mercredi 29 avril 2009

1 Jean 3.1-8

1 JEAN 3.1-8


1 ¶ Voyez quel amour le Père nous a donné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu –– et nous le sommes ! Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a jamais connu.
2 Bien–aimés, maintenant nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons ne s’est pas encore manifesté ; mais nous savons que, quel que soit le moment de sa manifestation, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est.
3 Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.
4 ¶ Quiconque fait le péché fait aussi le mal ; c’est le péché qui est le mal.
5 Or, vous le savez, il s’est manifesté, lui, pour enlever les péchés ; et il n’y a pas de péché en lui.
6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne le connaît pas, il ne l’a jamais vu.
7 Mes enfants, que personne ne vous égare. Celui qui fait la justice est juste, comme lui est juste.
8 Celui qui fait le péché est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Si le Fils de Dieu s’est manifesté, c’est pour détruire les œuvres du diable.




Chers frères et sœurs,

Vous connaissez peut-être ces lignes du poême de Victor Hugo:

Lorsque l'enfant paraît, le cercle de familleApplaudit à grands cris. Son doux regard qui brilleFait briller tous les yeux,Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,Innocent et joyeux.

Dawn et moi avons pu depuis la semaine dernière, avec la naissance de Tassia, nous rendre compte à quel point ces lignes témoignent d'une réalité: une naissance, c'est une joie pour la famille, les amis envoient de gentils petits mots et des cadeaux, il y a une atmosphère de reconnaissance et d'excitation devant la nouvelle vie qui commence avec l'enfant qui vient de naître.
Mais il y a quelque chose qui devrait apporter encore plus de joie, d'excitation et de reconnaissance que la naissance d'un enfant: c'est le fait que nous sommes enfants de Dieu. Ce matin, je voudrais que nous observions cette réalité sous trois angles
-Nous sommes enfants de Dieu: pourquoi?
-Ce qui peut nous empêcher de vivre comme des enfants de Dieu
-Comment le fait d'être un enfant de Dieu change radicalement nos vies.

1.
Tout d'abord, il faut comprendre ce qui fait que nous sommes enfants de Dieu. Un certain "christianisme" veut nous faire croire que tous les hommes sont des enfants de Dieu. Si nous nous fions à la Bible, nous devons clairement rejeter cette idée.
Tous les humains ont été créés à l'image de Dieu et c'est cela qui leur confère une dignité que seul le christianisme reconnaît à la personne. Tous les humains sont aussi aimés de Dieu et il veut que tous soient sauvés. Mais il y a une grande différence entre être une créature de Dieu (terme qui s'applique à tous les humains) et être un enfant de Dieu. Pourquoi? Parce que ce statut d'enfant de Dieu n'est pas quelque chose d'automatique, comme le numéro de Sécurité Sociale que chaque enfant reçoit à sa naissance. On ne naît pas enfant de Dieu, on le devient. Et ce qui nous permet de devenir enfants de Dieu, Jean l'exprime dans le premier verset de notre passage: voyez quel amour le Père nous a donné pour que nous soyons appelés enfants de Dieu!
De quoi Jean parle t'il ici? Qu'est-ce qui nous permet de devenir enfants de Dieu? Rien d'autre que l'amour de Dieu. Cet amour, le Seigneur l'a manifesté en Jésus-Chrit:
"Lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la Loi, afin de racheter ceux qui étaient sous la Loi pour que nous recevions l'adoption. Et parce que vous êtes des fils, dieu a envoyé dans vos cœurs l'Esprit de son Fils qui crie: Abba, Père! Ainsi, tu n'es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier, grâce à Dieu." (Galates 4.4-7).

Mais il y a des choses qui peuvent nous empêcher d'entrer pleinement dans les bénédictions des enfants de Dieu. Je veux juste en évoquer quelques unes.
Jean dit "voilà pourquoi le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu". Ce que l'apôtre nous dit ici, c'est que le monde qui a rejeté le Christ ne va pas accepter ceux qui, par lui, ont été adoptés par Dieu.
Le monde, c'est là où règnent le péché et la corruption. Le monde et le Royaume de Dieu sont opposés, parce qu'ils ont des valeurs et des maîtres différents. Notre société rejette chaque jour de plus en plus son héritage chrétien. Nous ne devons pas nous étonner d'être sous la pression. N'ayons pas honte de dire de qui nous sommes les enfants et sachons être dans le monde sans être du monde.
Il y a un autre aspect qui peut nous empêcher de vivre pleinement comme des enfants de Dieu. Si nous sommes enfants de Dieu, Dieu est notre Père. Mais nous n'avons pas tous eu la chance d'avoir un père, et pour certains d'entre nous qui en ont eu un, ça n'a pas été une chance.
Je me souviens de cette jeune fille dont le père avait quitté la maison familiale pour une jeune maîtresse, laissant la mère seule avec trois enfants. Elle était chrétienne, mais, à cause de son histoire, elle avait du mal à accepter l'image de la paternité de Dieu. Ca peut être un vrai problème pour certains d'entre nous. Jésus nous aide à en sortir dans l'Evangile de Matthieu

Mat 7:7 Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. Mat 7:8 Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe. Mat 7:9 Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? Mat 7:10 Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent? Mat 7:11 Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent.

