dimanche 30 août 2009

Marc 7.1-23



7.1 Les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, s'assemblèrent auprès de Jésus. 7.2 Ils virent quelques-uns de ses disciples prendre leurs repas avec des mains impures, c'est-à-dire, non lavées.
7.3 Or, les pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas sans s'être lavé soigneusement les mains, conformément à la tradition des anciens;
7.4 et, quand ils reviennent de la place publique, ils ne mangent qu'après s'être purifiés. Ils ont encore beaucoup d'autres observances traditionnelles, comme le lavage des coupes, des cruches et des vases d'airain.
7.5 Et les pharisiens et les scribes lui demandèrent: Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens, mais prennent-ils leurs repas avec des mains impures?
7.6 Jésus leur répondit: Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu'il est écrit: Ce peuple m'honore des lèvres, Mais son coeur est éloigné de moi.
7.7 C'est en vain qu'ils m'honorent, En donnant des préceptes qui sont des commandements d'hommes.
7.8 Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes. 7.9 Il leur dit encore: Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition.
7.10 Car Moïse a dit: Honore ton père et ta mère; et: Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort.
7.11 Mais vous, vous dites: Si un homme dit à son père ou à sa mère: Ce dont j'aurais pu t'assister est corban, c'est-à-dire, une offrande à Dieu,
7.12 vous ne le laissez plus rien faire pour son père ou pour sa mère,
7.13 annulant ainsi la parole de Dieu par votre tradition, que vous avez établie. Et vous faites beaucoup d'autres choses semblables.
7.14 Ensuite, ayant de nouveau appelé la foule à lui, il lui dit: Écoutez-moi tous, et comprenez.
7.15 Il n'est hors de l'homme rien qui, entrant en lui, puisse le souiller; mais ce qui sort de l'homme, c'est ce qui le souille.
7.16 Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende.
7.17 Lorsqu'il fut entré dans la maison, loin de la foule, ses disciples l'interrogèrent sur cette parabole.
7.18 Il leur dit: Vous aussi, êtes-vous donc sans intelligence? Ne comprenez-vous pas que rien de ce qui du dehors entre dans l'homme ne peut le souiller?
7.19 Car cela n'entre pas dans son coeur, mais dans son ventre, puis s'en va dans les lieux secrets, qui purifient tous les aliments.
7.20 Il dit encore: Ce qui sort de l'homme, c'est ce qui souille l'homme.
7.21 Car c'est du dedans, c'est du coeur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres,
7.22 les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie.
7.23 Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l'homme.


Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu le Père et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous! Amen!

Chers frères et sœurs,

La Bible, la Parole de Dieu n'est pas exactement l'endroit où l'on va trouver des récits à l'eau de rose. Pourtant, je crois qu'on peut dire que le texte de l'Evangile d'aujourd'hui nous propose une histoire de cœurs, mais attention! De cœurs, au pluriel.


Une fois de plus, Jésus croise le chemin des Pharisiens. Et, une fois de plus, ils ont quelque chose à reprocher au Seigneur. Dans le passé, ils lui ont reproché sa prétention de pouvoir pardonner les péchés et le fait qu'il n'hésitait pas à s'afficher avec des gens de mauvaise vie. Et, ce jour-là, ils se font un plaisir de signaler que les disciples de Jésus mangent sans s'être lavé les mains.

En fait, c'est beaucoup plus qu'une demande d'information (v.5). Quand les Pharisiens demandent " Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens, mais prennent-ils leurs repas avec des mains impures?", ce n'est pas pour s'informer, mais pour accuser. Car les Pharisiens sont obsédés par la notion de pureté. Mais il y a un problème. Car manger sans s'être lavé les mains n'est pas une infraction à la Loi de Dieu, mais envers la loi des Pharisiens. Vous pouvez relire tout l'Ancien Testament, vous ne trouverez pas un mot disant que l'on devient impur parce qu'on ne s'est pas lavé les mains. (même si je tiens à préciser au plus jeunes d'entre nous que cela ne signifie pas qu'ils n'ont pas à se laver les mains quand leurs parents leur disent de le faire. "Honore ton père et ta mère", c'est bien dans la Bible). En exigeant qu'on obéisse à leur loi plutôt qu'à la Parole de Dieu seule, les Pharisiens démontrent une nouvelle fois leur orgueil et leur vanité.

On sait que ces fanatiques avaient suffisamment de pouvoir et d'influence pour effrayer les gens et les forcer à suivre leurs règles (un peu comme les ayatollhas en Iran).
Mais Jésus, lui, ne va pas se laisser impressionner pour si peu, parce qu'il sait qu'au-delà de ce que les Pharisiens disent se posent la question qui devrait être centrale pour nous tous: comment pouvons-nous nous présenter devant un Dieu saint?
Ce que Jésus va faire, c'est comme souvent, renverser les arguments de ces adversaires pour en montrer le vide. Ce que Jésus dit ici, c'est "vous avez l'air très concernés par la pureté de vos mains et de celles des autres. Mais si on parlait un peu de la pureté de vos cœurs??". Et c'est là que le bât blesse pour les Pharisiens, et pour nous tous. Car il y a une grande différence entre avoir l'apparence d'une pureté extérieure et être pur à l'intérieur.

Ce qui comptait pour les Pharisiens, c'était d'avoir les apparences de la sainteté extérieure: paraître pieux, éviter les pécheurs, prier de façon à être vu. Mais Jésus savait très bien qu'au plus profond d'eux-mêmes, dans leur cœur, ils étaient pourris. Voilà pourquoi le Seigneur rappelle les paroles du prophète Esaïe "Ce peuple m'honore des lèvres, Mais son coeur est éloigné de moi. 7.7 C'est en vain qu'ils m'honorent, En donnant des préceptes qui sont des commandements d'hommes."
Ce qui intéresse Dieu, frères et sœurs, c'est la pureté du cœur, et non pas le fait de se conformer à telle ou telle cérémonie, surtout si elle n'est qu'une invention humaine.
Encore une fois, les Pharisiens étaient obsédés par la pureté (ou, plutôt, l'apparence de la pureté) mais leur cœur était loin de Dieu. Les hommes peuvent se laisser berner par les apparences, mais l'Eternel, lui, regarde au cœur…

Oui, Dieu regarde au cœur. Et c'est bien là qu'est le problème, le dramatique problème. Car comme le dit Jésus:
Ce qui sort de l'homme, c'est ce qui souille l'homme.
7.21 Car c'est du dedans, c'est du coeur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres,
7.22 les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie.


Si je comprends ce que je lis, le Seigneur nous dit que toutes ces choses viennent de notre cœur, et qu'elles nous souillent. Vous remarquerez qu'il n'y a pas de "si" dans cette phrase. Ce n'est pas "si ces choses sortent de votre cœur, elles vous souillent". Jésus n'évoque pas une hypothèse, un cas d'école. Il parle d'une réalité: ces choses sortent de notre cœur, et cela nous montre bien que ce dernier est spirituellement malade.
Vous remarquerez que ce que Jésus mentionne, ce sont des violations des 10 Commandements: meurtre, adultère, vols, regards envieux, calomnie. Déjà 5 sur 10, et je n'ai même pas lu toute la liste!! Or, Jean nous dit "le péché, c'est la violation de la loi" (1 Jn 3.12), c'est-à-dire le fait de ne pas se conformer à la volonté de Dieu et à ses commandements.

