lundi 26 janvier 2015

Exodus: Gods and Kings, de Ridley Scott

Fraichement reçu par le public américain, le dernier film de Ridley Scott Exodus: Gods and Kings a en revanche marqué le box-office français de la fin 2014. Ce succès d'un film basé sur l'histoire de Moïse dans un pays largement dépourvu de culture biblique ne manque pas d'étonner à première vue. C'est peut-être que, en l'occurrence, Exodus, au-delà de ses qualités, n'est jamais qu'un film dont le scénario est inspiré du récit biblique, dont il s'éloigne de façon importante à de nombreuses reprises.
Cela pose t'il problème? De nombreux commentateurs chrétiens se sont lamentés en constatant les libertés que Ridley Scott avait prises avec le texte de l'Exode. Cela peut sembler injuste. Scott, en effet, n'a jamais (et c'est heureux!!) prétendu réaliser un film fidèle au texte biblique. Son rapport au texte dont il a tiré son inspiration est clairement un rapport d'incroyance, mais il faudrait que l'on arrête dans certains milieux de demander à des non-chrétiens d'agir et de penser comme des chrétiens. Vienne le temps où émergeront de nos églises de jeunes cinéastes, peintres, auteurs, musiciens, qui sauront pratiquer leurs disciplines sous l'autorité de Christ, afin de rendre gloire à Dieu. En attendant, cessons de geindre sur tous les domaines de la pensée humaine que l'Eglise a abandonné à la pensée humaniste et laïque.
 A titre personnel, je pense qu'en s'inspirant des grands récits bibliques, Hollywood rend d'une certaine façon un hommage (involontaire?) au rôle fondamental des Ecritures dans notre culture occidentale. C'est déjà beaucoup et les chrétiens devraient s'engouffrer dans cette porte entrouverte.


Le film repose sur assez beau jeu d'acteurs, mais Christian Bale, bien que rempli de biscotos, n'a pas la carrure d'un Moïse. Les moyens techniques sont dans la norme actuelle mais judicieusement utilisés. Scott n'hésite pas à saupoudrer un peu d'humour, surprenant ici, mais qui ne choque pas. On est face à une super-production à la réalisation assez léchée, au budget manifestement gros et qui parvient à faire oublier (et ce n'est pas un mince mérite) qu'elle dure 2h30.
C'est donc un film que j'ai vu avec un certain plaisir, mais plaisir toujours mêlé d'agacement devant le nombre de raccourcis ou d'erreurs par rapport au récit original. Il est naturel que les personnes ne connaissant pas la Bible n'auront pas eu ce problème, mais ils auraient tort de penser, en sortant des salles, qu'ils connaissent l'histoire de Moïse. 
C'est que Scott s'éloigne tant du texte biblique qu'on ne retrouve parfois plus celui-ci.


Les 10 plaies d'Egypte sont présentées dans une approche assez lourdement rationaliste, de même d'ailleurs que la traversée de la Mer des Joncs... Le film ne nie pourtant pas que Dieu soit à l'origine des fléaux et de la libération du peuple, restant dans un entre-deux assez pénible. L'introduction dans le récit de thématiques purement contemporaines (agnosticisme, questionnements psychologiques...) fait parfois s'enliser le film dans des développements qui ne l'enrichissent pas.  On se rassure en constatant que l'épisode capital de la première Pâque est présent, Pâque qui pointe vers Jésus, nouveau chef du Peuple de Dieu et agneau qui ôte le péché du monde. 
Le point le plus problématique du film est l'humanisation de Dieu, représenté sous la forme de ce qu'il faut bien appeler une sorte de sale gamin assez capricieux. Tout l'épisode de l'appel de Moïse et  la révélation de Dieu qui l'entoure est ainsi complètement aplatie dans le texte. Scott s'est fait un Dieu de son invention, ce que la Bible appelle une idole. Que cela nous rappelle sobrement que c'est uniquement dans la Bible que nous pourrons découvrir que Dieu est vraiment.

