dimanche 12 juin 2011

JEAN 20.19-23 (Pentecôte et confirmation)



19Le soir de ce jour-là, qui était le premier de la semaine, alors que les portes de l'endroit où se trouvaient les disciples étaient fermées, par crainte des Juifs, Jésus vint ; debout au milieu d'eux, il leur dit : Que la paix soit avec vous ! 20Quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent de voir le Seigneur. 21Jésus leur dit à nouveau : Que la paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. 22Après avoir dit cela, il souffla sur eux et leur dit : Recevez l'Esprit saint. 23A qui vous pardonnerez les péchés, ceux-ci sont pardonnés ; à qui vous les retiendrez, ils sont retenus.



Chers frères et soeurs en Christ,
chers amis, habitués de cette paroisse ou venus de loin en ce dimanche,
cher Wilfried,

Vous l'avez remarqué, l'autel et les lutrins sont parés de rouge aujourd'hui à Prailles.
Le rouge, c'est la couleur symbolique de l'Esprit Saint, rouge qui rappelle les flammes qui se sont posées sur les têtes des disciples lorsque, le jour de la Pentecôte, ils ont reçu l'Esprit. Mais le rouge, c'est aussi la couleur des fêtes de l'Eglise. L'Eglise est en fête aujourd'hui, parce qu'avec la confirmation de Wilfried, elle accueille un frère à la sainte cène.
Il y a donc dans la confirmation une double dimension, individuelle et collective: Wilfried vient de confesser sa foi, mais cette foi est bien celle de l'Eglise chrétienne, dont il vient d'affirmer vouloir être pleinement membre, avec les droits et les devoirs qui s'y attachent. C'est la confirmation de Wilfried Polet, mais elle concerne tous les chrétiens

Le texte de l'Evangile d'aujourd'hui est en fait un texte de Pâques, mais nous le lisons parce qu'il préfigure la Pentecôte et le don de l'Esprit. C'est aussi un texte bien adapté à la circonstance, car nous y voyons Jésus confirmer la foi de ses disciples. Il le fait par sa paix, par l'envoi en mission et par sa Parole.

Nous sommes le dimanche de Pâques. Christ est ressuscité. Marie de Magdala et les autres femmes ont trouvé la tombe vide, tout comme Pierre et Jean. Un ange a dit aux femmes que le Seigneur avait vaincu la mort. Quelle journée!
C'est le soir, et Jean nous dit que les disciples se sont réfugiés derrière des portes closes « car ils avaient peur des chefs juifs ». Les disciples ont peur. La merveilleuse nouvelle de la résurrection n'a pas encore pu faire son oeuvre dans leur coeur et leur esprit. Pour l'instant, elle n'est qu'une cause supplémentaire d'interrogation. Les disciples ont peur des chefs juifs, ceux-là même qui ont fait crucifier Jésus, ceux-là même qui, en fait, ne vont cesser de les persécuter après la Pentecôte. Les disciples ont peur et il est bien vrai qu'ils font face à un danger de la persécution et de la mort.

C'est alors que Christ leur apparaît et dit: « que la paix soit avec vous ». Il leur montre ses mains et son côté percés. Les disciples, dit Jean, sont « remplis de joie en voyant le Seigneur ». Jésus répète: « que la paix soit avec vous ». La joie qui chasse la peur, voici ce que nous apporte cette paix que Jésus nous donne.
En fait, « que la paix soit avec vous » ou « shalom » était une expression tout à fait courante dans le langage de l'époque. Mais dans la bouche du Seigneur, elle prend un relief tout particulier. Déjà, avant d'aller à la Croix, Jésus avait dit « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble pas et ne se laisse pas effrayer. »

Qu'est-ce qui vous effraie aujourd'hui? Qu'est-ce qui vous donne envie de fuir derrière des portes closes? Ce n'est sans doute pas la peur des chefs juifs, mais ce peut être celle du chômage ou d'un divorce, celle de la maladie ou de conflits au sein de la famille ou bien encore la peur de l'avenir. Alors, nous cherchons la paix. Dans des paradis artificiels pour certains. Dans notre compte en banque pour d'autres. Dans tellement d'endroits différents où nous ne pourrons jamais trouver cette paix véritable et durable qui ne se trouve qu'en Jésus-Christ.
Jésus nous dit « je vous donne ma paix ». C'est un don. Quelque chose de gratuit. Cette paix, nous n'avons pas à la gagner ou à la mériter. Il suffit juste de la recevoir en mettant notre foi, notre confiance, en Jésus-Christ.

