vendredi 24 avril 2015

Ecole Biblique 25 avril

Ecole Biblique samedi 25 à 10h à Melle.

Cordiale invitation à tous!

Rens. au 06 21 33 21 78

lundi 20 avril 2015


Mardi 21, étude biblique à Saint Maixent sur Marc 1.40-45 
(merci de noter la modification d'horaire: c'est à 16h!!)
Cordiale invitation à tous!

dimanche 19 avril 2015

LUC 24.13-35

Chers frères et sœurs,
Chers amis,

Il y a dans le langage typique de certains milieux chrétiens une expression "rencontrer le Christ" qui évoque une expérience vécue de découverte de Christ. Comme beaucoup d'expressions toutes faites, elle a le don de m'énerver, mais nous devons bien admettre qu'elle est vraie. Rencontrer le Christ vivant n'est pas une option pour un croyant. Etre Chrétien, c'est rencontrer le Christ ressuscité, et les récits qui racontent les apparitions du Christ vivant à ses disciples après le matin de Pâques en témoignent encore et encore.

Je voudrais avec vous méditer sur l'histoire de ces deux "pèlerins" sur la route d'Emmaüs ce matin. Nous ne savons presque rien d'eux, à part un nom, Cléopas. Nous ne savons pas s'il s'agit de deux amis ou d'un couple, mari et femme. Nous ne savons pas d'ailleurs précisément où se trouvait le village d'Emmaüs. En fait, qu'importe? En l'occurrence, je crois que tout ce flou sur les détails nous aide aussi à nous identifier à ses deux disciples qui cheminent ensemble ce matin là.

Ils discutaient ensemble de tout ce qui s'était passé dit Luc, et sans doute leur dialogue était-il lourd et triste. Ils parlent de la mort de Jésus, et de cette histoire incroyable de tombe vide qu'on leur a rapportée avant qu'ils ne quittent Jérusalem. Une histoire qu'ils ne savaient pas trop comment expliquer mais que, de toute évidence, ils n'ont pas crue. Voilà pourquoi ils s'en vont, le cœur lourd, amer et déçu. C'est à ce moment là que Jésus se met à marcher avec eux. Et c'est là une première bonne nouvelle pour nous: savoir que quand nous sommes en train de nous battre avec le doute, quand nous essayons de trouver un sens à notre vie, quand nous devons faire face à la déception et à la tristesse, Jésus est là, avec nous. En Esaïe, Dieu dit "j'habite dans les hauteurs et la sainteté, mais je suis avec l'homme brisé et abattu, afin de redonner vie au cœur abattu" (57.15).
Oh, bien sûr, les deux disciples ne reconnaissent pas Jésus. Luc nous précise "leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître". Empêchés par leurs propres tristesses et leurs manques de foi? Peut-être. Mais aussi et surtout, je crois, au risque de vous choquer, empêchés par Dieu lui-même. Car si nous croyons en un Dieu qui se montre, qui se révèle, il ne faut jamais oublier que ce même Dieu choisit le moment et la façon dont il se révèle. C'est là un point essentiel de ce texte, et je vous demande de garder cette pensée pour plus tard.Jésus marche deux à côté des deux pèlerins. "Vous parlez de quoi? Ca n'a pas l'air d'aller??".
"De Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en actes et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple, les chefs des prêtres et nos magistrats l'ont fait arrêter pour qu'il soit condamné à mort et l'ont crucifié. Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël".

Cette réponse est fascinante. Tout d'abord, faites attention aux temps employés: Jésus ETAIT un prophète, nous ESPERIONS que ce serait lui qui délivrerait Israël.
C'est du passé, pour eux, tout est fini. Bien plus, la réponse de Cléopas montre qu'il n'avait rien compris à l'identité et à la mission de Jésus. Pour eux Jésus était un prophète, rien de plus. Bien sûr ils avaient bien espéré qu'il soit le Messie, mais pour eux comme pour beaucoup de juifs de l'époque, le Messie devait être le libérateur qui viendrait les délivrer de l'occupation romaine manu militari. Ils pensaient que Jésus allaient écraser les occupants. Mais il était mort, et avec lui leurs espoirs et leur foi. Pourquoi? Parce que ce qu'ils attendaient ne pouvait pas être fait par un Messie crucifié comme le dernier des bandits.
Cléopas demande à celui qui les a rejoints "es-tu le seul à ne pas savoir ce qui s'est passé ces jour-ci à Jérusalem??". En fait, Cléopas ne savait pas ce qui s'était passé à Jérusalem. Il connaissait les évènements qui s'étaient produits mais il n'en saisissait pas le sens.

