dimanche 24 avril 2011

Matthieu 28.1-10

28 Après le sabbat, à l'aube du dimanche, Marie de Magdala et l'autre Marie allèrent voir le tombeau.
2 Soudain, il y eut un grand tremblement de terre, car un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre [de devant l'ouverture] et s'assit dessus.
3 Il avait l'aspect de l'éclair et son vêtement était blanc comme la neige.
4 Les gardes tremblèrent de peur et devinrent comme morts,
5 mais l'ange prit la parole et dit aux femmes: «Quant à vous, n'ayez pas peur, car je sais que vous cherchez Jésus, celui qui a été crucifié. 6 Il n'est pas ici, car il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez voir l'endroit où le Seigneur était couché
7 et allez vite dire à ses disciples qu'il est ressuscité. Il vous précède en Galilée. C'est là que vous le verrez. Voilà, je vous l'ai dit.»
8 Elles s'éloignèrent rapidement du tombeau, avec crainte et une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples.
9 Et voici que Jésus vint à leur rencontre et dit: «Je vous salue.» Elles s'approchèrent, s'agrippèrent à ses pieds et se prosternèrent devant lui.
10 Alors Jésus leur dit: «N'ayez pas peur! Allez dire à mes frères de se rendre en Galilée: c'est là qu'ils me verront.»

Femmes au tombeau, Maurice Denis
Chers soeurs et frères en Jésus-Christ,
chers amis,

Chaque année, il revient. Pour le croyant que je suis, il est sujet d'une grande joie et pour le pasteur que je suis, il est le sujet d'une grande crainte: le dimanche de Pâques. Crainte, parce que revient (comme à Noël) cette question: comment, cette année encore, donner aux textes entendus ensemble une approche qui permettra d'y trouver à la fois « de l'ancien et du nouveau » afin de ne pas banaliser une histoire que nous ouvons penser trop bien connaître?
En préparant ce culte, j'ai consulté un certain nombre d'études et de commentaires sur notre texte, quelque chose m'a frappé. C'est la raccourci par lequel on parle souvent des « récits de la résurrection ». Raccourci, simplification, car aucun des Quatre Evangiles ne décrit la résurrection de Christ. Aucun ne nous dit ce qui s'est passé dans le tombeau. Aucun ne nous dit comment le corps crucifié de Jésus est revenu à la vie. Non, ce que les Evangiles nous font découvrir, chacun dans son style propre, ce sont des rencontres avec le Christ ressuscité. Et c'est bien à cela que Pâques nous invite encore aujourd'hui: à rencontrer celui qui a vaincu la mort: Jésus.

L'Evangile selon Matthieu est de loin celui qui, dans son récit de la découverte du tombeau vide qui fait le plus appel au « merveilleux » : tremblement de terre, l'ange du Seigneur est là , syncope des gardes, la pierre roulée (on serait tenté d'ajouter : à grand fracas). Prenons garde cependant à ne pas faire comme l'idiot qui, quand on lui montre la Lune du doigt, regarde le doigt. Tous ces éléments extraordinaires sont des signes.
Le tremblement de terre, par exemple, n'est pas un effet spécial impressionnant d'un film à grand spectacle made in Hollywood. Tout comme celui qui s'est produit lors de la mort de Jésus (Mt 27.51), il est le signe d'une intervention divine décisive. Déjà Esaïe disait:
Tu verras l'intervention de l'Eternel, le maître de l'univers, accompagnée de coups de tonnerre, d'un tremblement de terre et d'un grand bruit, de l'ouragan et de la tempête, de la flamme d'un feu dévorant. (Esaïe 29.6).
Quant à l'ange, ce messager, il est le symbole de la présence divine. C'est là je crois une des clés de Pâques: Dieu agit, Dieu est présent.
Et le message de l'ange nous renvoie à ce qui est au coeur de ce dimanche, à la réalité qui veut nous interpeller ce matin:
je sais que vous cherchez Jésus, celui qui a été crucifié. 6 Il n'est pas ici, car il est ressuscité

Voilà la Bonne Nouvelle de Pâques. Il est ressuscité. Mais est-ce vraiment une bonne nouvelle pour tout le monde? Non. Regardez les soldats dont parle Matthieu: ils ont vu les mêmes choses que les femmes. Mais ces dernières vont annoncer que Christ est revenu à la vie, tandis qu'ils vont s'arranger avec les chefs des prêtres. Pour ces derniers aussi, la résurrection est une évidence, mais une évidence tellement embarassante qu'ils la camouflent avec autant d'empressement qu'un cabinet ministériel quand un membre du gouvernement dit quelque chose de stupide.

Les soldats, les chefs des prêtres et les femmes ont tous reçu la nouvelle de la résurrection. La différence vient de ce qu'ils en ont fait. Nous-mêmes, qu'en ferons-nous?

