dimanche 13 décembre 2015

Santa Lucia: luthérienne...et européenne


Aujourd'hui 13 décembre, les églises luthériennes scandinaves célèbrent la Sainte Lucie. Lucie était une chrétienne italienne, martyre de la foi sous Dioclétien aux alentours de 300 ap.JC.

Son culte s'est répandu au cours du Moyen-Age et, même si la Réforme a aboli le culte des saints, la célébration de sa fête s'est maintenue dans l'Europe du Nord luthérienne. C'est en Suède que la fête prend le plus d'importance, mais elle est aussi célébrée au Danemark (avec un caractère religieux marqué), en Norvège en Finlande et par les nombreux descendants de l'émigration scandinave aux Etats-Unis.

Chaque 13 décembre en Suède, chaque ville élit sa Lucia, portant une couronne de bougies, et ses demoiselles d'honneur; comme elle vêtues de blanc avec une étole rouge.
Les garçons ne sont pas en reste et peuvent accompagner leurs amies, notamment en jouant le rôle de stjärngossar, portant un chapeau pointu et étoilé. Les Lucia et leur suite se rendent ensuite dans les lieux publics, les églises et les maisons de retraite pour chanter des cantiques et distribuer des gâteaux.

Le chant le plus connu de cette fête est le Sankta Lucia, dont l'air est d'origine napolitaine. C'est que le culte de Sainte Lucie reste vivace dans certaines d'Europe méridionale et catholique (Sicile, Corse, Croatie...). D'une certaine façon, la Sainte Lucie unit donc un peu toute l'Europe.

Le maintien de cette célébration est sans doute dû au fait que la symbolique de la Sainte Lucie épouse bien la date du 13 décembre, ancienne date du Solstice d'hiver dans le calendrier julien. La Sainte Lucie est une fête de la lumière, de la victoire sur les ténèbres. Située au coeur de l'Avent, Elle nous rappelle que Jésus est la lumière qui est venue dans le monde!

dimanche 29 novembre 2015

La méthode douce

Après la mort du philosophe Dallas Willard, des gens de partout lui ont rendu hommage. L’un de ces témoignages, de Gregg Ten Elshof, a récapitulé ce que beaucoup de gens disent avoir vécu :

« Ayant été si profondément influencé par ses écrits, j’ai été agréablement surpris de constater qu’il était beaucoup plus impressionnant que ses œuvres. Être en sa compagnie équivalait à s’approcher du royaume de Dieu. Sa simple présence semblait communiquer la paix, la sécurité, l’amour et l’acceptation de Dieu. Il était presque impossible de s’inquiéter de quoi que ce soit en sa compagnie. Un simple regard, une parole aimable ou une marque affectueuse de sa part ont su maintes fois désamorcer la colère, le mépris, la crainte et d’autres malaises intérieurs. »
Malheureusement, en parlant des chrétiens, les gens les décrivent rarement comme étant doux. Comme partout ailleurs, l’église peut être un endroit où les croyants se disputent et interagissent durement, et utilisent leur pouvoir de manière à dénigrer ou à blesser autrui.
Lire Éphésiens 4.25-32
Avant d’ouvrir la Bible, demandez au Saint-Esprit de vous révéler ce qu’il veut que vous retiriez de ce passage. Puis lisez-le, en notant vos premières impressions. Vous posez-vous des questions? Êtes-vous dérouté par quoi que ce soit? Quels versets se rapportent à votre situation actuelle, et comment vous parlent-ils?

La réalité décrite dans ce verset s’éloigne grandement du mode de vie que Dieu désire que nous adoptions, celui que Jésus nous a démontré. L’apôtre Paul appelle tous ceux qui veulent suivre le Seigneur à manifester les vertus associées à son royaume : « Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ » (Ép 4.32). De nombreux aspects du caractère chrétien se résument à l’instruction la plus simple, celle que nous enseignons à nos enfants : Sois gentil. Combien de divisions et de blessures seraient évitées si nous apprenions simplement à bien nous traiter mutuellement?
À quoi ressembleraient nos communautés chrétiennes si elles vivaient selon l’attitude que Paul décrit? Si une personne de notre voisinage reconnaissait qu’elle a besoin d’aide, l’église serait-elle la première place où elle penserait à aller? Quand notre cœur est tendre, nous nous soucions plus du bien-être des autres que de notre réputation ou de notre image. Nous tendons la main à ceux qui sont blessés et qui souffrent, à ceux qui semblent offrir peu d’avancement à notre mission. Quand nous apprenons l’art de la douceur, nous possédons un cœur assez grand pour partager les larmes et les peines d’autrui. Nous vivons en paix avec eux et avec Dieu, et chaque grâce reçue fait notre bonheur.
De plus, les paroles de Paul exigent que notre douceur nous fasse renoncer à utiliser la peur, la manipulation et le pouvoir pour persuader les gens, même si la fin justifiait les moyens. Être doux signifie que nous n’insistons pas pour « avoir raison » si, par là, nous blessons l’autre. La douceur veut dire pardonner quand on nous a causé du tort et, comme Jésus au Calvaire, renoncer à se venger. Cela signifie aussi abandonner la colère et les paroles blessantes. Comme Paul l’a écrit aux versets 31 et 32 : « Que toute amertume […] toute colère […] et toute calomnie, disparaissent du milieu de vous […] vous pardonnant réciproquement […]. » L’apôtre ne favorise pas une foi boiteuse et anémique, mais une « douce force » digne du Sauveur qui a tendrement porté nos péchés sur la croix.

Réfléchir
Inscrivez vos pensées dans l’espace réservé à vos notes ou dans un journal.

  • Lisez deux des descriptions bibliques les mieux connues des vertus et du caractère chrétiens : les Béatitudes (Mt 5.1-11) et le fruit de l’Esprit (Ga 5.22,23). Remarquez les thèmes se rapportant à la douceur et à la bonté. Comment ces thèmes sont-ils soulignés? Quel lien voyez-vous entre la bénédiction que Jésus accorde à ceux qui sont doux, aux miséricordieux et à ceux qui procurent la paix, et l’affirmation de Paul selon laquelle l’œuvre de l’Esprit se distingue, entre autres, par l’amour, la bonté et la douceur?
  • Réfléchissez aux diverses actions et attitudes que Paul dit aux chrétiens de rejeter : l’amertume, l’animosité, la colère, la clameur (en d’autres termes, se disputer, chercher querelle), la calomnie et la méchanceté. Puisque ces traits attestent une attitude belliqueuse et une position peu aimable envers notre prochain, quelles sont les implications particulières de chacune? Comment s’opposent-elles à l’appel de Paul à être « bons les uns envers les autres »? (Ép 4.32.)
  • Paul a écrit : « Que votre douceur soit connue de tous les hommes […] » (Ph 4.5). Comment Jésus a-t-il incarné la force ainsi que la douceur? Comment son attitude contraste-t-elle avec celle que vous voyez souvent à l’intérieur et à l’extérieur de l’église?