Alors Jésus doit tout reprendre à zéro. "Hommes sans intelligence, dont le coeur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes! Ne fallait-il pas que le Messie souffre ces choses et qu'il entre dans sa gloire?". Ce que Jésus va expliquer, en se basant sur les promesses de l'Ancien Testament, c'est que le Messie annoncé ne devait pas venir dans la puissance et la force mais vivre dans la faiblesse et expier par sa mort les péchés des hommes. Quels textes Jésus a-t-il utilisés? Nous n'en savons rien, mais peut-être s'est il servi d'Esaïe 53 que nous avons lu lors du Vendredi Saint.
3 Méprisé et délaissé par les hommes, homme de douleur, habitué à la souffrance, il était pareil à celui face auquel on détourne la tête: nous l'avons méprisé, nous n'avons fait aucun cas de lui.4 Pourtant, *ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé. Et nous, nous l'avons considéré comme puni, frappé par Dieu et humilié.5 Mais lui, il était blessé à cause de nos transgressions, brisé à cause de nos fautes: la punition qui nous donne la paix est tombée sur lui, et *c'est par ses blessures que nous sommes guéris.6 Nous étions tous comme des brebis égarées: chacun suivait sa propre voie, et l'Eternel a fait retomber sur lui nos fautes à tous.

Le Messie ne devait pas être un guerrier libérateur. Le Messie devait être un serviteur souffrant dont le sang devait couler pour que nous soyons purifiés de nos fautes. Ce que Jésus est en train de dire, de faire comprendre en se servant de la Parole de Dieu.
C'est là quelque chose d'essentiel. Nous parlons ce matin de rencontrer Jésus. Encore faut-il rencontrer le vrai Jésus, le Jésus dont la Bible rend témoignage, le Jésus confessé depuis des siècles par la véritable Eglise dans le Credo de Nicée-Constantinople. Pas un de ces Jésus alternatifs tels que beaucoup de pseudo-théologies en fabriquent, pas une sorte de Che Guevara palestinien, pas une espèce de gourou New Age, non : le vrai Christ. Ce vrai Jésus, nous le connaîtrons à travers la Parole lue, méditée, écoutée dans la prédication de l'Eglise. Les deux pèlerins avaient une vision du Messie totalement opposée à celle de Jésus et de la Bible. Voilà pourquoi ils n'ont d'abord pas pu le reconnaître. Mais si nous rencontrons le Christ de l'Ecriture, vrai homme et vrai Dieu, par les blessures duquel nous sommes guéris, alors notre cœur commencera à bruler d'un feu nouveau.

C'est ce qui arrive aux deux pèlerins alors que cet étranger bizarre. Mais ils ne sont pas encore arrivés à Emmaüs. Cela c'est une autre étape, à laquelle nous devons aussi arriver.
Car une fois arrivés dans le village, les deux compagnons disent à Jésus "reste avec nous". Qu'elle est belle cette parole: "reste avec nous". Nous qui brûlons à l'écoute de la Parole de Dieu, allons-nous le laisser s'éloigner ou allons-nous lui demander de se manifester pleinement? Pas si nous suivons l'exemple de pèlerins. Mais alors, il faudra lui ouvrir notre maison. Comme l'a dit Mickaël Oxen "Ouvrir nos portes, dire: reste avec nous, c'est accepter de remettre complètement en cause notre religion personnelle, nos idées sur le Christ pour nous mettre à l'écoute de la Parole de Dieu".
A cette présence que vous pouvez ressentir à vos côtés, dites "reste avec nous".
C'est alors que nous nous ouvrirons à la grâce d'une rencontre complète avec le Christ. En effet, une fois installés, il faut bien manger. "Jésus prit le pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le rompit et le leur donna". Ca ne vous rappelle rien tout ça??
Oui, c'est à ce moment que les yeux des disciples s'ouvrent totalement, et qu'ils reconnaissent celui qui, la nuit où il fut livré, prit du pain et, après avoir rendu grâce le rompit et le donna à ses disciples en disant "prenez mangez ceci est mon corps qui est donné pour vous", le corps du Fils de Dieu brisé pour le pardon de nos fautes.