Car la résurrection n'est pas seulement un point fondamental de la foi chrétienne. Où plutôt, comme tout point fondamental de le foi chrétienne, elle nous interpelle, elle nous bouscule, elle nous dérange et, paradoxalement, en même temps, elle veut nous réconforter et nous rassurer.

Si vous vous souvenez des textes qui racontent l'arrestation et le procès de Jésus, vous savez aussi que tous ces disciples l'ont abandonné et laissé seul face à son destin, Pierre le premier. Et voilà qu'un ange annonce qu'il est revenu à la vie! Voilà qui aurait pu faire croire à un retour à la Comte de Monte-Cristo, centré sur la vengeance.
Mais non. Justement non.
Ecoutez ce que Jésus dit aux femmes: N'ayez pas peur! Allez dire à mes frères de se rendre en Galilée. Mes frères. Ceux-là même qui l'ont trahi, Jésus les appelle ses frères et veut les voir. Ce sont peut-être là deux des mots les plus importants de notre histoire: « mes frères ».

Les femmes n'ont pas seulement été missionnaires de la résurrection. Elles ont aussi été messagères de réconciliation. Croire en la résurrection de Christ, c'est plus que de croire que son corps est revenu à la vie. Les soldats et les prêtres aussi le croyaient, et ils ont eu tôt fait de ranger tout ça dans les placards dont les squelettes ne doivent pas sortir. Croire en la résurrection c'est aussi croire que cet événement peut guérir votre relation avec un Dieu qui vous dit, comme il le dit aux femmes « n'ayez pas peur ».
La résurrection est le sceau apporté à ce que Paul explique en Colossiens
« Dieu a voulu par Christ tout réconcilier avec lui-même, aussi bien ce qui est sur la terre que ce qui est dans le ciel, en faisant la paix à travers lui, par son sang versé sur la croix » (Colossiens 1.19-20).

Il nous faut comprendre que nous sommes des « soeurs » et des « frères » appelés à aller et à partager la Bonne Nouvelle avec d'autres, comme les femmes l'ont été. Matthieu nous dit ici qu'il ne suffit pas de reconnaître que Jésus est ressuscité ou même qu'il a pu ressusciter. C'est ce que nous faisons de cette nouvelle qui montre que nous sommes bien des enfants de la résurrection.

Les disciples de Jésus étaient sans aucun doute dévastés par sa mort et peut-être encore plus par leurs trahisons. Ils ont pu apprendre qu'il n'était pas trop tard, que rine n'était fini mais qu'au contraire tout commençait.
Quelqu'un a dit un jour que notre Dieu était le Dieu des secondes chances (et, ajouterais-je, celui des troisièmes et des quatrièmes). Pâques veut dire que Dieu vous offre une nouvelle chance de devenir la personne qu'il vous a destiné à être, et qu'il n'est jamais trop tard pour cela. Croire en la résurrection, cela veut dire aussi croire en la rédemption et en la réconciliation que Dieu nous offre, c'est croire en plus que la rédemption et la réconciliation peuvent se manifester dans nos vies, dans notre société et que nous pouvons y oeuvrer, parce qu' il n'est jamais trop tard.

Mais être fils ou fille de la résurrection en veut pas dire avoir tout compris, avoir mis Dieu dans une boîte ou l'avoir mis en équation. Comme l'a dit le théologien méthodiste Will Willimon « Nous ne pouvons pas expliquer la résurrection, c'est elle qui nous explique ».
L'Eglise existe et continue à oeuvrer dans ce monde parce que Christ est ressuscité. L'Eglise vit parce que Christ est vivant. Mais Matthieu nous raconte que lors de la rencontre entre Jésus et ses disciples en Galilée, « quelques-uns eurent des doutes ». Et ça n'est pas un problème fondamental. La résurrection est suffisamment grande pour pouvoir gérer nos doutes. En tout cas, nos textes bibliques ne nous montrent pas la résurrection créer comme par magie une magnifique élite de croyants éclairés et sans défaut. Et pourtant, c'est à ces êtres imparfaits, lents à comprendre, faibles en nombre te ne puissance que Dieu va demander d'être ses témoins.

Voilà quelque chose de fantastique à considérer. La résurrection ne se limite pas à ce qui s'est passé il y a 2000 ans en Palestine. Elle continue encore aujourd'hui. Nous pouvons en être rendus participants si nous vivons la vie que Dieu nous offre en Jésus-Christ.

Alors n'ayons pas peur. Comme il l'a fait au premier matin de Pâques, Jésus vient nous donner sa puissance de vie. Comme il l'a fait pour ses disciples il clame nos peurs en nous disant « je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde ».