Réagir
  • Pensez à l’une de vos connaissances que vous pourriez décrire comme ayant un cœur tendre. Qu’est-ce qui vous attire à elle, et comment vous sentez-vous en sa présence?
  • Avec qui et dans quels types de situations trouvez-vous le plus difficile de faire preuve de douceur et de bonté? Pourquoi selon vous?
  • Décrivez des situations où vous avez été victime de manipulation, de contrainte, d’abus de pouvoir, ou encore où vous avez simplement affronté une personne qui persistait à avoir raison ou à avoir le dernier mot. Comment ces situations auraient-elles été différentes si les gens concernés avaient fait preuve de douceur?
Récapituler
  • Écoutez les actualités au cours des semaines à venir, et essayez d’y découvrir des expressions de douceur. Comment décrirez-vous ce que vous observez?
  • Mémorisez Éphésiens 4.32. Remarquez comment vos interactions avec vos collègues, votre famille et vos amis prennent une nouvelle tournure lorsque vous laissez la parole de Dieu transformer vos interactions.
  • Ce mois-ci, prêtez attention aux médias sociaux, et imaginez à quel point Facebook et Twitter seraient transformés si la douceur y était la norme.
tiré de Ministères En Contact

Avent 2015-1: Après la longue attente (Luc 1.1-25)

dimanche 1 novembre 2015

dimanche 18 octobre 2015

RUTH 1.1-19

Ruth and Naomi - a portrait by Guy Rowe.
A l'époque où les chefs gouvernaient Israël, une famine survint dans le pays. Un homme de Bethléhem en Juda partit séjourner avec sa femme et ses deux fils dans la campagne du pays de Moab.
2 Cet homme s'appelait Elimélek, sa femme Noémi et ses deux fils Mahlôn et Kilyôn. Ils faisaient partie des Ephratiens, de Bethléhem en Juda. Ils parvinrent en Moab, dans la campagne, et s'y établirent.
3 Elimélek, le mari de Noémi, mourut là et elle resta seule avec ses deux fils.
4 Ils épousèrent des femmes moabites, dont l'une s'appelait Orpa et l'autre Ruth. Ils demeurèrent là une dizaine d'années,
5 puis Mahlôn et Kilyôn moururent à leur tour, et Noémi resta seule, privée à la fois de ses deux fils et de son mari.
6 Lorsqu'elle apprit que l'Eternel était intervenu en faveur de son peuple et qu'il lui avait donné de quoi se nourrir, Noémi se mit en route avec ses deux belles-filles pour rentrer du pays de Moab.
7 Elles quittèrent donc ensemble l'endroit où elles s'étaient établies et prirent le chemin du pays de Juda.
8 Alors Noémi dit à ses deux belles-filles:
---Allez et rentrez chacune dans la famille de votre mère! Que l'Eternel soit bon pour vous, comme vous l'avez été pour ceux qui sont morts et pour moi-même.
9 Qu'il vous donne à chacune de trouver le bonheur dans un nouveau foyer.
    Puis elle les embrassa pour prendre congé. Les deux jeunes femmes pleurèrent à gros sanglots
10 et lui dirent:
    ---Non! nous t'accompagnerons dans ta patrie.
11 Noémi leur répondit:
---Retournez chez vous, mes filles! Pourquoi viendriez-vous avec moi? Je ne peux plus avoir des fils qui pourraient vous épouser.
12 Retournez chez vous, mes filles, allez! Je suis trop âgée pour me remarier. Et même si je disais: «J'ai de quoi espérer des enfants, je me donnerai à un mari cette nuit même et j'en aurai des fils,
13 attendriez-vous qu'ils aient grandi et renonceriez-vous pour cela à vous remarier? Bien sûr que non, mes filles! Je suis bien plus affligée que vous, car l'Eternel est intervenu contre moi.»
14 Alors les deux belles-filles se remirent à sangloter. Finalement, Orpa embrassa sa belle-mère, mais Ruth resta avec elle.
15 Noémi lui dit:
---Regarde: ta belle-sœur est partie rejoindre son peuple et ses dieux, fais comme elle: retourne chez les tiens!
16 Mais Ruth lui répondit:
---N'insiste pas pour que je te quitte et que je me détourne de ta route; partout où tu iras, j'irai; où tu t'installeras, je m'installerai; ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu.
17 Là où tu mourras, je mourrai aussi et j'y serai enterrée. Que l'Eternel me punisse avec la plus grande sévérité, si autre chose que la mort me sépare de toi!
18 Devant une telle résolution à la suivre, Noémi cessa d'insister
19 et elles s'en allèrent toutes deux ensemble jusqu'à Bethléhem. 

 


Toujours un peu étrange pour moi de prêcher sur ce texte, puisqu'il figurait en bonne place dans notre liturgie de mariage. Mais bon, ça, « c'est ma vie ».
Et bien justement : l'histoire de Ruth est une histoire qui nous dit que Dieu agit dans nos vies, qu'il agit même dans nos erreurs et qu'en fait, nous devrions nos vies inscrites dans le grand plan de Dieu. C'est l'histoire de Ruth.
Cette histoire, elle commence à l'époque des Juges (v.1), une période de chaos politique, moral et spirituel. L'auteur raconte qu'en plus de ce contexte déjà difficile : « une famine survint dans le pays. Un homme de Bethléhem en Juda partit séjourner avec sa femme et ses deux fils dans la campagne du pays de Moab.2 Cet homme s'appelait Elimélek, sa femme Noémi et ses deux fils Mahlôn et Kilyôn. Ils faisaient partie des Ephratiens, de Bethléhem en Juda. Ils parvinrent en Moab, dans la campagne, et s'y établirent. »
Israël et Moab étaient deux nations voisines, mais surtout ennemies, qui se livraient une guerre sans merci. C'est là qu'on voit le premier point de l'histoire de Ruth. Elimélek et sa famille font le choix de quitter le pays donné par Dieu pour aller s'installer dans une nation païenne. Et on ne peut même pas dire que c'est la faim qui les a poussés, car Noémi dira qu'elle était « dans l'abondance » quand elle est partie ! L'histoire commence avec un manque de foi et une infidélité d'une famille israélite qui, comme Lot allant vers Sodome, fait le choix de la facilité. Hélas pour cette famille, les choses vont mal aller
3 Elimélek, le mari de Noémi, mourut là et elle resta seule avec ses deux fils.4 Ils épousèrent des femmes moabites, dont l'une s'appelait Orpa et l'autre Ruth. Ils demeurèrent là une dizaine d'années,5 puis Mahlôn et Kilyôn moururent à leur tour, et Noémi resta seule, privée à la fois de ses deux fils et de son mari.


