mardi 29 avril 2014

Etude biblique du mardi 29 avril

Chers amis,

ce soir (mardi 29 avril) étude biblique à Melle à 20h15. Thème: "Daniel: la tentation du compromis" sur Daniel 1.

Cordiale invitation à tous!

dimanche 27 avril 2014

JEAN 20:19-31

19 Le soir de ce même dimanche, les portes de la maison où les disciples se trouvaient [rassemblés] étaient fermées car ils avaient peur des chefs juifs; Jésus vint alors se présenter au milieu d'eux et leur dit: «Que la paix soit avec vous!»
20 Après avoir dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. 21 Jésus leur dit de nouveau: «Que la paix soit avec vous! Tout comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.»
22 Après ces paroles, il souffla sur eux et leur dit: «Recevez le Saint-Esprit! 23 Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.»
24 Thomas appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint.
25 Les autres disciples lui dirent donc: «Nous avons vu le Seigneur.» Mais il leur dit: «Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je n'y mets pas mon doigt et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas.»
26 Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint alors que les portes étaient fermées, se tint au milieu d'eux et dit: «Que la paix soit avec vous!»
27 Puis il dit à Thomas: «Avance ton doigt ici et regarde mes mains. Avance aussi ta main et mets-la dans mon côté. Ne sois pas incrédule, mais crois!»
28 Thomas lui répondit: «Mon Seigneur et mon Dieu!» Jésus lui dit: 29 «Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru!»

30 Jésus a accompli encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres signes qui ne sont pas décrits dans ce livre.
31 Mais ceux-ci ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom.



Chers frères et sœurs en Christ

chers amis


La semaine dernière, lors du dimanche de Pâques, nous avons pu remarquer que les Evangiles ne nous décrivent pas la Résurrection de Jésus. Ils ne nous la racontent pas, nous ne savons pas comment les choses ses sont passées.
Ce que nous avons dans notre Nouveau Testament, ce sont en revanche des rencontres avec le Christ ressuscité. Notre texte de ce matin nous rapporte la rencontre entre ce Christ revenu à la vie et son apôtre Thomas.

Pauvre Thomas! Devenu depuis si longtemps le symbole même de l'incrédulité. « Doubting Thomas » disent les anglo-saxons: Thomas qui doute. Mais même dans notre langue, cet épisode biblique a laissé des traces. N'avez-vous jamais entendu quelqu'un dire: « moi, je suis comme Saint Thomas: je ne crois que ce que je vois! »? Cette phrase, qui exprime en général le matérialisme le plus rigide (on a envie de dire « obtus ») est inacceptable. Tout d'abord, parce qu'elle ne rend pas vraiment compte de ce qui se passe dans ce récit entre Thomas et Jésus. Ensuite, c'est une phrase qui me rend triste pour ceux qui la prononcent. Par cette phrase, dont ils sont généralement assez fiers, ils confessent en fait leur infirmité à voir autant qu'à croire, ils confessent leur incapacité à saisir la moindre chose du réel.

Oh, certes, il y a des choses que nous voyons. Nous voyons, par exemple, des arbres, des vaches, des rochers. Mais est-ce que pour autant nous « croyons » aux arbres, aux vaches, aux rochers? Voilà, chers amis, ce que nous « voyons ». Il n'y a là rigoureusement rien à croire.
Il n'y a qu'à voir et à nommer, et si nous avons le temps, à comprendre comment ça fonctionne, à quoi ça sert, etc… C'est du matérialisme pur et dur : encore une fois, rien à croire.
Mais même ce qu'il voit n'est pas le tout des choses. Voit-il tous les fils et le serveur qui lui permettent d'envoyer un mail? Voit-il l'enchevêtrement de son ADN? Voit-il les confins de notre galaxie? Voit-il l'histoire humaine? Non, évidemment. Il voit des choses. Il essaie de les analyser et en tire des théories qui sont peut-être les siennes, mais qui peuvent être contredites.

Il lui faut donc bien croire que l'esprit humain est capable d'appréhender efficacement ce qu'il ne voit pourtant pas directement. Notre personnage qui refuse de « croire autre chose que ce qu'il voit » n'est pas même un animal, car il n'a pas même d'instinct ; il est une plante !
Enfin, même s'il admettait de croire à des hypothèses scientifiques sur ce qu'il ne voit pourtant pas, il est certain qu'il exclurait de sa croyance tout ce qui échappe à une observation de type scientifique, et qui pourtant tisse tant de liens entre les gens et les sociétés.
Au sens strict, on ne « voit » pas l'amour, la tendresse, le partage. Personne n'a jamais vu ce qui a permis à l'esprit de Tolkien d'écrire Le Seigneur des Anneaux et à celui de Montaigne d'écrire Les Essais, à Bach de composer ses cantates. Malheureux est-il donc celui qui affirme (faussement) ne croire que ce qu'il voit. Qu'il est limité, parce qu'en fait aveugle à ce que notre monde peut réserver de plus beau. Pauvre homme ! Ne lui ressemblez pas, par pitié…

D'ailleurs, Thomas ne lui ressemble pas non plus. Thomas ne fait pas partie de ces matérialistes hautains qui déclarent que le dossier « Dieu » est classé. Thomas nous parle parce que nous voyons en lui le doute qui est souvent le nôtre, même si nous sommes « croyants ». Son surnom « Dydime » signifie jumeau. Jumeau de qui?? De nous je pense, car Thomas ressemble à chacun d'entre nous et nous pouvons nous reconnaître en lui ce matin. Son doute ressemble tant au nôtre.

Nous vivons dans une société qui n'est pas tendre envers les croyants, vus comme des gens un peu naïfs et immatures. Cela crée une pression sur certains: quand la majeure partie de notre élite intellectuelle s'affirme agnostique ou athée, peut-on sérieusement être chrétien? Il y a aussi ces prières auxquelles nous avons parfois l'impression que Dieu n'a pas répondu; il y a les drames de notre monde (guerres, injustices, désastre écologique): tout cela peut nous faire douter de la réalité d'un Dieu d'amour.

Et Thomas, justement, ne croit pas. Oh, il a cru bien sûr en ce Jésus si extraordinaire par ses paroles et ses actes. Mais Jésus est mort, et tout est fini. Quand Jésus a annoncé qu'il partait vers Jérusalem, Thomas a dit aux autres disciples: «Allons-y, nous aussi, afin de mourir avec lui. » (Jean 11.16). Paroles magnifiques de détermination, mais qui n'ont pas empêché Thomas d'abandonner Jésus, comme tous les autres. Voilà peut-être pourquoi, à présent, Thomas se sent encore plus triste, encore plus mal que les autres disciples. J'imagine que quand Jésus apparaît une première fois à ses compagnons, Thomas est en train de se terrer on ne sait où, rongé par la tristesse, la crainte et le remords.
Et quand les disciples lui disent « nous avons vu le Seigneur! », Thomas refuse de croire. Ou plutôt, il pose des conditions: trois conditions:«Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous (et d'une), si je n'y mets pas mon doigt (et de deux) et si je ne mets pas ma main dans son côté (et de trois), je ne croirai pas.» Quand on sait que ce chiffre de 3 symbolise souvent dans la Bible ce qui est complet, parfait (2 Co 12.7-8, Jn 21.15-17) on voit que Thomas exige d'être pleinement et complètement convaincu par des preuves irréfutables.