Vous voyez, il n'y a pas de père parfait parmi les humains. Mais nous parlons ici d'un Père qui est aussi le Dieu saint, juste, parfait et aimant. Nous n'avons donc rien à craindre avec lui, mais nous pouvosn bien au contraire aller nous jeter dans ses bras ouverts!

Enfin, je crois que ce qui nous empêche encore plus profondément de vivre comme enfants de Dieu, c'est que soit nous n'avons pas conscience de ce qui cela signifie vraiment, soit nous en doutons. Pour revenir au premier verset de notre passage: Voyez quel amour le Père nous a donné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu –– et nous le sommes.


"Et nous le sommes"! Jean insiste. Il veut enfoncer le clou, parce que les chrétiens auxquels il écrit sont influencés par la fausse doctrine, qui dit qu'il y a des chrétiens "normaux" et des chrétiens "de première classe". Faux, dit Jean, nous sommes enfants de Dieu, ce n'est pas seulement une expression, c'est notre identité.
Je sais, nous avons tous nos problèmes. Enfant de Dieu, enfant de Dieu, c'est bien joli, mais je suis au chômage, je divorce, je suis malade. Voilà comment nous réagissons souvent, avec ce cynisme qui nous prive de la bénédiction. Parce que la véritable façon de voir les choses pour le chrétien, cela doit être "je passe par des difficultés, les épreuves ne me sont pas épargnées, MAIS je suis un enfant de Dieu, je sais que Dieu m'aime et qu'il a donné son Fils pour moi".
Cette certitude que Dieu nous aime et que nous sommes ces enfants, elle va changer notre vie de prière. Rappelez-vous le passage de Matthieu que nous avons lu! Nous ne nous approchons pas d'une divinité courroucée mais d'un Dieu qui écoute ces enfants et qui leur donne ce dont ils ont besoin.
Et si nous sommes enfants de Dieu, Jésus est notre Frère:


Rom 8:28 Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Rom 8:29 Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères.

Vous voyez, Jean et Paul disent la même chose "nous savons que lorsqu'il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est" (v.2): nous sommes devenus enfants de Dieu pour devenir comme Jésus, pour être transformés à son image. La vie des enfants de Dieu ce n'est pas de marcher sous le joug de la Loi, ce n'est pas de retomber dans l'esclavage du péché, c'est de ressembler de plus en plus à Christ, par l'action du Saint Esprit, qui nous fait crier vers Dieu: Abba! Père!

1 Jean 1.1-2.2

1 JEAN 1.1-2.2

Chers frères et sœurs,
Vous avez peut-être lu, il y a quelques mois, l'histoire de cette jeune caissière qui, ayant trouvé dans les couloirs de son magasin un portefeuille contenant 2000 euros en liquide l'a rapporté à son propriétaire. Ce qui est intéressant, c'est que l'histoire s'est retrouvée dans les journaux. Pourquoi selon vous? Parce que l'honnêteté est devenue une chose tellement rare que lorsqu'on on en trouve un exemple remarquable, on en parle.


Oui, notre société souffre d'un manque d'honnêteté. Ca se voit chez nos politiques, dont toutes les études montrent qu'ils ont quand même un taux de corruption supérieur à la moyenne européenne. Ce se voit chez les patrons voyous. Ca se voit, à un niveau bien plus modeste, par la fraude fiscale ou par les pratiques pas toujours recommandables de certains commerçants.
Le manque d'honnêteté fait souffrir le corps social. Ce sont le plus souvent les plus faibles qui en sont victimes. Mais il y a un autre manque d'honnêteté qui nous fait sans doute encore plus souffrir, quoique de façon plus insidieuse: c'est le manque d'honnêteté envers Dieu, qui va le plus souvent avec un manque d'honnêteté envers nous-mêmes. C'est à ce problème que Jean répond dans notre texte.

L'apôtre écrit à une (ou plusieurs) communautés qui sont confrontés à de graves problèmes doctrinaux. Il semble que certains aient fini par nier non pas la divinité de Christ mais au contraire son humanité. C'est ce que l'on appelle le gnosticisme, une hérésie qui a duré plusieurs siècles et qui affirmait qu'il fallait atteindre un niveau spirituel supérieur et se détacher d'un monde matériel et mauvais.
Jean écrit donc pour corriger, pour avertir. Sa lettre est une piqûre de rappel destinée à empêcher les Chrétiens de prendre un chemin de traverse. Ce que l'apôtre veut faire, c'est nous ramener sur la voie droite où l'on suit le seul et vrai Jésus, la voie où l'on est véritablement chrétien.

