lundi 28 juillet 2008

Esaïe 40.1-8

1. Consolez, consolez mon peuple, Dit votre Dieu.
2. Parlez au coeur de Jérusalem, et criez lui
Que sa servitude est finie,
Que son iniquitée est expiée,
Qu'elle a reçu de la main de l'Eternel
Au double de tous ses péchés.
3. Une voix crie :
Préparez au désert le chemin de l'Eternel,
Aplanissez dans les lieux arides
Une route pour notre Dieu.
4. Que toute vallée soit exhaussée,
Que toute montagne et toute colline soient abaissées !
Que les coteaux se changent en plaines,
Et les défilés étroits en vallons !
5. Alors la gloire de l'Eternel sera révélée,
Et au même instant toute chair la verra ;
Car la bouche de l'Eternel a parlé.
6. Une voix dit : Crie !
Et il répond : Que crierai-je ?
Toute chair est comme l'herbe,
Et tout son éclat comme la fleur des champs.
7. L'herbe sèche, la fleur tombe,
Quand le vent de l'Eternel souffle dessus.
Certainement le peuple est comme l'herbe :
8. L'herbe sèche, la fleur tombe ;
Mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement.



Quand l'ange annonce à la vierge Marie qu'elle va être enceinte, il lui précise qu’Elisabeth - qui avait depuis longtemps dépassé l'âge de la retraite - est enceinte elle aussi et dans son 6e mois.
Jean-Baptiste était donc de six mois l'aîné de Jésus. Voilà pourquoi la tradition chrétienne situe sa naissance six mois avant Noël, en plein été. Et puisque cette même tradition a fait naître Jésus un 24 décembre, elle a du coup fait du 24 juin le jour de naissance du dernier grand prophète d'Israël.
Depuis le 21 juin, les jours diminuent et les nuits augmentent. Cela me rappelle ce que Jean-Baptiste disait à propos de Jésus : « Il faut qu'il augmente et que je diminue ». Il prêchait dans le désert, à quelques kilomètres de Jérusalem. Voilà pourquoi cette prophétie d'Esaïe 40 a trouvé en Jean-Baptiste son ultime accomplissement. Il est cette voix qui crie : « Préparez au désert le chemin de l'Eternel, aplanissez dans les lieux arides une route pour notre Dieu. Que toute vallée soit relevée, que toute montagne et toute colline soient abaissées ».
En réalité, cette prophétie a connu, comme bien d'autres, un double accomplissement. Elle fut réalisée une première fois quand Dieu récupéra son peuple à Babylone, pour le ramener chez lui, dans le pays promis ; et elle a trouvé un nouvel accomplissement quand Dieu est venu visiter et sauver le monde en la personne de son Fils Jésus-Christ. En cette fête des missions, je vous propose de méditer trois termes qui figurent dans notre passage ; les mots « désert, parole et chemin. »

Israël avait été déporté parce qu'il désobéissait constamment à Dieu et refusait de se repentir. Mais l’Eternel lui avait promis aussi qu'un jour son exil prendrait fin. Seulement voilà, entre Babylone et Canaan il y avait un immense désert, 1500 km de sable et de roches. Etre autorisé à rentrer chez soi après 70 ans d’exil relève déjà du miracle ; alors que pensez-vous de franchir des centaines de kilomètres de désert – et pas en 4X4, n’est-ce-pas ! - remonter une grande partie de l'actuel Irak, franchir un bon bout de l'Arabie Saoudite, traverser la Jordanie et une partie de la Syrie. De quoi faire peur aux voyageurs les plus intrépides !
Chers amis, un désert ne se forme pas du jour au lendemain. Il en faut du temps pour que, suite à des variations climatiques, mais aussi aux erreurs des hommes, un pays fertile se transforme en désert. Dans les grottes du Hoggar en Afrique du nord, habitées aujourd'hui par des chacals et quelques bestioles supportant la chaleur et l'aridité du désert, on a découvert des peintures rupestres représentant des hippopotames, des rhinocéros et d'autres grands animaux. Signes que la nature y était féconde et généreuse avant que ne s'installe le désert.