Faut-il y voir de l'entêtement? Je ne le pense pas. J'aurai plutôt tendance à voir aussi dans ces paroles une forme de prière, une façon de dire: « je ne peux pas y croire, je suis trop défait, c'est trop incroyable. Il va vraiment m'en falloir beaucoup ».
Peut-être cette idée nous aidera à combattre cette fausse image du chrétien idéal, vivant dans la pure sérénité d'une foi sans nuages, cette foi qui, bien sûr, ne se poserait jamais de questions.
Oui, nous nous rendons compte de plus en plus que ce Thomas nous ressemble vraiment beaucoup, avec nos craintes, nos doutes. Et cette ressemblance est une bonne nouvelle pour nous.
Car, absent, silencieux, Jésus a entendu celui qu'il aime. Huit jours après, il réapparaît en sa présence. Qu'est-ce que cela veut dire, si ce n'est nos doutes, nos incrédulités ne seront jamais un obstacle pour Jésus, qu'ils n'empêcheront pas le Seigneur de venir vers nous?
Et pour Thomas, Jésus fait quelque chose de véritablement inouï. Une à une, avec une précision étonnante, il réalise les conditions posées par Thomas:
«Avance ton doigt ici et regarde mes mains. Avance aussi ta main et mets-la dans mon côté. Ne sois pas incrédule, mais crois!».
L’incrédule a beau se retrancher dans la forteresse de son doute, Jésus est vivant ; Jésus est puissant ; Jésus est le plus fort ; Jésus balaie ses résistances et l'amène à ce qui a dû être la plus grande joie de la vie de Thomas qui peut enfin pousser ce cri de foi véritable, c’est-à-dire de confiance et de consécration : “Mon Seigneur et mon Dieu” (v. 28). Plus tard, Jésus va quitter ses disciples. Thomas ne le verra plus, mais il ne deviendra pas incroyant pour autant. Car la foi n'est pas tant une question de vue qu'une question de vie: une vie changée par la rencontre avec Jésus.

Jésus est venu à la rencontre de Thomas. Fera-t-il la même chose pour nous ?

La réponse est un « oui » clair et net. Oui, il fera la même chose, mais il la fera autrement. Il ne nous vaincra et ne nous convaincra pas par des apparitions, du moins en règle générale. Il le fera en nous renvoyant au témoignage de ceux qui ont vu. Il le fera en nous renvoyant à la Parole reçue, à la Bible lue dans la communauté des frères. “Heureux sont ceux qui croient sans m’avoir vu”, dit Jésus à Thomas reconquis, et l’évangéliste ajoute : « 30 Jésus a accompli encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres signes qui ne sont pas décrits dans ce livre.31 Mais ceux-ci ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »

Voyez-vous, frères et soeurs, la Bible n'est pas un recueil de belles histoires, elle n'est pas un livre de morale. La Bible est un témoignage rendu à Jésus-Christ, le Fils de Dieu afin que nous placions notre confiance en lui. Elle nous explique qui il est, ce qu'il a fait en mourant pour nos fautes sur la croix afin que nous puissions être pardonnés de toutes nos fautes. Nous pouvons voir Jésus dans ce témoignage et apprendre que la volonté du Père c'est que « toute personne qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ».

dimanche 20 avril 2014

JEAN 20.1-18

Le dimanche matin, très tôt, Marie de Magdala se rendit au tombeau. Il faisait encore très sombre. Elle vit que la pierre fermant l'entrée du sépulcre avait été ôtée de devant l'ouverture.
2 Alors elle courut prévenir *Simon Pierre et l'autre *disciple, celui que Jésus aimait.
    ---On a enlevé le Seigneur de la tombe, leur dit-elle, et nous n'avons aucune idée de l'endroit où on l'a mis.
3 Pierre sortit donc, avec l'autre disciple, et ils se rendirent tous deux au tombeau.
4 Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple, plus rapide que Pierre, le distança et arriva le premier au tombeau.
5 En se penchant, il vit les linges funéraires par terre, mais il n'entra pas.
6 Simon Pierre, qui le suivait, arriva alors. Il entra dans le tombeau, vit les linges qui étaient par terre,
7 et le linge qui avait enveloppé la tête de Jésus, non pas avec les linges funéraires, mais enroulé à part, à sa place.
8 Alors l'autre disciple, celui qui était arrivé le premier, entra à son tour dans le tombeau. Il vit, et il crut.
9 En effet, jusque là ils n'avaient pas encore compris que Jésus devait ressusciter d'entre les morts, comme l'avait annoncé l'Ecriture.
10 Les deux disciples s'en retournèrent alors chez eux.

11     Pendant ce temps, Marie se tenait dehors près du tombeau, et pleurait. Tout en pleurant, elle se pencha vers le tombeau:
12 elle vit deux *anges vêtus de blanc, assis à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé, l'un à la tête et l'autre aux pieds.
13 Ils lui dirent:
    ---Pourquoi pleures-tu?---On a enlevé mon Seigneur, leur répondit-elle, et je ne sais pas où on l'a mis.
14 Tout en disant cela, elle se retourna et vit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c'était lui.
15 ---Pourquoi pleures-tu? lui demanda Jésus. Qui cherches-tu?
Pensant que c'était le gardien du jardin, elle lui dit:
---Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, pour que j'aille le reprendre.
16 Jésus lui dit:
---Marie!
Elle se tourna vers lui et s'écria en hébreu:
---Rabbouni (ce qui veut dire: Maître)!
17 ---Ne me retiens pas, lui dit Jésus, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères et dis-leur de ma part: Je monte vers mon Père qui est votre Père, vers mon Dieu qui est votre Dieu.
18 Marie de Magdala alla donc annoncer aux disciples:---J'ai vu le Seigneur!
Et elle leur rapporta ce qu'il lui avait dit.



