute montagne. Lorsque nous visitons une ville inconnue, nous aimons bien avoir dans notre poche un petit guide avec son plan et quelques idées de monuments à voir. Et puis, des guides, il y en a aussi pour les investissements, pour préparer sa retraite...Et pour Noël? Est-ce que sur notre chemin de l'Avent qui nous emmène à Bethléem, nous avons des guides? La question peut vous sembler incongrue: nous savons que Noël, c'est le 25 décembre! Mais dans un sens plus profond, nous devons nous souvenir qu'à l'époque la plupart des gens sont passés totalement à côté de ce qui se passait devant leurs yeux. Et aujourd'hui, dans notre société, l'immense majorité de nos contemporains se prépare à fêter un Noël sans Christ, parce que pour eux cette fête n'est là que pour les cadeaux et la bouffe, et plus pour le Sauveur qui est venu pour nous.

Dieu sait que nous pouvons nous engager sur des chemins de traverse, que nous pouvons nous égarer, et c'est pourquoi en ce deuxième dimanche de l'Avent, il nous envoie un guide. Son nom? Jean-Baptiste!

Notre texte nous informe sur le sens de la mission de Jean. Il n'était qu' une sorte de représentant de quelqu'un qui allait venir après lui et qui serait « infiniment plus puissant que lui ». Dans l'Evangile de Jean, Jean le Baptiseur est décrit comme « l'ami de l'Epoux » (Jn 3.22-30). En hébreux, cette expression serait traduite par le mot shohsben. Le shoshben était donc l'ami du futur marié qui s'occupait de l'organisation des noces. C'est lui qui lançait les invitations, qui prenait en charge les arrangements pour la fête et qui la présidait. Enfin, le soir, c'est lui qui amenait les nouveaux époux dans leur demeure pour ensuite partir très rapidement et très discrètement, en laissant le nouveau couple sceller son union.

Jean-Baptiste était le shoshben de Dieu. Le Seigneur l'avait choisi pour unir Jésus et Israël dans le mariage de la foi. Il avait été envoyé lancer les invitations, pour ramener le peuple dans l'alliance de Dieu. La tâche de Jean consistait à unir Jésus et les gens puis à s'en aller, mission accomplie.

Jean avait donc une mission, mais il avait aussi un message: « Préparez le chemin du Seigneur ». Frères et soeurs, Dieu ne nous prend jamais par surprise. Le Déluge a été précédé par la prédication de Noé. Jean-Baptiste a averti de la venue de Jésus: préparez le chemin du Seigneur. Et, pour nous, nous sommes avertis par le message des Apôtres que Jésus reviendra et que chacun devra rendre compte pour lui-même.

A l'époque de Jean-Baptiste, quand un roi voulait visiter son pays, il envoyait des hérauts. Ces messagers royaux allaient dans les villes et les villages en disant « le roi arrive, le roi arrive! Préparez les chemins pour le roi!! ». Immédiatement, les gens allaient réparer ou entretenir les routes par lesquelles le roi allait passer. Il ne fallait pas que le cortège du souverain s'enfonce dans la boue ou qu'il circule sur des nids de poule. En fait, Jean-Baptiste était un héraut de Dieu, envoyé à Israël pour dire « votre Roi-Messie arrive! Il vient vous visiter! Préparez les chemins... de votre coeur ».
Dans le psaume 84.6, il est dit « Heureux les hommes dont la force est dans le Seigneur! Ils ont dans leur cœur des routes toutes tracées. »

Alors, frères et soeurs, posons-nous la question ce matin: les chemins de notre coeur sont-ils dégagés pour que Jésus puisse y venir? Nous avons été bien placés ,il y a quelques années, pour voir à quel point un peu de neige et de verglas peuvent rendre la circulation difficile, voire même bloquer les routes. Ils seront nombreux ceux qui, à Noël prochain, ne pourront pas recevoir Jésus parce que l'accès de leur coeur est bloqué. Cela peut être par le matérialisme, par de fausses philosophies, par la recherche des plaisirs éphémères de cette vie, par la haine ou le ressentiment, par le découragement ou le désespoir. …

Si l'on veut réparer une route, on envoie des bulldozers et de l'asphalte. Si l'on veut déneiger une route, la DDE envoie ses véhicules spécialisés. Mais quels outils utilise t'on pour dégager la route d'un coeur??
Jean-Baptiste nous le dit: « Convertissez-vous : le Règne des cieux s'est approché ! ». Convertissez-vous, ou, comme le disaient la plupart des anciennes traductions « repentez-vous ». La repentance tenait une place centrale dans le message de Jean-Baptiste. Le problème est que trop souvent dans l'Eglise, on est allé au-delà du sens premier du mot. Dans le cadre d'une religion culpabilisante, on a chargé la notion de « repentance » d'un contenu qu'elle n'a tout simplement pas dans le vocabulaire biblique.
En hébreu, la repentance, c'est shuv : « se tourner ». En grec, c'est metanoia: « changer d'avis ». Rien de plus, rien de moins.
La repentance au sens biblique est donc un événement mental, un tournant que l'on prend dans une autre direction que celle que l'on avait jusqu'alors. Voilà pourquoi, je crois que la TOB rend au mieux le sens de metanoia en français actuel quand elle traduit par «conversion».
Ici, il ne s'agit pas d'une « conversion » au Protestantisme ou au Bouddhisme! La conversion, c'est ce qui nous réoriente. C'est, selon le dictionnaire, la « transformation, le changement d'une chose en une autre ». Le message de Jean-Baptiste, c'est donc « vous pensez que vous vous suffisez à vous-mêmes: changez d'avis! Vous pensez que Dieu n'existe pas ou qu'il ne s'intéresse pas à vous? Changez d'avis! Vous pensez que vous n'avez pas besoin d'un Sauveur: changez d'avis, recevez Jésus et laissez-le réorienter toute votre vie! »

Et vous? Quelle est la condition de votre coeur? Laisse t'il le champ libre à Christ? Si tel n'est pas le cas, repentez-vous, convertissez-vous! Demandez à Dieu de dégager l'accès à votre coeur. Demandez lui d'aplanir vos peurs, vos doutes ou vos complexes. Demandez-lui de combler les nids de poule de la convoitise, de l'amertume et de tous vos péchés.Tournez vous vers Dieu!!