Ce qui importe à Jean, c'est de ramener ceux auxquels il écrit à "la parole de la vie" (v.1). Quel beau nom pour notre foi! Nous croyons en la parole de la vie. Mais nous constatons tout de suite quelque chose d'étrange: Jean parle de la parole "que nous avons entendue, que nous avons vue de nos yeux, que nous avons contemplée et que nos mains ont palpée". Comment peut-on voir une parole? La contempler? La toucher? Et là nous comprenons: Jean ne parle pas d'une parole ordinaire, mais d'une personne: Jésus-Christ. L'apôtre dit: "on vous dit qu'il faut aller chercher un autre Jésus? Mais j'ai vu le vrai Jésus, je l'ai suivi, je l'ai écouté, je l'ai touché. C'est ce Jésus que nous vous annonçons, et ce faisant, nous vous annonçons la vie éternelle (v.2)".

Il nous faut être très clair frères et sœurs, Jésus est le seul chemin vers Dieu. Lui seul peut nous donner la vie éternelle. Lui-même l'a dit ("Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi"). Nous ne pouvons pas connaître Dieu si nous ne connaissons pas Jésus, voilà pourquoi il est essentiel de nous tourner vers le Seigneur.
Et la première chose que Jean nous dit que Jésus nous apprend, c'est que Dieu est lumière (rappelez-vous Jean 1: Au commencement était la Parole, la Parole était auprès de Dieu et la Parole était Dieu…en elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes").

Dieu, tel qu'il se révèle en Jésus-Christ, est lumière. Ca veut dire quelque chose, que Jean précise tout de suite "et en lui il n'y a pas de ténèbres". Notre société a du mal à saisir ce type de contraste ou d'opposés. Chez nous, tout se vaut (ou plus précisément, rien ne vaut). On veut nous faire croire que le Bien et le Mal, le Vrai et le Faux sont une seule et même chose. Mais dans la Bible, ce n'est pas comme ça.
S'il y a une lumière, elle est forcément opposée aux ténèbres et inversement. Et Jean utilise cette image pour dire "si Dieu est lumière et que vous prétendez lui appartenir, comment se fait-il que vous marchiez dans les ténèbres du péché? Est-ce que vous ne voyez pas qu'il y a là une terrible contradiction?".

Jean n'hésite pas, il ne transige pas. J'ai parlé tout à l'heure d'honnêteté envers Dieu et envers nous-mêmes, et c'est bien cela que Jean veut nous faire toucher du doigt. Ya t'il quelque chose qui ait fait plus de mal aux chrétiens que l'hypocrisie? Qu'y a-t-il de plus révoltant que le spectacle de quelqu'un qui se dit Chrétien, qui est un pilier de paroisse et dont toute la commune sait qu'il ou elle est mauvais comme la peste? Est-ce que nous sommes vraiment conscients que nous sommes souvent le seul lien que bien des gens peuvent avoir avec Jésus? Comment pourront-ils s'intéresser au Maître si les disciples sont en dessous de tout? Est-ce que nous rendons compte que nous mentons quand nous faisons cela? (v.6).

Tout ça semble évident, mais les adversaires de Jean ne voyaient pas de problème. Ils étaient trop spirituels pour s'intéresser à des choses aussi basses qu'une vie quotidienne vécue à la lumière de Jésus dans la boue de notre humanité. D'ailleurs, il semble que ces petits anges aient affirmé qu'ils n'avaient pas de péché!! (v.8). La même chose est d'ailleurs courante aujourd'hui. Les gens veulent la liberté, sans en assumer les responsabilités. Il n'est plus question de parler de culpabilité. Il ne faut plus dire que quelque chose est mal ou même reconnaître que l'on a fait le mal.