Chers frères et sœurs en Christ,
chers amis,


Je pense que nous avons installé Pâques dans un rythme qui n'a strictement rien à voir avec la nature de ce qui s'est passé à Jérusalem il y a 2000 ans. Je m'explique : pour la majorité de nos contemporains déchristianisés, Pâques, c'est souvent le premier long week-end des beaux jours. Alors, on en profite pour partir, pour recevoir de la famille. Dans mon quartier, on tondait les pelouses et on sortait les chaises longues cette semaine...
Je crois que, même si le culte de Pâques fait partie de notre programme obligé ce week-end, nous sommes touchés par cette atmosphère assez détendue. Du coup, nous ne nous rendons pas compte à quel point elle est différente du sens de l'urgence qui entoure l'histoire de Pâques dans les évangiles. Repensons à ce que nous avons entendu ces derniers jours : un complot contre Jésus, trouver le moment pour le capturer, une trahison, l'appel à veiller, une parodie de procès rapidement expédiée dans un aller-retour entre trois cours d'injustice, un échange à la hâte avec un criminel endurci et même une crucifixion, une tombe mise à disposition dans un très court délai et des rites funéraires inachevés. Il y a dans le récit des évangélistes un rythme qui est autant rapide que dramatique : ce qui semble être la fin de Jésus, de trois ans d'enseignement arrive comme l'éclair, en seulement quelques heures. Il y a vraiment quelque chose de dramatique, de haletant : il y a un sens de l'urgence qui traverse l'histoire des dernières heures de Jésus.
On retrouve le même sens d'urgence le dimanche de Pâques. C'est dès l'aube que Marie va vers le tombeau pour terminer ce qui a dû être commencé à la hâte trois jours avant : les soins à apporter au corps de celui qu'elle appelait son Seigneur. Marie part avant même que le soleil ne soit levé. Sans doute que comme tous les disciples, le sabbat n'a pu lui apporter aucun repos après la tragédie, et qu'il a été marqué pour l'angoisse, le trouble, la détresse... Le drame les a frappé avec une violence soudaine, comme un éclair, et ils sont sans doute en train de se demander « et maintenant ? ».
Et, quand ils doivent tour à tour faire face au fait et au message « il est ressuscité » les disciples ne se calment pas.
L'urgence continue, parce que la résurrection de Jésus implique l'urgence.


Ce n'était pas le premier miracle. Ce n'était même pas le premier miracle où un mort revenait à la vie : il y en avait eu d'autres, dans l'Ancien Testament ou durant le ministère de Jésus. Mais la mort de Jésus avait un événement dans lequel les autorités religieuses et politiques avaient manifesté le pire de l'injustice humaine, de l'oppression, de la haine et de la cruauté, parce qu'elles cherchaient à montrer leur pouvoir. Et face à cette démonstration de force Jésus avait dit « Père, que ta volonté soit faite »Père, pardonne leur », « Père, entre tes mains je remets mon esprit ».
Jésus, qui avait toujours l'ami des faibles, des pauvres, des rejetés, des moins que rien a refusé d'exercer l'autorité divine qui lui aurait permis d'échapper à la croix, mais il s'est offert en sacrifice volontaire.
Et c'est à cette obéissance que le Père a répondu en ressuscitant son Fils bien aimé qu'il avait livré pour le pardon de nos fautes.
Or, c'est bien à cette nouvelle que les disciples se sont mis en mouvement, qu'ils ont couru même ! A cette réponse de Dieu,  à cette chose nouvelle, à cette vie nouvelle.






Je crois que nous avons développé dans beaucoup de secteurs de l'église une certaine tradition qui consiste à n'agir avec urgence que dans un situation extrême, par exemple quand quelqu'un vit ses derniers jours. On a par exemple beaucoup « évangélisé » les mourants. C'est sans doute nécessaire. Mais l'urgence de la première Pâques nous renvoie à une question beaucoup plus immédiate : qu'est-ce que nous allons faire dès demain ? Comment allons-nous vivre demain ? Nous qui avons encore et toujours à apprendre la réalité de cette grâce de Dieu qui nous accompagne...comment allons-nous vivre demain ? Nous nous déclarons disciples de celui qui est venu pour servir, qui pardonne, qui délivre de la culpabilité de nos péchés et nous ouvre une voie nouvelle, de celui qui ne se pose pas la question « est-ce qu'il le mérite » ou « est-ce qu'il a sa carte de membre » mais qui œuvre sur la base du « à qui puis je montrer mon amour ». Nous qui sommes chrétiens avons appris la réalité de cette grâce quotidienne parce que nous savons que Dieu marche avec nous. Comment allons-nous vivre demain. Je crois en fait que Pierre et Jean se posaient déjà cette question avec beaucoup d'autres ce matin là, quand ils couraient vers la tombe « est-ce que c'est terminé? Ou est-ce qu'il est vivant ? Est-ce qu'il est toujours vivant et aimant ?comment allons-nous vivre demain ?
Oui, comment allons-nous vivre demain (pas dans 1 an, pas dans 10 ans). C'est cela le caractère immédiat et urgent de Pâques.


Ces mêmes disciples de Jésus ont, dans les jours et les années qui ont suivi ce matin de Pâques, proclamé partout où ils le pouvaient un message d'espérance. Dans le nouveau Testament, l'espérance a un sens bien précis : nous avons qu'en Christ Dieu nous a pardonné toutes nos fautes et qu'il nous a donné la vie téernelle. Cela est garanti, assuré, par la résurrection de Christ. Il n'y a pas de « si », de « peut-être ». C'est certain. L'espérance chrétienne est fondée sur une certitude : Dieu a accompli ses promesses. Pâques est la fondation de l'espoir chrétien. Pâques, c'est le moment où le chrétien dit « mon rédempteur est vivant et c'est en lui que j'espère », et parce qu'il vit, j'ai la vie, sa vie, ma vie, unies l'une à l'autre. Je suis une nouvelle création. L'espérance chrétienne est ce qui se projette en avant dans la vie parce que Dieu a manifesté son pouvoir et sa victoire sur le péché et sur la mort.
Je pense qu'il faudrait que nous célébrions plus souvent Pâques. Par cela, je veux dire que nous devrions d'une certaine façon célébrer Pâques le jour où un nouvel enfant arrive dans la famille, le jour où un mariage commence. Où encore la jour où nous débutons un nouveau travail, une nouvelle étape de notre vie, quand nous achetons une maison...
Nous pourrions le faire, nous devrions le faire parce que Pâques est la fête qui marque la présence dans nos vies d'un Dieu qui a déclaré sa grâce absolue, son amour éternel ; un Dieu qui a déclaré qu'il est avec nous et pour nous dans tous les moments, toutes les étapes de notre vie. Oui, Dieu nous accompagne de notre naissance jusqu'au moment où nous quittons cette vie terrestre et il ne nous lâche jamais la main.
Et nous pouvons donc, comme Marie, Pierre et Jean déclarer « Christ est ressuscité » tout en étant conscients que nos voisins ont eux aussi des vies à vivre et qu'ils peuvent les vivre en connaissant la présence aimante de Dieu : c'est à nous de le leur en parler, comme les disciples de Jésus l'ont fait depuis le début !
Oui, nous devrions retrouver un certain sens de l'urgence. L'urgence vient du croisement entre une question, une incertitude et une réponse. Il y a tant de questions, d'anxiétés qui se posent à nous-mêmes, à nos familles, à nos villages et à notre société. Comment faire face à la crise morale qui nous mine depuis 40 ans ? Aux défis de la préservation de notre environnement ? Aux effets de la crise économique et des réformes nécessaires ? Aux tensions internationales qui se réveillent à l'heure actuelle dans notre vieille Europe ? Comment allons-nous Qu'allons nous laisser à la génération qui vient ? Qu'allons nous faire dès demain... ?
Aujourd'hui, Dieu nous dit de nouveau qu'il a entendu nos prières, nos pleurs, nos soupirs et qu'il a proclamé : « Je suis la résurrection et la vie. Croyez en moi. Vivez, faites confiance, espérez, soyez certains. Je suis pour vous, et en plaçant votre confiance en moi, vous vivrez pour toujours ».
Nous vivons dans un monde incertain, qui se pose tant de questions, qui a tant de peurs. Nous, nous connaissons l'amour de Dieu et la vie qu'il veut donner au monde. Alors, célébrons la réponse de vie que la grâce de Dieu envoie au monde, et surtout soyons en les messagers auprès de ceux qui ne la connaissent pas.