Dans la lettre aux Romains, Paul dit « Etant donc justifiés en vertu de la foi, nous sommes en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Rom 5.1)

Le premier aspect de la paix de Christ, le plus fondamental, c'est la paix avec Dieu. Nos fautes nous séparent de notre Créateur. Mais Dieu a envoyé son Fils vers nous: « Le Christ lui-même a souffert la mort pour les péchés, une fois pour toutes. Lui l’innocent, il est mort pour des coupables, afin de vous conduire à Dieu. » (1 Pierre  3.18).
Christ nous a « réconciliés avec Dieu », dit la Bible. Nous ne sommes plus les ennemis de Dieu, mais ses enfants.
Et de cette paix avec Dieu découle l'autre aspect de la paix de Christ: la paix avec nous-même, parce que nous nous savons dignes d'être aimés, et la paix avec les autres, parce que Jésus nous donne la force pour les aimer. Tout cela nous vient des mains et du côté percés pour nous de Christ.

Jésus nous donne sa paix. Qu'en ferons-nous? Allons-nous la saisir? Allons-nous nous reposer en elle? Elle est la première chose que Jésus apporte à ces disciples en ce jour pour confirmer leur foi. Mais en plus de leur donner sa paix, Jésus les donne l'Esprit Saint qui les équipe pour la mission.

Voilà pourquoi Jésus dit « Tout comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie (…) Recevez le Saint-Esprit! 23 Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. »
Jésus ne se contente pas de rassurer ses disciples. Il les envoie, il leur donne une mission: dire au monde que le pardon des fautes se trouve en lui, annoncer l'Evangile: la Bonne Nouvelle que Dieu aime chacun d'entre nous et veut le ramener à lui.
Wilfried, tu fais dorénavant partie d'une communauté en mission. Tu viens de confesser ta foi, et tu viens d'affirmer être chrétien aux yeux du monde. Comme chaque baptisé, tu es appelé à prendre une part active dans l'Eglise. Cette communauté a besoin de toi et tu as besoin d'elle, car on n'est jamais chrétien seul. Jésus t'appelle à le servir et à témoigner de lui. Comme chaque chrétien, tu as reçu des dons de l'Esprit Saint, que tu peux utiliser pour l'édification commune. Oui, frères et soeurs, Jésus nous envoie et nous donne son Esprit. Et cela, il le fait par sa parole.

Jésus vient confirmer ces disciples, et il le fait en leur parlant. Nous aussi, aujourd'hui, nous avons besoin d'écouter la Parole du Seigneur. C'est en elle que nous trouverons le visage de Jésus. Cette Parole de Dieu, Wilfried, elle a commencé à agir en toi lorsque tu as été baptisé. La confirmation d'aujourd'hui n'est que la suite logique de ce baptême.
Trop souvent, nous pouvons avoir l'impression que Dieu reste silencieux. Mais c'est le plus souvent parce que nous ne nous donnons pas vraiment la peine d'écouter. Dieu parle. Dieu nous parle, parce qu'il veut établir une relation vivante avec nous. Il a quelque chose à dire à chacun d'entre nous.
Dieu nous parle de différentes manières, alors prêtons l'oreille à ce qu'il a à nous dire. Il nous parle à travers les pages de la Bible, qui est prêchée lors de nos cultes. Sa Parole est aussi intimement liée au sacrement du baptême et à la sainte cène. Dans tous les cas, Dieu nous dit « tu as du prix à mes yeux, je t'aime et je t'ai racheté ».