Le désert. Il n'est pas nécessaire d'aller dans le Sahara ou en Arabie Saoudite pour le trouver. Le monde dans lequel nous vivons est de bien des façons un lieu aride, un terrible désert.
Qu'est-ce qu'un désert si ce n'est un lieu sans vie, un endroit où ne pousse aucun arbre, aucun buisson, rien qui serve de repère et permette de s'orienter ? Eh bien ! Malgré tous les progrès accomplis par les sciences et les techniques, il semble bien que beaucoup de nos contemporains vivent dans un désert, un espace sans repère où ce qui était vrai hier ne l'est plus aujourd'hui, où ce qui était important et même indispensable est tombé aux oubliettes, où les valeurs qui ont forgé les tempéraments apparaissent contraignantes, incompatibles avec les normes actuelles de tolérance et de bonheur.
Savez-vous qu’il y a beaucoup d’intelligence à dire aux gens : « travaillez plus pour gagner plus » ? Travaillez plus ! Vous oublierez cette inquiétude, cette angoisse qui vous accable à la seule idée de vous retrouver seul avec vous-même ou en famille ! Travaillez plus, activez-vous ! Et dans la foulée demandez au patron d’embaucher votre conjoint ; vous pourrez au moins le voir à la pause déjeuner.
Gagnez plus… No limit ! C’est la voiture à 72000€ - une semaine après, on lui trouve déjà des défauts… C’est l’écran plasma qui arrive tout juste à entrer par la porte… Combien sont-ils à se chercher constamment dans le matériel, à trouver un peu d’apaisement dans un bonheur factice et trompeur ? Pourquoi tant de mécontentement ? Pourquoi ce mal à trouver le bonheur dans des choses toutes simples, à portée de mains ? Ecoutez, quand je lis le journal, j’ai l’impression qu’il n’y a plus que trois choses qui passionnent les gens : le sexe, les soldes et le football !

Oui, le monde est sec parce que l’homme est ainsi. Ce qui explique sans doute que le désert entre parfois… dans les églises ! Combien de fermetures pour une dédicace ? Combien de jeunes au culte le matin pour un parent – un grand parent – qui a de plus en plus l'impression d’appartenir aux derniers des Mohicans. Je pense à tous ceux qui ne parlent plus à Dieu, qui n'entendent plus sa Parole, pour qui même la foi n'offre plus de repère là où ils vivent. Nous sommes dans un désert spirituel et moral dont les habitants ont beaucoup d'argent et de plaisirs, mais un cœur vide et une âme assoiffée.

II
Pourtant, frères et sœurs, dans ce désert retentit une parole – c’est le deuxième mot de notre sermon : « Préparez le chemin de l’Eternel, faites une route bien droite pour notre Dieu dans les endroits arides ! Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline abaissées. »
Imaginez un peu : vous êtes perdu dans un paysage sans fin. La soif vous dessèche la gorge, le soleil vous écrase. Vous avez envie de tout abandonner, de vous asseoir comme la servante Agar au désert et d'attendre la mort. Et voici qu'une voix retentit. « Préparez le chemin de l’Eternel, faites une route bien droite pour notre Dieu. » Non, ce n'est pas une hallucination, vous ne rêvez pas ! Vous entendez bel et bien une voix.

« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem, criez-lui que sa servitude est finie, que sa faute est expiée, qu'elle a reçu de l'Eternel le salaire de tous ses péchés ».
Frères et sœurs, Dieu lui-même traversa le désert et vint à la rencontre de son peuple captif à Babylone. Il vint le consoler, lui dire que son exil était terminé, le chercher et le ramener dans son pays. Dans le silence du désert, Israël entendit la voix de son Dieu. Non, Nébucadnetsar et ses successeurs n'auraient pas le dernier mot. Ce n’est pas un roi de ce monde qui décide du sort de Jacob. Il est entre les mains du Seigneur qui a un plan pour lui. Dieu est fidèle et miséricordieux, il accomplit toutes ses promesses.