Quelle suite de deuils ! Quelle tristesse ! Mais tristesse aussi de voir que la famille d'Elimélek s'était encore plus enfoncée dans l'infidélité en mariant les fils avec deux Moabites païennes !
A présent Noémi n'avait plus rien qui la retenait en Moab : Lorsqu'elle apprit que l'Eternel était intervenu en faveur de son peuple et qu'il lui avait donné de quoi se nourrir, Noémi se mit en route avec ses deux belles-filles pour rentrer du pays de Moab.7 Elles quittèrent donc ensemble l'endroit où elles s'étaient établies et prirent le chemin du pays de Juda.8 Alors Noémi dit à ses deux belles-filles:---Allez et rentrez chacune dans la famille de votre mère! Que l'Eternel soit bon pour vous, comme vous l'avez été pour ceux qui sont morts et pour moi-même.9 Qu'il vous donne à chacune de trouver le bonheur dans un nouveau foyer.Puis elle les embrassa pour prendre congé. Les deux jeunes femmes pleurèrent à gros sanglots10 et lui dirent:
--Non! nous t'accompagnerons dans ta patrie.
La culture de l'époque demandait à une belle-fille de demeurer avec sa belle-famille, même si son époux venait à mourir. Mais Noémi est conscient des difficultés qui attendent ses brus : elles vont devenir des étrangères pauvres, et il est douteux qu'on homme israélites leur propose de se remarier... Noémi estime donc préférable pour les deux jeunes femmes de rester dans leur pays et elle les libèrent de leurs obligations.
Opra et Ruth insistent pourtant pour rester avec leur belle-mère. Mais il semble que pour Opra, il ne s'agisse que d'une politesse formelle. Pour Ruth, c'est différent :
Retournez chez vous, mes filles, allez! Je suis trop âgée pour me remarier. Et même si je disais: «J'ai de quoi espérer des enfants, je me donnerai à un mari cette nuit même et j'en aurai des fils,13 attendriez-vous qu'ils aient grandi et renonceriez-vous pour cela à vous remarier? Bien sûr que non, mes filles! Je suis bien plus affligée que vous, car l'Eternel est intervenu contre moi.»14 Alors les deux belles-filles se remirent à sangloter. Finalement, Orpa embrassa sa belle-mère, mais Ruth resta avec elle.

Orpa, libérée de ses obligations, fait le choix de saisir cette opportunité et de redémarrer une nouvelle vie. Mais Ruth, elle, reste avec Noémi ! « Non, je suis vraiment sérieuse : je reste avec toi !! »

Ce qui explique l'attitude de Ruth, ce n'est pas tant son attachement à Ruth mais sa foi évidente dans le vrai Dieu. Quand Noémi insiste encore en disant qu'Orpa est repartie vers son peuple et ses dieux, la réponse de Ruth est catégorique : N'insiste pas (...) partout où tu iras, j'irai; où tu t'installeras, je m'installerai; ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu.

Ruth était païenne d'origine ; peut-être s'était-elle pliée aux rituels juifs pour se marier (à moins que ce ne soit son époux qui ait suivi les rituels païens). Mais, d'une façon ou d'une autre, Dieu a agi dans la vie de Ruth et l'a amenée à se tourner vers lui. Cela ne veut pas dire que les enfants de Dieu aient le droit de se marier avec des incroyants : Dieu ne promet pas la conversion du conjoint et il ne faut pas le tenter ! Ce qui est vrai, c'est que Ruth avait la foi

ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu.

Mon peuple, MON Dieu

Un auteur chrétien des premiers siècles, Tertullien, a dit « on ne naît pas chrétien, on le devient ». Hélas, beaucoup confondent la foi et la religiosité. Il y a une différence ? Oh oui, et une différence vitale ! La religiosité, ce sont ces baptêmes que des gens qu'on n'a pas vu au culte depuis 20 ans demandent pour leur enfant qui vient de naître ; la religiosité, ce sont ces familles qui s'attendent à ce que le pasteur répondre « présent » pour enterrer un païen notoire, la religiosité, ce' sont ces « premières communions » qui sont la plupart du temps les dernières... La religiosité est un ensemble de rituels vides de sens et de toute valeur spirituelle. La spiritualité, ce sont des milliers de gens baptisés, confirmés, mariés au temple partis vers l'enfer ! La foi, elle, est personnelle
La vraie foi, elle, est personnelle : Ruth peut dire « mon Dieu ». La foi, elle est vivante et active : c'est par la foi que Ruth suit Noémi et change de vie ; et c'est vrai que le fruit d'une authentique conversion, c'est une vie changée !

C'est par la foi que Ruth a marché, et c'est ainsi qu'elle devenue (sans même le savoir) un chaînon dans le plan du salut divin. A Bethléem ; Ruth va rencontrer un homme juste et bon, Boaz. Boaz est de la famille de Noémi, et Il dispose de ce que l'on appelle le « droit de rachat » [quand le proche parent d'un défunt possède le droit de rachat sur ses terres, le devoir d'épouser la veuve du défunt laissée sans descendance et la possibilité de racheter un parent tombé en esclavage). Et Boaz, contrairement à beaucoup d'hommes de cette époque ne va pas fuir cette responsabilité. Boaz épouse Ruth et ils ont un fils Obed. Obed aura un fils Jessé et Jessé sera le père de David, qui deviendra roi d'Israël et ancêtre selon les hommes de notre Seigneur Jésus-Christ. Ruth a, dans la foi, contribué à amener le Sauveur promis.
Près de 12 siècles après, Jésus est né à Bethléem « ville de David », de Boaz, de Ruth...