Amen +







dimanche 17 avril 2011

Carême 2011: méditations sur le Petit Catéchisme (6)



23Car moi, j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai transmis : le Seigneur Jésus, dans la nuit où il allait être livré, prit du pain ; 24après avoir rendu grâce, il le rompit et dit : « C'est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » 25Il fit de même avec la coupe, après le dîner, en disant : « Cette coupe est l'alliance nouvelle en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. » 26Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, c'est la mort du Seigneur que vous annoncez, jusqu'à ce qu'il vienne.




Chers frères et soeurs,
chers amis,

Notre série de méditations de carême sur le Petit Catéchisme de Luther s'achève aujourd'hui. En six semaines, nous avons pu revoir ou découvrir les 10 Commandements, le Credo, le Notre Père, le baptême et le ministère des clefs pour aborder ce matin « le sacrement de l'autel ou la sainte cène ».

Il est bien sûr un peu dommage de parler de la Cène sans la recevoir, mais telle est notre pratique: nous ne communions pas tous les dimanches. Ceci dit, un peu de patience et dès dimanche prochain, nous pourrons ensemble communier au corps et au sang de Christ en nous réjouissant de la bonne nouvelle de sa résurrection.

En attendant, et peut-être aussi en guise de préparation, je vous invite à réfléchir à ce qu'est la Sainte Cène à la lumière du Catéchisme et encore plus à celle des paroles d'institution, celles que Jésus a prononcées quand il a instituté ce repas, tout comme il a institué le baptême. Le baptême et la cène nous viennent directement de Christ.

Que nous disent ces paroles? Ceci est mon corps, ceci est mon sang. Des mots tout simples, mais qui ont hélas suscité des débats souvent amers et bien des incompréhensions parmi les chrétiens au cours de l'histoire. Dans notre église, les choses sont claires: nous acceptons ces paroles de Jésus et nous croyons que le pain et le vin consacré sont vraiment son corps et son sang. Ceci étant dit, je dois vous avouer que je ne sais pas comment cela peut se faire.
Nous ne cherchons pas à l'expliquer. Ce n'est même pas d'ailleurs quelque chose à comprendre au sens où l'on peut comprendre comment fonctionne un moteur par exemple. Jésus nous dit quelque chose, nous le croyons, c'est tout; même si notre raison n'est pas capable de nous aider de ce point de vue là. La question est de savoir si nous faisons confiance à la Parole de Christ et à sa puissance.

Jésus dit « que la lumière soit » et la lumière est créée.
Jésus dit « Lazare, sors » et Lazare ressuscite.
Jésus dit « Le Fils de l'Homme ressuscitera le troisième jour » et les femmes trouvent un tombeau vide le matin de Pâques.

Jésus parle vrai. Quand il dit « ceci est mon corps, ceci est mon sang » nous n'avons aucune raison de penser qu'il ait voulu nous dire « ceci symbolise mon corps et mon sang ». Oui, nous devrions simplement croire en ces paroles, parce qu'elles disent quelque chose et qu'elles font quelque chose. Le problème est que trop souvent nous essayons de faire passer notre parole en premier. Nous essayons de faire le tri dans le message de Jésus, en ne prenant que ce qui nous intéresse ou nous semble « raisonnable ».

C'est une attitude ancienne, qui remonte au jour où Eve et Adam n'ont pas pris au sérieux les paroles « si vous en mangez, vous mourrez ».
Et bien, dans la Sainte Cène, Dieu inverse cette vieille malédiction et la transforme en promesse: « si vous en mangez, vous vivrez ». Ne nous y trompons pas: le Seigneur crée une nouvelle réalité dans le pain et le vin consacrés.

Ce pain et ce vin sont ce que la Parole dit qu'ils sont: le corps et le sang de Christ. De même, la Loi de Dieu nous dit que nous sommes pécheurs, incapables de plaire à Dieu. Mais l'Evangile nous dit que si nous croyons en Jésus, nous sommes déclarés justes et saints, sans aucun mérite de notre part.

Oui, ce qui est au coeur de la Sainte Cène, ce sont les paroles de Christ. D'ailleurs, pour bien le montrer, dans son Petit Catéchisme, Luther cite Jésus tels que Matthieu, Marc, Luc et Paul le citent. Il veut montrer là l'accord parfait du témoignage biblique.

Mais la Sainte Cène, ce n'est pas que le corps et le sang de Christ. C'est le corps et le sang de Christ donné et versé POUR VOUS.

Ce n'est pas le corps et le sang de Christ que nous garderions bien cachés comme un trésor. Ce n'est pas le corps et le sang de Christ qui viendraient nous accuser et nous faire sentir coupables en nous montrant à quel point Christ nous a aimés. C'est le corps et le sang de Christ données POUR VOUS, pour le pardon de vos péchés, pour que vous soyez libérés et que vous puissiez vraiment vivre. Voilà ce que vous apporte la Sainte Cène.