Et tout de suite après, Jésus disparaît. Pourquoi? Pour montrer son pouvoir? Non, je crois que Luc veut ici nous montrer qu'il est plus important pour nous de voir Jésus dans la Parole et les sacrements que dans sa chair. Il est plus important de rencontrer le Christ vivant dans la Parole et les sacrements avec les yeux de la foi que de le voir avec les yeux de notre tête.
Et le reste de l'histoire nous le prouve(Lc 24. 35-49) ; les deux disciples retournent à Jérusalem et qu'est-ce qui se passe? :

Les amis de Jésus sont rassemblés
Jésus apparaît au milieu d'eux
La Parole est annoncée
Un repas est partagé

Exactement comme dans l'histoire des pèlerins d'Emmaüs. Exactement comme dans les autres Evangiles où l'on retrouve le même schéma: disciples rassemblés, présence de Jésus, écoute de la Parole, partage du pain. Exactement comme dans le livre des Actes où Luc décrit ainsi la jeune église: ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres (Parole), dans la communion fraternelle (rassemblement) dans la fraction du pain et dans les prières (repas) (Actes 2.42).

Est-ce que vous voyez où je veux en venir? Le culte de la première église était fondé sur l'expérience de la rencontre avec le Christ ressuscité! Car nos cultes n'ont pas d'autre raison d'être que de rencontrer le Christ vivant. Nous nous rassemblons, nous écoutons la Parole, nous rompons le pain ensemble et nous sommes assurés de la présence de Christ au milieu de nous. Ensemble, nous rencontrons le Christ ressuscité.

Alors, ne négligeons pas ces moyens par lesquels nous rencontrons notre Seigneur et nous nourrissons notre foi. Nous avons besoin d'eux pour avoir la force, comme les pèlerins d'Emmaüs, comme les premiers chrétiens, d'aller dire aux autres: "Jésus est ressuscité!" afin qu'ils puissent le rencontrer comme leur Seigneur et leur Sauveur.

dimanche 12 avril 2015

JEAN 20.19-31



La semaine dernière, lors du dimanche de Pâques, nous avons pu remarquer que les évangiles ne nous décrivent pas la Résurrection de Jésus. Ils ne nous la racontent pas, nous ne savons pas comment les choses ses sont passées.
Ce que nous avons dans notre Nouveau Testament, ce sont en revanche des rencontres avec le Christ ressuscité. Notre texte de ce matin nous rapporte la rencontre entre ce Christ revenu à la vie et son apôtre Thomas.

Pauvre Thomas! Devenu depuis si longtemps le symbole même de l'incrédulité. « Doubting Thomas » disent les anglo-saxons: Thomas qui doute. Mais même dans notre langue, cet épisode biblique a laissé des traces. N'avez-vous jamais entendu quelqu'un dire: « moi, je suis comme Saint Thomas: je ne crois que ce que je vois! »? Cette phrase, qui exprime en général le matérialisme le plus rigide (on a envie de dire « obtus ») est inacceptable. Tout d'abord, parce qu'elle ne rend pas vraiment compte de ce qui se passe dans ce récit entre Thomas et Jésus. Ensuite, c'est une phrase qui me rend triste pour ceux qui la prononcent. Cette phrase, souvent prononcée avec fierté, montre en fait une incapacité à voir autant qu'à croire.

Bien sûr, il y a des choses que nous voyons. Nous voyons, par exemple, des arbres, des vaches, des maisons. Mais est-ce que pour autant nous « croyons » aux arbres, aux vaches, aux maisons? Voilà, chers amis, ce que nous « voyons ». Il n'y a là rigoureusement rien à croire.
Nous voyons telle chose ou telle personne, nous la nommons, et puis plus rien. C'est du matérialisme pur et dur : encore une fois, rien à croire.
Mais même ce qu'il voit n'est pas le tout des choses. Voit-il tous les fils et le serveur qui lui permettent d'envoyer un mail? Voit-il l'enchevêtrement de son ADN? Voit-il les confins de notre galaxie? Voit-il l'histoire humaine? Non, évidemment. Il voit des choses. Il essaie de les analyser et en tire des théories qui sont peut-être les siennes, mais qui peuvent être contredites.Notre homme croit sans doute qu'il existe un pays qui s'appelle l'Australie: il n'y a jamais mis les pieds. Il croit sans doute aux guerres napoléoniennes: il n'y était pas! Il croit aux planètes de notre système solaire: il n'en n'a "vu" aucune!
Et au delà de ce qu'il croit sans l'avoir vu directement, il y a des choses très importantes qu'on ne "voit" pas.  
Au sens strict, on ne « voit » pas l'amour, la tendresse, le partage. Personne n'a jamais vu ce qui a permis à l'esprit de Tolkien d'écrire Le Seigneur des Anneaux et à celui de Montaigne d'écrire Les Essais. Personne donc ne "croit que ce qu'il voit". Ne ressemblons donc pas à notre pauvre homme si limité, de grâce!

