Moïse
faisait paître les brebis de son beau-père Jéthro, prêtre de
Madian. Il mena son troupeau au-delà du désert et parvint jusqu'à
Horeb, la montagne de Dieu.
2 L'ange
de l’Éternel lui apparut dans une flamme au milieu d'un buisson:
Moïse aperçut un buisson qui était tout embrasé et qui, pourtant,
ne se consumait pas.
3 Il
se dit alors:
---Je vais faire un détour pour aller regarder ce phénomène extraordinaire et voir pourquoi le buisson ne se consume pas.
---Je vais faire un détour pour aller regarder ce phénomène extraordinaire et voir pourquoi le buisson ne se consume pas.
4 L’Éternel
vit que Moïse faisait un détour pour aller voir et il l'appela du
milieu du buisson:
---Moïse, Moïse!
---Je suis là, répondit Moïse.
---Moïse, Moïse!
---Je suis là, répondit Moïse.
5 Dieu
lui dit:
---N'approche pas d'ici, enlève tes sandales, car le lieu où tu te tiens est un lieu sacré.
---N'approche pas d'ici, enlève tes sandales, car le lieu où tu te tiens est un lieu sacré.
6 Puis
il ajouta: Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d'Abraham, le
Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob.
Alors Moïse se couvrit le visage car il avait peur de regarder Dieu.
Alors Moïse se couvrit le visage car il avait peur de regarder Dieu.
7 L’Éternel
reprit:
---J'ai vu la détresse de mon peuple en Égypte et j'ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs. Oui, je sais ce qu'il souffre.
---J'ai vu la détresse de mon peuple en Égypte et j'ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs. Oui, je sais ce qu'il souffre.
8 C'est
pourquoi je suis venu pour le délivrer des Égyptiens, pour le faire
sortir d’Égypte et le conduire vers un bon et vaste pays, un pays
ruisselant de lait et de miel; c'est celui qu'habitent les Cananéens,
les Hittites, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les
Yebousiens.
9 A
présent, les cris des Israélites sont parvenus jusqu'à moi et j'ai
vu à quel point les Égyptiens les oppriment.
10 Va
donc maintenant: je t'envoie vers le pharaon, pour que tu fasses
sortir d’Égypte les Israélites, mon peuple.
11 Moïse
dit à Dieu:
---Qui suis-je, moi, pour aller trouver le pharaon et pour faire sortir les Israélites d’Égypte?
---Qui suis-je, moi, pour aller trouver le pharaon et pour faire sortir les Israélites d’Égypte?
12 ---Je
serai avec toi, lui répondit Dieu. Et voici le signe auquel on
reconnaîtra que c'est moi qui t'ai envoyé: quand tu auras fait
sortir le peuple hors d’Égypte, vous m'adorerez sur cette
montagne-ci.
13 Moïse
reprit:
---J'irai donc trouver les Israélites et je leur dirai: «Le Dieu de vos ancêtres m'a envoyé vers vous.» Mais s'ils me demandent: «Quel est son nom?» que leur répondrai-je?
---J'irai donc trouver les Israélites et je leur dirai: «Le Dieu de vos ancêtres m'a envoyé vers vous.» Mais s'ils me demandent: «Quel est son nom?» que leur répondrai-je?
14 Alors
Dieu dit à Moïse:
---Je suis celui qui est. Puis il ajouta: Voici ce que tu diras aux Israélites: Je suis m'a envoyé vers vous.
---Je suis celui qui est. Puis il ajouta: Voici ce que tu diras aux Israélites: Je suis m'a envoyé vers vous.
15 Puis
tu leur diras: «L’Éternel, le Dieu de vos ancêtres, le Dieu
d'Abraham, d'Isaac et de Jacob m'a envoyé vers vous. C'est là mon
nom pour l'éternité, c'est sous ce nom que l'on se souviendra de
moi pour tous les temps.