Jean précise au début de notre texte que ce jour était « le premier de la semaine ». Cela est destiné ,je crois, à nous rappeler le récit de la création en Genèse, où l'on voit Dieu créer le monde en six jours et se reposer le septième. En Genèse, c'est la Parole de Dieu qui tire l'ordre du chaos, qui crée le monde et les humains. Et bien je pense que Jean est ici en train de nous dire: « écoutez la Parole de Jésus, le Fils de Dieu. Lui aussi est en train de créer quelque chose de radicalement nouveau. »

Au début de la Genèse, nous trouvons ces paroles bien connues: « Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. »
Dans le prologue de son Evangile, Jean nous parle d'une autre lumière, qui est venue dans le monde, et il nous dit « qu'à tous ceux qui l'ont reçue, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu— à ceux qui mettent leur foi en son nom ».
Cette lumière n'était pas celle du soleil. Cette lumière était Jésus-Christ, qui est venu chasser les ténèbres de nos vies.
Wilfried, tu peux marcher à la lumière de Christ. Et toi aussi, qui m'écoutes ce matin, tu peux connaître cette lumière que Dieu veut se faire lever sur toi.
Ouvrons tous nos yeux et nos coeurs.

Et que la paix soit avec vous. Amen.

dimanche 5 juin 2011

Psaume 117 (Fête des Missions)



Sermon présenté à la Fête des Missions, Châtenay-Malabry.

Chers frères et soeurs en Christ,



chers amis,






J'ai travaillé durant plusieurs années dans une librairie chrétienne parisienne. Nous avions plusieurs rayons: vie chrétienne, doctrine, commentaires bibliques, jeunesse...Et puis, il y avait le rayon commun: évangélisation et mission. C'était de loin celui où les livres se vendaient le moins. C'était paradoxal, car beaucoup de nos clients avaient un coeur pour témoigner de la Bonne Nouvelle. Du coup, nous avions appelé ce rayon « Mission Impossible » et nous nous sommes demandés pourquoi il était ainsi délaissé. Il y a eu plusieurs réponses possibles. D'une part, c'est une chose que de vouloir témoigner de Christ, mais se former pour être capable de le faire de façon pertinente en est une autre. Surtout, j'ai pu constater une vision dommageable selon laquelle la « mission » ne concernerait que des terres lointaines ou bien serait l'affaire de quelques spécialistes.




Alors aujourd'hui je voudrais vous inviter à considérer la mission que Dieu a confiée à chacun d'entre nous. Quelle est la mission dans laquelle il vous envoie? Et comment l'accomplir? Cherchons la réponse à ces questions dans la Parole de Dieu ce matin.


Je vous invite donc à écouter la lecture du psaume 117:


«  Louez l’Éternel, vous, toutes les nations ; célébrez-le, vous, tous les peuples ! Car sa bonté est grande envers nous, et la vérité de l’Éternel demeure à toujours. Alleluia! »






Quelle est votre mission? Faut-il que vous achetiez des billets d'avion et que vous vous envoliez vers l'Afrique? Est-ce de déménager dans une autre ville pour y aider à l'imlantation d'une église? Est-ce de tenir un stand biblique sur les marchés ou de distribuer des traités d'évangélisation? Peut-être. Certains chrétiens vont pouvoir être appelés à faire ces choses, et ils aident alors l'Eglise à accomplir sa mission. Mais notre mission est de toute façon plus large que tout ceci.




Quelle est notre mission? Un mot de notre psaume peut la résumer: Alleluia! Alleluia qui veut dire en Hébreu « Louez le Seigneur ». Notre mission, en tant qu'Eglise, est de louer Dieu et d'amener des gens de toute nation, de toute ethnie à faire de même, parce que c'est ce que le Seigneur veut: « Louez l'Éternel, vous toutes les nations, Glorifiez-le, vous tous les peuples ! »


La louange du Seigneur va être le moteur de notre témoignage.






Mais, là encore, nous pouvons être pris au piège d'une définition trop étroite. Nous ne louons pas Dieu que le dimanche durant le culte en chantant des cantiques. Et pour comprendre ce qu'est la louange authentique, nous devons nous demander quelle raison nous avons de louer Dieu. Notre psaume nous apporte une réponse:


« sa bonté est grande envers nous, et la vérité de l’Éternel demeure à toujours. »






Une autre version de la Bible traduit « sa bonté nous dépasse ». C'est vrai. La bonté de Dieu a été manifestée quand son Fils unique s'est sacrifié sur la Croix pour chacun d'entre nous, alors que nous étions encore pécheurs.