D'ailleurs, Thomas ne lui ressemble pas non plus. Thomas ne fait pas partie de ces matérialistes hautains qui déclarent que le dossier « Dieu » est classé. Thomas nous parle parce que nous voyons en lui le doute qui est souvent le nôtre, même si nous sommes « croyants ». Son surnom « Dydime » signifie jumeau. Jumeau de qui?? De nous je pense, car Thomas ressemble à chacun d'entre nous et nous pouvons nous reconnaître en lui ce matin. Son doute ressemble tant au nôtre.

Nous vivons dans une société qui n'est pas tendre envers les croyants, vus comme des gens un peu naïfs et immatures. Cela crée une pression sur certains: quand la majeure partie de notre élite intellectuelle s'affirme agnostique ou athée, peut-on sérieusement être chrétien? Il y a aussi ces prières auxquelles nous avons parfois l'impression que Dieu n'a pas répondu; il y a les drames de notre monde (guerres, injustices, désastre écologique): tout cela peut nous faire douter de la réalité d'un Dieu d'amour.

Et Thomas, justement, ne croit pas. Oh, il a cru bien sûr en ce Jésus si extraordinaire par ses paroles et ses actes. Mais Jésus est mort, et tout est fini. Quand Jésus a annoncé qu'il partait vers Jérusalem, Thomas a dit aux autres disciples: «Allons-y, nous aussi, afin de mourir avec lui. » (Jean 11.16). Paroles magnifiques de détermination, mais qui n'ont pas empêché Thomas d'abandonner Jésus, comme tous les autres. Voilà peut-être pourquoi, à présent, Thomas se sent encore plus triste, encore plus mal que les autres disciples. J'imagine que quand Jésus apparaît une première fois à ses compagnons, Thomas est en train de se terrer on ne sait où, rongé par la tristesse, la crainte et le remords.
Et quand les disciples lui disent « nous avons vu le Seigneur! », Thomas refuse de croire. Ou plutôt, il pose des conditions: trois conditions:«Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous (et d'une), si je n'y mets pas mon doigt (et de deux) et si je ne mets pas ma main dans son côté (et de trois), je ne croirai pas.» Quand on sait que ce chiffre de 3 symbolise souvent dans la Bible ce qui est complet, parfait (2 Co 12.7-8, Jn 21.15-17) on voit que Thomas exige d'être pleinement et complètement convaincu par des preuves irréfutables.

Faut-il y voir de l'entêtement? Je ne le pense pas. J'aurai plutôt tendance à voir aussi dans ces paroles une forme de prière, une façon de dire: « je ne peux pas y croire, je suis trop défait, c'est trop incroyable. Il va vraiment m'en falloir beaucoup ».
Peut-être cette idée nous aidera t'elle à combattre cette fausse image du chrétien idéal, vivant dans la pure sérénité d'une foi sans nuages, cette foi qui, bien sûr, ne se poserait jamais de questions.
Oui, nous nous rendons compte de plus en plus que ce Thomas nous ressemble vraiment beaucoup, avec nos craintes, nos doutes. Et cette ressemblance est une bonne nouvelle pour nous.
Car, absent, silencieux, Jésus a entendu celui qu'il aime. Huit jours après, il réapparaît en sa présence. Qu'est-ce que cela veut dire, si ce n'est nos doutes, nos incrédulités ne seront jamais un obstacle pour Jésus, qu'ils n'empêcheront pas le Seigneur de venir vers nous?
Et pour Thomas, Jésus fait quelque chose de véritablement inouï. Une à une, avec une précision étonnante, il réalise les conditions posées par Thomas:
«Avance ton doigt ici et regarde mes mains. Avance aussi ta main et mets-la dans mon côté. Ne sois pas incrédule, mais crois!».
L’incrédule a beau se retrancher dans la forteresse de son doute, Jésus est vivant ; Jésus est puissant ; Jésus est le plus fort ; Jésus balaie ses résistances et l'amène à ce qui a dû être la plus grande joie de la vie de Thomas qui peut enfin pousser ce cri de foi véritable, c’est-à-dire de confiance et de consécration : “Mon Seigneur et mon Dieu” (v. 28). Plus tard, Jésus va quitter ses disciples. Thomas ne le verra plus, mais il ne deviendra pas incroyant pour autant. Car la foi n'est pas tant une question de vue qu'une question de vie: une vie changée par la rencontre avec Jésus.