En résumé, Ridley Scott poursuit dans la lignée peplum débutée par Gladiator, il le fait assez bien mais gageons qu'Exodus: Gods and Kings ne tiendra jamais la comparaison avec Les 10 Commandements dans la catégorie "épopée biblique". C'est que le film, sans être mauvais en tant que tel, passe à côté de la véritable profondeur du personnage principal et des thèmes traités...on a parfois le souffle coupé, mais en y réfléchissant bien, on se dit que Scott est passé à côté de son sujet et aurait pu faire mieux.  
Vous l'aurez compris, j'aurai tendance à mettre un honnête 13/20 en termes de qualités artistiques et 3/20 (et c'est généreux) pour la fidélité à la Bible, mais encore une fois, ce n'était pas le souci de l'auteur. Ce film, malgré ses lacunes, permettra au moins aux chrétiens qui auront été le voir  avec des amis incroyants d'introduire les thèmes de la délivrance, de l'identité, de l'action de Dieu dans l'histoire humaine... bref, du grain à moudre!

T.Constantini

dimanche 25 janvier 2015

LUC 17.11-19

Dimanche 25 janvier


Dimanche 25 culte de maison à 17h au presbytère de Melle.



Cordiale invitation à tous!

dimanche 18 janvier 2015

MATTHIEU 4.1-11

dessin de Jack Pittman
Alors Jésus fut emmené par l'Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, finalement il eut faim. Et le tentateur, s'étant approché, lui dit : Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. Mais Jésus répondit, et dit : Il est écrit : L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Alors le diable le transporta dans la sainte ville, et le mit sur le haut du temple, et il lui dit : Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il ordonnera à ses anges de te porter sur leurs mains de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Jésus lui dit : Il est aussi écrit : Tu ne tenteras pas le Seigneur, ton Dieu. Le diable le transporta encore sur une forte haute montagne, et lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire ; et il lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m'adores. 10 Mais Jésus lui dit : Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. 11 Alors le diable le laissa. Et voici, des anges s'approchèrent et le servirent.




Mes chers amis,



Sacha Guitry disait: je peux résister à tout, sauf à la tentation...

L’Evangile de ce jour nous fait réfléchir ensemble sur le sens de la tentation de Jésus au cours de ses 40 jours de jeûne dans le désert. Et, par cela, il nous amène à mieux saisir la nature de ce que Jésus a fait pour nous.

Tout d’abord, il nous faut rappeler le contexte précédent. Jésus vient d’être baptisé. L’Esprit de Dieu est descendu sur lui et Dieu a clairement annoncé : 
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection ».
C’est tout de suite après ce moment glorieux que Jésus est emmené par l’Esprit Saint dans le désert pour y être tenté par le diable. C’est bien ainsi que les choses se passent : Satan est le tentateur, mais c’est Dieu qui amène son Fils à le confronter dans l’épreuve de la tentation. Dieu a envoyé son Fils unique pour vaincre Satan, et le combat doit commencer d’emblée. Et le diable va choisir trois angles d’attaques par lesquels il va chercher à ruiner la relation de Jésus avec le Père.

I. Les tentations

La première des tentations du diable peut paraître assez grossière, mais elle est en fait très pernicieuse. Après tout, quel mal y a-t-il à manger après un jeûne de 40 jours ? Mais il y a derrière tout ça une ruse de l’ennemi. Le diable cherche à faire douter Jésus de l’amour et du soin de Dieu envers lui. C’est comme s’il lui disait « Dieu t’appelle son fils et il te laisse mourir de faim au milieu du désert ? Il t’a abandonné plutôt. Tu ne vois pas qu’il faut que tu te débrouilles tout seul ?».
La seconde tentation, elle, consiste à éprouver la protection de Dieu. La troisième enfin, incite Jésus à se détourner de Dieu et à adorer le diable pour obtenir la domination sur la Terre.

Le diable cherche, par tout cela, à détourner Jésus de son ministère, à le faire sortir du plan de salut que la Père a conçu. Et ce premier combat de Jésus est aussi sa première victoire, une victoire qui préfigure celle de la Croix.