Comment les gens ont-ils reçu ce message? Selon notre texte, il y avait foule pour venir entendre Jean. On accourrait auprès de lui de Jérusalem, de Judée, du Jourdain...Ils écoutaient Jean, ils lui posaient des questions sur son enseignement, beaucoup recevaient son baptême. Et malgré tout cela, la grande majorité n'a pas pris Jean sérieusement.Pensons à l'angoisse de Jean-Baptiste; conscient de son rôle, de l'importance de sa mission, devant une réponse qui n'était pas à la mesure de l'enjeu! Vous savez, au 19ème siècle, dans la bonne société, il était courant d'aller entendre les grands prédicateurs de l'époque. On allait entendre le Père Lacordaire ou le pasteur Adolphe Monod. Certains se sont convertis suite à ces prédications, mais pour la plupart, il ne s'agissait que d'assister à de brillants exercices d'éloquence. Que voulez-vous, il faut bien se distraire, et il n'y avait pas la télé.C'était un peu la même chose pour Jean-Baptiste. On allait voir un personnage pittoresque, dans le style des prophètes de l'ancien temps. Oh, il y avait du monde autour du Jourdain. Si ça arrivait aujourd'hui, il y aurait des baraques à frites et des t-shirts à acheter. Oui, beaucoup d'agitation beaucoup de sentimentalisme religieux. Mais pas de mouvement profond de conversion.

Le résultat? Le Roi est venu, et les routes n'étaient pas prêtes. Dieu s'est fait homme et il n'y a pas eu de repentance. Les gens n'étaient pas prêts à recevoir le Messie. Ils n'étaient pas prêts pour la Nouvelle Alliance qu'il allait fonder et qui allait supplanter la Loi de Moïse. Durant presque toute sa vie, Jésus a été calomnié, menacé pour enfin être cloué sur une Croix.
Est-ce que vous vous êtes déjà demandé pourquoi Jésus (et avant lui les prophètes et après lui ses serviteurs fidèles tels un Luther) ont toujours été persécutés. Pourquoi les gens haïssaient-ils Jésus?? Parce qu'ils les nourrissait, ressuscitait les morts et enseignait la vérité? Pour comprendre, je vous donne un exemple tiré de mon expérience personnelle. Ma chambre d'étudiant à Paris était insalubre et pleine de cafards. Et bien, quand je rentrais chez moi et que j'allumais, je pouvais ces sales petites bêtes ramper sur les murs et s'enfuir: les cafards ont horreur de la lumière et préfèrent les ténèbres. En Jean 3.19, Jésus a dit que nous comme cela nous aussi: « le jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré l'obscurité à la lumière parce que leurs œuvres étaient mauvaises. 20En effet, quiconque fait le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de crainte que ses œuvres ne soient démasquées ».

Est-ce que vous comprenez à présent? Jean a annoncé que le Sauveur allait venir, « l'agneau de Dieu » qui allait se sacrifier pour que nos péchés soient pardonnés. Mais les gens n'ont pas écouté. Ils ont préféré les ténèbres de leurs péchés à la lumière de la vie éternelle. Ils ont préféré les ténèbres d'une religion des oeuvres, où l'on essaie de se sauver soi-même, à la lumière de la grâce. Et finalement, ils ont décapité Jean et crucifié Jésus.

L'histoire peur se répéter. Combien de temps pensez-vous que notre société mettrait à crucifier Jésus? Nous ne sommes pas différents des gens de l'antiquité. Notre problème n'est pas tant que nous ne cherchons pas la vérité, mais que nous ne pouvons pas la supporter!! Et pourtant, Jean-Baptiste continue son témoignage, dans les pages de l'Ecriture Sainte, mais aussi dans les tableaux de nos musées. Vous savez, Jean-Baptiste est souvent représenté tenant une sorte de bâton dont la fin est une petite croix que le prophète montre au spectateur, l'air de dire « ne regarde pas à moi. Regarde à celui qui a été crucifié pour toi et qui peut te donner la vie éternelle ». Ma grand-mère, qui était standardiste des PTT m'a expliqué comment elle travaillait: on appelait le central et on demandait à la demoiselle du téléphone de passer tel numéro. Puis quand la liaison était établie, la standardiste décrochait son poste et laissait les eux personnes parler ensemble: son rôle était terminé.
En cette saison de l'Avent, laissons Jean-Baptiste faire la même chose pour nous: nous mener à Jésus, établir la connexion entre nous et lui. Et surtout, entendons son message et tournons-nous vers Jésus-Christ, de tout notre coeur.

Amen.

mercredi 3 décembre 2014

Ecole biblique mercredi 3 décembre

Ecole biblique à 16h30 aujourd'hui à Melle!

Thème: le message d'Elie