Jésus est venu à la rencontre de Thomas.Fera-t-il la même chose pour nous ?

La réponse est un « oui » clair et net. Oui, il fera la même chose, mais il la fera autrement. Il ne nous vaincra et ne nous convaincra pas par des apparitions, du moins en règle générale. Il le fera en nous renvoyant au témoignage de ceux qui ont vu. Il le fera en nous renvoyant à la Parole reçue, à la Bible lue dans la communauté des frères. “Heureux sont ceux qui croient sans m’avoir vu”, dit Jésus à Thomas reconquis, et l’évangéliste ajoute : « 30 Jésus a accompli encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres signes qui ne sont pas décrits dans ce livre.31 Mais ceux-ci ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »

Voyez-vous, frères et soeurs, la Bible n'est pas un recueil de belles histoires, elle n'est pas un livre de morale. La Bible est un témoignage rendu à Jésus-Christ, le Fils de Dieu afin que nous placions notre confiance en lui. Elle nous explique qui il est, ce qu'il a fait en mourant pour nos fautes sur la croix afin que nous puissions être pardonnés de toutes nos fautes. Nous pouvons voir Jésus dans ce témoignage et apprendre que la volonté du Père c'est que « celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ».


mardi 7 avril 2015


Mardi 7 avril à 15h, début de notre nouvelle étude biblique à Saint-Maixent l'Ecole (Evangile selon Marc)

lundi 6 avril 2015

3 challenges pour nos amis égalitariens, par Guillaume Bourin

3 challenges pour nos amis égalitariens

Est-ce vous ? 
Vous pensez que la Bible ne fait pas de distinction entre les rôles de l’homme et ceux de la femme ?
Selon vous, une femme peut être ancien, ou pasteur, ou bien enseigner et présider l’Eglise lorsque celle-ci est assemblée?
Vous considérez que, dans le cadre de la famille, femmes et hommes ont exactement les mêmes prérogatives ?

Si vous répondez oui à l’une de ces questions, vous êtes très certainement égalitarien : vous pensez que Dieu a créé l’homme et la femme égaux en valeur et en rôle, et que c’est la chute qui a fait rentrer le désordre et la hiérarchisation des sexes.
Et si vous êtes égalitarien, vous devez faire face à (au moins) 3 challenges bibliques.
Êtes-vous prêts? :) Les voici.


1- Vous devez croire que la valeur des gens dépend de la position qu’ils occupent

L’un des présupposés majeurs de l’égalitarisme, souvent non avoué, est que la soumission implique une dévaluation de la valeur.
En clair, il est impossible que la Bible puisse demander spécifiquement aux épouses de se soumettre à leurs maris, ou aux femmes de ne pas prendre de position de leadership dans l’Eglise : ce serait porter atteinte à leur valeur intrinsèque.
Les égalitariens emploient un certain nombre de stratégies d’interprétation convenant à ce présupposé : limiter la portée normative d’un texte à son contexte historique, plaider pour une interpolation tardive du commandement, suggérer une exégèse alternative du passage, etc…
Cependant, c’est le présupposé lui-même qui est sujet à caution, car qui dit autorité ne dit pas nécessairement supériorité, et certainement pas supériorité de valeur ou de nature!
Prenons un exemple : il y a dans mon église, un homme qui n’y occupe aucune position d’autorité. Comme nous tous, il est soumis au collège d’anciens et aux pasteurs, et il accepte l’autorité que la Bible accorde à de tels hommes. Dans l’Eglise donc, ce monsieur a plutôt tendance à occuper une position de soumission.
Oui mais voilà, l’homme en question occupe la fonction de policier. Et s’il devait contrôler l’un des pasteurs en excès de vitesse (chose qui n’arrive jamais, bien sur…), ce serait lui qui serait alors en position d’autorité et devrait logiquement le verbaliser.
Dans le premier cas, le pasteur est en position d’autorité, et donc de supériorité si l’on suit la logique égalitarienne. Mais dans le deuxième cas, c’est le policier qui se retrouve en position d’autorité !
Par conséquent, si l’on déroule la logique égalitarienne jusqu’au bout, la valeur intrinsèque d’un individu devient fluctuante, car elle dépend de son rôle qui lui-même est sujet à variation.
Or, n’importe quel chrétien doué de bon sens reconnaitra que ce n’est pas du tout ce que la Bible enseigne.
Les égalitariens pourront toujours répondre que la soumission biblique n’établit pas de telles catégorisations, et qu’il s’agit avant tout de se soumettre les uns aux autres. Mais je doute que si vous expliquez cela au policier qui vous verbalise, celui-ci soit très convaincu. ;)