II. La victoire par la Parole

Comment Jésus réussit-il à vaincre le diable ? Par la Parole de Dieu. Même s’il ne cite pas directement la Bible lors de la première tentation, sa réponse est claire « l’homme ne vivra pas de pain seulement mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu », il se réfère donc à la Parole divine pour dire qu’elle est toute aussi important pour lui que la nourriture physique. De même, Jésus va contrer le diable qui tort le sens des Ecritures pour le tenter en utilisant les Ecritures elles-mêmes, et rien d’autre.
C’est ce que, nous aussi, nous devons faire. Nous devons reconnaître que nous avons besoin des vérités de la Bible pour nourrir notre vie spirituelle. Nous avons besoin de la Bible parce que c’est elle qui nous assure qu’en Jésus-Christ, nous sommes devenus enfants de Dieu et que notre Père nous aime. Nous avons besoin de la Bible pour nous rappeler les promesses et les commandements du Seigneur. Nous avons besoin de la Bible pour combattre l’erreur et persévérer dans la vérité. Nous avons besoin d’utiliser cette épée de l’Esprit qui est notre arme contre les attaques du diable.
Jésus remporte la victoire en utilisant la Parole. Mais cette victoire, il est fondamental de nous rendre compte qu’il la remporte pour nous.

III. La victoire pour nous

Pour comprendre cela, il nous faut réaliser que cette histoire de la tentation de Jésus renvoie tout droit à l’histoire du peuple d’Israël.
Les Hébreux ont passé 40 ans dans le désert après avoir quitté l’Egypte. Jésus y a passé 40 jours.
Jésus a été tenté pour douter de la bonté de Dieu envers lui et il a refusé. Les hébreux, se trouvant affamés, ont murmuré contre Moïse et Aaron et leur ont dit « vous nous avez amenés dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette assemblée » (Ex 16.3)
Jésus a été tenté pour mettre l’action de Dieu à l’épreuve et il a refusé. Les hébreux ont demandé « l’Eternel est-il au milieu de nous ou n’y est-il pas ? » (Ex 17.7 Massa veut dire « tentation » et Meriba « querelle »).
Jésus a été tenté pour adorer Satan, et renier le vrai Dieu, et il a refusé. Les hébreux se sont construits un veau d’or pour lui vouer un culte (Exode 32.4).
Jésus remporte la victoire là où le peuple de Dieu a échoué lamentablement et s’est laissé entraîner au doute et à la rébellion. Ce qu’Israël n’a pas pu accomplir, Jésus le fait. D’ailleurs, toutes les paroles de la Bible que Jésus emploie sont tirées du récit du séjour du peuple hébreu dans le désert.
Jésus est le nouvel Israël, celui qui entre pleinement dans le plan de Dieu sans tomber dans la tentation. Là où la faiblesse des hébreux s’était manifestée, la puissance de Dieu remporte la victoire.
Et nous, si nous regardons à nous-même, ne nous rendons-nous pas compte que nous sommes comme les hébreux : rebelles, insatisfaits, des proies faciles pour la tentation dans laquelle nous tombons si facilement ? Heureusement, Jésus a vaincu l’adversaire pour nous. Il n’avait pas une nature pécheresse comme la nôtre, mais il a été tenté comme nous. Pourquoi ? L’auteur d’Hébreux nous donne une première raison « du fait qu’il a souffert lui-même et qu’il a été tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés » (Héb 2.18). En remportant la victoire sur le diable, Jésus nous a libérés. Mais Jésus a fait plus que vaincre Satan durant ces 40 jours ; il a aussi montré qu’il obéissait parfaitement à la Loi de Dieu et qu’il suivait sa volonté.
Et c’est un aspect de notre récit que nous devons mettre en avant : Jésus a accepté de passer par le chemin de l’humilité, de se conformer à la volonté du Père qui l’avait amené à cet endroit d’épreuve.

En Matthieu comme en Marc et en Luc, il est clair que les trois tentations dont nous venons de parler n’ont été que la culmination des attaques de Satan. Quand Matthieu dit « le diable le laissa », ça ne veut pas dire qu’il n’est jamais revenu. Non, Jésus a fait face à la tentation durant toute sa vie, et jusqu’au jardin de Gethsemané et jusqu’à la croix, pour qu’il sorte du plan de Dieu. L’Ecriture nous dit que « Car nous n'avons pas un Grand-Prêtre qui ne puisse avoir compassion de nos infirmités ; mais, nous avons celui qui a été tenté comme nous en toutes choses, mais sans pécher. » (Héb 4.15).
Jésus n’a pas fait cela pour gagner les faveurs de Dieu, mais pour que nous puissions être regardés avec faveur par Dieu.