Dieu VOUS pardonne VOS péchés, parce que le Messie promis, auquel croyait Ruth, est enfin venu racheter le monde. Comme le dit Pierre en Actes : «  Mais Dieu a accompli de cette manière ce qu'il avait annoncé d'avance par tous ses prophètes: le Messie qu'il avait promis d'envoyer devait souffrir (…) Tous les prophètes ont parlé de lui en disant que tout homme qui croit en lui reçoit par lui le pardon de ses péchés. »

Devant Jésus, nous sommes comme Ruth appelés à un foi personnelle, votre foi personnelle. Peu importe que vous veniez d'une famille croyante ou, comme Ruth, des ténèbres du paganisme. La seule question est celle du vieux cantique « Que feras-tu de Jésus ? ». Est-ce que tu peux dire comme l'apôtre Thomas : « il est mon Sauveur et mon Dieu »

L'histoire de Ruth c'est aussi celle de Noémi. Noémi qui a connu tant d'épreuves et de tragédies dans sa vie, mais qui a aussi pu voir l'onction de Dieu, qui guérit, qui restaure, à tel point que ses amies ont pu lui dire « Dieu te fait revenir à la vie » (4.15NBS)
C'est une histoire qui nous incite en l'espérance, parce qu'elle nous montre que les épreuves et même nos erreurs n'empêcheront pas les bénédictions du Seigneur de se déverser sur nous.
Paul dit en Romains : « Si Dieu est pour nous, qui se lèvera contre nous? Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l'aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin. »
Noémi a pu croire que Dieu se déchaînait contre elle, mais la Bible assure le contraire au croyant : Dieu est avec nous et pour nous. C'est aussi cela
l'histoire de Ruth.










dimanche 11 octobre 2015

JOSUE 1:1-9

Après la mort de Moïse, serviteur de l'Eternel, l'Eternel dit à Josué, fils de Noun, l'assistant de Moïse:
2 ---Mon serviteur Moïse est mort. Maintenant donc, dispose-toi à traverser le Jourdain avec tout ce peuple, pour entrer dans le pays que je donne aux Israélites.
3 Comme je l'ai promis à Moïse, je vous donne tout endroit où vous poserez vos pieds.
4 Votre territoire s'étendra du désert jusqu'aux montagnes du Liban et du grand fleuve, l'Euphrate, à travers tout le pays des Hittites jusqu'à la mer Méditerranée, à l'ouest.
5 Tant que tu vivras, personne ne pourra te résister, car je serai avec toi comme j'ai été avec Moïse, je ne te délaisserai pas et je ne t'abandonnerai pas.
6 Prends courage et tiens bon, car c'est toi qui feras entrer ce peuple en possession du pays que j'ai promis par serment à leurs ancêtres de leur donner.
7 Simplement, prends courage et tiens bon pour veiller à obéir à toute la Loi que mon serviteur Moïse t'a prescrite, sans t'en écarter ni d'un côté ni de l'autre. Alors tu réussiras dans tout ce que tu entreprendras.
8 Aie soin de répéter sans cesse les paroles de ce livre de la Loi, médite-les jour et nuit afin d'y obéir et d'appliquer tout ce qui y est écrit, car alors tu auras du succès dans tes entreprises, alors tu réussiras.
9 Je t'ai donné cet ordre: Prends courage et tiens bon, ne crains rien et ne te laisse pas effrayer, car moi, l'Eternel ton Dieu, je serai avec toi pour tout ce que tu entreprendras.

pour le fichier audio cliquer ici



En tant que croyants, nous devrions nous voir comme marchant sur un chemin spirituel. Cela veut dire que nous sommes sensés avancer, mais trop souvent quelque chose vient nous bloquer et nous empêcher de marcher à la suite de Dieu et de recevoir ses bénédictions. C'est ce qui est arrivé au peuple d'Israël quand il est arrivé devant le Pays promis la première fois. Le pays était bon, mais occupé par des peuples cruels et puissants. Alors le peuple a pris peur et n'a pas voulu aller plus avant. Ils ont tout simplement oublié ce que Dieu avait fait pour eux : la libération d’Égypte, le passage de la Mer, la nourriture venue du ciel... ils n'ont pas voulu croire que Dieu pouvait les aider à vaincre leurs ennemis. Le manque de foi marche souvent avec la désobéissance. Alors Dieu a puni le peuple, qui a dû marcher dans le désert jusqu'à ce que la génération rebelle. Mais après ce temps, Dieu va de nouveau mettre son peuple en marche, avec un nouveau leader : Josué.
Comment aller de là où nous sommes vers où Dieu veut que nous allions ? C'est un peu ce que notre texte nous explique.


La première chose que nous voyons est que c'est Josué qui va maintenant diriger le peuple. Josué était un homme de foi : il était un des rares à avoir voulu entrer dans le Pays promis. Mais les choses ont changé : Moïse est mort, et Josué passe d'un rôle d'aide du chef à celui de chef du peuple. C'est quand même un défi !
Après la mort de Moïse, serviteur de l’Éternel, l’Éternel dit à Josué, fils de Noun, l'assistant de Moïse:2 ---Mon serviteur Moïse est mort. Maintenant donc, dispose-toi à traverser le Jourdain avec tout ce peuple, pour entrer dans le pays que je donne aux Israélites.


Josué est appelé par Dieu, tout comme Moïse l'avait été (voir sermon de la semaine dernière). Parlez moi d'une situation stressante : devoir diriger tout un peuple (qui plus est pas un peuple facile), les mener à la bataille contre des ennemis farouches, créer une nouvelle société... Mais par la foi, Josué est entré dans ce défi que Dieu mettait devant lui.
Le premier obstacle, c'était le Jourdain, qu'il fallait franchir pour entrer dans le pays. Or, nous savons que «  C'était l'époque de la moisson où le Jourdain déborde continuellement par-dessus ses rives. » (3.15)
Les choses auraient été plus faciles si la rivière avait été plus à sec ! Cependant, je crois que nous honorons particulièrement Dieu quand nous lui faisons confiance dans les situations difficiles. Nous devons tous faire face à des « rivières en crue » dans nos vies. Dieu veut que nous les traversions avec lui, en faisant face. On voit d'ailleurs que Dieu a produit un grand miracle à cette occasion : « Au moment où ceux qui portaient le coffre arrivèrent sur ses bords et où ces prêtres mirent les pieds dans l'eau,16 les eaux venant de l'amont cessèrent de couler et formèrent comme un mur sur une grande distance, à partir de la ville d'Adam située à côté de Tsartân, tandis qu'en aval, les eaux qui descendaient vers la mer de la vallée du Jourdain, c'est-à-dire la mer Morte, s'écoulèrent. ». Cela a dû rappeler le passage de la Mer Rouge, et cela nous rappelle à nous que Dieu aime révéler son pouvoir en faveur de nous quand nous sommes confrontés à de grands défis, de grands problèmes.


L'autre défi auquel Josué et le peuple doivent faire face, c'est celui de l'inconnu. Les israélites devaient aller vers un endroit qu'ils ne connaissaient pas, vers un pays qui leur avait été promis, mais qui leur était inconnu. C' était une génération nouvelle, qui n'avait pas certains repères. Nous aussi, nous devons faire face à l'inconnu. Personne ne sait ce que l'avenir réserve. Reconnaissons le : nous n'aimons pas l'inconnu, parce qu'il est angoissant, déstabilisant. C'est pour cette raison je crois que beaucoup de gens préfèrent rester dans une situation compliquée plutôt que s'engager dans un autre chemin. Nous sommes pourtant appelés à suivre Dieu en terrain inconnu, ce qui créera en nous un sentiment de dépendance qui peut mener à la victoire.