Jean voit deux problèmes fondamentaux dans l'attitude des gnostiques:
-d'une part, en refusant de voir le péché dans leur vie, ils se mentent à eux-mêmes (v. 8). Nous devons avoir le courage, l'honnêteté de reconnaître que nous sommes pécheurs. Les paroles de confession que nous prononçons lors de chaque culte ne doivent pas être une formule liturgique mais l'expression sincère d'un cœur qui sait qu'il a violé les commandements de Dieu et qui le regrette. Est-ce que vous prenez votre péché trop à la légère? Si c'est le cas, faites attention, vous risquez de vous endormir spirituellement et de glisser vers la médiocrité.
-l'autre conséquence est qu'en niant notre péché, nous faisons mentir Dieu? Comment? Parce qu'en agissant ainsi nous nions avoir besoin du pardon du Seigneur, nous nions qu'il dit la vérité en nous disant qu'il nous faut un Sauveur, et que ce sauveur c'est lui qui va le donner. Encore une fois, pour accepter la grâce de Dieu, il faut d'abord reconnaître en avoir besoin. La Bonne Nouvelle du Salut ne peut être reçue que par ceux qui reconnaissent qu'ils ont besoin d'être sauvés.
Et c'est justement vers cette Bonne Nouvelle que Jean nous renvoie: v.2.1-2.
Nous n'avons pas à rechercher on ne sait quelle exaltation spirituelle, nous n'avons pas à nous placer sous le joug du légalisme, nous n'avons pas à gémir sous le poids de la culpabilité. Nous n'avons qu'à aller vers Christ, qui nous donne l'accès auprès du Père et qui nous purifie de toutes nos fautes. Alors nous pourrons marcher dans la lumière sur le chemin de la vie.




lundi 13 avril 2009

Jean 20.1-18 (Pâques 2009)

JEAN 20.10-18
11 Cependant, Marie se tenait dehors près du tombeau et pleurait. Tout en pleurant, elle se pencha pour regarder dans le tombeau,12 et elle vit deux anges habillés de blanc assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l'un à la tête et l'autre aux pieds.13 Ils lui dirent: «Femme, pourquoi pleures-tu?» Elle leur répondit: «Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où ils l'ont mis.» 14 En disant cela, elle se retourna et vit Jésus debout, mais elle ne savait pas que c'était lui. 15 Jésus lui dit: «Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu?» Pensant que c'était le jardinier, elle lui dit: «Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis et j'irai le prendre.» 16 Jésus lui dit: «Marie!» Elle se retourna et lui dit en hébreu: «Rabbouni!», c'est-à-dire maître.17 Jésus lui dit: «Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père, mais va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.»



"Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soit avec vous tous! Amen

Chers Frères et sœurs,

Ce jour de Pâques est un jour de réjouissance pour les Chrétiens. Un jour de joie. Un jour de bonheur. Christ est ressuscité, alleluia!!


Mais nous devons ici nous arrêter tout net. Joie, bonheur: ce sont des mots trop dévalués pour qu'on les utilise sans repréciser leur sens. Il faut reconnaître qu'un certain discours chrétien parle beaucoup de joie, de paix, de vertes prairies où le chrétien gambade gaiement sans affronter vraiment le fait que nous vivons dans un monde déchu, où le mal existe et se manifeste. Il y a certaines formes de foi qui ressemblent à ces drogues que certains prennent pour éviter de faire face à la réalité de l'existence.
Alors, dans un monde frappé par la crise, la guerre, la maladie, avons-nous le droit de parler de bonheur? Oui, les Chrétiens le peuvent. Et même, ils le doivent. Et il y a deux raisons pour cela.
La première d'entre elles est que tous les humains recherchent le bonheur. Je ne connais pas chacun d'entre vous intimement, mais je sais que nous cherchons tous à être heureux. Il y a plus de trois siècles, le grand penseur chrétien Blaise Pascal a écrit:
Tous les hommes recherchent d'être heureux. Cela est sans exception, quelques différents moyens qu'ils y emploient. Ils tendent tous à ce but. Ce qui fait que les uns vont à la guerre et que les autres n'y vont pas est ce même désir qui est dans tous les deux, accompagné de différentes vues. La volonté [ne] fait jamais la moindre démarche que vers cet objet. C'est le motif de toutes les actions de tous les hommes. Et cependant depuis un si grand nombre d'années jamais personne, sans la foi, n'est arrivé à ce point où tous visent continuellement. Tous se plaignent, princes, sujets, nobles, roturiers, vieux, jeunes, forts, faibles, savants, ignorants, sains, malades, de tous pays, de tous les temps, de tous âges et de toutes conditions.



Texte admirable, qui évoque si bien ce qui est peut-être la grande quête de l'esprit humain. D'ailleurs, depuis quelques années on parle de "droit au bonheur", droit dont d'ailleurs on ne nous jamais dit ce qui le fondait et encore moins comment en tirer les bénéfices. Je sais que j'ai droit à une couverture sociale et que pour être remboursé de mes frais médicaux, je dois envoyer mes feuilles de soins à la CPAM. Mais on ne nous jamais dit quel était le formulaire qu'il fallait remplir pour obtenir le bonheur ou à quel service s'adresser. Sans doute une lenteur administrative, me direz-vous.
La chose dramatique est justement que cette quête reste souvent insatisfaite. Combien sont-ils ceux qui ont travaillé tellement dur pour réussir dans la vie et qui se rendent compte finalement que tous leurs biens ne leur apportent pas ce qu'ils avaient espéré. Combien sont-ils à avoir sacrifié leur existence pour telle ou telle cause et qui terminent confus, désillusionnés? Et même lorsque nous parvenons à ce qui nous semble être le bonheur, rien, absolument rien ne nous garantit que cela durera.
Et cela nous mène à la deuxième raison pour laquelle l'Eglise peut et doit parler du bonheur, particulièrement en ce jour de Pâques: la résurrection de Christ n'est pas simplement une doctrine fondamentale de la foi chrétienne, mais elle concerne chacun de nous, parce que notre bonheur, notre bonheur authentique en dépend.