Hélas, ce sacrement est mal compris. Certains chrétiens pensent que c'est un sacrifice que nous offrons à Dieu, alors qu'il est quelque chose que Dieu nous offre. Ce n'est pas une bonne oeuvre que nous présentons à Dieu, mais un don que le Seigneur nous fait.

Et puis, il y a aussi ces âmes inquiètes, qui parfois n'osent pas s'approcher de la Sainte Cène parce qu'elles considèrent qu'elles n'ont pas été « assez bonnes » pour ça. Tragique malentendu. Car la Sainte Cène n'est pas une récompense que Dieu donnerait aux « bons élèves » de sa classe. Personne ne la « mérite ». En fait, elle n'est là que pour ceux qui, précisément, reconnaissent qu'ils sont imparfaits. Sinon, c'est comme si quelqu'un disait « je suis trop malade pour prendre mon médicament, le seul médicament qui peut guérir ma maladie ».

Luther parle aussi de ceux qui sont « dignes et bien préparés » à recevoir la Sainte Cène. Faisons attention ici: quand Luther parle de « dignité » ce n'est pas avec l'idée de mérite. Il s'agit plutôt pour le Réformateur de souligner qu'il y a des cas où il est opportun de prendre la Sainte Cène et d'autres où cela ne l'est pas. Pourquoi? Parce que la Sainte Cène peut être une source de grande bénédiction, mais qu'elle peut aussi faire du mal.

Certaines personnes devraient éviter de participer à la Sainte Cène. Ceux qui ne croient pas les paroles de Christ « ceci est mon corps et mon sang donnés pour vous » ne devraient pas communier. D'ailleurs, en toute logique, pourquoi le feraient-ils? Jésus a institué la Sainte Cène avec des paroles précise, dans un but précis. Personne n'a la droit de réinterpréter ces paroles et ce but à sa convenance. Réfléchissez-y; est-ce que, quand vous avez acheté un appareil électrique vous n'avez jamais lu sur une étiquette: « la garantie ne s'applique que si cet appareil est utilisé conformément aux instructions du manuel »?
Voilà pourquoi ceux qui ne croient pas dans les paroles de Jésus, qui ne croient pas que le pain et le vin sont son corps et son sang donnés pour eux ne devraient pas communier. Dans sa première lettre aux Corinthiens, l'apôtre Paul le dit solennellement et clairement:
27celui qui mangera le pain et boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. 28Que chacun donc s'examine soi-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; 29car celui qui mange et boit sans discerner le corps (du Seigneur), mange et boit un jugement contre lui-même. (1Co 11.27)
Mais pour les autres, ceux qui croient en ce que Jésus a annoncé, qui voient son corps et son sang dans le pain et le vin, qui croient que ce corps et ce sang ont été donnés pour eux, la sainte cène est bénédiction que nous ne devrions jamais considérer à la légère et dont nous ne devons pas nouspriver par négligence.

Le pain et la vin sont accompagnés d'une parole divine, tout comme l'eau du baptême est lié à une parole divine. Alors, bien sûr, il n'y a en apperence dans les sacrements que du pain, du vin, de l'eau; des choses toutes simples. Mais ces choses banales portent avec elles la puissance de la Parole de notre Dieu. Elles sont les véhicules que Dieu a choisis pour nous apporter sa grâce.
Il y a une distinction entre la Parole audible et la Parole visible. La Parole audible, c'est celle que nous entendons quand nous lisons la Bible et que le pasteur prêche. Quant à la Parole visible; c'est l'eau du baptême, le pain et le vin de la cène. Nous pouvons sentir l'eau du baptême couler sur notre front. Nous pouvons goûter le pain et le vin, les toucher: ils sont visibles, tangibles et nous apportent le même message que la Bible. « Goûtez, et voyez combien le SEIGNEUR est bon ! »
(Psaume 34.8).