Cela pointe vers un élément essentiel : reconnaître que Dieu est impliqué dans nos vies. Dieu dit à Josué « Tant que tu vivras, personne ne pourra te résister, car je serai avec toi comme j'ai été avec Moïse, je ne te délaisserai pas et je ne t'abandonnerai pas » (v.5)
C'est vrai que la mission confiée à Josué était immense. Mais les promesses de Dieu pour lui l'étaient tout autant ! Dieu ne nous lance pas dans la bataille pour nous abandonner ensuite. Il n'est pas du genre « armons-nous et partez ». Cette promesse «  je serai avec toi comme j'ai été avec Moïse », Jésus l'a aussi faite à ses disciples « je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde ».
Dieu a voulu rappeler à Josué qu'il allait pouvoir faire face à tout, qu'il allait pouvoir triompher, non pas parce qu'il était plus fort, ou plus intelligent, ou plus saint, mais parce qu'il était avec lui.
Il est encore une fois essentiel de toujours se rappeler que cette promesse de la présence divine à nos côtés, elle est aussi nôtre en Jésus-Christ.
Cette présence, elles est personnelle. Dieu ne se contente pas d'envoyer des anges : c'est lui-même qui est là avec nous. Cette présence, elle est aussi permanente : Josué reçoit la promesse que Dieu sera toujours avec lui. Est-ce que ça veut dire que tout a roulé comme sur du velours dans la vie de Josué ? Pas du tout ! Il y a eu des difficultés, des batailles... mais Dieu a toujours été là. C'est une des grandes questions « où est Dieu ?? »... même les croyants se la posent parfois. Il y a eu des moments dans l'histoire du peuple où la présence de Dieu était visible, tangible, comme avec la nuée qui guidait les israélites. Les choses ont changé, mais le fait que la présence divine ne soit plus visible ne la rend pas moins certaine. Ne nous basons pas sur nos impressions ou nos manques mais sur les promesses de Dieu.
Et puis aussi, si nous avons vraiment faim de la présence du Père, prenons aussi garde à ne pas attrister l'Esprit Saint qui en rend témoignage. Nous pouvons le faire par notre laisser-aller, par notre désobéissance... toutes ces choses peuvent nous priver de l'intimité avec Dieu, du sentiment qu'il est tout près de nous dont nous avons pourtant tellement besoin !
Cela mène à notre troisième point :
« Simplement, prends courage et tiens bon pour veiller à obéir à toute la Loi que mon serviteur Moïse t'a prescrite, sans t'en écarter ni d'un côté ni de l'autre. Alors tu réussiras dans tout ce que tu entreprendras. »
Dieu avait donné par Moïse une loi à Israël, et le peuple devait continuer à suivre cette loi s'il voulait être béni.
Nous sommes des croyants de la Nouvelle Alliance, qui a complètement été accomplie en Jésus-Christ. Mais le fait, par exemple, que l'Esprit ait été plus répandu qu'il ne l'était à l'époque de Josué ne veut pas dire que nous pouvons nous laisser aller à négliger la Parole de Dieu, bien au contraire. En fait, l'amour de la Bible est un des premiers signes d'une vraie action de l'Esprit dans la vie d'un croyant ou d'une église.
Ce respect de la Parole de Dieu doit être complet (« toute la Loi ») : nous n'avons pas à choisir ce qui nous plaît et laisser ce qui ne nous arrange pas. Dieu dit aussi de ne s'écarter de sa Parole «  ni d'un côté ni de l'autre ». Cette Parole, nous devons la suivre tout le temps : dans notre vie quotidienne, au travail, en famille... la foi n'est pas une chose limitée au dimanche matin, et notre obéissance doit être constante.


Dieu a choisi Josué pour guider son peuple dans le Pays Promis. Mais ce qu'il faut comprendre c'est aussi que Josué est un type (une préfiguration) de Jésus-Christ. D'ailleurs, ce sont les mêmes prénoms : « Dieu sauve ».
- Josué est venu après Moïse et de même, Jésus succède à la Loi mosaïque.
- Josué a mené le peuple à la pleine victoire (Jos 21.43-45 L’Éternel donna aux Israélites tout le pays qu'il avait promis par serment à leurs ancêtres. Ils en prirent possession et s'y établirent.)
Jésus est celui qui assure une pleine victoire à son peuple ((Ro 8:37 Mais dans tout cela nous sommes bien plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.)


- Josué a tenu les Cananéens en échec (Jos 17.18)
Jésus-Christ est le grand vainqueur de ses ennemis, celui qui triomphe du monde (Jn 16.33 ; Ap 17.14 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. / Ils combattront contre l'agneau, et l'agneau les vaincra, parce qu'il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi. )


- Josué plaida en faveur du peuple d'Israël (Jos 7.6-9)
Jésus-Christ plaide la cause de son peuple à la manière d'un avocat (1Jn 2.1 si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste. )


- Josué partagea le pays de Canaan aux 12 tribus d'Israël (Jos 23.1-4)
Jésus-Christ partage les fruits de sa victoire avec son peuple (Eph 1.3, 11, 14
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ! En lui nous sommes aussi devenus héritiers, ayant été prédestinés suivant la résolution de celui qui opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté, En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint Esprit qui avait été promis, 1.14lequel est un gage de notre héritage)


Nous sommes appelés à avancer, et notre guide est sûr : Jésus lui-même !!