Et pour expliquer cela, je voudrais que nous tournions nos regards vers Marie Madeleine ce matin. Je voudrais que nous sentions sa tristesse mais aussi sa joie et son réconfort quand elle réalise que Jésus est revenu à la vie. Comment la résurrection de Christ peut-elle changer nos vies et nous mener au bonheur? C'est ce que nous allons voir.

Quand nous rencontrons Marie Madeleine, elle est à la tombe et elle pleure. Ce sont des larmes de désespoir. Marie avait suivi Jésus sur les chemins. Elle pensait comme d'autres qu'il était peut-être le Messie. Il l'avait libéré d'une possession démoniaque et, plus encor, il lui avait montré comment être en paix avec Dieu. Jésus avait dit tant de belles choses, fait tant de promesses. Et maintenant, Jésus est mort, et avec lui toutes les choses qu'il a faites et dites. Pour Marie Madeleine, comme pour les autres disciples, ce matin de Pâques commence par des espoirs détruits, brisés, jetés à terre, avec un sens de déception cruelle. Et en plus, on a volé le corps de Jésus! Voilà pourquoi Marie pleure.
Peut-être que vous avez connus des moments comme celui de Marie Madeleine. Des moments où le monde est un lieu bien cruel, un lieu de rêves brisés, d'espoirs anéantis…Le diable utilise ses moments pour nous dire "regarde: tu es seul. Il n'y a personne à côté de toi. Dieu est mort, et l'espoir aussi".

Il y a des actes ou des paroles que nous regrettons profondément et sur lesquels nous ne pouvons pas revenir. Et puis nous pouvons être confrontés au deuil, à la maladie, au chômage. Parfois à tout cela en même temps. Très franchement, dans ces moments-là, il en faut plus qu'un optimisme de façade et de gentilles paroles pour nous aider. Dans ces moments là, surtout, nous nous rendons compte que le monde a peu à nous offrir. Et quand quelqu'un autour de nous va mal on dit "bon, j'espère que ça va s'arranger. Tiens le coup. Positivise". Est-ce que vous vous imaginer aller dire à Marie Madeleine "positive, Marie, ça va aller mieux demain…". Si nous sommes honnêtes, nous admettons que dire à quelqu'un d'être optimiste alors qu'il n'a aucune raison de l'être est quand même assez incongru, pour ne pas dire stupide.



Mais la raison d'espérer, Marie la trouve dans la tombe. Elle voit qu'elle est vide. Deux anges (rien ne dit qu'elle les a reconnus comme tels) lui demandent "femme, pourquoi pleures-tu?". Marie répond "on a volé le corps de mon Seigneur, et je ne sais pas où on l'a mis".
Vous voyez, Marie ne croit pas en une résurrection. Pas plus que Pierre, pas plus que Jean peut-être (le verset 8 est peu clair sur ce point). Et quand une autre personne apparaît, sans doute le jardinier, la seule chose qu'elle demande c'est de retrouver le cadavre pour l'ensevelir de nouveau. Pour Marie, il n'y a toujours pas d'espoir: que des rêves détruits.
C'est alors, et alors seulement que Jésus lui ouvre les yeux. Comment? Pas par une manifestation de puissance, pas par des éclairs et des myriades d'anges. Par un mot. Un prénom. "Marie". Voyez-vous frères et soeurs, le Christ ressuscité nous appelle nous aussi par nos prénoms. La rencontre avec celui qui a vaincu la mort reste personnelle. C'est bien individuellement que nous sommes appelés à ouvrir nos cœurs à l'espérance. Si cela n'arrive pas, nous ne pourrons pas trouver le chemin du bonheur.
Pour Marie, c'est une révolution, un émerveillement. Elle se jette aux pieds de Jésus et sans doute s'accroche t'elle à lui car il lui dit "ne me retiens pas" (ce qui semble être la meilleure traduction). Ne me retiens pas. Ne crois pas que je suis à ta disposition. Combien de fois prenons-nous Dieu pour un multi-services où nous allons quand nous en avons besoin pour ne plus y revenir ensuite. Mais ne me retiens pas ça veut dire aussi "Tu n'as pas à avoir peur. Je vais rester un peu de temps parmi vous et puis j'irai vers mon Père. Mais même si vous ne me voyez plus, je serai toujours présent avec vous". Et cela Jésus le dit aussi à chacun de nous, tout comme il nous dit à nous aussi Mon Père est votre Père, mon Dieu est votre Dieu. Pour avoir le bonheur, nous n'avons pas besoin d'avoir un Dieu portatif et personnel à notre disposition. Il nous suffit de savoir que Jésus est notre frère, que nous avons en lui le pardon de nos fautes et qu'il nous accompagne sur les chemins de la vie.
Enfin Jésus confie une mission à Marie. Vas, vas trouver mes frères et dis-leur. Dans la culture de l'époque, le témoignage d'une femme était juridiquement nul. Et bien c'est une femme que Jésus choisit pour être témoin de sa résurrection. Marie est libérée du rôle soumis dans lequel on voulait la cantonner. L'histoire de Pâques, ce n'est pas seulement le retour à la vie de Jésus: c'est aussi la vie nouvelle qu'il nous offre.