Si donc vous êtes égalitarien, vous devez surmonter cet obstacle à la logique de votre position.

2- Vous devez rejeter ou redéfinir la doctrine de la Trinité

En 1 Cor. 11:2-16, Paul établit un parallèle entre la soumission créationelle de la première femme au premier homme avec la soumission de Christ au Père. Le v.3 est particulièrement clair :
Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ.
Cela n’est pas sans poser quelques problèmes aux égalitariens.
Par exemple, si, pour reprendre le cas détaillé au point 1, l’autorité indique une supériorité de valeur ou d’essence, alors cela signifie que la valeur de Christ est inférieure à celle du Père.

Or, la doctrine Trinitaire enseigne que le Fils et le Père partagent la même essence (ou substance), et donc que leur valeur est identique. L’approche égalitarienne, au bout du compte, revient donc à remettre en question la doctrine de la Trinité.
Or, aucun égalitarien réellement attaché à la Bible ne souhaite cela, bien sur !

Conscients de ces implications, certains ont adopté une lecture de 1 Cor. 11:2-16 qui exclue tout lien de subordination entre l’homme et la femme, et entre Christ et Dieu.
Au-delà du problème exégétique que ces nouvelles interprétations soulèvent, il se trouve que l’abaissement volontaire et la soumission de Christ au Père sont largement attestés dans le Nouveau Testament, et servent régulièrement de modèle à immiter (Phil. 2:5-8; 2 Cor. 8:9; Héb. 2:7, etc.. ).
Lorsque Christ a renoncé à son égalité avec le Père (Phil. 2:6), pensez vous qu’il a par là-même renoncé à tout ou partie de son essence divine ?
C’est donc un challenge majeur de l’argumentation égalitarienne, et vous ne pouvez pas l’éviter.

3- Vous devez croire que l’Eglise est égale à Christ

Si vous deviez maintenir malgré tout votre point de vue, un troisième obstacle majeur vous attend.
En Eph. 5:22-33, après avoir établi des principes de soumission mutuelle, Paul ordonne spécifiquement aux femmes que “chacune soit soumise à son mari, comme au Seigneur” ( v. 22).
Une fois encore, Paul justifie l’autorité du mari sur la femme en la comparant l’autorité que Dieu exerce en Christ sur l’Eglise (v.23).
Cette fois, les marges de manoeuvres interprétatives des égalitariens sont quasi-nulles, puisque Paul déclare que “de même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leur mari en toutes choses” (v.24)

Là encore, quiconque adhère à la position égalitarienne est confronté à un problème de taille.
En effet, selon parallèle d’Eph. 5:22-24, si la femme et l’homme sont en tous points égaux quant à leurs rôles, alors il en va nécessairement de même l’Eglise et Christ.

Là encore, aucun égalitarien sérieux et honnête n’irait affirmer une chose pareille.
Mais force est de constater que toute tentative d’expliquer ce passage d’un point de vue égalitarien tourne souvent à la contorsion exégétique.

Or, si vous êtes égalitarien, il s’agit bien d’un sérieux obstacle que vous devez absolument surmonter.

Conclusion : pourquoi je ne suis pas égalitarien

Pour conclure, j’aimerais rappeler que je ne remet pas du tout en cause l’égalité essentielle de l’homme et de la femme, loin de là !!
Ma position personnelle, c’est que Dieu a créé Adam et Eve absolument égaux en valeur, mais leur a assigné des rôles différents (voir ici la position du Bon Combat).
Je n’ai pas non plus de problème de principe avec l’égalitarisme. J’ai travaillé dans le monde séculier, j’ai exercé des fonction de direction, et j’ai eu des responsables directs qui avaient parfois plus de 1000 personnes dans leur giron managérial.
Croyez-moi : les meilleurs d’entre eux étaient des femmes !