Frères et sœurs, on voit là une des plus grandes originalités du christianisme. On ne compte plus ceux qui, comme le funeste Rousseau, affirment que l'homme naît naturellement bon et que c'est la nature qui le corrompt. Tous ceux là nous disent qu'on peut "redresser le tir" et que par l'éducation, entre autres, on arrivera à façonner une nouvelle humanité. Ceux qui ont fondé les goulags n'avaient pas d'autre but. En opposition frontale avec cette pensée, la foi chrétienne affirme que l'homme pèche parce qu'il est pécheur.

Voilà pourquoi le christianisme biblique s'est toujours méfié des religions ou des courants de pensée qui insistent sur l'amélioration de l'homme. Je ne dis pas que, si quelqu'un a envie de devenir meilleur, c'est une mauvaise chose. Mais il est fou de prétendre faire son salut ainsi.
Pourquoi? Parce que Dieu n'en a rien à faire de savoir si vous êtes meilleur que votre voisin, que Pol Pot ou que votre pasteur. Ce n'est pas là le problème. La réalité est que la Loi de Dieu ne vous demande pas d'être meilleur que vous l'étiez avant, ou meilleur qu'untel: elle vous demande d'être parfait, saint comme Dieu est saint.
"Quiconque observe toute la loi mais pèche contre un seul commandement, devient coupable envers tous" (Jacques 2.10).

Oui, notre cœur est pécheur parce que nous sommes naturellement pécheurs, comme le sont tous les humains depuis Adam et Eve. Et la Bible nous dit que le salaire du péché, c'est la mort. Si nous devions être livrés à nous-mêmes, notre situation serait sans espoir.

Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Nous ne pouvons nous rendre purs par tous nos efforts, mais Dieu lui-même veut nous purifier. Et ce qu'il purifie, ce sont nos cœurs. Dieu décrit la chose ainsi en Ezéchiel:
"Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j'ôterai de votre corps le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair."
Un cœur de chair, un cœur qui se tourne vers Dieu et lui fait confiance. Ce cœur de chair qui s'oppose à celui de pierre qui, comme celui des Pharisiens, refusent de reconnaître qu'il a besoin d'un Sauveur.

Ce Sauveur, c'est Jésus-Christ, qui est venu pour mourir à notre place et nous donner une vie nouvelle, une vie donnée par le Seigneur, une vie avec un cœur nouveau. Cette nouvelle vie, nous devons pour l'entretenir, la faire grandir, nous nourrir de la grâce du Seigneur. C'est pour cela que Jésus a institué ce repas de la sainte-cène où nous pouvons avoir la communion à son corps et à son sang. Ce corps et ce sang qui ont été brisés et versés pour nous, pour que tous ceux qui se repentent et qui croient puissent recevoir un cœur nouveau.

Alors frères et sœurs, fuyons le modèle des Pharisiens: apprenons à ne pas nous considérer meilleurs que les autres, à ne rien placer au dessus de la Parole de Dieu. Surtout, soyons conscients de notre péché et de notre impureté devant Dieu: c'est seulement ainsi que nous pourrons recevoir la grâce totale et le pardon de Jésus, celui qui nous dit "venez à moi".

Que la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence garde vos cœurs et vos esprits en Jésus-Christ pour la vie éternelle! Amen!

mardi 25 août 2009

Ephésiens 5. 1-9

Frères et sœurs, la parole de ce matin est à mon avis l’une des plus « lumineuses » des Ecritures. Elle nous éclaire, en effet, sur ce qu’était notre vie loin de Dieu, et notre bonheur, à présent, de lui appartenir. Un coup de projecteur sur des sujets que beaucoup cherchent et croient trouver hors de l’Eglise : l’assurance d’une relation solide avec Dieu, l’endurance dans l’épreuve, la patience à aimer notre prochain jusque dans ses différences… Tout cela n’est rien d’autre que notre réponse à un amour plus grand encore, un simple remerciement pour le jour où Jésus nous a dit – et ce sera le thème de notre méditation : Je te donne la lumière !
- Hier encore, tu vivais dans les ténèbres.
- Aujourd’hui, tu es lumière dans le Seigneur ; et enfin :
- Fuis les ténèbres et marche dans la lumière !
Hier encore, tu vivais dans les ténèbres.
Primitivement, dans la Bible, les ténèbres sont l’absence de vie :
« Au commencement… la terre était informe et vide, dit le premier verset de la Genèse ; les ténèbres couvraient l’abîme. »

Puis le sens se précisa pour désigner le Shéol, la région des morts, sous la terre, où le soleil n’arrive pas. Ainsi Job déprimé s’écrie (17.13) : « Le séjour des morts sera mon domicile, c’est dans les ténèbres que je prépare mon lit ! ». Dans un sens figuré, le terme désigne l’obscurité spirituelle dans laquelle l’homme est plongé quand il vit loin de Dieu. Une obscurité mortelle puisque sur elle règne le prince des Ténèbres, le diable ! Ainsi, l’apôtre Pierre écrit, dans sa première lettre (1P 2.9) : « [Le Christ] vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière… »
Notez bien que cette nuit de péché doit quand même posséder un certain confort puisque beaucoup s’y plaisent et profitent de la vie comme au temps du patriarche Noé… Personnellement, j’en ai fait partie. Triste constat pour l’Eternel (Es 1.3) : « J’ai nourri et élevé des enfants, dit-il - mais ils se sont révoltés contre moi. Le bœuf connaît son propriétaire et l’âne la mangeoire de son maître, cependant Israël ne connaît rien, mon peuple n’a pas d’intelligence. »
C’est quand ont en sort, en fait, qu’on réalise a posteriori que tout cela menait à la mort. Oui, nous sommes sortis des ténèbres quand Dieu nous a donné la lumière. Aujourd’hui, tu es lumière dans le Seigneur.

Que dit Paul ? « [Jésus] s’est donné lui-même pour nous comme une offrande et un sacrifice dont l’odeur est agréable à Dieu. » (v.2)
Jésus s’est donné lui-même. Nous retrouvons ici, comme dans bien d’autres passages de la Bible, ces images d’offrande et de sacrifice. Les comprenons-nous vraiment ?
Avant Jésus, les croyants apportaient des sacrifices à Dieu. C’était la loi de Moïse. Imaginez la scène : l’arche de l’alliance est un coffre renfermant les tables de la Loi. Cette loi qui dénonce l’homme parce qu’elle n’est pas respectée ; elle représente, en fait, tout ce qui sépare l’homme de son Créateur. Dieu a constamment cette loi sous les yeux ; elle lui rappelle – si l’on peut dire – que l’homme est pécheur. Sur l’autel, le grand prêtre égorge un jeune agneau. Le sang coule sur le couvercle de l’arche et s’interpose, en quelque sorte, entre la loi – contenue dans l’arche - et le regard de Dieu. Le sang de l’animal « couvre » alors les tables de la loi et, par la même, le péché de l’homme. Or, rappelez-vous ce que Jean Baptiste dit à ses disciples au sujet de Jésus : « Voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » Tout cela annonçait bien le grand sacrifice de Jésus.