Et c'est bien cette vie dans laquelle nous pouvons enfin être véritablement heureux. Dans le Psaume 4, il est demandé "qui nous fera voir le bonheur?" et la réponse est en fait une prière "fais briller la lumière de ton visage sur nous, Eternel". Nous devons comprendre que c'est en Dieu que nous pouvons trouver le vrai bonheur. Lui seul peut le donner. Le reste, tout le reste, n'est que tromperie. Nous devons être clairs là-dessus. Cessons de voir Dieu comme un grand barbu lointain, déconnecté de ce que nous vivons. Il veut agir dans nos vies et nous donner le bonheur.
Dieu a fait briller la lumière de son visage sur nous. Il l'a fait en Jésus-Christ. Vous doutez que Dieu vous aime? Rappelez-vous qu'il a envoyé son Fils mourir pour vos fautes sur une croix. Vous doutez que Dieu puisse faire quelque chose pour vous? Rappelez-vous qu'il a ressuscité le Seigneur. Ce n'est pas pour dire que nous serons épargnés par les épreuves ou les difficultés si nous sommes croyants. Jamais la Bible ne nous laisse cette illusion. Mais alors que nous voyons autour de nous tant de rêves détruits par les mensonges du monde, nous saurons que nos existences sont bâties sur le roc de la présence de Dieu.
Nous le saurons parce que nous croirons en l'Evangile qui est la seule source du salut:
Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures
Il a été enseveli et il est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures.
Gardons précieusement ce dépôt de la foi. Trouvons en lui la source de notre bonheur. Tel est son but.

"Que la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, garde vos coeurs et vos esprits en Jésus-Christ, pour la vie éternelle! Amen"

vendredi 3 avril 2009

Dans le ventre d’une femme enceinte se trouvent deux embryons. L’un est croyant, l’autre est non-croyant.

Le petit non-croyant : comment quelqu’un peut il croire à la vie après l’accouchement ?

Le petit croyant : mais naturellement. Il n’y a aucun doute qu’il y ait une vie après l’accouchement. Notre vie ici n’a de sens que parce que l’on grandit pour nous préparer à la vie après l’accouchement. Nous devons ici prendre de la force pour ce qui nous attend plus tard.

Le petit non-croyant : cela n’a aucun sens. Il n’existe pas de vie après l’accouchement. Quelle forme peut avoir une telle vie ?

Le petit croyant : ça, je ne peux pas le savoir exactement. Mais c’est sûr qu’il y a plus de lumière qu’ici. Et peut être pourrons nous manger avec notre bouche, courir avec nos jambes, etc.…

Le petit non croyant : arrête un peu avec ces sornettes. Courir ? Ce n’est pas possible. Et une bouche qui mange est une image ridicule. Et pourquoi ?
Nous avons notre cordon ombilical qui nous nourrit. Et c’est évident que le cordon ombilical ne peut nous conduire quelque part tellement il est court.

Le petit croyant : ce doit être sûrement possible. Ce sera sûrement totalement différent quand nous nous y habituerons.

Le petit non-croyant : et personne n’en ait jamais revenu. Compris ? Avec l’accouchement finie la vie. C’est aussi simple que cela. Et surtout, la vie n’est rien de plus qu’une grande plaie dans le noir.

Le petit croyant : oui, je suis d’accord que nous n’avons aucune représentation de la vie après l’accouchement. Dans tous les cas, nous verrons enfin notre maman. Et elle prendra soin de nous.

Le petit non croyant : maman ? Tu crois à une maman ? Et qui est-elle ?