Alors pourquoi ne suis-je pas égalitarien ? Tout simplement parce qu’il ne s’agit pas d’une question de valeur ou de compétences, mais bien d’obéissance à l’ordre créationnel déterminé par le Dieu créateur.
Chers amis, nous sommes liés par la Parole de Dieu, et je suis convaincu que ce que Dieu ordonne est pour notre bien, y compris quand il adresse la question des rôles respectifs de la femme et de l’homme.
Vous n’êtes pas d’accord avec moi ? Libre à vous bien sur ! :)
Mais dans ce cas, comment répondez vous au 3 challenges ci-dessus? Rendez-vous dans les commentaires pour continuer la discussion !!

GB










dimanche 5 avril 2015

MARC 16.1-8

Certains vous diront qu'à l'origine, l'Evangile de Marc s'arrêtait probablement au verset 8. Les versets 9-20 ne seraient qu' un ajout tardif, une sorte de résumé de ce que les autres évangiles, et le livre des Actes, disent des apparitions et des paroles du Ressuscité. Je ne suis pas du tout convaincu par cette thèse mais il est vrai que les huit premiers versets nous donnent un éclairage particulier sur le premier matin de Pâques.

1 Après que le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates pour venir embaumer le corps.2 Et elles vinrent au sépulcre de grand matin, le premier jour de la semaine, comme le soleil venait de se lever.3 Et elles disaient entre elles: Qui nous ôtera la pierre de l'entrée du sépulcre?4 Et ayant regardé, elles virent que la pierre avait été ôtée; or, elle était fort grande.5 Puis, étant entrées dans le sépulcre, elles virent un jeune homme assis du côté droit, vêtu d'une robe blanche; et elles furent épouvantées.6 Mais il leur dit: Ne vous effrayez point; vous cherchez Jésus de Nazareth qui a été crucifié; il est ressuscité, il n'est point ici; voici le lieu où on l'avait mis.7 Mais allez, dites à ses disciples et à Pierre qu'il vous devance en Galilée; vous le verrez là, comme il vous l'a dit.8 Elles sortirent aussitôt et elles s'enfuirent du sépulcre; car elles étaient saisies de crainte et d'étonnement. Et elles ne dirent rien à personne, car elles étaient effrayées.

elles étaient effrayées.

Quand on pense à Pâques dans l'église, on pense joie, fête, assurance, victoire...Jésus est ressuscité !! Oui, mais dans l'évangile de Marc, en ce premier matin, c'est d'abord la peur qui domine Pâques.
En effet, dans ces versets, la peur est partout présente. Peur des femmes quand elles trouvent le tombeau vide, avec un jeune homme vêtu de blanc. Peur encore quand elles sortent du tombeau : si elles courent, ce n'est pas pour annoncer la bonne nouvelle : elles s'enfuient parce qu'elles sont terrifiées !! Et puis il y a la peur paralysante qui les empêche de raconter aux autres ce qui s'est passé.

Comment peut-on avoir peur le jour de Pâques ? Pour essayer de comprendre, regardons à ces trois peurs. 
 
 
Peur devant le tombeau vide

Là, c'est presque normal : imaginez vous arriver à la sépulture d'un être cher et la trouver violée...  Mais la première peur explicitement mentionnée est en entrant dans le tombeau : le corps de Jésus n'est plus là : le cerveau doit alors travailler à cent à l'heure « il n'est plus là, qu'est-ce qui s'est passé mon Dieu! » En plus, il y a quelqu'un d'autre : un homme vêtu de blanc qui leur adresse la parole. 

Ici, c'est la peur devant le premier choc de la surprise, devant quelque chose d'imprévisible... Les femmes ne s'attendaient pas à trouver le tombeau vide : elles s'interrogeaient même sur qui allait bien pouvoir leur rouler la pierre !

Notons que le Christ est absent des récits de Pâques. L'ange annonce qu'il est ressuscité... Mais nul n'est témoin de l'événement de la résurrection. Et personne même, dans ces quelques versets de Marc, ne voit le Christ ressuscité... « Il n'est pas ici... ». Le tombeau est vide.

Notre foi en la résurrection s'appuie sur un tombeau vide. Le Christ ressuscité apparaîtra, plus tard, à plusieurs de ses disciples. Mais pour nous comme pour les femmes, notre foi en la résurrection repose sur le tombeau vide. 