C’est le cœur de notre foi : Jésus est l’offrande que Dieu dut exiger pour que sa justice soit satisfaite ! Notre péché a coûté à Dieu son Fils unique… Paul écrit encore dans sa lettre aux Romains (3.25) : « C’est lui que Dieu a destiné à être par son sang une victime expiatoire (c’est-à-dire de remplacement), une victime pour ceux qui croiraient. » Jésus est mort à notre place, et grâce à sa mort nous ne mourrons pas, mais nous vivrons pour toujours auprès de lui. En subissant la mort, le salaire du péché, il nous dispense précisément de la subir éternellement !
Maintenant que nous sommes rachetés, nous sommes enfants de Dieu, « enfants bien-aimés » ! Les orphelins d’hier sont devenus fils de Dieu.
Dans sa Ballade des gens heureux, Gérard le Normand chante : Tu n’as peut-être pas de titre, ni de grade, mais tu dis tu quand tu parles à Dieu…
Il a raison. Tu n’avais rien et te voilà heureux auprès d’un père qui te connaît – et l’intimité est telle que l’on ne s’embarrasse pas de formules de politesse -, un père qui t’écoute, qui comprend ce dont tu as besoin !
Tout cela depuis que Jésus nous a revêtus de sa sainteté ; Paul nous le rappelle : « Que l’immoralité… l’impureté ne soient pas même mentionnées parmi vous comme il convient à des saints. » (V.4)

Saints ! Le mot vient de la langue des patriarches ; il veut dire couper, séparer. Dieu sépare du monde un objet ou un homme pour le mettre à son service. Les apôtres reprendront ce thème : le saint est celui qui est consacré au service de Dieu, séparé du monde pécheur, appelé à servir Dieu.
« De la part de Paul, apôtre de Jésus-Christ, aux saints qui sont à Ephèse…» C’est la première phrase de notre épître, une salutation à des gens qui, comme vous, sont fidèles en Jésus-Christ. Perfectibles dans leurs œuvres, sans aucun doute, mais élus de Dieu, mis à part, arrachés aux ténèbres, illuminés de sa grâce.
C’est le troisième rappel de Paul : « Autrefois vous étiez ténèbres, maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur » (V.9)
Tous les jeunes qui préparent le bac ont au moins une œuvre d’Albert Camus au programme. J’aime celle où il nous parle du théâtre qui selon lui, est un lieu de vérité, contrairement au monde où l’on s’ennuie… Il écrit ceci : « Prenez un de ces acteurs non - professionnels qui figurent dans nos salons, nos administrations ou plus simplement nos salles de générales. Placez-le sur cette scène, à cet endroit exact, lâchez sur lui 4000 watts de lumière, et la comédie alors ne tiendra plus, vous le verrez tout nu d'une certaine manière, dans la lumière de la vérité. »
« Dans la lumière de la vérité »… Cela ne vous rappelle rien ?
Voyez, ici, la littérature s’inspire des Evangiles. Rien qu’un exemple : Jean écrit au sujet de Jésus (1.4, 9) : « En [lui] il y avait la vie, et cette vie était la lumière des êtres humains. Cette lumière était la vraie lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout être humain. » Et un peu plus loin, Jésus dit lui-même, « Je suis le chemin, la vérité et la vie… »

Alors merci Seigneur, de m’avoir éclairé par la Bible, Parole de vérité ! Merci Jésus, parce que la Bible est comme une lampe à mes pieds, une lumière sur le sentier de ma vie… Merci Esprit saint parce que ta Loi est pour moi comme un phare qui me protège des récifs du péché et me rassure… Merci aussi Dieu, pour toutes les fois où je suis comme une petite lampe qui brûle en ton nom pour éclairer mon fils, ma fille, mon conjoint qui doutent encore…
Oui, nous étions « ténèbres » ; Dieu nous a donné la lumière et ce commandement : Fuis les ténèbres et marche dans la lumière !
En effet, entre lumière et ténèbres, la vie n’est pas la même. Versets 3 et 4 : « Que l’immoralité sexuelle, l’impureté sous toutes ses formes ou la soif de posséder ne soient même pas mentionnées parmi vous, comme il convient à des saints. Qu’on n’entende pas de paroles grossières, de propos stupides ou équivoques – c’est inconvenant – mais plutôt des paroles de reconnaissance. »
Immoralité sexuelle, impureté sont tous les péchés qui concernent le 6e commandement. Ce sont des plaies pour une société. Que ce soit vécu, ou simplement pensé, regardé, quel combat quotidien pour y échapper !
Ajoutés à la soif de posséder, tout cela attriste notre Dieu. Le chrétien ne veut pas de cela parce qu’il a changé de maître : des ténèbres, il est passé à la lumière ; pourquoi ferait-il offense au Dieu qui l’a sauvé ?

Alors, le sexe : c’est tabou ? Non ! Pas du tout. Dieu nous l’a donné, comme tous les organes de notre corps, pour jouir de la vie et être heureux. C’est d’ailleurs le thème de l’une de nos études bibliques et le rappel de toutes les préparations au mariage. Les filles et les garçons qui s’aiment et veulent se marier pour fonder un foyer doivent savoir que Dieu les bénira. Il a inventé le mariage pour donner du bonheur à ceux qui font le pari de la fidélité. Du bonheur, et beaucoup de joie à s’aimer ! Mais il est bien vrai que nous ne trouvons guère d’écho à cela dans le monde qui nous entoure, et Satan sait nous tenter comme si rien ne s’était passé, comme s’il était encore notre maître… C’est là que la prière est toute puissante pour l’éloigner de nous, pour affirmer que notre cœur nouveau aspire à une vie nouvelle !
L’enjeu est vital ; Paul ne le cache pas : « Aucun être immoral, impur ou toujours désireux de posséder plus - c’est-à-dire idolâtre - n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu » (V.5) !
« Dans le royaume du Christ et de Dieu ». Figurez-vous que cette expression est unique dans le Nouveau Testament : on ne la trouve nulle part ailleurs !
Ce n’est sûrement pas un hasard. Vous voyez ici qu’on ne peut parler du règne du Christ sans parler du même coup du règne de Dieu ! Paul est clair, sans équivoque ; il rappelle en passant une vérité capitale : si Dieu est amour, les Ecritures nous enseignent aussi – ne l’oublions jamais – qu’il se montre impitoyable avec ceux qui sépare Christ de Dieu.
J’aime cette expression de l’apôtre : « Soyez les imitateurs de Dieu » et plus loin : « Vivez dans l’amour en suivant l’exemple de Christ ».
Quel est le modèle laissé par le Christ ? Paul écrit (V.9) : « Le fruit de l’Esprit – que possèdent les enfants de lumière - consiste en toute forme de bonté, de justice et de vérité. » Bonté, les uns envers les autres ; bonté pour nous pardonner réciproquement. Bonté quand l’individualisme règne ! Paul dit ailleurs que c’est le lien de la perfection.
Justice, à l’exemple de Joseph, dans l’Ancien Testament : un professionnel chrétien en terre païenne dont le premier principe était de tout régler selon les commandements de son Dieu. Le juste est celui dont la réputation est d’être équitable, de pratiquer l’hospitalité et de vivre en honnête homme. Il se conduit, en fait, comme l’artisan de paix des Béatitudes…
Bonté, justice et vérité. Nous parlions de la vérité tout à l’heure, en rapport avec la lumière… C’est un appel à être vigilant. Nous ne vivons pas dans ce monde pour tout en gober. A l’heure actuelle, où l’on ne sait plus ce qu’il faut croire ni à quel gourou se vouer, où le niveau de connaissance spirituelle est extrêmement bas, de sorte que si vous faites mine d’avoir un catéchisme solide, on vous traite de sectaire et d’endoctriné ! Oui, aujourd’hui plus que jamais, nous voulons construire notre foi sur la Bible pour reconnaître l’erreur et grandir dans la vérité !
Bonté, justice et vérité, en suivant l’exemple de Christ : ce sont des mots qui devraient être écrits dans nos agendas, en post’it au coin de l’écran de l’ordinateur et partout où notre regard se pose… Que de sujets de prière personnelle contenus dans ces trois mots !