Ce passage marque donc le début de la confrontation entre notre Seigneur et le diable, que nous y voyons Jésus prendre le chemin de la Croix.
Il est fréquent que nous accordions une très grande place aux souffrances de Jésus. Il est donc possible que nous oubliions que toute sa vie a été faite d’une obéissance complète à la Loi de Dieu. C’est ce que Paul dit en Romains 5 :
« 19 Car, comme par la désobéissance d'un seul homme plusieurs ont été rendus pécheurs, de même par l'obéissance d'un seul plusieurs seront rendus justes. 20 Or la loi est intervenue afin que l'offense abonde, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé, 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce règne par la justice pour conduire à la vie éternelle, par Jésus-Christ, notre Seigneur. »

Oui, Jésus est venu pour écraser la tête du serpent, pour nous racheter de la malédiction du péché qui pesait sur nous, héritée de nos parents Adam et Eve. Cette victoire, il la partage avec nous, tout comme il a gardé la loi pour nous. Allons donc vers Jésus avec un sentiment de gratitude et de victoire.

Dimanche 18 janvier

Chers amis,

Notre culte de maison aura lieu le dimanche 18 janvier à 17 h, au presbytère luthérien de Melle.

Cordiale invitation à tous!

jeudi 15 janvier 2015

Je suis meurtri, d'Eric Denimal





Je suis meurtri !
J’étais à Paris au moment de l’attaque de la rédaction de Charlie-Hebdo. Comme tout le monde, j’ai été choqué puis bouleversé par tout ce qui s'y est passé. Indigné, je me suis laissé entraîner par l’onde et les ondes jusqu’à oublier de réfléchir à tout ce qui se disait, noyé par le flot des paroles vides et des sentences à l’emporte-pièce. Journaliste, et d’instinct, je ne pouvais qu’être solidaire.

Dans un premier temps, j’ai pensé pouvoir être Charlie, mais il faut se méfier des émotions qui aveuglent et plus encore des faiseurs de troupeaux.

Est arrivé, le lendemain, la première prise d’otages, puis la seconde qui visait des anonymes juifs. Peur et stupeur qu’entretiennent les images fixes et les commentaires incessants pour dire qu’on ne sait rien ou qu’on ne peut rien dire.

Nouvelle hécatombe, et de Charlie je me demande si je ne deviens pas Juif.

17 morts ! Horreur à nos portes !

L’émotion devient action lorsque tout le monde décide de descendre dans la rue pour dire oui à la démocratie, non à la barbarie ! Oui à la liberté des crayons, non à la sauvagerie des armes ! Mais il faut aussi dire oui à la réflexion et non seulement aux sensations. Parce que la liberté d’expression n’est juste que si on nous a laissé la liberté de penser autre chose que la pensée unique.

Ma révolte contre le terrorisme des intégristes ne doit pas me faire oublier que j’ai aussi le droit de penser que les caricatures de Charlie-Hebdo, dont on veut m’imposer la légitimité aujourd’hui, sont parfois des agressions. Dois-je accepter qu’au nom de la liberté, on raille et bafoue l'objet de la foi de quiconque. De nombreux dessins de Charlie-Hebdo ont été des offenses et des manques de respect à l'égard, notamment, du Christianisme et des chrétiens. N’en étions-nous pas indignés hier ?

J’aime tant la démocratie que je suis de l’avis de Voltaire : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire. » Jolie formule, mais qui semble être un apocryphe du penseur et défenseur des innocents dans l’Affaire Calas. Il n’empêche que l’idée est belle, mais, comme la liberté de chacun, elle s’arrête lorsque commence celle de l’autre.

Ces pensées ne m’ont pas empêché de me rendre, le premier soir, Place de la République, ému comme tout le monde, face à la mort brutale et barbare de douze personnes. Or, bien des messages circulaient sur cette place symbolique où l’unité nationale et républicaine avait autant de désaccords que les Marseillaises timides, parfois étouffées. J’ai, en effet, vu des pancartes et lu des slogans contre toutes les religions, lesquelles étaient présentées comme des « archaïsmes dont il faut se libérer autant que des c... qui les propagent ! » Des dessins de Charlie-Hebdo, outranciers à l'encontre des chrétiens (mais aussi des juifs et des musulmans) étaient placardés à côté des crayons et des bougies.