Qui parmi vous a vu le Christ ressuscité ? Personne ! Et pourtant, qui croit que le Christ est ressuscité ? 
« Heureux ceux qui croient sans avoir vu » dira Jésus à Thomas...

Il y a une peur à surmonter que de l'affirmer... Et encore, ici, un dimanche matin dans une Église, c'est plus facile que dans notre quotidien, au milieu de gens qui n'en ont rien à  faire !


Peur en sortant du tombeau
 
On n'a pas volé le corps de Jésus, il n'a pas disparu... Il est ressuscité ! Et il attend ses disciples en Galilée !

Ces paroles de l'homme en blanc n'ont pas apaisé les femmes... « Ne vous effrayez point », ce n'ayez pas peur tellement typique de Jésus... ne sert à rien : les femmes sortent en courant de la tombe, effrayées !

Nous l'avons déjà dit ; cette sortie du tombeau des femmes est en fait une fuite ! Une fuite devant une réalité nouvelle qu'elles n'arrivent pas à assimiler. Jésus est ressuscité ! Quelle révélation ! C'est incroyable ; il y a là quelque chose de tellement grand et nouveau que leurs cerveaux ne peuvent l'assimiler. Inconnu = danger potentiel = fuite

Les autres évangiles insistent sur l'incrédulité des disciples. Chez Marc, c'est donc la peur. Dans tous les cas, La peur des femmes ici est l'équivalent de l'incrédulité manifestée par les disciples dans les autres évangiles. On n'arrive pas à croire que Jésus est ressuscité ! 
Cela nous rappelle que la nouvelle de la résurrection du Christ n'est pas passée comme une lettre à la poste ! Ici la peur. Là l'incrédulité... Si les témoins oculaires ont eu du mal à croire, on comprend que ce ne soit pas facile pour nous aujourd'hui !

Pourtant le message de Pâques retentit pour nous encore : « Jésus-Christ est ressuscité ! » Comment répondons-nous à ce message ? Dans la fuite ? Dans l'incrédulité ? Ou dans la foi ?

Peur de parler

Cette interpellation est encore accentuée par le dernier verset de notre passage. «elles ne dirent rien à personne, car elles étaient effrayées. »

Quelle peur les empêche de parler ? La peur d'avoir été victimes d'une hallucination ? Celle de passer pour des folles ?

Cela nous rappelle que pour parler, il faut être convaincu, il faut avoir le courage de ces convictions, et l’Église d'aujourd'hui a bien besoin de ce courage là. Mais les femmes, et les autres disciples, ont finalement témoigné de ce qu'ils avaient vu et entendu, notamment après la Pentecôte où Jésus a envoyé sur eux la puissance de l'Esprit Saint.

Alors, le silence des femmes nous interpelle... Allons-nous nous taire ? OU bien allons-nous demander à Jésus de nous revêtir de puissance pour que nous puissions témoigner de la vérité dans un monde qui se perd ? Allons-nous proclamer que Jésus est ressuscité ? 

au delà de la peur, vers Jésus...

Mais on ne va pas terminer sur la peur... Parce que les paroles de l'ange nous donnent la clé pour vaincre cette peur. « Ne vous effrayez point... il vous devance en Galilée »

La Galilée, c'est-à-dire là où tout a commencé. A Pâques, Jésus invite à un nouveau départ, une nouvelle rencontre, un recommencement. C'est là, un peu à l'écart, que Jésus veut retrouver ses disciples pour les enseigner et les préparer à se lancer dans la mission depuis Jérusalem.

Le grand philosophe Pascal voyait la foi comme un pari. Un pari basé, entre autres, sur le tombeau vide. Mais la foi est, avant tout, une rencontre avec le Christ ressuscité. La foi, c'est avant tout croire certaines choses, mais cela va aussi naturellement rejaillir dans ma vie.

Oui, il y a le « pari » de la foi : faire confiance aux premiers témoins du tombeau vide et à ceux, plus tard, qui ont vu le Christ ressuscité. Mais une fois ce « pari » fait, il faut bien rencontrer le Christ vivant. 

Ce n'est pas en Galilée que Jésus nous donne rendez-vous aujourd'hui mais dans notre quotidien, dans la prière, dans sa Parole, dans la vie communautaire de l'église... En ce matin de Pâques, nous sommes tous appelés à bannir la peur et à aller à la rencontre du Ressuscité.

Amen.