Et je crois que l'Evangile de ce dimanche des rameaux nous aide à comprendre cette réalité. Nous voyons aujourd'hui Jésus enter à Jérusalem. Il na plus qu'une semaine à vivre et il le sait. Réfléchissez à cette scène. Dieu s'est rendu humble, il s'est fait humain pour pouvoir bénir les humains. De plus, il n'est pas venu comme un roi, mais comme un homme ordinaire.
Beaucoup croyaient que le Messie serait un glorieux chef de guerre. Jésus entre à Jérusalem monté sur un ânon, en sachant qu'il va vers l'ignominie de la croix, pour y être mis à mort comme un vulgaire criminel. Mais c'est dans cette humilité que Dieu s'est révélé à nous, tout comme il se révèle aujourd'hui dans les pages d'une vieille Bible et dans du simple pain et du vin.
Car Dieu veut se révéler. C'est Jésus qui entre à Jérusalem, pas Jérusalem qui monte au ciel. Et encore aujourd'hui, Jésus vient vers chacun d'entre nous, il vient au devant de nous. Parce qu'il nous aime.
Les gens qui accueillaient Christ disaient: « C'est Jésus le prophète, de *Nazareth en *Galilée ». Mais ces gens, qui quelques jours plus tard allaient complètement changer de camp et crier « crucifie-le » se trompaient. Jésus était beaucoup plus qu'un prophète.
Comme l'a dit le centurion romain qui a assisté à la mort de Jésus, nous pouvons affirmer: « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu » (Marc 15.39).



C'est là une des premières confessions de foi. C'est sans doute l'une des plus belles. Alors que nous terminons notre parcours dans les fondements de la foi chrétienne, puissions-nous tous dire, avec le Petit Catéchisme « c'est ce que je crois fermement ».

Amen +

dimanche 10 avril 2011

Carême 2011: méditations sur le Petit Catéchsime (5)

Chers frères et soeurs,
chers amis

Nous arrivons en ce dimanche à ce qui est peut-être la partie la moins connue du Petit Catéchisme: celle qui traite du ministère des clefs et de la confession. Tous les dimanches, nous confessons publiquement nos péchés. Tous les dimanches, votre pasteur vous pardonne vos péchés au nom du Seigneur Jésus-Christ.
C'est ce que l'on appelle la confession publique. Les réformateurs luthériens ont toujours insisté pour dire qu'il était aussi possible (et bénéfique) de se confesser de façon privée à son pasteur si on le souhaitait. 
 

Cette pratique, disons-le, a presque totalement disparue dans le luthéranisme actuel (à l'exception de milieux très romanisants). Mais on pourrait dire que quand, lors d'un entretien de relation d'aide, un pasteur annonce le pardon à une âme troublée et repentante, le ministère des clefs a été exercé, même si ce n'est pas en suivant une liturgie pré-établie. De toute manière, le ministère des clés n'appartient pas seulement aux pasteurs: vous pouvez dire à tous ceux qui se repentent et croient en Jésus: "tes péchés sont pardonnés!".

Nous parlons donc du ministère des clés. Qui parmi vous a des clés dans sa poche en ce moment? Qui parmi vous utilise au moins une clé chaque jour? Et oui, elles sont partout ces clés. En fait, je me souviens de quand j'ai reçu une copie des clés de la maison (et de mon premier porte-clé): c'était, mine de rien, une première étape vers l'âge adulte et une vraie autonomie!

D'ailleurs, perdre ses clefs est vraiment quelque chose de très frustrant!
Les clefs ne sont donc que de petits morceaux de métal, mais sans elles, nous sommes bien ennuyés: pas possible de démarrer la voiture ou de rentrer chez soi! C'est que nous avons besoin de la voiture (hélas) pour aller travailler ou faire les courses. Nous avons besoin de renter chez nous pour nous reposer, parce qu'on ne va quand même pas passer la nuit dehors.
Réfléchissez-y, et vous verrez que ces petits objets qui mesurent 3 cm et pèsent 10 grammes vous ouvrent bien d'autres choses que les portes de votre véhicule ou de votre demeure!

On utilise aussi le mot « clé » métaphoriquement. Quand nous pensions acheter, j'avais lu un magazine qui avait publié un dossier spécial « les clés pour emprunter ». De la même façon, on dira qu'il y a des clés pour de devenir plus performant dans notre job; ou encore on va nous donner des clés pour être de meilleurs parents. Il y a aussi des clés pour maintenir notre mariage en bonne santé ou pour garder la forme (exercice, régime).

C'est avec toutes ces idées en tête que nous abordons à présent un extrait de l'Evangile de Matthieu qui soutient, avec d'autres textes bibliques, notre doctrine du ministère des clés:

Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. Matthieu 16.19

Souvent, quand nous lisons ce passage, nous nous centrons sur le « Royaume des cieux » qui a été, il est vrai, au coeur de la prédication de Jésus. Mais aujourd'hui, c'est aux clefs que nous nous intéresserons. Les clefs. Il y en a plusieurs. Le Royaume a dons son enseignement et ses paraboles. Le Royaume a ses miracles. Le Royaume est partout où l'amour de Jésus dirige la vie d'un humain. Le Royaume a des clefs.

Quelles sont-elles?

« ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux ». Voilà les clefs du Royaume: une clef pour retenir le pardon et une clef pour accorder le pardon.
En fait, ici, Jésus utilise une expression commune en araméen (la langue la plus parlée en Palestine à l'époque). « lier sur la terre » voulait dire qu'on déclarait qu'une personne était toujours liée aux conséquences de ses fautes. « Délier sur la terre » voulait dire qu'une personne était pardonnée, libérée.

Plus largement, la phrase « lier et délier »  était utilisée par les rabbins de l'époque qui avaient, justement, le pouvoir de « lier et délier ». Lier et délier voulait dire permettre et interdire, déclarer que quelque chose était permis ou interdit.

Donc, l'expression « lier et délier » doit être interprétée de manière figurative, pour ce qu'elle était: une façon araméenne de prononcer le pardon ou de le retenir.

Nous nous souvenons ici des mots similaires de Jésus en Jean 20.22-23:
Recevez l'Esprit saint. 23A qui vous pardonnerez les péchés, ceux-ci sont pardonnés ; à qui vous les retiendrez, ils sont retenus.

Le Petit Catéchisme explique que le ministère des clés est: « le pouvoir particulier que Jésus-Christ a donné à son Église sur la terre, de remettre les péchés aux pécheurs pénitents, et de retenir les péchés aux impénitents aussi longtemps qu'ils ne s'en repentent pas. »
Quand, après la confession, le pasteur déclare (par exemple) « Le Dieu tout-puissant dans sa miséricorde a livré son Fils à la mort pour vous. En son nom, il vous pardonne tous vos péchés. En tant que serviteur appelé et ordonné du Christ, je vous pardonne vos péchés, au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » (Liturgies et Cantiques Luthériens, Eglise Luthérienne du Canada), c'est le ministère des clefs.

Qu'est-ce que ça veut dire pour nos vies de tous les jours? Retenir le pardon, prononcer le pardon.

Retenir le pardon. Car cela peut arriver. Il y a des cas où le pardon doit être retenu, où il ne peut pas être prononcé, tout simplement parce qu'il ne peut pas l'être. La Bible lie le pardon à la repentance. Certains actes, certaines attitudes sont tout simplement contraires à la volonté de Dieu et il faut avoir le courage de le dire. C'est compliqué, parce que nous vivons dans une société où les gens veulent avoir la liberté sans la responsabilité et sans assumer les conséquences de leurs actes.
Cela peut arriver. Cela arrive; et il est important que lorsque cela se produit tous comprennent bien que, malgré les apparences parfois, ce sont l'amour et la grâce qui sont au coeur de cette démarche très grave. Ce que nous devons chercher, c'est l'intérêt spirituel de la personne concernée, c'est sa restauration que nous vison quand nous sommes amenés à dire « attention, là, tu vas trop loin!! Fais demi-tour! Reviens vite »
« ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux »

Prononcer le pardon. Vos péchés sont pardonnés au nom de Dieu. Je trouve très révélateur que ce soit le mot « délier » qui soit utilisé ici. 
Car le pardon que nous recevons est libération: libération de notre culpabilité, libération de notre remords, libération aussi de notre incapacité à réparer le mal que nous avons pu faire. Le pardon reçu est donc libération parce que nous recevons mais aussi parce qu'il nous permet de donner. Il y a là comme un double mouvement: l'inspiration, c'est quand nous recvons le pardon; l'expiration, c'est quand nous nous savons pardonnés et que nous pouvons donc pardonner aux autres aussi.

C'est que la capacité à pardonner aux autres est nécessaire dans un monde où ne vivent que des être imparfaits comme votre conjoints, vos enfants, vos collègues et vous-même. Dans ce cas, la capacité à pardonner est aussi prise de conscience que nous vivons dans un monde imparfait.

Le pardon est nécessaire pour continuer à vivre ensemble (notamment dans les couples!) mais il est aussi nécessaire pour continuer à simplement vivre. Si nous ne pardonnons pas, nous nous condamnons à être rongés par la rancune et l'amertume, qui peuvent nous détruire.
Fondamentalement, ce n'est pas tant pour le prochain que nous devons pardonner (il y a d'ailleurs des conditions au pardon!!) que pour nous-mêmes, afin de ne pas continuer à être victime de l'offense qui nous a été faite. Comptez sur Jésus pour vous donner la force de pardonner et pour vous libérer du mal qui vous a été fait.

Les clefs. J'utilise presque chaque jour la clef de ma maison et celle de ma voiture. La clef de ma maison ne démarrera jamais mon véhicule. Ma clef de voiture n'ouvrira jamais la porte de mon domicile. Ce sont deux clefs différentes qui doivent être utilisées pour des occasions différentes.

Dans le royaume de Dieu, il y a deux clefs. La clef qui accorde le pardon. La clef qui retient le pardon. Ces clefs ne sont pas les mêmes, mais Jésus les a confiées à son église, et nous devons savoir les utiliser.