Je me suis alors souvenu de ce que la presse satirique diffusait, par exemple, au moment du mariage pour tous. Ceux qui, comme moi, s’offusquaient étaient malmenés, maltraités, et de façon souvent outrancières, grossières… Sans parler des amalgames faciles qui faisaient de nous des ennemis de la France républicaine et laïque.

Je suis donc mal à l'aise avec tous ces gens qui se réclament de la liberté d'expression à la Charlie, celle qui donne le droit au blasphème. Même notre ministre de la justice, qui avait porté plainte, soutenue par le gouvernement, semble avoir oublié une fameuse banane ! Je reste étonné encore que les médias qui, à l’unisson, revendiquent la liberté d’opinion et de diffusion, refusent – pour certains – de poursuivre leur collaboration avec Éric Sémour, ridiculise Valérie Trierweiller ou boycotte Michel Houellebecq.

La prise d’otages de la porte de Vincennes, tout aussi insoutenable que ce qui s’était passé la veille, a déplacé la fixation sur les dessinateurs connus pour glisser vers des anonymes et vers d’autres victimes. Le champ des martyres s’élargissait pour, hélas, démontrer que n’importe qui pouvait devenir une cible des fanatiques. Mais du coup, les dessins qui, la veille, visaient aussi les Juifs et les catholiques sont devenus plus discrets. Piètre satisfaction !

Les français de toutes origines – et pas seulement eux - ont heureusement réagi en refusant très massivement la stratégie de la peur et de l’intolérance. Certains politiques sauront en tirer profits ; il ne faut pas se leurrer, ni tomber d’une manipulation à une autre.

Quelle belle prise de conscience : près de quatre millions de citoyens dans les rues ! J’espère que depuis les manifestations contre le mariage gay, les autorités ont appris à compter.

Le peuple est versatile : il a applaudi la police contre laquelle il était descendu dans les rues quelques semaines plus tôt après la mort malheureuse d’un écologiste. Les médias ayant parfois mis, comme souvent, de l’huile sur le feu.

Le peuple s’est senti soudain solidaire le temps d’un week-end, mais dans son quotidien, il accepte volontiers les messages qui dressent une partie de lui contre une autre partie. Et l’union sacrée mettra combien de temps à se dissoudre ?

Quant aux responsables des grandes religions de France, il me semble qu'ils devraient dire, plus explicitement, qu’il est faux d’asséner que l’on peut rire de tout et ricaner, ridiculiser, mépriser les convictions des gens! La grossièreté des caricaturistes, l’insolence des femens et les parodies des amuseurs publics ne sont pas des preuves de liberté d’expression mais l’expression insidieuse d’une dictature irrespectueuse des opinions. Les mêmes ne supportant souvent pas que l’on puisse ne pas accepter leurs propos, leurs gestes ou leurs croquis.

La liberté d'expression ne doit devenir la tyrannie ni des athées, ni des laïcards.

Eric Denimal

mardi 13 janvier 2015

Etude Biblique du 13 janvier 2015

Chers amis,

ce soir à Melle, groupe de partage biblique à Melle à 20h15.

Nous étudierons la Parabole du Semeur (Matthieu 13.1-23)

Cordiale invitation à tous!

lundi 12 janvier 2015

ESAIE 41.10

Le texte de cette prédication n'est pas disponible. Veuillez nous en excuser. Bonne écoute.

dimanche 4 janvier 2015

Bonne Année 2015!!



La route de la vie chrétienne et le service pour le Seigneur ne sont pas une longue ligne droite dépourvue de tout obstacle.
En effet, il y a des virages appelés changements de programme,
des carrefours appelés interrogations, 
des tunnels appelés épreuves,
des nids de poules appelés chutes,
des ralentisseurs appelés amis, 
et des feux rouges appelés ennemis.
Il y aura aussi des crevaisons appelés découragements.