Amen.


































vendredi 18 avril 2014

LUC 23.42-43 (Vendredi Saint 2014)

Chers frères et sœurs en Jésus Christ

chers amis,


Quand quelqu'un travaille huit heures par jour et reçoit de l'argent en échange, ça s'appelle un salaire. Quand quelqu'un remporte une compétition (sportive ou artistique) il reçoit un prix. Quand quelqu'un, après des années de service distingué reçoit une forme de reconnaissance (une médaille par exemple), c'est une récompense. Mais quand quelqu'un qui est incapable de gagner un salaire, de remporter un prix ou de mériter une récompense reçoit ces choses là, c'est une image de la grâce de Dieu.

32 On conduisait aussi deux malfaiteurs qui devaient être mis à mort avec lui.
33 Lorsqu'ils furent arrivés à l'endroit appelé «le Crâne», ils le crucifièrent là ainsi que les deux malfaiteurs, l'un à droite, l'autre à gauche.
34 [Jésus dit: «Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font.»] Ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort. 35 Le peuple se tenait là et regardait. Les magistrats eux-mêmes se moquaient de Jésus [avec eux] en disant: «Il en a sauvé d'autres; qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie choisi par Dieu!»36 Les soldats aussi se moquaient de lui; ils s'approchaient pour lui présenter du vinaigre37 en disant: «Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même!» 38 Il y avait au-dessus de lui cette inscription [écrite en grec, en latin et en hébreu]: «Celui-ci est le roi des Juifs.» 39 L'un des malfaiteurs crucifiés avec lui l'insultait en disant: «Si tu es le Messie, sauve-toi toi-même, et nous avec toi!» 40 Mais l'autre le reprenait et disait: «N'as-tu aucune crainte de Dieu, toi qui subis la même condamnation? 41 Pour nous, ce n'est que justice, puisque nous recevons ce qu'ont mérité nos actes, mais celui-ci n'a rien fait de mal.» 42 Et il dit à Jésus: «[Seigneur,] souviens-toi de moi quand tu viendras régner.» 43 Jésus lui répondit: «Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.»

Christ est mort entouré de deux criminels (les « larrons » des anciennes traductions). Ici, il faut se souvenir que la crucifixion était un supplice particulièrement affreux, réservé aux pires gibiers de potence. Les deux hommes qui sont morts aux côtés de Jésus étaient donc sans aucun doute des criminels endurcis, du type « grand banditisme », probablement avec du sang sur les mains. Comment Jésus, le Fils de Dieu, qui n'avait jamais commis la moindre faute, a t'il pu partager son agonie avec ce type d'hommes ? En fait, nous devons nous souvenir qu'il ne s'agit pas là d'un accident : cela entrait dans la volonté de Dieu. De toute éternité, Dieu avait décrété comment, où, quand et avec qui son Fils allait mourir. Il n'y a pas eu d'accident à ce moment crucial où Dieu a révélé son amour et son salut.

En condamnant Jésus à être crucifié entre ces deux voleurs, Pilate a, sans s'en rendre compte, accompli les décrets de Dieu. 700 ans auparavant, Dieu, par la bouche du prophète Esaïe, avait annoncé que son Fils, le Messie, devrait être « mis au nombre des malfaiteurs » (Esaïe 53:12).
Le Vendredi Saint, Christ a été crucifié avec un malfaiteur à sa droite et un malfaiteur à sa gauche. Cela était pour nous montrer l'humiliation que le Fils de Dieu a été prêt à endurer pour nous. Car Jésus a été puni à notre place. Comprenez bien une chose : les malfaiteurs, les transgresseurs, c'est nous. Nous avons transgressé la Loi de Dieu, nous avons fait le mal, et la Bible affirme clairement que le salaire du péché, c'est la mort. Mais Jésus est mort à notre place, il a pris sur lui la condamnation qui devait tomber sur nous. Il a été compté parmi les transgresseurs pour nous.

Le deuxième point que je veux souligner est celui de la grâce souveraine de Dieu qui se montre dans cet épisode. Les deux criminels étaient également proches de Christ. Ils étaient sans doute aussi mauvais l'un que l'autre, et ils étaient tous les deux en train de mourir de la même façon horrible. Mais l'un d'entre eux est mort comme il a vécu : dans es péchés, sans repentance, tandis que l'autre s'est tourné vers Christ, a cru en lui et a reçu le salut. Et le salut de cet homme mourant sur sa croix est une remarquable image de la grâce en tant que faveur imméritée.
Si nous nous basons sur l'idée tragiquement commune que nos bonnes œuvres méritent notre salut, cet homme, avec tous ces crimes et sa vie de brigand à son actif n'avait rien à présenter. C'était un homme mauvais, sans morale, sans respect des commandements divins et pourtant il a été sauvé, parce qu'il a mis sa foi en Jésus Christ et que c'est là le seul moyen pour recevoir le pardon divin. Précisons aussi que cet homme n'a pas pu être baptisé, qu'il n'a pas pu non plus démontrer qu'il avait été régénéré en portant un fruit quelconque de son salut, puisque sa conversion a eu lieu juste avant sa mort.
Et pourtant, encore une fois, il était sauvé parce qu'il avait la seule chose nécessaire : la grâce de Dieu saisie par la foi. C'est le message central de la Bible, celui que Paul a exprimé ainsi : « c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c'est un don de Dieu » (Ephésiens 2:8).