Le petit croyant : elle est tout autour de nous. Nous vivons en elle et par elle. Sans elle, nous n’existerions pas.

Le petit non-croyant : c’est le top de la confusion ! Je n’ai pas vu le moindre bout de maman ici. La conclusion finale est qu’il n’y en n’a pas !

Le petit croyant : quelquefois, quand un calme bienfaisant apparaît, nous pouvons percevoir son chant. Nous pouvons aussi sentir comment elle caresse notre monde. C’est pourquoi je suis sur que c’est alors que la vraie vie commence.


Jean 3.16 16 Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle.

Jean 11.25-26 25 Jésus lui dit: « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; 26 et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. »

jeudi 2 avril 2009

Jean 12.20-36

Jn 12:20 Quelques Grecs, du nombre de ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête,
Jn 12:21 s'adressèrent à Philippe, de Bethsaïda en Galilée, et lui dirent avec instance: Seigneur, nous voudrions voir Jésus.
Jn 12:22 Philippe alla le dire à André, puis André et Philippe le dirent à Jésus.
Jn 12:23 Jésus leur répondit: L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié.
Jn 12:24 En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.
Jn 12:25 Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle.
Jn 12:26 Si quelqu'un me sert, qu'il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, le Père l'honorera.
Jn 12:27 Maintenant mon âme est troublée. Et que dirais-je?... Père, délivre-moi de cette heure?... Mais c'est pour cela que je suis venu jusqu'à cette heure.
Jn 12:28 Père, glorifie ton nom! Et une voix vint du ciel: Je l'ai glorifié, et je le glorifierai encore.
Jn 12:29 La foule qui était là, et qui avait entendu, disait que c'était un tonnerre. D'autres disaient: Un ange lui a parlé.
Jn 12:30 Jésus dit: Ce n'est pas à cause de moi que cette voix s'est fait entendre; c'est à cause de vous.
Jn 12:31 Maintenant a lieu le jugement de ce monde; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors.
Jn 12:32 Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi.
Jn 12:33 En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir. Jn 12:34 La foule lui répondit: Nous avons appris par la loi que le Christ demeure éternellement; comment donc dis-tu: Il faut que le Fils de l'homme soit élevé? Qui est ce Fils de l'homme?
Jn 12:35 Jésus leur dit: La lumière est encore pour un peu de temps au milieu de vous. Marchez, pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous surprennent point: celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va.
Jn 12:36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez des enfants de lumière. Jésus dit ces choses, puis il s'en alla, et se cacha loin d'eux.



"Nous voudrions voir Jésus". Une simple phrase, mais qui en fait exprime un désir profond de l'âme humaine.
Qu'est-ce que ça veut dire?
Ce doit être plus qu'une simple curiosité; un désir, alors qu'on se trouve à Jérusalem d'apercevoir ce jeune rabbin dont on parle tant. Non, pour ces hommes et ces femmes, païens rattachés au judaïsme, "voir Jésus" c'était le voir pour découvrir ce qu'il pouvait signifier dans leurs vies.
Dans notre texte, voir Jésus c'est le voir tell qu'il est vraiment, comprendre le sens de sa vie et de sa mission. Quand nous disons "tu vois ce que je veux dire?" nous demandons en fait "comprends-tu ce que je veux dire". C'est bien de cela dont il s'agit ici avec Jésus. Voir Jésus, c'est comprendre Jésus.
Et notre passage nous donne une formidable opportunité d'apprendre ce que veut dire Jésus, puisqu'il répond lui-même à la question. Quand Philippe et André viennent le trouver, Jésus ne dit pas "me voici, regardez". Il répond avec un des plus profonds commentaires sur le sens de ce qu'il est venu accomplir et sur le sens de sa future crucifixion.
C'est donc Jésus qui nous dit ce que veut voir Jésus.
Et je crois que voir Jésus veut dire principalement trois choses:

-comprendre comment Jésus est glorifié
-comprendre ce que cela signifie de suivre Jésus
-comprendre le sens de la mort de Jésus.

A.
La première chose que Jésus répond à Philippe et André qui l'informent que des Grecs veulent le voir c'est L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié. Puis il emploie l'image d'un grain de blé qui tombe dans la terre, meurt et ensuite porte encore plus de blé.
Pourquoi est-ce que Jésus parle de gloire et tout de suite après de mort? Nous n'avons pas tendance à associer les deux, n'est-ce-pas? En fait, ce que Jean veut nous dire comprendre, c'est ceci: dans sa mort, Jésus est glorifié. C'est comme si, par la mort de son Fils, Dieu ouvrait une porte sur une réalité éternelle. La mort n'est pas le dernier mot.
Quand une graine est plantée, il semble qu'elle soir morte, disparue. Mais en fait, dans les profondeurs de la terre, elle germe, elle grandit et finalement elle produit encore plus de vie. Elle porte beaucoup de fruit.
Ce que Jésus nous dit ici, c'est qu'il va vaincre la mort, qu'il est le Prince de la vie. Et à cause de cela, il peut donner la vie: moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance (Jn 10.10). Est-ce que nous voulons vraiment vivre? Est-ce que nous voulons une vie qui ait un vrai sens? Alors tournons vers Jésus, allons voir Jésus.