Mais, si vous avez des pièces de rechange appelées détermination, 
un moteur appelé persévérance, 
un carburant appelé prière, 
une assurance appelée foi, 
un code de la route appelé Parole de Dieu, 
un GPS appelé Saint Esprit, 
un conducteur appelé Jésus
cette route parfois difficile sera pour vous l'Avenue de la Victoire.

Soyez encouragés et bénis en toutes choses tout au long de cette nouvelle année!

TEXTE: JMG

Epiphanie 2015 (Matthieu 2)

2 Jésus naquit à Bethléhem en Judée, à l'époque du roi Hérode. Or, des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem2 et dirent: «Où est le roi des Juifs qui vient de naître? En effet, nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus pour l'adorer.»3 Quand le roi Hérode apprit cela, il fut troublé et tout Jérusalem avec lui. 4 Il rassembla tous les chefs des prêtres et spécialistes de la loi que comptait le peuple et leur demanda où le Messie devait naître.
5 Ils lui dirent: «A Bethléhem en Judée, car voici ce qui a été écrit par le prophète:
6 Et toi, Bethléhem, terre de Juda, tu n'es certes pas la plus petite parmi les principales villes de Juda, car de toi sortira un chef qui prendra soin d'Israël, mon peuple.»7 Alors Hérode fit appeler en secret les mages; il s'informa soigneusement auprès d'eux du moment où l'étoile était apparue, 8 puis il les envoya à Bethléhem en disant: «Allez prendre des informations exactes sur le petit enfant. Quand vous l'aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que j'aille moi aussi l'adorer.» 9 Après avoir entendu le roi, ils partirent. L'étoile qu'ils avaient vue en Orient allait devant eux jusqu'au moment où, arrivée au-dessus de l'endroit où était le petit enfant, elle s'arrêta. 10 Quand ils aperçurent l'étoile, ils furent remplis d'une très grande joie. 11 Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent. Ensuite, ils ouvrirent leurs trésors et lui offrirent en cadeau de l'or, de l'encens et de la myrrhe.12 Puis, avertis dans un rêve de ne pas retourner vers Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. 




 


C'est aujourd'hui le dimanche de l’Épiphanie Pour faire simple, l’Épiphanie, c'est quand nous lisons dans la Bible l'histoire de la visite des mages à l'enfant Jésus. Elle est bien connue cette histoire, surtout parce qu'elle est confondue, le plus souvent, avec celle de Noël et de la crèche. Et puis, aussi, l’Épiphanie, c'est quand on mange de la galette des rois!!
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais de plus en plus, dans les entreprises ou les associations, on fait la cérémonie des vœux en même temps que la galette. Et bien, je vous propose dans notre méditation de ce matin de faire un peu la même chose, puisque ce sera la première prédication de 2015.
Ce matin, en suivant les mages dans leur voyage, je vous propose de découvrir les leçons de l’Épiphanie pour l'année 2015...et bien après

Le problème de ce type de texte biblique est qu'il peut nous sembler trop familier pour que nous y prêtions vraiment garde. C'est encore plus vrai quand certains des personnages, comme les mages, font partie d'une sorte de folklore d'ailleurs bien sympathique. Pourtant, il a chez ces hommes bien plus que des santons et une excuse pour manger de la galette.