Oh bien sûr, Dieu n'a pas que des choses consolantes à dire à son peuple. Ainsi, dans notre passage : « Toute créature est comme l'herbe, et toute sa beauté comme la fleur des champs. L'herbe sèche et la fleur tombe quand le vent de l'Eternel souffle dessus. Vraiment, le peuple est pareil à de l'herbe ».
Qui aime entendre cela ? Qui aime qu'on lui rappelle qu'il devra mourir ?
« Israël, ne l'oublie pas : Si tu es en exil, cela ne tient qu'à toi. Tu as désobéi à ton Dieu. Il a fallu qu'il te donne une leçon. Reviens-moi d'un cœur sincère et je te délivrerai ».
Bien des siècles plus tard, Jean-Baptiste criera dans le désert : « Exprimez votre repentir, car le royaume des cieux est proche. Déjà la hache est mise à la racine des arbres ; tout arbre qui ne produit pas de bons fruits sera donc coupé et jeté au feu ». Frères et sœurs, il faut savoir entendre cette parole pour se réjouir de la suite : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem, criez-lui que sa servitude est finie, que sa faute est expiée ».

"Une voix s'écrie dans le désert". Tout le monde a besoin d'entendre cette voix sévère qui lui rappelle ce qu’il est : une herbe éphémère. Le meilleur des hommes a besoin que Dieu lui dise ce qu'il attend de lui, besoin d'entendre sa Loi qui le secoue, besoin de s’humilier devant sa croix.
Tant de paroles frappent aujourd’hui nos oreilles : la voix de notre président – souvent - et (quelquefois) de ses ministres, la voix des journalistes, des syndicalistes et de nos artistes préférés ; pour beaucoup la voix de notre conjoint, celle de nos enfants et de nos petits-enfants. Certaines de ces voix nous fatiguent, d’autres nous réjouissent. Certaines nous racontent des histoires et nous mentent, d'autres nous parlent affectueusement. Certaines nous apportent la joie, d'autres suscitent en nous la méfiance et la désapprobation. Nous vivons à la fois dans le silence du désert et dans la cacophonie des hommes.
Savons-nous percevoir, parmi toutes ces voix humaines, la voix unique du Fils de Dieu ?
Récemment j’ai fait un rêve : tous mes paroissiens à Mulhouse passaient autant d’heures par semaine sur leur « Live Box » que sur leur « Live Book » !

Autant d’heures sur la Parole vivante que sur leur « boîte vivante » (ou leur « boîte sous tension » qui remplace aujourd’hui le courrier, le journal, la radio et même la télé. Les jeunes en particulier sont tellement avides d’informations qu’ils n'envisagent plus un mobile qui ne les relient pas à la planète entière par l’image et le son. Mais bien souvent, ils n'ont pas de temps pour Dieu et ils pensent qu'un jour ils pourront le regarder dans les yeux en lui disant : - « Excuse-nous, mais ce n’était jamais le moment » !

III
Dans le désert de ce monde, il est une voix, une seule qui soit source de vie, c'est celle de notre Dieu. Une parole qui dit aux hommes la vérité sur eux-mêmes et la vérité sur Dieu, une voix qui secoue les consciences.
Dieu dit au monde qu'il veut les libérer de l’esclavage du péché. Mais pour cela il doit ouvrir un chemin – c’est le troisième mot et le dernier point de ce sermon : « Une voix crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur, rendez ses sentiers droits. » Frères et sœurs, le Seigneur a fait sa demeure chez nous. Il faut à présent ouvrir la route vers d’autres foyers.

Les grands de ce monde se sont toujours fait construire des avenues royales. Ils en avaient besoin pour leurs processions et pour y faire défiler leurs troupes. Tous les habitants étaient appelés à s'aligner pour saluer, acclamer et agiter des drapeaux. Ces routes se terminaient souvent sous un arc de triomphe : on fait de la place, on voit grand pour un chef et son armée !
Le Seigneur vient délivrer son peuple. Il faut lui ouvrir la route. Au milieu du désert ? Oui, bien sûr, puisque c'est un désert qui sépare Babylone de Canaan. Oui, bien sûr, puisque c’est dans un désert qu’il veut descendre du ciel. Et le ciel, ami, est saint tandis que la terre est souillée par le péché. Comment veux-tu que Dieu vienne où vivent tes enfants, tes amis, tes voisins - comme il est venu chez toi -sans entrer dans le désert de ce monde ?

« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu ». Après notre consolation vient l’exhortation : Dieu veut qu'on lui construise une route là où les puissants n'ont pas l'habitude d’aller, dans le désert des foyers, des banlieues, des hôpitaux. Sur les terres arides de l’incrédulité, les sables mouvants de la raison, du matérialisme contemporain.
Mille cinq-cents km de désert séparaient jadis les exilés de Jérusalem, la ville de Dieu, leur patrie bien-aimée ou ils trouveraient joie, bonheur et plénitude.
A votre avis : quelle distance sépare notre prochain du vrai bonheur, du salut, de la vie éternelle ? Les obstacles à franchir ne sont pas des roches ni la chaleur du désert. Ce n'est pas non plus la belle nature qui nous entoure ici, celle que Dieu a créée, mais la nature qui est en chaque homme. Les montagnes qui font obstacle ne sont pas de pierres. Les ravins qui l’éloignent de Dieu ne sont pas ceux creusés par des torrents. Ce sont les montagnes et les ravins de l’orgueil, de l’indifférence, des compromissions, des convoitises. C'est tout ce qui éloigne les hommes de Dieu et qui l'empêche de venir habiter chez eux. C'est aussi tout ce que nous devons confesser au Seigneur dans une humble repentance, pour que germent en nous les bons fruits de la reconnaissance. Alors s'accomplit ce que le prophète a vu en esprit : « La gloire de l'Eternel sera révélée, et au même instant tout homme la verra. Oui, c’est l'Eternel qui l’affirme ».

C'est de cette gloire dont l’apôtre Jean a rendu témoignage : « La Parole s’est faite homme, elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père ». (Jean 1, 14). Jean le baptiste était ce doigt tendu vers celui qui devait venir et dont il se savait indigne de délier la sandale, ce doigt immense que le peintre fait pointer en direction du Christ en croix sur le retable d'Issenheim à Colmar. Ce tableau extraordinaire montre ce qu'il en a coûté à Dieu de se frayer un chemin dans le désert de ce monde.
Depuis que le Fils de Dieu a agonisé sur la croix, la route est ouverte. Jésus a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi ». Puissent tous les hommes entendre la voix de Dieu dans le désert du monde et prendre ce chemin ; il est là pour eux comme il est là pour nous et il n'y en a pas d'autre pour nous conduire tous au ciel !
Amen.

Pasteur François POILLET

lundi 21 juillet 2008

Matthieu 13.24-30,36-43

Mat 13:24 Il leur proposa une autre parabole, et il dit: Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ.
Mat 13:25 Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla.
Mat 13:26 Lorsque l'herbe eut poussé et donné du fruit, l'ivraie parut aussi.
Mat 13:27 Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire: Seigneur, n'as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie?
Mat 13:28 Il leur répondit: C'est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent: Veux-tu que nous allions l'arracher?
Mat 13:29 Non, dit-il, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé.
Mat 13:30 Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, à l'époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier.


Mat 13:36 Alors il renvoya la foule, et entra dans la maison. Ses disciples s'approchèrent de lui, et dirent: Explique-nous la parabole de l'ivraie du champ.
Mat 13:37 Il répondit: Celui qui sème la bonne semence, c'est le Fils de l'homme;
Mat 13:38 le champ, c'est le monde; la bonne semence, ce sont les fils du royaume; l'ivraie, ce sont les fils du malin;
Mat 13:39 l'ennemi qui l'a semée, c'est le diable; la moisson, c'est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges.
Mat 13:40 Or, comme on arrache l'ivraie et qu'on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde.
Mat 13:41 Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité:
Mat 13:42 et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Mat 13:43 Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.