B.

Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. (v.25)

Pour les être humains, être honoré, c'est recevoir dans cette vie des honneurs, des récompenses, des promotions, de la reconnaissance. Et puis la mort vient et détruit tout ça. Si vous vous promenez dans un cimetière, vous verrez parfois des tombes toutes simples pour des gens tout simples. Et puis, parfois, vous verrez des sépultures imposantes, indquant que le défunt a occupé telle fonction politique, qu'on lui avait décerné telle décorations prestigieuses etc, etc… Qu'est-ce que ça peut changer? Riches ou pauvres, puissants ou insignifiants, tous ces gens sont morts. La mort est le grand égalisateur.
Paul a écrit "si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes". Jésus dit à ses disciples "Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle".
Pour bien comprendre ces paroles, il faut saisir que Jésus parle comme un juif de son temps, en employant des expressions exagérées pour faire passer une vérité. Ce que Jésus veut nous dire, c'est "les gens qui se centrent totalement sur la vie de ce monde passent à côté de quelque chose d'essentiel, de fondamental. En fait, ils vont à leur ruine". Ils sont comme ceux qui, comme Jésus le dit dans une parabole, construisent une maison sur le sable plutôt que sur le roc. Quand une tempête survient, la maison est détruite, parce qu'elle n'a pas de fondation solide.
Jésus ne nous dit pas qu'il faut détester la vie, qu'il faut se priver de tout pour être un bon chrétien. Au contraire, comme nous venons de le voir, il veut nous donner la vie en abondance. Mais ce que Jésus veut nous donner, c'est la vraie vie. C'est un discours difficile à tenir dans une société totalement matérialiste, ou le fric est roi, ou certains croient qu'ils sont des moins que rien parce qu'ils n'ont pas telle voiture (neuve), tel écran plat plasma. Une société ou l'on peut dire que si l'on n'a pas de Rollex à 50 ans, on a loupé sa vie.
Jésus nous dit lui que si la seule chose qui nous intéresse c'est d'avoir une Rollex à 50 ans (ou avant), on loupe sa vie.
Soyons clair, on ne peut pas servir Jésus et l'argent en même temps, on ne peut pas vivre selon les valeurs du monde et celles du Royaume de Dieu en même temps. Etre chrétien, c'est faire des choix. Etre chrétien, c'est établir des priorités dans sa vie. Et si nous faisons tout ça, ce n'est pas pour nous placer sous un ensemble de règles et de lois, mais bien parce que nous voulons être des disciples de Jésus-Christ, parce que nous savons que son message est un message de vie et de lumière éternelles.

C.

Enfin, voir Jésus, c'est comprendre le sens de sa mort pour nous. Il faut bien comprendre que Jésus ne dit pas qu'il voit sa mort comme quelque chose d'agréable ou d'anodin. Maintenant mon âme est troublée. Et que dirais-je?... Père, délivre-moi de cette heure?... Mais c'est pour cela que je suis venu jusqu'à cette heure.

Oui, pour nous donner le salut, le Fils de Dieu est mort pour nous, lui, juste pour des injustes. Il est mort afin que quiconque croit en lui ne meurt pas mais qu'il est la vie éternelle. Si nous pouvons être pardonnés, si nous pouvons devenir enfants de Dieu, c'est parce qu'à la croix Jésus a payé pour nos fautes et que cela lui a coûté la vie.
Voilà pourquoi Paul nous dit 1Co 6:20 "Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu."
Nous avons reçu les bénéfices de la mort et de lé résurrection du seigneur. Nous avons été libérés du péché et de la condamnation de la Loi. Ce ne sont pas là simplement de vagues doctrines. Ce sont des vérités joyeuses, la Bonne Nouvelle sur laquelle nous pouvons bâtir notre vie et la réorienter.
Nous ne pouvons plus voir Jésus physiquement, mais il nous a promis d'être avec nous tous les jours jusqu'à la fin du monde. Nous le rencontrons dans sa Parole, il nous parle dans la prière, dans le pain et le vin de la Sainte Cène, nous avons la communion à son corps et à son sang. Il est là, avec nous, pour nous guider sur le chemin de la vie, dans notre travail, dans notre famille.
Alors, allons voir Jésus, et devenons avec lui des enfants de lumière.
Amen.