Il
semble que Dieu travaille souvent dans les contrastes. Par exemple,
quand nous sommes faibles, il nous donne sa force. Quand nous sommes
inquiets, il nous donne sa paix. Quand nous sommes meurtris, il
répand sur nous sa guérison. Dieu travaille dans les contrastes,
c'est vrai dans nos vies et c'est aussi très vrai dans notre texte.
Le
premier contraste que je vois est celui entre la sainteté de Dieu et
l'abaissement de Moïse
Quand
notre histoire commence Moïse, hébreu reccueilli par la fille de
Pharaon a depuis longtemps quitté l’Égypte et est devenu un
simple berger.
C'est
alors que Dieu l'appelle. Ce que je trouve intéressant, c'est que
Dieu parle à Moïse après qu'il se soit détourné pour voir ce
qu'est ce buisson qui brûle sans se consumer. En fait, le texte
semble impliquer que Moïse aurait pu faire le choix de ne pas faire
le détour : après tout, garder des bêtes est un gros travail,
il était sans doute occupé. Mais Moïse choisit de faire le détour
et d'aller voir.
L’Éternel
vit que Moïse faisait un détour pour aller voir et il l'appela du
milieu du buisson:
---Moïse, Moïse! (v.4)
---Moïse, Moïse! (v.4)
Dieu
ne s'adresse à Moïse qu'une fois que Moïse choisit de faire le
détour. C'est passionnant, parce que cela semble impliquer que
l'appel de Dieu était lié à l'attitude de Moïse. Si Moïse avait
fait un autre choix, s'il avait été moins attentif, Dieu ne l'aurai
pas appelé ou plutôt sans doute l'aurait appelé d'une autre
manière à un autre moment.
Cela
pose la question : est-ce que nous sommes sensibles à ce que
Dieu veut nous montrer, à ce que Dieu veut nous dire, y compris au
cœur de notre routine quotidienne ? Je crois que trop souvent,
nous passons à côté de ces choses parce que nous sommes trop
occupés, ou trop distraits.
Moïse
a fait un détour, et son chemin de vie en a été changé. Dieu a
commencé à lui parler et ce qu'il a dit est fascinant : 5 Dieu
lui dit:
---N'approche pas d'ici, enlève tes sandales, car le lieu où tu te tiens est un lieu sacré. 6 Puis il ajouta: Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Alors Moïse se couvrit le visage car il avait peur de regarder Dieu.
---N'approche pas d'ici, enlève tes sandales, car le lieu où tu te tiens est un lieu sacré. 6 Puis il ajouta: Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Alors Moïse se couvrit le visage car il avait peur de regarder Dieu.
Un
des fléaux de l'église moderne est que nous avons perdu le sens de
la grandeur et de la sainteté de Dieu. On a fabriqué un Dieu
copain, un Dieu fonctionnaire qu'on convoque à certains moments pour
des rituels souvent vides de sens (baptêmes-mariages-enterrements).
La première chose que Dieu fait, c'est de marquer sa distance avec
Moïse et de proclamer sa sainteté. Pourquoi ?
Parce
que le peuple souffre dans l'esclavage. Il faut les libérer. Et
Moïse doit comprendre qu'il ne va être qu'un instrument, que tout
ce qui va se passer dans sa vie et dans l'histoire du peuple ne peut
se déployer que par la toute-puissance de Dieu. Nous n'atteindrons
une saine humilité que si nous avons conscience d'être les
serviteurs d'un Dieu très grand et très saint. Là où cette vision
devient floue, l'église institution devient centrale alors qu'elle
n'est qu'un outil et les opinions des hommes l'emportent sur la
Parole de Dieu !
Nous
devons comprendre notre faiblesse, notre indignité, notre besoin
d'être soutenus par le Dieu qui a créé la terre et les cieux.
Puissions-nous toujours avoir une vision claire de la sainteté de
Dieu, de sa puissance, de sa pureté, de sa vérité !