Amen.

dimanche 3 avril 2011

Carême 2011: méditations sur le Petit Catéchisme (4)

Phlippe et l'Ethiopien


Chers frères et soeurs,



chers amis,






Notre série de méditations sur le Petit Catéchisme nous amène ce dimanche à réfléchir sur le sens de notre baptême. Pour cela, je vous invite à écouter un passage de l'Ecriture que nous trouverons en Actes 8.26-40






26L'ange du Seigneur dit à Philippe : Va vers le sud, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, dans le désert. 27Il se leva et partit. Or un Ethiopien, un eunuque, haut fonctionnaire de Candace, la reine des Ethiopiens, et responsable de tous ses trésors, était venu à Jérusalem pour adorer, 28et il s'en retournait, assis sur son char, en lisant à haute voix le Prophète Esaïe. 29L'Esprit dit à Philippe : Avance et rejoins ce char. 30Philippe accourut et entendit l'Ethiopien qui lisait le Prophète Esaïe. Il lui dit : Comprends-tu ce que tu lis ? 31Il répondit : Comment le pourrais-je, si personne ne me guide ? Et il invita Philippe à monter s'asseoir avec lui. 32Le passage de l'Ecriture qu'il lisait était celui-ci :


Il a été mené comme un mouton à l'abattoir ;


et, comme un agneau muet devant celui qui le tond,


il n'ouvre pas la bouche.


33Dans son abaissement, son droit a été enlevé ;


et sa génération, qui la racontera ?


Car sa vie est enlevée de la terre.


34L'eunuque demanda à Philippe : Je te prie, de qui le prophète dit-il cela ? De lui-même ou de quelqu'un d'autre ? 35Alors Philippe prit la parole et, commençant par cette Ecriture, il lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. 36Comme ils continuaient leur chemin, ils arrivèrent à un point d'eau. L'eunuque dit : Voici de l'eau ; qu'est-ce qui m'empêche de recevoir le baptême ? [ 37] 38Il ordonna d'arrêter le char ; tous deux descendirent dans l'eau, Philippe ainsi que l'eunuque, et il le baptisa. 39Quand ils furent remontés de l'eau, l'Esprit du Seigneur enleva Philippe. L'eunuque ne le vit plus : il poursuivait son chemin, tout joyeux. 40Quant à Philippe, il se retrouva à Azoth ; il annonçait la bonne nouvelle dans toutes les villes où il passait, jusqu'à son arrivée à Césarée.






L'eunuque demande à Philippe « voici de l'eau, qu'est-ce qui m'empêche de recevoir le baptême? »


L'eau est utilisée lors des baptêmes. C'est déjà un symbole fort. L'eau lave, l'eau, c'est aussi tout simplement la vie. Cependant, ce n'est pas l'eau en elle-même qui apporte les effets du baptême. Ce n'est pas l'eau qui vous donne le pardon de vos fautes et qui vous donne la vie éternelle. Comme le dit Luther: « Ce n'est pas l'eau, certes, qui opère ces grandes choses, mais c'est la Parole de Dieu unie à l'eau, et la Foi qui se fonde sur cette Parole de Dieu dans l'eau. Car sans la Parole de Dieu, cette eau est une eau ordinaire et non le Baptême; mais avec la Parole de Dieu, c'est le Baptême, c'est-à-dire une eau de grâce et de vie et le bain de la régénération dans le Saint-Esprit »






Pour qu'un baptême ait véritablement lieu, il faut donc deux éléments: l'eau ET la Parole de Dieu. L'eau et la Parole unies ensemble font le baptême. Au cours de la comparution de Jésus devant Ponce Pilate, il y avait de l'eau et la Parole. Jésus était la Parole faite chair et, même s'il n'a pas répondu grand-chose aux questions du gouverneur romain, il a confessé qu'il était le Sauveur du monde.






Après la comparution de Jésus, Pilate a demandé qu'on amène de l'eau, mais ce n'était pas pour être baptisé. Au contraire, « Pilate, voyant que cela ne servait à rien, mais que l'agitation augmentait, prit de l'eau, se lava les mains devant la foule et dit : Je suis innocent du sang de cet homme. C'est votre affaire ». Matthieu 27.24






Pilate savait qu'il condamnait un innocent sous la pression de la foule, par lâcheté. Alors il a voulu se purifier lui-même. Il a cru que l'acte symbolique de se laver les mains (expression passé depuis dans le langage courant) suffisait à le libérer de sa culpabilité. Il a cru que l'eau seule pouvait faire cela.






L'eau était bien là, mais il avait rejeté la Parole de Dieu. L'eau que Pilate a utilisée pour se laver les mains n'était pas accompagnée de la Parole qui demande la foi en Dieu. Pas de baptême pour Ponce Pilate. Surtout, pas de pardon des fautes. Pilate aurait pu continuer à se laver les mains pour le restant de ces jours, il n'aurait pas été libéré de la mort et du diable.