Ainsi, élus de Dieu, saints et bien-aimés, nous marcherons de progrès en progrès vers le but parfait que nous donne Jésus, lui qui fut vraiment amour, justice et vérité… Et lorsqu’il reviendra dans toute sa gloire, nous dirons : « Abba, Père ! » et lui répondra : « Venez dans le royaume que je vous ai préparé ! »
Combien d’images pour nous faire goûter un peu de cet éternel bonheur ! La Bible nous dit (Mt 21.21) : A ceux qui ont été fidèles en peu de choses, Christ promet de confier beaucoup ! Et encore (Mt 5.12) : Notre récompense sera grande dans les cieux !
Vos noms sont inscrits dans le livre de vie, dit Jean dans l’Apocalypse, et il ajoute : Nous avons reçu un nom nouveau, le nom même de Jésus-Christ !
Alors, quand survient une épreuve, dans notre vie personnelle, professionnelle ou familiale ; dans notre vie d’Eglise aussi, c’est là qu’il nous faut lire et relire ces lignes par lesquelles l’apôtre s’adresse à nous ce matin ; les chrétiens d’Ephèse étaient des femmes et des hommes comme nous, avec leurs angoisses, leurs doutes, leurs occasions de chute… C’est dans ces moment là, oui, qu’il nous faut nous souvenir que nous ne vivons pas comme les païens qui n’ont pas d’espérance !
Notre vie, Dieu nous la donnée pour que nous en fassions quelque-chose de bon et de beau. Une vie qui suive l’élan du Seigneur. Une vie toute entière illuminée par la grâce promise que Dieu tient en réserve pour ses élus. Amen !



Pasteur François Poillet

mardi 18 août 2009

Prière dans l'épreuve

Christ est tout pour toi.

Veux-tu guérir? Il est le médecin.
Es-tu brûlant de fièvre? Il est la source.
Es-tu affamé? Il est le pain.
Es-tu accablé par tes fautes? Il est le pardon.
Es-tu plongé dans la nuit? Il est la lumière.
Es-tu perdu? Il est le chemin.
Veux-tu fuir le mensonge? Il est la vérité.
Es-tu troublé par la mort? Il est la vie.


Seigneur Jésus,
je viens à toi comme le malade vers le médecin,
comme celui qui est souillé à la fontaine,
comme l'aveugle à la lumière,
comme le pauvre au festin du Royaume.
Acceuille-moi!

D'après Saint Ambroise de Milan.

GENESE 32.24-33

22 Les bêtes offertes en cadeau s'en allèrent donc devant Jacob, et lui-même passa cette nuit-là dans le camp.
23 Dans la nuit, il se leva, emmena ses deux femmes, leurs servantes et ses onze fils et passa le gué du Yabboq.
24 Après leur avoir fait traverser le torrent et avoir fait passer tout ce qui lui appartenait,
25 Jacob resta seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'à l'aube.
26 Quand l'adversaire vit qu'il n'arrivait pas à vaincre Jacob, il lui porta un coup à l'articulation de la hanche qui se démit pendant qu'il luttait avec lui.
27 Puis il dit à Jacob:
---Laisse-moi partir, car le jour se lève.
Mais Jacob répondit:
---Je ne te laisserai pas aller avant que tu ne m'aies béni.

28 ---Quel est ton nom? demanda l'homme.
---Jacob, répondit-il.

29 ---Désormais, reprit l'autre, tu ne t'appelleras plus Jacob mais Israël (Il lutte avec Dieu), car tu as lutté avec Dieu et avec les hommes et tu as vaincu.

30 Jacob l'interrogea:
---S'il te plaît, fais-moi connaître ton nom.
---Pourquoi me demandes-tu mon nom? lui répondit-il.
Et il le bénit là.

31 Jacob nomma ce lieu Péniel (La face de Dieu) car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face et j'ai eu la vie sauve.

32 Quand il eut passé le gué de Péniel, le soleil se leva. Jacob boitait de la hanche.
33 C'est pourquoi, jusqu'à ce jour, les Israélites ne mangent pas le muscle de la cuisse fixé à l'articulation de la hanche, car c'est là que Dieu avait frappé Jacob.


Chers frères et sœurs,

La semaine dernière, nous avons vu Jacob, fuyant la colère de son frère Esaü faire un rêve et recevoir les promesses de Dieu pour son avenir. Et je vous avais dit que cette rencontre avec le Seigneur n'était que le début du changement de la vie de Jacob. Le début seulement parce que, comme nous l'avons vu, Jacob se croit autorisé à marchander avec Dieu (si tu me bénis, je te donnerai 10% de mes biens), montrant ainsi qu'il ne saisit pas la vraie nature de Dieu. Surtout, l'histoire du temps d'exil de Jacob montre qu'il est toujours le même. Jacob qui a manipulé son frère pour qu'il lui vende son droit d'aînesse, Jacob qui a menti à son père pour obtenir la bénédiction, ce Jacob là n'a pas changé. Il reste le menteur, le manipulateur, l'escroc fini.
Bien sûr, il s'est "fait avoir" par son oncle Laban qui lui a fait épouser son aînée, la disgracieuse Léa alors qu'il croyait épouser Rachel, la cadette. Jacob a dû travailler 7 ans gratuitement pour finalement être uni à l'élue de son cœur. Remarquez, Jacob s'est "refait" en détournant à son profit les troupeaux de son beau-père, et les relations entre les deux hommes s'en sont retrouvées tendues.
C'est à ce moment-là que le Seigneur dit à Jacob "retourne dans ton pays" (31.3). Jacob se met donc en marche, avec sa famille et son nombreux bétail, pour retourner chez lui.
Oui, mais voilà. "Chez lui", c'est aussi chez son frère. Jacob a quitté son pays vingt ans auparavant, par ce qu'il craignait les menaces de son frère sur sa vie. Et il ne sait absolument pas comment Esaü va réagir à son retour, il ignore si la haine du frère qu'il a berné s'est apaisée. Il se fait annoncer et ses messagers lui annoncent que son frère vient vers lui…accompagné de 400 hommes!!