Le
deuxième contraste est justement entre la force de Dieu et notre
faiblesse (vv.7-9)
7 L’Éternel
reprit:--J'ai vu la détresse de mon peuple en Égypte et j'ai
entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs. Oui, je sais
ce qu'il souffre. 8 C'est pourquoi je suis venu pour le délivrer
des Égyptiens, pour le faire sortir d’Égypte et le conduire vers
un bon et vaste pays, un pays ruisselant de lait et de miel; c'est
celui qu'habitent les Cananéens, les Hittites, les Amoréens, les
Phéréziens, les Héviens et les Yebousiens. 9 A présent, les
cris des Israélites sont parvenus jusqu'à moi et j'ai vu à quel
point les Égyptiens les oppriment.10 Va donc maintenant: je
t'envoie vers le pharaon, pour que tu fasses sortir d’Égypte les
Israélites, mon peuple.
Ces
paroles sont pleines de promesses : le peuple souffre, mais Dieu
donnera la victoire, le peuple est opprimé, mais Dieu donnera la
libération, le peuple est sans espérance, mais Dieu donnera une
raison de se réjouir ! Le peuple est exilé, mais Dieu va leur
redonner leur terre, « un bon et vaste pays »
Dieu
annonce qu'il va faire. Il ne dit pas « ce serait bien si... »,
« si seulement... » ou même « je vais
essayer... ». Non, Dieu affirme dans sa souveraineté ce qu'il
va accomplir.
Nous
l'avons vu récemment, nous pourrons remettre en cause le moment ou
la façon dont Dieu va agir, parce que notre compréhension est
limitée. Mais nous ne devrions jamais douter de la capacité que
Dieu a à agir.
Il
y a là un encouragement pour nous. Peut-être que nous sommes
prisonniers d'une Égypte en ce moment. Mais Dieu vous voit. Dieu
vous connaît. Dieu veut agir pour vous libérer et il va vous
libérer, par la force de son bras !
Le
troisième contraste est lié au second. Il se trouve entre
l'assurance de Dieu et la terreur de Moïse (vv.10-12)
Nous
l'avons vu, Dieu est sûr de lui, il n'a aucun doute. Moïse en
revanche, tout en reconnaissant la sainteté de Dieu, tremble devant
la tâche qui lui est confiée.
Moïse
dit à Dieu:---Qui suis-je, moi, pour aller trouver le pharaon et
pour faire sortir les Israélites d’Égypte?
« Qui
suis-je ? » bonne question !! C'est comme si Moïse
ne réalisait pas que le fossé entre le Créateur et la créature,
entre la puissance divine et la faiblesses humaine, Dieu est prêt à
le combler. Dieu est prêt à donner à Moïse la force dont il a
besoin. Il est toujours bon de réaliser que nous ne sommes pas Dieu
et que ses pensées ne sont pas nos pensées. Mais cela ne veut pas
dire que Dieu ne veut pas et ne peut pas nous utiliser. Je crois
plutôt que c'est lorsque nous prenons conscience de nos limites et
de nos insuffisances que Dieu peut se justement se servir de nous.
C'est que, quand tout est dit, ce n'est pas tant nous qui travaillons
pour Dieu mais Dieu qui travaille à travers nous !
Il
y a là une autre promesse de ce texte : « Je serai avec
toi, lui répondit Dieu. Et voici le signe auquel on reconnaîtra que
c'est moi qui t'ai envoyé: quand tu auras fait sortir le peuple hors
d’Égypte, vous m'adorerez sur cette montagne-ci. »
Dieu
envoie Moïse. Dieu est avec Moïse. Sans ces deux faits, il est
impossible de comprendre. Sans eux, la terreur de Moïse est tout à
fait justifiée. Mais quand Dieu vous envoie et vous assure de sa
présence, le temps n'est plus à la crainte ! Dieu est avec
celui qu'il appelle, celui auquel il confie une tâche, et si nous
sommes chrétiens, nous pouvons être sûrs que Dieu nous a appelés
à le servir dans son église, et qu'il sera avec nous.
Chrétien,
Dieu t'invite à mettre la main à la charrue. Cela voudra peut-être
dire, comme Moïse, un bouleversement de vie. Mais n'aie pas peur :
Dieu t'accompagne et te donne ce dont tu as besoin.
Amen.
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