Mais comment un criminel mourant a t'il pu reconnaître comme Sauveur celui qui était crucifié à ses côtés ?
Tout d'abord, il est faux de la présenter comme « un pécheur ». Encore une fois, tous les humains sont pécheurs. Mais il y a deux catégories de pécheurs : ceux qui demeurent dans leur péché et ceux qui deviennent par Jésus des pécheurs pardonnés.
Vous vous souvenez sans doute de sa parole de reproche à son compagnon d'infortune :
Tu n'as donc aucun respect de Dieu, toi, et pourtant tu subis la même peine?Pour nous, ce n'est que justice: nous payons pour ce que nous avons fait;mais celui-là n'a rien fait de mal.
Nous voyons ici cet homme se reconnaître pécheur, reconnaître la justice du châtiment qui pèse sur lui. C'est sans doute la première étape, qui mène au salut. Mais elle n'est pas suffisante en tant que telle. Si nous y restons nous pouvons même sombrer dans la culpabilité et le désespoir.
Il faut donc suivre le mouvement qui a été celui du brigand et se tourner vers Jésus. C'est ce que le brigand a fait quand il a dit à Jésus « [Seigneur,] souviens-toi de moi ». Cette parole, Jésus veut encore que nous la disions. Il veut que nous la disions si nous n'avons pas encore placé notre espérance en lui. Il veut que nous la disions même si nous marchons avec lui depuis des années, parce qu'il sait que nous avons besoin de sa présence tous les jours de notre vie.
Jésus a répondu au brigand qui faisait appel à lui. Il l'avait promis « je ne repousserai pas celui qui vient à moi » (Jean 6:37) et nous voyons là que cette promesse est vérité. Le brigand demande à Jésus de se souvenir de lui, mais Jésus lui dit « tu seras avec moi ». Et si un Sauveur mourant a pu dire cela, à quel peut-il aussi le dire maintenant qu'il est ressuscité !


Recevoir un salaire sans avoir travaillé, un prix sans l'avoir gagné, une récompense sans l'avoir mérité : voilà ce que veut dire être sauvé par la grâce. La grâce est le message de la croix, chose horrible mais qui dans l'amour de Dieu est devenu une source de paix et de bénédictions pour nous. Les chrétiens devraient tous être des hommes et des femmes marqués par cette grâce, cette grâce qui exclue tout moralisme, tout légalisme. La grâce n'est pas une théologie, une doctrine, un sujet de discussion : la grâce est une personne, Jésus-Christ, qui est au cœur de l'Evangile.




L'Evangile annonce que, parce que Jésus a été fort pour vous, vous êtes libre d'être faible. Parce que Jésus a gagné pour vous, vous êtes libre de perdre. Parce que Jésus a été quelqu'un, vous êtes libre de n'être personne. Parce que Jésus a été extraordinaire, vous êtes libre d'être ordinaire. Parce que Jésus a réussi pour vous, vous êtes libre d'échouer.
Et tout cela vient de la croix.


















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dimanche 13 avril 2014

MATTHIEU 21.1-11

Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem et qu'ils furent arrivés à Bethphagé, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux disciples 2 en leur disant: «Allez au village qui est devant vous; vous y trouverez tout de suite une ânesse attachée et un ânon avec elle; détachez-les et amenez-les-moi. 3 Si quelqu'un vous dit quelque chose, vous répondrez: 'Le Seigneur en a besoin.' Et à l'instant il les laissera aller.»
4 Or [tout] ceci arriva afin que s'accomplisse ce que le prophète avait annoncé:
5 Dites à la fille de Sion: 'Voici ton roi qui vient à toi, plein de douceur et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse.'
6 Les disciples allèrent faire ce que Jésus leur avait ordonné. 7 Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, mirent leurs vêtements sur eux, et Jésus s'assit dessus. 8 Une grande foule de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin; d'autres coupèrent des branches aux arbres et en jonchèrent la route.
9 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: «Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts!»
10 Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut troublée. On disait: «Qui est cet homme?»
11 La foule répondait: «C'est Jésus, le prophète de Nazareth en Galilée.»  



Quand les poissons volaient et les forêts marchaient
Et que les figues poussaient sur les épines,
Lorsque la lune était sang
Á ce moment là, je suis sûrement né.

Avec une tête monstrueuse et un braiement écoeurant
Et des oreilles comme des ailes sans racines;
C’est la parodie marchante du Diable,
Sur ses quatre pattes.

Les brigands en loques de la terre,
D’ancienne volonté tordue;
M’affament, me fouettent; se moquent de moi:  je suis muet,
Je garde mon secret en silence.

Imbéciles! Car j’ai aussi eu mon heure;
Une heure acharnée et douce;
Il y a eu un cri près de mes oreilles,
Et des rameaux devant mes pieds.


Hi-han,
ou plutôt Bonjour


J'ai pensé que ce poème de GK Chesterton était la meilleure façon de me présenter. Oui, je suis l'âne, l'âne qui a amené Jésus à Jérusalem le jour que vous appelez à présent « dimanche des Rameaux ».
Je sais que pour vous, au 21 siècle, les ânes sont dorénavant des animaux sympathiques. Mais pendant longtemps, nous n'avons été que des bêtes de somme, pas très belles, pas très élégantes avec nos grandes oreilles et nos braiements pas très beaux à entendre. Nous n'inspirons pas l'admiration comme les magnifiques pur-sang, et nous n'inspirons pas non plus la crainte, comme les lions féroces, mais j'espère que vous allez prêter attention à ce que j'ai à vous dire, parce que vous et moi avons en fait beaucoup de choses en commun. Jésus m'a trouvé, il m'a délié et il m'a guidé le jour des Rameaux, et la même chose vous est arrivé.
Soyons clairs ; je ne vais pas vous parler de moi, mais de Jésus. Sans Jésus, il n'y aurait pas de dimanche des Rameaux, pas d'entrée à Jérusalem qui ouvre la voie vers le Calvaire, pas de roi-serviteur qui va ne recevoir qu'une couronne d'épines et qui au lieu de s'asseoir sur un trône doré va mourir sur une vile croix de bois pour que vous puissiez vivre éternellement. Alors, parlons de Jésus.
Savez-vous ce que Jésus avait fait avant le dimanche des Rameaux ? Il avait passé du temps à Jéricho, où il avait guéri un homme aveugle, puis il avait passé du temps avec un collecteur d'impôt nommé Zachée. De là, il était parti vers Béthanie, où il avait mangé chez Marthe, Marie et Lazare, ce même Lazare qu'il avait peu de temps avant ressuscité des morts. Et puis Jésus est retourné vers Jérusalem, mais avant d'entrer dans la ville, il a demandé à deux de ses disciples d'aller me chercher, moi, l'âne. Cela a dû sembler étrange aux disciples. Quand il ne se déplaçait pas en bateau sur le lac de Galilée, Jésus marchait, il allait partout à pied. Pourquoi voulait-il soudainement un âne pour parcourir deux kilomètres ? C'était pour accomplir la parole du prophète Zacharie qui, 500 ans auparavant, avait écrit : « Réjouis-toi, fille de Sion! Lance des acclamations, fille de Jérusalem! *Voici ton roi qui vient à toi; il est juste et victorieux, il est humble et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse. » (Zach 9:9).
Bien avant que je naisse, Dieu me connaissait. Bien plus : il avait un plan pour moi : être celui qui allait porter son Fils vers Jérusalem. Vous voyez bien, nous ne sommes pas tant différents vous et moi. Parce qu'avant même que vous soyez nés, Dieu vous connaissait. C'est ce que dit l'apôtre Paul « En [Christ], Dieu nous a choisis avant la création du monde pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui. Dans son amour, il nous a prédestinés à être ses enfants adoptifs par Jésus-Christ. C'est ce qu'il a voulu, dans sa bienveillance » (Eph 1:4,5).
Peut-être que vous pensez que personne ne s'intéresse à vous, que votre vie n'a ni sens ni but. Croyez-moi, je sais ce que c'est. Nous autres les ânes, on compte peu, on nous bat et on se moque de nous. Même les autres ânes me regardaient de haut parce que j'étais le plus petit, un ânon qui n'avait encore porté personne sur son dos quand Jésus a envoyé me chercher. Mais ce que les autres pensent de vous ne compte pas. Ce qui compte, c'est ce que Dieu pense. Et il pense à vous. Il a en fait pensé à vous avant même de créer le monde. Depuis ce moment là, Dieu a choisi de vous sauver pour que vous puissiez vivre avec lui pour l'éternité. Mais pour cela, il a dû envoyer son Fils vers Jérusalem...