Etant fils unique, je connais mal les relations au sein des fratries. Mais si j'avais volé l'héritage de mon frère, si je m'étais exilé durant 20 ans et qu'on m'annonçait à mon retour que mon frère vient à ma rencontre avec 400 hommes armés, je me demanderais quand même si une pointe de rancune ne subsiste pas dans son cœur.
Jacob a peur. Il avait "refait sa vie" comme on dit, et alors qu'il revient chez lui, il se rend compte que son passé n'a pas cessé de le poursuivre. Il était parti la peur au ventre devant la colère de son frère et 20 ans après, cette peur lui revient. Parce que rien n'est réglé dans la vie de Jacob. Parce qu'il sait qu'il va devoir faire face, enfin, à ce qu'il a fait.
Mais Jacob reste quand même Jacob. Il élabore un plan, destiné à amadouer son frère. Il lui envoie en cadeau son bétail (32.14). Bien sûr, il a auparavant prié pour que Dieu le protège, mais encore une fois, Jacob montre qu'il ne fait confiance qu'à ses propres plans et à son astuce.
Jacob reste donc seul dans le camp avec sa famille. Et notre texte nous dit
23 Dans la nuit, il se leva, emmena ses deux femmes, leurs servantes et ses onze fils et passa le gué du Yabboq. 24 Après leur avoir fait traverser le torrent et avoir fait passer tout ce qui lui appartenait, 25 Jacob resta seul.
Jacob resta seul. Il ne devait quand même pas bien dormir pour d'un seul coup se réveiller et envoyer tout le monde de l'autre côté du torrent. Et nous ne saurons pas ce qui a pu le pousser vraiment à faire cela.
La seule chose que nous avons est qu'il resta seul. Ce qui est frappant, c'est que Jacob se retrouve exactement dans la même situation qu'il avait déjà connue 20 ans auparavant. A l'époque, il n'était qu'un fugitif effrayé et solitaire. Et ce soir-là, Jacob se retrouve seul, sans aucun appui, avec l'angoisse au cœur. Tout ça pour ça. A quoi peut lui server tout ce qu'il a bâti depuis si longtemps sur le mensonge et la tromperie?
A Rien. Jacob est revenu à zéro.


"Alors, un homme lutta avec lui jusqu'à l'aube".26 Quand l'adversaire vit qu'il n'arrivait pas à vaincre Jacob, il lui porta un coup à l'articulation de la hanche qui se démit pendant qu'il luttait avec lui. 27 Puis il dit à Jacob:---Laisse-moi partir, car le jour se lève. Mais Jacob répondit: ---Je ne te laisserai pas aller avant que tu ne m'aies béni. 28 ---Quel est ton nom? demanda l'homme.---Jacob, répondit-il. 29 ---Désormais, reprit l'autre, tu ne t'appelleras plus Jacob mais Israël (Il lutte avec Dieu), car tu as lutté avec Dieu et avec les hommes et tu as vaincu.

Jacob se retrouve dans un combat. Je ne crois pas utile de m'aventurer sur la question de savoir si c'est contre Jésus ou contre l'ange de l'Eternel que Jacob s'est battu. Jacob se rend bien compte, de toute façon, que c'est en présence de la divinité qu'il s'est retrouvé. Jacob s'est battu avec Dieu, et Dieu lui a donné un nouveau nom.
C'est d'une importance capitale. Dans la Bible, quand Dieu change le nom de quelqu'un, c'est pour indiquer qu'il a transformé sa vie et qu'il lui adresse une nouvelle vocation. C'est vrai pour Abram devenu Abraham. Pour Simon, devenu Pierre. Pour Saül, devenu Paul. Et c'est aussi vrai pour Jacob. Jaocb dont le nom signifie "le trompeur, le supplanteur" sera désormais appelé Israël "il lutte avec Dieu". Jacob est passé par ce changement radical d'être Jacob le menteur pour devenir Israël, celui qui a lutté avec Dieu.


Qu'est-ce que tout cela a à voir avec nous? Se battre avec Dieu n'est pas une expérience réservée à Jacob. Ce combat est en fait au cœur de nos vies. Je suis persuadé que Dieu aurait pu mettre Jacob à bas en une seconde. Je suis persuadé aussi que Dieu aurait pu l'empêcher, avant que tout commence, de mentir à son frère et l'engager sur un droit chemin.
Mais, voyez-vous, ce n'est pas comme ça que Dieu agit. Le Seigneur pourrait sans doute nous forcer à croire en lui et à lui obéir. Mais non. Dieu cherche à nous amener à lui, à nous faire comprendre que nous avons besoin de restaurer notre relation avec lui pour vivre une vie véritablement heureuse. Il veut nous faire comprendre que c'est en son Fils Jésus-Christ, le chemin, la vérité et la vie. Oui, Dieu se bat avec nous. Le plus souvent, ce n'est pas de façon violente, même si de temps en temps, quand c'est nécessaire et seulement pour notre bien, nous recevons un bon coup à la hanche.


La question qui s'est posée ce soir-là pour Jacob était simple: qui es-tu? Jacob le menteur ou Israël qui a reçu la bénédiction de Dieu. Qui est-ce qui va continuer à diriger ta vie: toi-même ou le Seigneur? Cette question nous est aussi posée, frères et sœurs.
Il y a tant de batailles dans nos vies. Vous pouvez vous battre avec ce que vous avez fait ou avec ce que vous n'avez pas fait. A vous battre avec vos incertitudes pour l'avenir ou vos regrets pour le passé. A vous battre avec le chômage, un divorce ou quoique ce soit d'autre. Oui il y a des combats dans nos vies. Mais derrière chacun d'entre eux, se pose encore et toujours la même question: qui va gagner? Qui va diriger votre vie: vous-même, ou Dieu? Qui dirige votre vie? Quel est votre nom: est-ce que c'est Jacob, ou bien Israël?