1.
Qui étaient-ils ces mages? C'est quoi un mage? Ce qu'il faut comprendre, ce que « mage » ne désignait pas à l'origine une fonction, mais que c'était le nom d'un peuple. Les Mages était une tribu du peuple Mède qui était soumis à l'empire Perse (Iran actuel). Après une lourde défaite militaire, les Mages s'étaient repliés sur un rôle de prêtres. En Israël, il y avait une tribu spécialement consacrée au service de Dieu: les Lévites. Les Mages étaient la même chose chez les Perses. Pour offrir un sacrifice aux divinités perses, il fallait obligatoirement passer par un Mage. Mais bien sûr, les Mages étaient les prêtres des dieux païens du royaume perse. Ils n'adoraient pas le vrai Dieu. De plus, ils s'étaient spécialisés dans l'astrologie, l'art (soi disant) de lire l'avenir dans les astres.
La Bible indique clairement que Dieu interdit clairement ces pratiques. Par exemple, en Deutéronome 18.10: « Qu'on ne trouve chez toi (...)personne qui exerce le métier de devin, d'astrologue, d'augure, de sorcier, de magicien, personne qui consulte les esprits ou les spirites, personne qui interroge les morts. En effet, celui qui fait cela fait horreur à l’Éternel »
Pourquoi une interdiction aussi stricte? Parce que la pratique de l'astrologie, même si elle peut paraître innocente, est déjà une porte d'entrée dans l'occultisme, qui est un vrai danger.
Surtout, ce désir inquiet de  sonder notre avenir dans les astres relève de la superstition, et la superstition est contraire à la foi. La foi est confiance, confiance en un Dieu souverain et bon, qui nous aime et qui promis de prendre soin de nous.
Certains disent: « mon avenir est dans les étoiles ». Le chrétien dit, comme David dans le psaume 31: « Mais moi, je me confie en toi, Éternel! Je dis: «Tu es mon Dieu!» 16 Mes destinées sont dans ta main ». Nos destinées sont dans la main de notre Dieu, pas dans notre horoscope! Nous pouvons donc avancer dans l'année nouvelle dans la paix et l'assurance que Dieu ne nous délaissera pas et qu'il va être avec nous tous les jours, selon la promesse de Christ.

Et cela nous renvoie aux mages. Ils adoraient de faux dieux, ils pratiquaient des choses interdites par le Seigneur, et pourtant, Dieu les a appelés à lui, il les a dirigés vers lui. Il s'est même servi de ce qu'ils faisaient de mal (scruter les étoiles) pour les attirer à lui et se révéler. On pourrait dire qu'il s'est servi de leur langage pour les sortir d'eux-mêmes.
Frères et sœurs, ne commençons pas l'année sans nous rappeler que nous avons un Dieu d'amour, un Dieu de grâce. Un Dieu qui veut nous faire passer des ténèbres à la lumière. Un Dieu qui ne rejette pas les pécheurs, mais qui veut que tous parviennent au salut. Que cela nous encourage dans le témoignage auprès de ceux qui ne connaissent pas le Seigneur, que cela rappelle à notre communauté que Dieu lui a confiée la mission de faire connaître son message de salut à tous ceux qui ne le connaissent pas. L'ordre de mission est là: ne laissons rien nous en éloigner!

2.
Le deuxième leçon de l'épiphanie pour 2015 à la place de la Bible dans nos vies
On dit que l'étoile a mené les mages au lieu de naissance de Jésus. Ça n'est pas tout à fait exact. Il semble que l'astre ait disparu, et que les mages se soient retrouvés dans la confusion: où aller maintenant? Vers qui se tourner?
Alors, les mages ont fait quelque chose de tout à fait logique: puisqu'ils cherchaient un roi des juifs qui venait de naître, ils sont allés au palais royal de Jérusalem. Encore une fois, c'est logique: si on vous annonçait qu'un roi allait naître en Grande-Bretagne, vous iriez du côté de Buckingham Palace!
Logique, mais faux. Jésus n'était pas dans le palais royal. Vous voyez, si nous cherchons à saisir Dieu simplement par notre raisonnement, par notre logique, nous n'allons pas le trouver.
Comment les mages ont-ils su où le Messie devait naître? Parce que les chefs religieux juifs ont pu dire que les prophéties de la Bible indiquaient qu'il devait naître à Bethléem. C'est la Bible qui a mené les mages à Bethléem, pas l'étoile dans le ciel. Et si l'étoile est de nouveau apparue pour leur indiquer précisément l'endroit où se trouvait la maison de Joseph et Marie, c'est surtout je crois en accomplissement d'une autre prophétie de l'Ancien Testament: « un astre sort de Jacob, un sceptre s'élève d'Israël » (Nombres 24.17)
En suivant des préceptes humains, les mages ont été conduits dans la mauvaise direction. C'est uniquement lorsqu'ils ont pu être guidés par la Parole de Dieu qu'ils ont pu arriver à destination.
Là encore, frères et sœurs, quelque chose nous interpelle: la Bible va t'elle être notre guide cette année? Allons-nous la lire avec dévotion pour y entendre la Parole que Dieu veut nous adresser? Va t'elle être notre nourriture spirituelle dans la vie quotidienne des 12 prochains mois?
Je sais très bien que nous sommes tous très pris, que les journées sont chargées, que « nous n'avons pas le temps ». Mais nous trouvons quand même le temps de manger n'est-ce pas? Je peux mettre à votre disposition des guides de lecture, et il  existe aussi de nombreux recueils de méditations quotidiennes, de même que « La Bible en un an », basée sur la version en Français courant.