dimanche 4 octobre 2015

EXODE 3.1-15

 Moïse faisait paître les brebis de son beau-père Jéthro, prêtre de Madian. Il mena son troupeau au-delà du désert et parvint jusqu'à Horeb, la montagne de Dieu.
2 L'ange de l’Éternel lui apparut dans une flamme au milieu d'un buisson: Moïse aperçut un buisson qui était tout embrasé et qui, pourtant, ne se consumait pas.
3 Il se dit alors:
    ---Je vais faire un détour pour aller regarder ce phénomène extraordinaire et voir pourquoi le buisson ne se consume pas.
4 L’Éternel vit que Moïse faisait un détour pour aller voir et il l'appela du milieu du buisson:
---Moïse, Moïse!
---Je suis là, répondit Moïse.
5 Dieu lui dit:
---N'approche pas d'ici, enlève tes sandales, car le lieu où tu te tiens est un lieu sacré.
6 Puis il ajouta: Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob.
    Alors Moïse se couvrit le visage car il avait peur de regarder Dieu.
7 L’Éternel reprit:
---J'ai vu la détresse de mon peuple en Égypte et j'ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs. Oui, je sais ce qu'il souffre.
8 C'est pourquoi je suis venu pour le délivrer des Égyptiens, pour le faire sortir d’Égypte et le conduire vers un bon et vaste pays, un pays ruisselant de lait et de miel; c'est celui qu'habitent les Cananéens, les Hittites, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Yebousiens.
9 A présent, les cris des Israélites sont parvenus jusqu'à moi et j'ai vu à quel point les Égyptiens les oppriment.
10 Va donc maintenant: je t'envoie vers le pharaon, pour que tu fasses sortir d’Égypte les Israélites, mon peuple.
11 Moïse dit à Dieu:
---Qui suis-je, moi, pour aller trouver le pharaon et pour faire sortir les Israélites d’Égypte?
12 ---Je serai avec toi, lui répondit Dieu. Et voici le signe auquel on reconnaîtra que c'est moi qui t'ai envoyé: quand tu auras fait sortir le peuple hors d’Égypte, vous m'adorerez sur cette montagne-ci.
13 Moïse reprit:
---J'irai donc trouver les Israélites et je leur dirai: «Le Dieu de vos ancêtres m'a envoyé vers vous.» Mais s'ils me demandent: «Quel est son nom?» que leur répondrai-je?
14 Alors Dieu dit à Moïse:
---Je suis celui qui est. Puis il ajouta: Voici ce que tu diras aux Israélites:
Je suis m'a envoyé vers vous.
15 Puis tu leur diras: «L’Éternel, le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob m'a envoyé vers vous. C'est là mon nom pour l'éternité, c'est sous ce nom que l'on se souviendra de moi pour tous les temps. 


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Il semble que Dieu travaille souvent dans les contrastes. Par exemple, quand nous sommes faibles, il nous donne sa force. Quand nous sommes inquiets, il nous donne sa paix. Quand nous sommes meurtris, il répand sur nous sa guérison. Dieu travaille dans les contrastes, c'est vrai dans nos vies et c'est aussi très vrai dans notre texte.

Le premier contraste que je vois est celui entre la sainteté de Dieu et l'abaissement de Moïse

Quand notre histoire commence Moïse, hébreu reccueilli par la fille de Pharaon a depuis longtemps quitté l’Égypte et est devenu un simple berger.
C'est alors que Dieu l'appelle. Ce que je trouve intéressant, c'est que Dieu parle à Moïse après qu'il se soit détourné pour voir ce qu'est ce buisson qui brûle sans se consumer. En fait, le texte semble impliquer que Moïse aurait pu faire le choix de ne pas faire le détour : après tout, garder des bêtes est un gros travail, il était sans doute occupé. Mais Moïse choisit de faire le détour et d'aller voir.
L’Éternel vit que Moïse faisait un détour pour aller voir et il l'appela du milieu du buisson:
---Moïse, Moïse! (v.4)
Dieu ne s'adresse à Moïse qu'une fois que Moïse choisit de faire le détour. C'est passionnant, parce que cela semble impliquer que l'appel de Dieu était lié à l'attitude de Moïse. Si Moïse avait fait un autre choix, s'il avait été moins attentif, Dieu ne l'aurai pas appelé ou plutôt sans doute l'aurait appelé d'une autre manière à un autre moment.
Cela pose la question : est-ce que nous sommes sensibles à ce que Dieu veut nous montrer, à ce que Dieu veut nous dire, y compris au cœur de notre routine quotidienne ? Je crois que trop souvent, nous passons à côté de ces choses parce que nous sommes trop occupés, ou trop distraits.


Moïse a fait un détour, et son chemin de vie en a été changé. Dieu a commencé à lui parler et ce qu'il a dit est fascinant : 5 Dieu lui dit:
---N'approche pas d'ici, enlève tes sandales, car le lieu où tu te tiens est un lieu sacré. 6 Puis il ajouta: Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Alors Moïse se couvrit le visage car il avait peur de regarder Dieu.


Un des fléaux de l'église moderne est que nous avons perdu le sens de la grandeur et de la sainteté de Dieu. On a fabriqué un Dieu copain, un Dieu fonctionnaire qu'on convoque à certains moments pour des rituels souvent vides de sens (baptêmes-mariages-enterrements). La première chose que Dieu fait, c'est de marquer sa distance avec Moïse et de proclamer sa sainteté. Pourquoi ?
Parce que le peuple souffre dans l'esclavage. Il faut les libérer. Et Moïse doit comprendre qu'il ne va être qu'un instrument, que tout ce qui va se passer dans sa vie et dans l'histoire du peuple ne peut se déployer que par la toute-puissance de Dieu. Nous n'atteindrons une saine humilité que si nous avons conscience d'être les serviteurs d'un Dieu très grand et très saint. Là où cette vision devient floue, l'église institution devient centrale alors qu'elle n'est qu'un outil et les opinions des hommes l'emportent sur la Parole de Dieu !
Nous devons comprendre notre faiblesse, notre indignité, notre besoin d'être soutenus par le Dieu qui a créé la terre et les cieux. Puissions-nous toujours avoir une vision claire de la sainteté de Dieu, de sa puissance, de sa pureté, de sa vérité !


Le deuxième contraste est justement entre la force de Dieu et notre faiblesse (vv.7-9)
7 L’Éternel reprit:--J'ai vu la détresse de mon peuple en Égypte et j'ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs. Oui, je sais ce qu'il souffre. 8 C'est pourquoi je suis venu pour le délivrer des Égyptiens, pour le faire sortir d’Égypte et le conduire vers un bon et vaste pays, un pays ruisselant de lait et de miel; c'est celui qu'habitent les Cananéens, les Hittites, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Yebousiens. 9 A présent, les cris des Israélites sont parvenus jusqu'à moi et j'ai vu à quel point les Égyptiens les oppriment.10 Va donc maintenant: je t'envoie vers le pharaon, pour que tu fasses sortir d’Égypte les Israélites, mon peuple.


Ces paroles sont pleines de promesses : le peuple souffre, mais Dieu donnera la victoire, le peuple est opprimé, mais Dieu donnera la libération, le peuple est sans espérance, mais Dieu donnera une raison de se réjouir ! Le peuple est exilé, mais Dieu va leur redonner leur terre, « un bon et vaste pays »


Dieu annonce qu'il va faire. Il ne dit pas « ce serait bien si... », « si seulement... » ou même « je vais essayer... ». Non, Dieu affirme dans sa souveraineté ce qu'il va accomplir.