Il est vain de croire que nous pouvons nous laver de notre péché nous-mêmes. Dans sa pièce MacBeth, William Shakespeare a évoqué la futilité de tels efforts quand il montre Lady MacBeth, hantée par les remors d'un crime horrible, déambuler dans son palais en se frottant obssessionnellement les maisn et en disant: « Disparais, maudite tache, disparais te dis-je… Tout de même qui aurait pu penser que le vieil homme avait en lui autant de sang? Ah! Ces mains ne seront-elles donc jamais propres? Encore cette odeur de sang! Tous les parfums de l’Arabie ne purifieront pas cette petite main… »






Pilate ne le réalisait sans doute pas, mais il était dans le même cas que Lady MacBeth, cherchant un moyen de soulager sa conscience et d'en enlever une tache. L'eau ne peut pas faire cela.






Mais l'eau unie à la Parole de Dieu est le Baptême, c'est-à-dire une eau de grâce et de vie et le bain de la régénération dans le Saint-Esprit. Voilà pourquoi l'eunuque désirait être baptisé. Un verset qui ne figure pas dans les meilleurs manuscrits rapporte cet échange entre lui et Philippe:


Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L'eunuque répondit : Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu » 






C'est là ce qui marque la différence entre l'eau de l'Ethiopien et celui de Pilate. L'Ethiopien croyait en la Parole de Dieu. Il lisait le livre du prophète Esaïe et Phlippe lui avait expliqué que Jésus était l'accomplissement de la prophétie sur celui qui devait être « mené comme un mouton à l'abattoir ».


L'Ethiopien a cru en ce Jésus dont le « droit avait été enlevé » par Ponce Pilate. La Bonne Nouvelle de ce Christ souffrant en slience pour les péchés du monde a créé la foi dans le coeur de l'Ethiopien.
Voilà pourquoi l'eau est devenue pour lui une eau de grâce.










Peu de gens le savent, mais l'Eglise Orthodoxe d'Ethiopie vénère Ponce Pilate comme un saint. Ils croient qu'il est venu à la foi en Christ et qu'il a reçu le baptême. Si cela est exact, c'est cette foi, manifesté par la baptême, qui a purifié le gouverneur romain de ces péchés.




Trop souvent, nous sommes de petits Ponce Pilate et nous essayons de nous laver les mains (et la conscience). Quand il s'agit de nous trouver des excuses, nous sommes imbattables: « tout le monde le fait », « ça ne regarde que moi ». Même la neutralité que nous adoptons parfois est loin d'être innocence. Car nous volons les pauvres si nous n'aidons pas à les nourrir et si nous ne dénoncons pas les causes de leur pauvreté. Nous sommes meurtriers si nous ne faisons pas notre possible pour promouvoir la paix. Nous sommes adultères si nous acceptons sans rien dire l'immoralité qui foisonne autour de nous (et qui est bien d'être uniquement sexuelle).






Nous ne pouvons pas juste nous en laver les mains. Ce sont de vrais fautes, avec des conséquences éternelles. C'est le péché de Ponce Pilate. Des milliers de litres d'eau ne pourront nous sauver. Nous pourrons nous frotter les mains durant des années, rien n'effacera cette « maudite tache ». Nos oeuvres ne pourront nous libérer de notre péché.






Notre baptême le peut. Le baptême est l'eau de vie pour tous ceux qui placent vraiment leur foi en Christ parce qu'il nous purifie de nos péchés et nous libère de la condamnation à mort qui pesait sur nous. Ce jugement, c'est Christ qui l'a porté à notre place, et par le baptême nous sommes unis à notre Dieu.






Pilate avait l'eau, mais pas le baptême. L'Ethiopien avait l'eau et le baptême parce qu'il croyait en la Parole de Dieu qui proclame que Jésus est Dieu et Seigneur.






Vous avez été baptisé. N'en faites pas une source de fausse sécurité. La Parole qui est contenue dans le baptême vous exhorte à la repentance et à la foi. Ce n'est pas parce que votre nom est écrit dans le registre des baptêmes d'une paroisse qu'il est écrit dans le livre de vie.


Croyez en les promesses de votre baptême. Souvenez-vous que celui-ci n'est pas seulement un événement qui nous arrive quand nous sommes bébés mais qu'il continue tout au long de notre vie si nous sommes vraiment chrétiens.






Le baptême nous appelle à la fidélité, au service des autres et au combat pour la justice au nom de Dieu. Le Seigneur continue à vous parler par votre baptême.






Aujourd'hui, écoutez sa voix.






Amen +