lundi 10 août 2009

Genese 28.10-22

10 ¶ Jacob quitta Berchéba pour se rendre à Haran.
11 Il s’installa pour la nuit, là où le coucher du soleil l’avait surpris. Il prit une pierre pour la mettre sous sa tête et se coucha à cet endroit.12 Il fit un rêve : une échelle était dressée sur la terre et son sommet atteignait le ciel. Des anges de Dieu y montaient et descendaient.13 Le Seigneur se tenait devant lui et lui disait : Je suis le Seigneur, le Dieu de ton grand–père Abraham et le Dieu d’Isaac. La terre où tu es couché, je la donnerai à toi et à tes descendants.14 Tes descendants seront aussi nombreux que les grains de poussière du sol. Vous étendrez votre territoire vers l’ouest et vers l’est, vers le nord et vers le sud. A travers toi et tous tes descendants, je bénirai toutes les nations de la terre.15 Je suis avec toi, je te protégerai partout où tu iras et je te ramènerai dans ce pays. Je ne t’abandonnerai pas, je ferai tout ce que je t’ai promis.16 ¶ Jacob s’éveilla et dit : Vraiment le Seigneur est ici, mais je ne le savais pas.17 Il eut peur et déclara : Comme cet endroit est redoutable ! Ce n’est rien de moins que la maison de Dieu et la porte du ciel !18 Il se leva tôt. Il prit la pierre qui avait été sous sa tête, la dressa et versa de l’huile sur son sommet pour en faire une pierre sacrée. Il appela cet endroit Béthel, ce qui veut dire Maison de Dieu–auparavant le nom de la localité était Louz.20 Jacob prononça ce voeu : Si le Seigneur est avec moi et me protège sur ma route, s’il me donne de quoi manger et m’habiller,21 si je reviens sain et sauf chez mon père, alors le Seigneur sera mon Dieu.
22 Cette pierre que j’ai dressée et consacrée sera une maison de Dieu ; et c’est à lui que je donnerai le dixième de tout ce qu’il m’accordera.



Chers frères et sœurs,

La semaine dernière, nous avons écouté ensemble l'histoire de Jacob qui a profité de l'impiété et de la bêtise de son frère Esaü pour échanger le droit d'aînesse de ce dernier contre un bol de potage. Ce n'est que le début de l'histoire. Les choses vont aller de mal en pis dans cette famille. Au chapitre 27, nous voyons Jacob se faire passer pour son frère à l'instigation de sa mère et obtenir ainsi la bénédiction paternelle (chapitre 27). Esaü se met alors à détester son frère et veut le tuer.
Jacob doit alors fuir son pays. Il a beau s'être approprié par des moyens malhonnêtes le droit d'aînesse et la bénédiction paternelle, il n'est plus rien qu'un fugitif. Il fuit, Jacob, éperdument. Et quand il s'arrête enfin, parce qu'il le doit, la nuit tombant, il n'a qu'un rocher pour reposer sa tête.
C'est pourtant là que quelque chose va se passer qui va marquer la vie de Jacob, qui va commencer à la réorienter de façon radicale:

Il fit un rêve : une échelle était dressée sur la terre et son sommet atteignait le ciel. Des anges de Dieu y montaient et descendaient.13 Le Seigneur se tenait devant lui et lui disait : Je suis le Seigneur, le Dieu de ton grand–père Abraham et le Dieu d’Isaac. La terre où tu es couché, je la donnerai à toi et à tes descendants.14 Tes descendants seront aussi nombreux que les grains de poussière du sol. Vous étendrez votre territoire vers l’ouest et vers l’est, vers le nord et vers le sud. A travers toi et tous tes descendants, je bénirai toutes les nations de la terre.15 Je suis avec toi, je te protégerai partout où tu iras et je te ramènerai dans ce pays. Je ne t’abandonnerai pas, je ferai tout ce que je t’ai promis.16 ¶ Jacob s’éveilla et dit : Vraiment le Seigneur est ici, mais je ne le savais pas.17 Il eut peur et déclara : Comme cet endroit est redoutable !

Je ne sais pas ce que la psychanalyse et l'interprétation des rêves auraient à dire sur le songe de Jacob. Ce que nous pouvons constater, c'est que c'est au moment où Jacob se trouve le plus seul, le plus désespéré que Dieu lui rappelle, par l'image des anges montant et descendant, qu'il est impliqué dans les affaires de la terre. Dieu n'est pas un Dieu lointain, qui de temps en temps jetterait un coup d'œil par-dessus un nuage pour voir comment ça va en bas. Dieu s'occupe de nous, Dieu aime chacun de nous. Dieu s'intéresse à nos existences, à nos joies et à nos épreuves.

Cela n'est pas réservé à une élite, à quelques saints triés sur le volet. Si vous pensez que vous n'êtes pas assez bon pour que Dieu s'intéresse vraiment à vous, pour que vous puissiez sentir la différence qu'il peut faire dans votre vie, vous avez tort.
S'il y a bien quelqu'un qu'on aurait dû considérer indigne de la miséricorde divine, c'était bien Jacob. Parce que, bien sûr, son sort d'exilé poursuivi par un frère assassin était loin d'être enviable. Mais il ne faut quand même pas oublier que Jacob s'était placé lui-même dans cette situation! Personne n'avait forcé Jacob à tromper son frère. Personne n'avait forcé Jacob à mentir à son père. Personne n'avait forcé Jacob à s'approprier par des moyens détournés ce qui n'était pas à lui.
Jacob était un menteur, un minable escroc qui, après tout, ne faisait que souffrir des conséquences de ses actes immoraux.
Et c'est pourtant à Jacob, dans la solitude de son impasse que Dieu a dit "Je suis avec toi". Et Dieu a renouvelé pour Jacob l'alliance qu'il avait conclue avec son grand-père Abraham. Et Dieu lui a promis qu'il veillerait sur lui et le ramènerait dans son pays.

Rien de ce que nous pouvons faire ne peut empêcher Dieu de nous aimer et de désirer notre salut. Si cela a été vrai pour Jacob, c'est aussi vrai pour nous aujourd'hui.

Mais comment réagit Jacob? En apparence, on pourrait dire qu'il réagit bien. Ne montre t'il pas une véritable conscience d'être en la présence de Dieu. Ne montre t'il pas une véritable crainte de Dieu, un saint respect qui le pousse à ériger un autel improvisé?

16 ¶ Jacob s’éveilla et dit : Vraiment le Seigneur est ici, mais je ne le savais pas.17 Il eut peur et déclara : Comme cet endroit est redoutable ! Ce n’est rien de moins que la maison de Dieu et la porte du ciel !18 Il se leva tôt. Il prit la pierre qui avait été sous sa tête, la dressa et versa de l’huile sur son sommet pour en faire une pierre sacrée. Il appela cet endroit Béthel, ce qui veut dire Maison de Dieu

Tout cela est bel et bon. Et pourtant… Jacob montre sans doute du respect pour Dieu, mais le reste de son attitude montre qu'il n'a pas encore compris la véritable nature du Seigneur.

Cela nous le voyons dans les versets qui suivent:
Si le Seigneur est avec moi et me protège sur ma route, s’il me donne de quoi manger et m’habiller,21 si je reviens sain et sauf chez mon père, alors le Seigneur sera mon Dieu.
22 Cette pierre que j’ai dressée et consacrée sera une maison de Dieu ; et c’est à lui que je donnerai le dixième de tout ce qu’il m’accordera.