Cependant, attention! Lire la Bible n'est pas suffisant en tant que tel. Regardez les spécialistes de la Loi: ils connaissaient très bien l’Écriture Quand on leur a demandé où le Messie devait naître, la réponse a fusé: Bethléem! Michée 5.1!
Mais sont-ils allés à Bethléem? Non! Ont-ils eu à cœur de chercher ce Christ comme les mages? Non! Pourquoi? Parce que la Bible est en fait restée lettre morte pour eux.
C'est une chose terrible de connaître la Bible sans connaître le Seigneur dont elle rend témoignage. C'est une chose terrible de connaître les doctrines concernant Christ sans connaître Christ personnellement comme son Sauveur et le laisser agir dans notre vie. C'est une chose terrible d'avoir «de la connaissance dans la tête, mais pas de grâce dans le cœur » (JC Ryle): les deux doivent aller ensemble, comme dans une flamme où il y a de la chaleur et de la lumière!!
La Bible est là pour nous conduire à Christ, comme elle l'a fait pour les mages. Alors, quand nous la lirons cette année, demandons à l'Esprit Saint de nous révéler toujours plus Jésus-Christ.

3.

Après un long voyage, les mages sont arrivés à Bethléem. Ils ont vu ce roi des juifs qu'ils cherchaient. Il était sans doute bien différent de ce qu'ils avaient imaginé, mais ils n'ont pas laissé leurs sens ou leur préjugés les tromper. Matthieu nous dit qu'ils se prosternèrent et l'adorèrent, en employant un mot qui est spécifiquement employé pour désigner le culte rendu à Dieu.
Les mages avaient reconnu en Christ le visage de Dieu. Ils se sont mis à genoux devant lui, affirmant ainsi qu'ils serait désormais leur Seigneur.
Trop souvent, nous avons tendance à vouloir diriger nos vies nous-mêmes. Nous serons heureux si nous savons nous mettre à genoux et soumettre notre existence à la volonté de Dieu!
Les mages ont aussi offert des cadeaux à Jésus. Ce qui est frappant, c'est que chacun de ces cadeaux exprime une part de l'identité de la vie et de la mission de Jésus-Christ : l'or est un cadeau pour un roi : Jésus est roi des rois et Seigneur des seigneurs, l'encens est un cadeau pour un prêtre (en latin, pontifex: constructeur de ponts. Jésus est le pont entre Dieu et nous), la myrrhe, qui servait à embaumer les morts, est une offrande pour celui qui va mourir. Le Christ est mort et ressuscité pour nous donner la vie.

Les mages ont fait des cadeaux à Jésus, mais c'est lui qui nous a tout donné.
Nous aussi, nous pouvons lui consacrer nos vies toute entières, pour servir et aimer notre roi qui nous a sauvés.


4.
Nous arrivons au dernier point de cette méditation. Matthieu nous dit que les mages repartirent chez eux « par un autre chemin ». C'est, bien sûr, parce qu'ils voulaient éviter le roi Hérode dont ils avaient compris qu'il ne voulait pas adorer le Messie, mais au contraire le supprimer. Mais je crois que nous pouvons aussi nous approprier cette image pour nous-mêmes.
Il est impossible de trouver Christ, de se mettre à genoux devant lui comme notre Seigneur sans que cela nous amène à changer de chemin. Une rencontre avec Christ implique un changement radical dans notre vie, car nous voulons l'écouter et lui obéir. Sommes-nous prêts à nous laisser guider par Jésus sur ce chemin différent?
Dans les chemins de l'année qui s'ouvre, ayons conscience que, comme l'Ancien Testament le dit à propos des Patriarches, Dieu sera notre ami et marchera avec nous.