Nous l'avons vu récemment, nous pourrons remettre en cause le moment ou la façon dont Dieu va agir, parce que notre compréhension est limitée. Mais nous ne devrions jamais douter de la capacité que Dieu a à agir.


Il y a là un encouragement pour nous. Peut-être que nous sommes prisonniers d'une Égypte en ce moment. Mais Dieu vous voit. Dieu vous connaît. Dieu veut agir pour vous libérer et il va vous libérer, par la force de son bras !


Le troisième contraste est lié au second. Il se trouve entre l'assurance de Dieu et la terreur de Moïse (vv.10-12)


Nous l'avons vu, Dieu est sûr de lui, il n'a aucun doute. Moïse en revanche, tout en reconnaissant la sainteté de Dieu, tremble devant la tâche qui lui est confiée.


Moïse dit à Dieu:---Qui suis-je, moi, pour aller trouver le pharaon et pour faire sortir les Israélites d’Égypte?


« Qui suis-je ? » bonne question !! C'est comme si Moïse ne réalisait pas que le fossé entre le Créateur et la créature, entre la puissance divine et la faiblesses humaine, Dieu est prêt à le combler. Dieu est prêt à donner à Moïse la force dont il a besoin. Il est toujours bon de réaliser que nous ne sommes pas Dieu et que ses pensées ne sont pas nos pensées. Mais cela ne veut pas dire que Dieu ne veut pas et ne peut pas nous utiliser. Je crois plutôt que c'est lorsque nous prenons conscience de nos limites et de nos insuffisances que Dieu peut se justement se servir de nous. C'est que, quand tout est dit, ce n'est pas tant nous qui travaillons pour Dieu mais Dieu qui travaille à travers nous !


Il y a là une autre promesse de ce texte : « Je serai avec toi, lui répondit Dieu. Et voici le signe auquel on reconnaîtra que c'est moi qui t'ai envoyé: quand tu auras fait sortir le peuple hors d’Égypte, vous m'adorerez sur cette montagne-ci. »


Dieu envoie Moïse. Dieu est avec Moïse. Sans ces deux faits, il est impossible de comprendre. Sans eux, la terreur de Moïse est tout à fait justifiée. Mais quand Dieu vous envoie et vous assure de sa présence, le temps n'est plus à la crainte ! Dieu est avec celui qu'il appelle, celui auquel il confie une tâche, et si nous sommes chrétiens, nous pouvons être sûrs que Dieu nous a appelés à le servir dans son église, et qu'il sera avec nous.


Chrétien, Dieu t'invite à mettre la main à la charrue. Cela voudra peut-être dire, comme Moïse, un bouleversement de vie. Mais n'aie pas peur : Dieu t'accompagne et te donne ce dont tu as besoin.
Amen.

dimanche 20 septembre 2015

Genèse 18:1-15

18  L'Eternel apparut à Abraham près des chênes de Mamré. Abraham était assis à l'entrée de sa tente. C'était l'heure de la forte chaleur.
Il regarda et aperçut soudain trois hommes qui se tenaient à quelque distance de lui. Dès qu'il les vit, il courut à leur rencontre depuis l'entrée de sa tente et se prosterna jusqu'à terre.
---Mes seigneurs, leur dit-il, faites-moi la faveur de ne pas passer près de chez votre serviteur sans vous arrêter!
Permettez-moi d'aller chercher un peu d'eau pour que vous vous laviez les pieds, puis vous vous reposerez là sous cet arbre.
Je vous apporterai un morceau de pain et vous reprendrez des forces avant de poursuivre votre chemin puisque vous êtes passés si près de chez votre serviteur.
    Ils répondirent:
    ---Très bien, fais comme tu as dit!
Abraham se dépêcha d'entrer dans sa tente et de dire à Sara:
---Pétris vite trois mesures de fleur de farine, et fais-en des galettes.
Puis il courut au troupeau et choisit un veau gras à la chair bien tendre, il l'amena à un serviteur qui se hâta de l'apprêter.
Il prit du fromage et du lait avec la viande qu'il avait fait apprêter, et les apporta aux trois hommes. Abraham se tint auprès d'eux pendant qu'ils mangeaient sous l'arbre.
Après cela, ils lui demandèrent:
---Où est Sara, ta femme?
---Elle est là dans la tente, leur répondit-il.
10 Puis l'Eternel lui dit:
---L'an prochain, à la même époque, je ne manquerai pas de revenir chez toi, et ta femme Sara aura un fils.
Derrière lui, à l'entrée de la tente, Sara entendit ces paroles.
11 Or, Abraham et Sara étaient tous deux très âgés et Sara avait depuis longtemps dépassé l'âge d'avoir des enfants.
12 Alors Sara rit en elle-même en se disant:
    ---Maintenant, vieille comme je suis, aurais-je encore du plaisir? Mon mari aussi est un vieillard
13 Alors l'Eternel dit à Abraham:
---Pourquoi donc Sara a-t-elle ri en se disant: «Peut-il être vrai que j'aurai un enfant, âgée comme je suis?»
14 Y a-t-il quoi que ce soit de trop extraordinaire pour l'Eternel? L'an prochain, à l'époque où je repasserai chez toi, Sara aura un fils.
15 Saisie de crainte, Sara mentit:
---Je n'ai pas ri, dit-elle.
---Si! tu as bel et bien ri, répliqua l'Eternel.




Quand vous allez en salle de musculation, vous pouvez travailler avec des poids et haltères On commence avec des poids de 10 kilos : ça peut aller. Puis on passe à 20 kilos : c'est plus dur, mais on peut y arriver avec des efforts. Et puis, si on s'entraîne sur un banc avec une barre qui peut aller jusqu'à 160 kilos, on entre dans quelque chose d'autre, où souvent on va avoir besoin de l'aide d'autres sportifs, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité.
La vie est un peu comme ça
Certaines choses sont difficiles, mais tout à fait à notre portée. D'autres sont plus difficiles, mais nous pouvons les accomplir si nous faisons des efforts. D'autres enfin sont plus difficiles, et nous avons besoin d'aide pour les accomplir.

Nous avons tous des poids à porter dans nos vies, et certains sont plus lourds que d'autres. C'est souvent quand nous sommes confrontés à quelque chose de lourd que nous nous tournons vers Dieu dans la prière.
Le pasteur Walter Melon raconte l'histoire de cette femme très impliquée dans le groupe de prière de sa paroisse. Une chrétienne fervente, dont l'intercession était recherchée. Un soir, elle est arrivée au groupe le visage défait, annonçant qu'on venait de diagnostiquer une tumeur du cerveau à sa petite-fille. Bien sûr, on a beaucoup prié ce soir là, et on a aussi beaucoup parlé de prière. Et une question qui s'est posée est « est-ce que c'est plus difficile pour Dieu de guérir un cancer qu'une grippe ? ». En fait, nos notions de « difficile, très difficile, trop difficile » ne s'appliquent pas à Dieu.