Quand Jésus a envoyé ses deux disciples, il leur a donné des instructions très précises : où me trouver, que dire si on leur demandait pourquoi ils m'emmenaient. Les disciples ont tout trouvé comme il le leur avait dit. Qu'est-ce que ça dit à propos de votre Sauveur ? Cela veut dire qu'il sait toute chose, même ce qui va vous arriver au prochain tournant. C'est pour cela que vous pouvez être certain que Jésus ne vous enverra jamais dans une quête futile et vaine. Quand il a envoyé ses disciples me chercher, ils devaient se poser des questions quand même, mais Jésus savait là où il les envoyait et qu'ils allaient bien me trouver.
Vous voyez, j'ai été très surpris de voir les deux disciples venir me chercher. A l'époque, je ne connaissais rien de la prophétie de Zacharie. Et même si je l'avais connue, je n'aurai jamais pu rêver que ce serait moi qui serait choisi pour porter le Sauveur sur mon dos. Mais avant de pouvoir servir Jésus, j'ai dû être trouvé. Jésus a dit un jour qu'il était venu pour « chercher et trouver ce qui était perdu ». Dieu a cherché les pécheurs depuis Adam et Eve. Ça doit aller dans cet ordre, parce que les pécheurs ne cherchent pas Dieu. Ils pensent qu'ils n'ont pas besoin de lui, qu'il ne sont après tout pas si mauvais que ça, mais de toute façon, ils ne cherchent pas Dieu.
Mais Jésus est venu vous chercher, et il vous a trouvés, mes amis. Bien sûr, vous n'avez pas rencontré Jésus, mais il a envoyé ses disciples vous chercher, comme il l'a fait pour moi.
Jésus est venu vous chercher pour vous dire à quel point votre péché est dangereux, tout comme une maladie mortelle qui, si elle ne reçoit pas de traitement, vous mènera à la destruction.
Jésus avertit et dit « Si ton pied te pousse à mal agir, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer boiteux dans la vie que d'avoir les deux pieds et d'être jeté en enfer, [dans le feu qui ne s'éteint pas,46 là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas ]. 47 Et si ton oeil te pousse à mal agir, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu avec un seul oeil que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans l'enfer [de feu],48 là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas. »
Mais ce n'est pas que Jésus vous cherche pour vous faire peur. Il est plutôt comme un médecin qui cherche son patient atteint d'une maladie mortelle pour pouvoir commencer son traitement et le guérir. C'est ce que l'histoire du dimanche des Rameaux nous montre.
Après qu'on m'ait trouvé, j'ai dû être détaché de mon poteau. C'est un autre point commun entre vous et moi. Vous aussi, vous étiez attaché, non pas avec une corde, mais par le péché. Jésus a dit un jour « toute personne qui commet le péché est esclave du péché » (Jean 8.34). Jésus a même continué et dit que ceux qui sont sous l'emprise du péché ont Satan pour maître (Jean 8.42-47). J'ai vu comment les hommes se comportent en tant qu'esclaves du péché : j'ai vu le mensonge, la dissimulation, le vol, les pratiques commerciales douteuses, l'immoralité sexuelle, l'égoïsme et bien d'autres choses. Je pense que vous voyez ce dont je veux parler.
Mais Jésus est venu vous libérer de ces liens du péché : son sang et précieux sang qui a coulé à la croix les a dissous. Vous n'êtes plus sous la domination de Satan, et la condamnation qui pesait sur vous a été effacée. Vous êtes libres.
Mais notez bien que vous n'avez pas été déliés pour galoper où bon vous semble. Quand les disciples m'ont détaché, ils m'ont amené à Jésus parce que je devais le servir. C'est la même chose pour vous : vous êtes sauvé pour servir. Est-ce que ça voudrait dire que vous êtes juste passés de l'esclavage de Satan à un autre ? Non. Jésus est votre Seigneur, mais il ne gouverne pas sur votre vie comme un maître d'esclaves. Jésus a dit un jour « 28 Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous un fardeau, et je vous donnerai du repos.29 Acceptez mes exigences et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos pour votre âme.30 En effet, mes exigences sont bonnes et mon fardeau léger.» (Matthieu 11:28-30).
Quand Jésus est monté sur mon dos, j'ai senti son poids, mais il n'en est pas de même pour vous. Quand Jésus vient dans vos vies, c'est un peu quand vous mettez un bon manteau l'hiver. Vous savez, quand il fait très froid dehors, vous ne dites pas « ah la la, ce manteau est lourd, je voudrais pouvoir l'enlever ». Non, vous dites « hum, ce manteau est bien chaud, je suis content de l'avoir sur moi ». Et Jésus vous réchauffe de son amour et de ses promesses, en vous protégeant des coups de froid qui arrivent dans vos vies.
Comment être sûrs de cela ? Et bien, le dimanche des Rameux est là pour que vous en soyez certains. Jésus n'est pas entré à Jérusalem sur un cheval de guerre, prêt à chasser les Romains comme beaucoup de gens pensaient que le Messie le ferait. Il n'est pas non plus entré dans la Ville Sainte comme un riche bienfaiteur distribuant du pain au bon peuple. Jésus aurait pu faire cela. C'est même ce que beaucoup de gens attendaient. Mais s'il avait suivi cette voie, il n'y aurait eu aucun espoir de salut pour eux et pour vous.
Jésus est entré à Jérusalem sur moi, un humble ânon, comme s'il n'avait été qu'un de ces fagot de bois destiné à brûler les sacrifices dans le Temple. Et en effet, Jésus s'est livré en un sacrifice parfait pour le salut de tous ceux qui croient en lui.
"Ah, mais si seulement Jésus pouvait venir pour nous assurer de ces choses » diront certains. Mais Jésus vient bel et bien vers nous. Il vient vers vous dans sa Parole où vous pouvez entendre sa voix, il vient vers vous dans le pain et le vin de la Cène qui scellent votre rédemption. Dans toutes ces choses, Jésus vient et vous assure de sa promesse « celui qui croit au Fils a la vie éternelle ».