Ce passage, où Jacob promet à Dieu un dixième de ses revenus a souvent été utilisé pour inciter les chrétiens à faire de même. Je suis persuadé que les croyants de la Nouvelle Alliance peuvent librement s'inspirer de l'exemple de l'Ancien Testament où nous voyons effectivement le peuple de Dieu lui verser la dîme dans un esprit de reconnaissance et de consécration. Je suis persuadé qu'aujourd'hui encore, cela amène de nombreuses bénédictions de la part de celui qui nous a promis que nous ne manquerions de rien.
Mais le problème, c'est que ce n'est pas du tout de ça dont Jacob parle! Que dit-il: SI le Seigneur est avec moi, SI il me bénit, je lui donnerai la dîme.
Voyez-vous le problème? Jacob est en train de marchander avec Dieu: "tu me bénis, je te file 10% du tout, OK?".
Jacob essaie d'entrer dans une petite combine avec Dieu. Jacob le magouilleur pense sans doute que Dieu est un peu comme lui et qu'on peut toujours trouver à s'arranger. Et je crois que si vraiment Jacob avait respecté Dieu du fond du cœur, il ne se serait pas comporté comme un footballeur qui promet une bonne commission à son agent si ce dernier lui permet d'être acheté par un grand club!
En fait, Jacob tente d'acheter Dieu. Dieu a pourtant promis à Jacob, mais lui pense qu'un petit dessous de table ne peut qu'arranger les choses. Vous remarquerez d'ailleurs, que contrairement aux promesses de Dieu, celles de Jacob sont conditionnelles: Jacob est l'homme du "Si"…

Ne soyons pas trop durs avec Jacob. Cela fait des milliers d'années que les humains se font un Dieu à leur image. Cela fait des milliers d'années qu'au sein même du Christianisme, certains ont un "Dieu" qui, de façon très commode, pense exactement comme eux!! Prenez l'exemple de M. Georges W. Bush (et de ses nombreux acolytes) qui se sont rendu compte très opportunément que l'invasion de l'Irak était la volonté de Dieu…Pensez à ceux qui nous assuraient, il y a quelques décennies, que la Révolution marxiste était la conclusion logique de l'Evangile et la volonté divine!
Ils ont de la chance, tous ces gens qui ont un Dieu qui a les mêmes préoccupations qu'eux. Les mêmes lubies. Un Dieu qui leur va bien au teint, et qui est bien ajusté à leur taille.

Jacob pensait sans doute que Dieu avait un côté "combinard" comme lui. Et si nous-mêmes nous constatons que notre Dieu nous ressemble étrangement, il faut nous demander si nous ne sommes pas devenus notre propre Dieu.

"Mes pensées ne sont pas mes pensées et mes voies ne sont pas vos voies". Si nous prenions vraiment au sérieux ces paroles du livre d' Esaïe (55.8), nous dirions et ferions sans doute moins de bêtises. Dieu est le tout-autre. Nous ne pouvons le connaître que lorsqu'il se révèle et seulement dans la mesure où il se révèle. Voilà pourquoi je grince des dents à chaque fois que j'entends quelqu'un dire "je n'imagine pas Dieu ainsi…". Comme si c'était à nous "d'imaginer" Dieu!! Dieu n'a pas à entrer dans nos préjugés, dans nos systèmes (y compris ceux de certaines théologies dites "orthodoxes").

Encore une fois, c'est Dieu qui prend l'initiative de se révéler à nous tel qu'il est vraiment et non pas tel que nous pensons qu'il est. Et par cette révélation, le Seigneur montre déjà son amour envers une humanité aveuglée. Au cœur de la foi chrétienne, on trouve une affirmation très simple: si vous voulez vraiment connaître Dieu, regardez à Jésus-Christ. Regardez à son amour. Regardez à son sacrifice sur la Croix. Regardez à son retour prochain.
Dieu a dit à Jacob "je suis avec toi". Jésus est aussi appelé Emmanuel, "Dieu avec nous". Jésus nous promet "je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde".
Alors, même si nous sommes comme Jacob arrivés à la dernière extrêmité, même si notre avenir n'est qu'incertitude, même si le poids de nos fautes nous poursuit, tournons vers celui dans lequel nous pouvons voir la complète révélation de l'amour et de la grâce du Dieu d'Abraham, d'Isaac…et de Jacob!!




samedi 1 août 2009

Genese 25.19-34 (Vie de Jacob 1)

19 ¶ Voici l’histoire d’Isaac : Isaac était fils d’Abraham.
20 A l’âge de quarante ans, il avait épousé Rébecca, soeur de Laban et fille de Betouel, un Araméen de Haute–Mésopotamie.
21 Mais Rébecca ne lui donnait pas d’enfant ; alors Isaac supplia le Seigneur en faveur de sa femme. Le Seigneur écouta sa prière, et Rébecca devint enceinte. Elle attendait des jumeaux.
22 Or les enfants se donnaient des coups dans le ventre de leur mère. Elle s’écria : S’il en est ainsi, à quoi bon être enceinte ? Elle alla consulter le Seigneur.
23 Le Seigneur lui dit : Il y a deux nations dans ton ventre, deux peuples distincts naîtront de toi. L’un sera plus fort que l’autre, l’aîné servira le plus jeune.
24 Lorsque fut arrivé le moment de l’accouchement, il n’y eut plus de doute : Rébecca avait des jumeaux.
25 Le premier qui sortit était roux. Il était couvert de poils, comme d’un manteau, et on l’appela Ésaü.
26 Après lui sortit son frère. Sa main tenait le talon d’Ésaü et on l’appela Jacob. Isaac avait soixante ans à leur naissance.
27 Les garçons grandirent. Ésaü devint un excellent chasseur qui aimait courir la campagne. Quant à Jacob, c’était un homme tranquille qui restait volontiers sous la tente.
28 Isaac préférait Ésaü, car il appréciait le gibier, tandis que Rébecca préférait Jacob.
29 ¶ Un jour que Jacob préparait un potage, Ésaü revint de la chasse, très fatigué,
30 et lui dit : Je n’en peux plus. Laisse–moi vite avaler de ce potage roux. – C’est pourquoi on l’a surnommé Édom, c’est–à–dire le Roux. –
31 Jacob répondit : Cède–moi d’abord tes droits de fils aîné.
32 Ésaü déclara : Je vais mourir de faim. A quoi me serviront mes droits de fils aîné ?
33 Jacob reprit : Jure d’abord. Alors Ésaü jura qu’il lui cédait ses droits de fils aîné
34 et Jacob lui donna du pain et du potage aux lentilles. Ésaü mangea et but, puis s’en alla. Il n’accorda aucune importance à ses droits de fils aîné.


Chers frères et sœurs,

Comme je vous l'ai annoncé la semaine dernière, nous commençons aujourd'hui une brève série de prédications sur la vie de Jacob. Peut-être me faut-il expliquer ce choix:
-d'une part, je crois qu'il est bon de prêcher aussi sur l'Ancien Testament, que l'on tend parfois à trop oublier.
-ce fait est d'ailleurs étrange: une étude réalisé aux Etats-Unis a montré que, parmi les étudiants impliqués dans des études bibliques (croyants ou non), une majorité préfère se pencher sur l'Ancien Testament. Je crois que la raison en est que l'Ancien Testament est composé d'une grande partie d'histoires. Dans les livres de l'Ancienne Alliance, il y a de l'action, des personnages intéressants, du suspense même. Les hommes et les femmes de l'Ancien Testament, après tous ces siècles, nous paraissent encore proches de par leur humanité même: ils nous ressemblent!