La question est en fait venue d'un verset de notre texte : «  Y a-t-il quoi que ce soit de trop extraordinaire pour l’Éternel ? ». Bien sûr, tous ces chrétiens ont prié pour la petite fille, pour sa famille, en demandant à Dieu d'agir et de donner sa paix. Et même s'il leur était impossible de discerner le futur, ils ont remis le futur dans les mains de Dieu.

Notre texte contient trois thèmes qui peuvent édifier notre foi, tout comme ils édifiaient la foi du peuple d'Israël : les promesses de Dieu, le temps de Dieu, la puissance de Dieu.

On peut dire que la vie d'Abraham a été façonnée par les promesses de Dieu : il posséderait un pays et serait le père d'une grande nation. Et même si bien besoin, d'un point de vue humain, Abraham n'avait aucun moyen de voir comment tout cela allait s'accomplir, il a fait confiance à Dieu.
Le principe qui ressort de notre texte, c'est que les promesses de Dieu sont la base de notre sécurité. C'est un peu comme si nous avions des « bons du Trésor » divins, garantis par Dieu lui-même !

Beaucoup de personnes ont été blessées parce qu'on n'a pas tenu les promesses qu'on leur avait faites : promesses de fidélité dans le mariage, promesses de politiques auquel on avait vraiment cru...

Les promesses que font les humains sont fragiles, parce que les humains sont fragiles.
Dieu n'oublie jamais une promesse. Il tient toujours ses promesses. Il y a, même dans la Bible, des croyants qui croient que Dieu les a oubliés «  Je dis à Dieu, mon rocher: Pourquoi m’oublies-tu? » (Ps 42:10).
Mais en fait, dans des cas comme celui-ci, c'est notre perception des choses qui changent, car les promesses de Dieu, elles, ne sont jamais prises en défaut.
C'est comme si Dieu avait dit à Abraham : « tu seras le père d'une nombreuse nation, et tu peux amener ça à la banque »

Parfois, notre problème n'est pas tant dans la promesse faite par Dieu que dans le temps
Dieu est fidèle, il n'oublie pas, mais parfois il nous est demandé d'attendre (et, disons le, personne n'aime ça... c'est même une maladie spirituelle chez
les chrétiens!!)
Notez ce que Dieu dit à Abraham : v.10 « je ne manquerai pas de revenir chez toi, et ta femme Sara aura un fils » et, après le rire de Sarah, v.14 « Au moment fixé *je reviendrai vers toi, à la même époque, et Sara aura un fils »
Disons le ; le chemin par lequel Abraham et Sarah sont passés a été long et sans aucun doute parfois décourageant. Et pourtant, ce sont les promesses de Dieu qui sont la fondation du parcours d'Abraham. Pensez-y : 25 ans entre la promesse d'une descendance et l'accomplissement. Mais souvenons nous qu'un délai n'est pas un déni ! Souvenons-nous aussi qu'un délai peut conduire au délice quand vient le temps de l'accomplissement !
Écoutez Genèse 21
L’Éternel intervint en faveur de Sara comme il l'avait annoncé et il accomplit pour elle ce qu'il avait promis. 2 Elle devint enceinte et, au temps promis par Dieu, elle donna un fils à Abraham, bien que celui-ci fût très âgé. 3 Il appela ce fils qui lui était né de Sara: Isaac (Il a ri). 4 Il le circoncit à l'âge de huit jours, comme Dieu le lui avait ordonné[a]. 5 Abraham avait cent ans au moment de la naissance d'Isaac. 6 Sara dit alors:    ---Dieu m'a donné une occasion de rire, et tous ceux qui l'apprendront riront à mon sujet. 7 Elle ajouta: Qui aurait dit à Abraham qu'un jour Sara allaiterait des enfants? Et cependant, je lui ai donné un fils dans sa vieillesse.

Dieu tient ses promesses, mais les temps sont dans sa main. Parfois, nous n'aimerons pas ces temps, nous pensons que Dieu « prend trop de temps », et nous tombons dans le doute et l'abattement. Mais Dieu tient toujours ses promesses, même si nous en doutons. Il y a à ce sujet là une parole puissante que Dieu a adressé à son peuple dans une période de grand découragement : « Car moi je connais les projets que j'ai conçus en votre faveur, déclare l’Éternel: ce sont des projets de paix et non de malheur, afin de vous assurer un avenir plein d'espérance. » (Jérémie 29.11)

En fait, c'est en entrant dans cette dimension du temps de Dieu que nous pourrons apprendre le puissant secret d'Esaïe 40.31 « mais ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force »

Et si nous pouvons compter sur Dieu, c'est parce qu'il est un Dieu puissant.

Je pense que tous les enfants aiment être portés sur les épaules de leur papa. Comme cela, ils peuvent voir des choses que leur petite taille les empêcherait de voir. Les promesses divines nous placent sur les épaules de Dieu de sorte que nous puissions voir plus loin que les limites qui peuvent peut-être nous entraver dans nos vies.

C'est la troisième leçon de notre texte. Les situations qui paraissent impossible peuvent être l'endroit où toute la puissance de Dieu va se manifester. Ça peut être l'attente d'une grossesse très désirée, la prière pour quelqu'un atteint d'une maladie grave, le déblocage de certaines choses qui permettra de passer à une autre étape...Dans tout cela nous devons compter sur la puissance de Dieu et pas sur nos capacités. Parfois nous tremblons devant le poids de ce que nous devons affronter, mais c'est aussi parce que nous voyons les choses trop bas, à un niveau qui n'est pas celui de Dieu.

D'une certaine façon, prendre conscience de nos faiblesses peut être une bonne chose si cela nous amène à nous tourner vers Dieu dans toute sa force. Demandons l'aide du Dieu qui
a créé les cieux et la terre par sa parole
qui a ouvert les flots pour un peuple en fuite
qui a donné à Josué le courage de conquérir le pays promis
qui a donné à un berger la force pour affronter un géant
qui a ouvert la tombe de son Fils et qui la rendu la vie
qui a envoyé son Esprit sur son peuple pour que l’Évangile soit annoncé.

Il y aura des moments où nos fardeaux seront trop difficiles à porter. Dans de tels cas, arrêtons nous. Réorientons notre esprit sur les promesses de Dieu, comptons sur lui pour agir au temps opportun et confions nous à lui dans sa puissance.

Amen