Jésus aurait pu m'utiliser pour fuir loin de cette ville, de ces gens, parce qu'il savait que le dimanche des Rameaux n'est que la porte d'entrée vers le Vendredi Saint et le Calvaire. Mais il ne l'a pas fait. Jésus n'est donc pas entré à Jérusalem comme un envahisseur, mais comme le Sauveur. Et sa présence dans vos vies aujourd'hui n'est pas une intrusion mais une bénédiction, parce qu'en Jésus vous avez été trouvés, déliés et que vous êtes à présent dirigés vers le Ciel.
Alors que tout le peuple de Dieu puisse chanter « hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! »


Amen.






lundi 7 avril 2014

Etude biblique du 8 avril

Chers amis,

mardi 8 avril, étude biblique à Melle à 20h15. 

Thème: Caleb et Josué (Nombres 13:26-14:10).

cordiale invitation à tous!

dimanche 6 avril 2014

Jean 11.1-45

17 A son arrivée, Jésus trouva que Lazare était depuis quatre jours déjà dans le tombeau. 18 Béthanie était près de Jérusalem, à moins de trois kilomètres,
19 et beaucoup de Juifs étaient venus chez Marthe et Marie pour les consoler de la mort de leur frère.20 Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. 21 Marthe dit à Jésus: «Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
22 [Cependant,] même maintenant, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera.»23 Jésus lui dit: «Ton frère ressuscitera.»
24 «Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera lors de la résurrection, le dernier jour.»25 Jésus lui dit: «C'est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt;26 et toute personne qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela?» 27 Elle lui dit: «Oui, Seigneur, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde.»
38 Jésus, de nouveau profondément indigné, se rendit au tombeau. C'était une grotte; une pierre fermait l'entrée.39 Jésus dit: «Enlevez la pierre.» Marthe, la soeur du mort, lui dit: «Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là.»40 Jésus lui dit: «Ne t'ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu?» 41 Ils enlevèrent donc la pierre [de l'endroit où le mort avait été déposé]. Jésus leva alors les yeux et dit: «Père, je te remercie de ce que tu m'as écouté.42 Pour ma part, je savais que tu m'écoutes toujours, mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé.» 43 Après avoir dit cela, il cria d'une voix forte: «Lazare, sors!»44 Et le mort sortit, les pieds et les mains attachés par des bandelettes et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit: «Détachez-le et laissez-le s'en aller.»45 Beaucoup de Juifs qui étaient venus auprès de Marie et qui virent ce que Jésus avait fait crurent en lui. 46 Mais quelques-uns d'entre eux allèrent trouver les pharisiens et leur racontèrent ce que Jésus avait fait.47 Alors les chefs des prêtres et les pharisiens rassemblèrent le sanhédrin et dirent: «Qu'allons-nous faire? En effet, cet homme fait beaucoup de signes miraculeux.48 Si nous le laissons faire, tous croiront en lui et les Romainsviendront détruire et notre ville et notre nation.»49 L'un d'eux, Caïphe, qui était grand-prêtre cette année-là, leur dit: «Vous n'y comprenez rien;50 vous ne réfléchissez pas qu'il est dans notre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation tout entière ne disparaisse pas.»
51 Or il ne dit pas cela de lui-même, mais comme il était grand-prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation.
52 Et ce n'était pas pour la nation seulement, c'était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés.53 Dès ce jour, ils tinrent conseil pour le faire mourir.





Chers frères et sœurs en Christ,
chers amis,

En 1960, Edith Piaf a sorti une de ses chansons les plus connues, Non je ne regrette rien, qui connut un grand succès.