Comme le dit un de nos anciens cantiques:


Pour quel péché Jésus, pour quelle offense a t'on sur toi prononcé la sentence?


Ah, qu'as-tu fait, innoncente victime, quel est ton crime?


Qui peut t'avoir attiré ce supplice? C'est moi Seigneur, oui c'est mon injustice;


de ces tourments où ton amour t'expose, je suis la cause


Pour me sauver quel moyen admirable! Le maître meurt pour l'esclave coupable, le bon berger pour sa brebis chérie donne sa vie.






Tout cela, nous le savons, nous le croyons, nous nous en réjouissons. C'est la Bonne Nouvelle qui a changé notre vie, c'est elle et seulement elle que nous devons annoncer dans notre mission. Cela vous semble évident? Et pourtant...Trop souvent, depuis quelques années, on a vu éclore des « évangélisations sans Evangile », où le message biblique du péché et de la rédemption est tronqué, voire effacé. Récemment est sorti un livre intéressant sur les nouvelles approches de la vie d'Eglise; et l'auteur regrettait que dans bien des milieux chrétiens, la doctrine du sacrifice expiatoire de Christ soit obscurcie, mais il le faisait en passant comme s'il n'y avait pas là un problème fondamental, le signe d'une dérive certaine.


A la fac, un de mes professeurs disait toujours « avant de prétendre évangéliser, soyez certains d'être clairs sur ce que l'Evangile. ». Frères et soeurs, l'annonce de la bonté de Dieu manifestée en Jésus-Christ doit être la seule chose qui anime l'Eglise. Elle n'a pas à devenir un organisme d'aide sociale (il y a la puissance publique pour cela), elle n'a pas à se muer en une ligue de vertu prétendant régenter la société.


Nous sommes là pour annoncer la bonté de Dieu, manifestée en Jésus-Christ à ceux qui ne la connaissent pas encore.


Notre mission, c'est de louer notre Dieu, dans toute notre vie.




Comment remplir cette mission?


Chers chrétiens, nous devons nous rendre compte que notre vie entière, celle que nous menons jour après jour, cette vie de louange est une vie qui peut montrer et dire. Tout comme Dieu a montré de la bonté envers vous, montrez-en aux autres. Cela peut se faire en les aidant, en les pardonnant, en accomplissant ces petits gestes devenus si rares, en priant pour eux. Montrez-leur la bonté de Dieu à l'oeuvre dans votre vie; votre vie de parent, d'époux ou de célibataire; votre vie au travail, à la maison ou dans vos engagaments associatifs. Montrez-leur que la Parole de Dieu qui annonce la grande bonté du Seigneur est importante pour vous, que vous la méditez régulièrement et que allez l'entendre au temple. Car c'est un témoignage que d'assister au culte: cela montre simplement que pour vous Dieu passe avant la grasse matinée ou le jogging du dimanche matin. En venant au culte vous prenez clairement position. Vous interpellez ceux qui vous voient. En faisant tout cela, vous montrez.






Et cela mène à la deuxième étape qui consiste à « dire ». Une citation faussement attribuée à François d'Assise commande: « Prêchez l'Evangile. Si besoin est, utilisez des mots ». Ceux qui l'utilisent laissent entendre que nos actes en disent plus que nos paroles. Mais c'est un raisonnement faux. Vouloir annoncer l'Evangile par des actes seulement, c'est comme vouloir donner votre numéro de téléphone sans utiliser de chiffres. D'une part, les chrétiens sont loin d'être les seuls à se montrer bons et généreux envers leurs semblables. Des athées, des croyants d'autres religions en font autant. Il faut donc bien DIRE à un moment pour « rendre compte de l'espérance qui est en vous » (1 Pierre 3.15). L'annonce de l'Evangile implique le recours à la Parole: la Parole prêchée (la Bible), la Parole visible des sacrements du baptême et de la cène. C'est une parole de vérité. Notre psaume dit: « la vérité de l'Eternel demeure à toujours ». Nous sommes dans un monde de relativisme, sans repère, emporté aux vents du matérialisme et du plaisir à court-terme. Le plus grand cadeau que nous pouvons faire est d'annoncer la vérité éternelle, qui ne change pas, parce qu'elle vient de Dieu, le seul rocher sur lequel on peut bâtir une vie.