Nous voici donc devant le début de l'histoire des deux frères, Esaü et Jacob. Et, en fait, pour ce premier sermon sur Jacob, nous allons surtout parler d'Esaü, son aîné. J'ai choisi de me concentrer sur les derniers versets de notre passage. Je vous les relis:

Est-ce que vous avez, comme moi, l'impression qu'Esaü n'était pas nécessairement le plus grand génie que la terre ait porté? Le marché que son frère lui met en mains, c'est "je te donne du ragout, tu me laisses tout ton héritage". Et Esaü accepte, sur le champ.

Il aurait pourtant dû voir qu'il y avait anguille sous roche, ce pauvre Esaü. Sans doute avait-il entendu parler de la prophétie que sa mère avait reçue avant la naissance des deux faux jumeaux: "l'aîné servira le plus jeune". Sans doute savait-il que son charmant petit frère lui tenait déjà le talon quand ils étaient nés et que son nom même, "Jacob" ; est rattaché au verbe qui signifie "supplanter, usurper" (littéralement, "saisir par le talon").

Pourtant, malgré tout cela, Esaü tombe dans le panneau, tête baissée. Et ce qui est en cause ici, frères et sœurs, ce n'est pas une crétinerie effarante: c'est un problème spirituel. L'auteur de la lettre aux Hébreux (12.16-17) pose ainsi le diagnostic:

16 que personne ne méprise les choses sacrées, comme Ésaü qui, pour un seul repas, vendit son droit de fils aîné.
17 Plus tard, vous le savez, il voulut recevoir la bénédiction de son père, mais il fut repoussé. Il ne trouva aucun moyen de changer la situation, bien qu’il l’ait cherché en pleurant.

Que fait Esaü? Il vend son droit d'aînesse en échange d'un peu de nourriture. Or, ce droit d'aînesse représente quelque chose de fondamental dans la société de l'époque; il est accompagné de privilèges importants et d'une position de domination. Bien plus, Esaü est aussi (surtout?) le petit-fils d'Abraham, celui avec lequel Dieu avait conclu une alliance, une alliance de salut qui englobait bien sûr les descendants du patriarche.
Le droit d'aînesse d'Esaü n'était donc pas seulement une affaire d'héritage des biens familiaux: il avait une dimension spirituelle, parce qu'être l'aîné des descendants d'Abraham le plaçait dans une position particulière dans le plan éternel de Dieu.
Cela, Esaü le savait certainement. Et pourtant, avec une désinvolture totale, il abandonne sa position (qui plus est, par serment!). Et tout ça pourquoi? Parce qu'il a une grosse faim et qu'il se croit prêt à mourir (comme si l'on pouvait mourir d'une grosse hypoglycémie). Il ne devait quand même pas être trop en danger, Esaü, qui tout de suite après s'être rassasié repart tranquillement, comme si de rien n'était.
Non, Esaü n'était pas en danger de mort. Il a tout simplement montré une chose: il n'a rien à faire de son droit d'aînesse et de sa place dans le plan de Dieu. Pour lui, cela compte moins qu'un bol de soupe. Bien sûr, Jacob est un trompeur, mais jamais Esaü ne se serait laissé berner s'il avait accordé du prix à sa position d'aîné.

Et bien je crois frères et sœurs que nous pouvons faire la même erreur qu'Esaü: négliger ou mépriser l'essentiel au profit de quelque chose de passager et de peu de valeur.
Paul dit en Romains (5.8):


5 En effet, ceux qui sont sous l’emprise de la chair s’accordent aux tendances de la chair, tandis que ceux qui sont sous l’emprise de l’Esprit s’accordent aux tendances de l’Esprit. 6 Or la chair tend à la mort ; l’Esprit, lui, tend à la vie et à la paix.

Le problème d'Esaü est qu'il vivait selon la chair, c'est-à-dire selon sa propre nature humaine, sans se soucier des choses de Dieu, sans prendre en compte la réalité spirituelle. Ils sont nombreux aujourd'hui les Esaüs dont l'horizon est limité à l'acquisition de biens terrestres et qui préfèrent le potage du matérialisme à l'éveil spirituel. Ils croient vivre ,et même profiter de la vie, alors qu'ils passent à côté du plus important. Mais même nous chrétiens, il nous arrive trop souvent de négliger notre statut d'enfant de Dieu pour nous conformer au monde, à ses valeurs et à ses exigences. La plupart des études réalisées sur le mode de vie des chrétiens montre qu'il ne se distingue pas de façon marquée de celui des incroyants. Pourtant, Paul pouvait dire aux chrétiens de Rome (Rom 5.9):

9 Quant à vous, vous n’êtes pas sous l’empire de la chair, mais sous celui de l’Esprit, s’il est vrai que l’Esprit de Dieu habite en vous.

Posons-nous la question frères et sœurs: est-ce que notre vie est marquée par la présence de l'Esprit, ou bien avons-nous tendance à mépriser les choses sacrées en les plaçant en cinquième roue du carrosse dans notre existence? Le Christianisme est sans doute appelé à devenir de plus en plus minoritaire dans nos pays. Si nous voulons résister à la pression de la société environnante et rester fidèles à Dieu, nous ne pouvons plus nous permettre d'être des chrétiens à temps (très) partiel, des Chrétiens du dimanche (sic)…

Heureusement pour nous tous, il y en a un qui, contrairement à Esaü, n'a pas méprisé son droit d'aînesse. La Bible décrit Jésus comme:

5 le témoin fidèle, le Fils premier–né, le premier à avoir été ramené d’entre les morts, et le souverain des rois de la terre. Le Christ nous aime et il nous a délivrés de nos péchés par son sacrifice, 6 il a fait de nous un royaume de prêtres pour servir Dieu, son Père. A lui soit la gloire et la puissance pour toujours ! Amen.

Jésus est venu parmi nous pour accomplir l'alliance de salut conclue entre Dieu et Abraham, l'ancêtre d'Esaü. Contrairement à ce dernier, il n'a pas méprisé son droit d'aînesse. Il est allé jusqu'au bout et après avoir apporté un message d'amour et de réconciliation, il est mort sur la croix pour que nous puissions recevoir une vie nouvelle.
Romains 8.29 nous explique que

Dieu nous a prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin qu'il soit le premier-né d'un grand nombre de frères. 30 Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés, et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

Voilà ce qu'est la vie chrétienne: ressembler chaque jour de plus en plus à Jésus. Cela se fait par l'action de l'Esprit qui, comme nous l'avons entendu ce matin, tend à la vie et à la paix.

La vie éternelle. La paix avec Dieu, avec nous-mêmes et avec les autres. Voilà ce que Dieu nous donne en Jésus-Christ, le premier-né parmi nos frères. Ne méprisons pas ces choses sacrées.