Rien de rien, je ne regrette rien... franchement, qui peut le dire ? Le regret est en fait plutôt une partie assez triste de chacune de nos vies. Qui n'a jamais dit « si seulement les choses s'étaient passées ainsi » « Si seulement je n'avais pas dit ou fait cela ? »
Hélas, il est impossible de remonter dans le temps et de changer les choses n'est-ce pas ? Ce qui est fait est fait : nous n'aimons pas cette idée, mais il faut s'y faire.
Dans notre évangile de ce matin, nous entendons Marthe et Marie exprimer leur grand regret « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. ». Il y a du regret dans la bouche de Marie, il y a aussi un reproche à peine voilé « si tu avais été ici... » mais tu n'y étais pas. Tu as pris deux jours pour venir et faire quelques kilomètres. Au moment où nous avions besoin de toi, tu n'étais pas là Jésus !
Alors que Lazare était malade, Marie et Marthe avaient fait appeler Jésus. Jean nous dit même que Jésus était très attaché à Lazare et à ses deux soeurs. C'étaient des intimes, presque de la famille. Et pourtant Jésus ne vient pas, pas à temps en tout cas, et il tient des paroles étranges et même choquantes
Tout cela est étrange. Si vous apprenez que quelqu'un auquel vous tenez est malade, la réaction normale est de foncer à l'hopital, au moins de s'informer régulièrement de son évolution. Mais pas Jésus.
Lazare était mort depuis quatre jours quand Jésus est arrivé. Les juifs pensaient que c'était trois jours après la mort que l'âme quittait définitivement le corps. On peut donc dire que Lazare était “complètement” mort. Jésus avait même manqué les funérailles, qui avaient toujours lieu très rapidement. Lazare était “mort et enterré”.
Il faut reconnaître que tout cela pouvait sembler très injuste à Marte et à Marie (et manifestement à beaucoup d'autres). Jésus avait guéri tant de gens: pourquoi n'avait-il pas été là pour Lazare? Pourquoi n'avait-il pas bougé le petit doigt pour son ami? Où était-il quand on avait terriblement besoin de lui? Pourquoi a t'il pris tant de temps pour arriver?
Jean nous explique que quand Jésus a été appelé aurpès de Lazare, il a déclaré “«Cette maladie n'aboutira pas à la mort, mais elle servira à la gloire de Dieu, afin qu'à travers elle la gloire du Fils de Dieu soit révélée.» (11.4) . Paroles étranges : Lazare est pourtant bien mort : Jésus se serait-il trompé ? Et puis quelle est cette idée d'une maladie ou d'un décès qui permettrait à Dieu de se glorifier ? Dieu nous impose t'il des épreuves aussi dures pour en tirer de la gloire ? Non, un tel Dieu n'est pas celui de la Bible.
Ce que je viens de vous dire vous rappelle peut-être ce que nous avons vu la semaine dernière avec l'aveugle né que Jésus a guéri. Les disciples voulaient savoir si cette cécité était une punition pour le péché de l'homme en question ou pour le péché de ses parents. Jésus explique que ce n'est ni l'un ni l'autre. L'homme est aveugle, non pas à cause d'un péché particulier, mais parce que nous vivons dans un monde déchu. L'homme, dit Jésus, est aveugle « afin que les oeuvres de Dieu soient révélées en lui. » (9.3).
Le mot important dans les deux phrases est « afin ». Ce n'est pas Dieu qui a rendu l'homme aveugle, mais le résultat sera que Dieu va se glorifier. Ce n'est pas Dieu qui a fait mourir Lazare, mais le résultat sera que Dieu va se glorifier. Et c'est précisément ce qui arrive quand Jésus rend la vue à l'aveugle et qu'il guérit Lazare.
Ces deux événements ont eu des effets déterminants. D'un côté, beaucoup de gens ont été convaincus que Jésus était le Sauveur. De l'autre côté, beaucoup n'ont été que confortés dans leur désir de se débarrasser de Jésus. Jean nous dit qu'à la suite de la résurrection de Lazare «  Beaucoup de Juifs qui étaient venus auprès de Marie et qui virent ce que Jésus avait fait crurent en lui. ». Mais il dit aussi que «  Dès ce jour, ils [les chefs religieux juifs] tinrent conseil pour le faire mourir. »
Vous voyez, cette résurrection de Lazare est un événement clé parce qu'elle ouvre le chemin de la semaine sainte et du calvaire.
Très peu de temps après, quand il va annoncer son sacrifice à ses disciples, Jésus va dire “L'heure où le Fils de l'homme va être élevé dans sa gloire est venue.” (Jean 12.23). Là encore, nous avons du mal à comprendre. IL n'y a rien de glorieux dans cette croix où le Fils de Dieu porte tous les péchés du monde, où il est insulté par une foule mauvaise, où il souffre et verse son sang en agonisant. Mais c'est par ses souffrances et sa mort que Jésus ouvre à tous ceux qui croient les portes de la vie éternelle, et c'est en cela que Dieu est glorifié, parce que son plan d'amour et de salut s'accomplit.

Je crois que le grand défi pour nous est d'arriver à considérer nos épreuves comme des choses qui arrivent afin que Dieu soit glorifié. Encore une fois, nous devons chasser de nos esprits l'idée non biblique selon laquelle nous plongerait du haut des cieux dans telle ou telle difficulté pour nous punir ou pour en tirer un avantage personnel. Ce serait indigne d'un Dieu d'amour! De mauvaises choses peuvent nous arriver (parfois en raison de mauvais choix, mais le plus souvent elles arrivent elles frappent “à l'aveugle”. Ce peut être la fin soudaine d'un couple, une maladie, un conflit avec un enfant, des difficultés financières...
Dans de tels moments, nous pouvons être remplis de regrets devant le tour qu'ont pris nos vies, de reproches aussi envers Dieu qui semble parfois ne pas se soucier de ce qui nous arrive. Mais la résurrection de Lazare nous montre que Jésus n'est pas indifférent à ce qui nous arrive. Jean nous montre Jésus pleurant devant la tombe de Lazare. Jésus a pleuré parce qu'il partageait la peine de Marthe et de Marie. Il a pleuré parce qu'il sentait l'angoisse qui fait peser sur nous l'étreinte de la mort. Il a pleuré parce qu'il se sentait plein de pitié et de compassion pour ceux qui refusaient de croire en lui et en sa capacité d'agir. Et aujourd'hui, Jésus pleure pour les victimes des guerres et des famines, pour ceux qui se sentent rejetés et inutiles, il pleure parce qu'il compatit à nos douleurs. Mais dans toutes ces choses que nous devons traverser, Jésus voit des opportunités de tirer quelque chose de bon. Dieu peut utiliser ce qui est mauvais pour en tirer du bon, dans nos vies et dans celles des autres.
Comme il l' fait devant la tombe de Lazare, Jésus parle devant chacune de nos vies et dis “sors”: sors de tes peurs, de tes regrets, de tes morts intérieures.
Parfois, cette parole s'accompagne de résultats que certains qualifieraient de “miraculeux”: un traitement réussit tellement que l'équipe médicale elle même ne comprend pas, une réconciliation s'opère entre personnes divisées...
Mais le fait d'appartenir au peuple de Dieu ne nous garantit pas que le Seigneur nous évitera toute épreuve. Parfois, nous prions, nous demandons à Dieu d'intervenir dans telle situation pressante et nous avons l'impression que Dieu n'entend pas. Après tout, Marthe et Marie aussi ont dû avoir l'impression que Jésus prenait son temps et qu'il les avait abandonnées: c'était faux pour elles et ça l'est pour nous aussi. Et même si les choses n'évoluent pas dans nos vies comme nous l'aurions d'abord souhaité, Dieu trouvera un moyen de nous secourir et de se glorifier. Comment?
C'est que c'est d'une certaine façon il est facile de dire que Dieu est bon quand nous avons connu une grande délivrance, quelque chose d'impressionnant. Mais dire que Dieu est bon alors que les choses ne s'arrangent pas est une autre histoire. C'est que, voyez-vous, nous parlons de la bonté de Dieu, non pas parce que tout va magnifiquement bien dans nos vies (ce n'est pas vrai), mais précisément parce que que Dieu vient vers nous quand nous sommes dans la vallée de l'ombre de la mort, il est avec nous sur les chemins les plus rocailleux de l'existence. Comme Jésus n'a pas eu peur de s'approcher de la décomposition du cadavre de Lazare, il n'a pas peur de venir dans toutes nos morts, là où les regrets nous assaillent.
Même si les difficultés vous assaillent en ce moment, Dieu y est avec vous. IL vous promet que vous ne serez pas éprouvé au-delà de ce que vous pouvez supporter. Demandez lui dans la prière de vous rendre fort afin qu'il se glorifie en vous aidant dans votre épreuve. Regardez à la croix et qu'elle vous assure de l'amour inébranlable de Dieu envers vous. Et soyez assuré que c'est quand vous êtes le plus faible que Dieu est le plus fort.
N'ayez pas de regrets: ils sont vains. Apprenez plutôt à vous concentrer sur ce que Dieu fait et va faire dans votre vie. Amen.