Mais si la vérité est éternelle, la façon de l'annoncer peut et doit changer. Pourquoi? Tout simplement parce que la société qui nous entoure et vers laquelle nous sommes envoyés change elle aussi. Un des drames des églises en Europe est qu'elles ont passé une bonne partie des 50 dernières années à répondre à des questions que personne ne se posait en employant un langage que personne ne comprenait. Je crois qu'il faut accepter que les temps où il suffisait que l'Eglise parle pour être écoutée sont derrière nous. Si nous voulons pouvoir parler, il faut que ce soit non plus dans le cadre d'un monologue, mais dans celui d'une conversation avec le reste de la société, avec ses différents de pensée. Montrer et dire. Voilà comment nous remplissons notre mission d'Alleluia.




« Mais pasteur, me direz-vous, je ne suis pas capable de faire tout ça .» Exact. Et personne ne vous le demande, parce que vous n'avez pas tous les dons, tout comme moi. Mais cela ne veut pas dire que nous n'avons pas toute notre place dans notre mission d'Alleluia. Souvenez de ce passage de la 1ere lettre aux Corinthiens où Paul compare l'Eglise à un corps humain. Nous sommes tous des parties de ce corps, mais nous n'avons pas tous les mêmes dons, tout comme un oeil ne peut pas sentir comme un nez ou entendre comme une oreille. Mais l'Esprit Saint vous donne les dons que Dieu veut que vous possédiez. Demandez-vous ce que l'Esprit vous a donné et utilisez-le. Par exemple, je pense à une dame de notre paroisse. Pour toutes sortes de raisons, elle ne peut pas, par exemple, tenir un stand biblique. Mais le Seigneur lui a mis à coeur d'accueillir les visiteurs qui commencent à visiter notre église, à les faire se sentir à l'aise, à les aider avec la liturgie durant le culte. Elle n'est pas la seule à le faire, mais son attitude a aidé à l'intéggration des nouveaux venus.






Oui, l'Esprit nous donne ce dont nous avons besoin pour entrer dans la mission. Certains dons viennent d'habiletés naturelles. D'autres peuvent se développer par l'expérience et l'étude. Dans tous les cas, nous devons rester humbles, car nous n'avons rien que nous n'ayons reçu. Tout est un don, gratuit. Notre salut est par grâce, et ce qui nous permet de servir est ici gratuit. « Il y a diversité de dons, dit Paul, mais le même Esprit »; et tout vient de lui.




Alors ces dons, utilisez-les pour servir «il y a diversité de services, mais le même Seigneur » continue Paul(1 Corinthiens 12.5)


Les dons de l'Esprit ne sont pas faits pour notre propre gloire mais pour que nous puissions servir. Jésus lui même est venu pour servir, et nous devons marcher dans ses pas. Servez les autres, et cela nous ramène à la dimension du « montrer ».






Enfin, ces dons, mettez-les en pratique. Ne dites pas: « les dons de tel ou tel sont plus importants que les miens. Je vais le laisser faire ». Non, la mission n'est pas une affaire de spécialistes. Elle concerne tous les membres de nos communautés. Un proverbe africain dit qu'il faut un village pour élever un enfant. Je crois qu'il faut une paroisse pour gagner des gens à Christ et les édifier dans la foi. Ne négligez pas le don que Dieu vous a fait, laissez-le agir à travers vous et accomplir sa mission.






Nous avons différents dons, mais nous sommes unis par Christ et à Christ. C'est lui qui nous a lancés dans l'aventure de la mission. C'est lui qui nous a choisis pour cette mission d'alleluia. Il nous a donné ses dons pour que nous puissions annoncer en vérité la bonne nouvelle de sa bonté. Louez le grand maître de la mission. Alleluia. Amen.



jeudi 2 juin 2011