Il y a parfois des ironies grinçantes dans l’histoire de l’interprétation de la Bible. Prenez notre parabole d’aujourd’hui. Nous y trouvons l’histoire d’un homme qui a planté une bonne semence dans son champ. Hélas, son ennemi y sème de l’ivraie, une plante parasite. Les serviteurs de l’homme viennent l’en informer et lui proposent d’arracher la mauvaise herbe. Le propriétaire refuse, et leur dit d’attendre la moisson, lorsque les moissonneurs pourront récolter le blé et envoyer l’ivraie au feu. Quelques versets plus loin, Jésus nous donne les clés de cette allégorie : celui qui sème, c’est Jésus lui-même ; la bonne semence : les fils du royaume, c'est-à-dire les chrétiens ; l’ivraie : les fils du malin, les incroyants qui font partie du royaume des ténèbres ; l’ennemi, c’est le Diable, la moisson : la fin des temps. Et, surtout, surtout, le champ, c’est le monde.
C’est un point capital parce que, malgré ces explications claires de Jésus, de nombreux interprètes de l’Ecriture ont affirmé que le champ représentait l’Eglise. Cela mène à deux erreurs.
La première est que cette interprétation permet à certains d’affirmer qu’il est normal qu’on retrouve dans l’Eglise aussi bien des croyants que des gens qui ne se sont jamais repentis. Ils affirment qu’il ne doit pas y avoir de discipline contre ceux qui propagent de fausses doctrines ou qui refusent de se détourner de leurs péchés. Cela permet de paraître très généreux et très ouvert, mais cela contredit totalement l’enseignement du Nouveau Testament. Jésus dit que le frère qui a péché et refuse de se repentir doit être considéré comme un « publicain ». Paul dit clairement que ceux qui annoncent « un autre évangile » doivent être considérés comme anathèmes.
Nous risquons, si nous suivons cette interprétation, de nous retrouver sur une voie de garage. Pire encore, nous tombons dans la deuxième erreur, qui nous fait passer à côté du sens réel de cette parabole. Et pourtant, ce sens, nous devons le comprendre, parce qu’il a beaucoup à nous dire, à la fois sur Dieu et sur nous.

La première chose que nous apprenons, c’est que Jésus est un paysan étonnant. On lui annonce que son champ est envahi de mauvaise herbe, et il ne fait rien. D’autres se seraient empressés d’envoyer leurs ouvriers tout arracher. Mais Jésus ne fonctionne pas ainsi. Il fait le choix d’attendre. Pourquoi ?
Tout d’abord, parce qu’il ne s’étonne pas de retrouver de l’ivraie dans son champ. Dieu sait très bien que Satan veut tout faire pour attaquer son royaume et le détruire. Cela ne le surprend pas, il ne panique pas. Il sait que ce qu’il a semé arrivera à la moisson, parce qu’il est plus fort que son adversaire.
En fait, la décision du propriétaire de la parabole révèle une certaine sagesse : lorsqu’ils sont jeunes, l’ivraie et le blé se ressemblent énormément. Par ailleurs, l’ivraie a tendance à mêler ses racines avec celles de la plante qu’elle parasite. En voulant l’arracher trop tôt, on prend le risque de détruire les bonnes graines. Alors, il faut attendre le temps de la moisson, quand il est enfin possible de distinguer clairement les deux plantes et de les traiter de la façon appropriée.
Ce que notre passage nous montre, c’est l’étendue de la patience de Dieu. Parce que Jésus peut accomplir un grand miracle, que même les OGM ne peuvent accomplir : il peut transformer l’ivraie en blé ! Voilà pourquoi il attend le dernier jour, parce qu’il laisse à chacun la chance de ne pas être arraché et jeté au feu. C’est cela l’Evangile : Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive. Notre texte est clair : il y a deux issues possibles pour l’être humain : entrer dans le Royaume ou aller vers le feu de la destruction. Mais la patience de Dieu vient de l’amour de Dieu contre ceux-là même dont les péchés l’offensent. Jésus attend, mais il n’est pas inactif : il appelle à lui tous les humains.

Je crois que cette patience de Dieu doit se refléter dans nos vies. Trop souvent, nous pouvons être tentés de juger les incroyants, parfois même de souhaiter un sérieux désherbage !! Mais ce n’est pas à nous de juger. Ce jour là viendra, le Seigneur l’a dit, mais ce n’est pas nous qui jugerons. Les chrétiens, souvenons-nous en, c’est la bonne semence. De la bonne semence seulement par la grâce de Dieu, parce qu’autrement, nous ne serions que de l’ivraie.
De la bonne semence que Jésus a planté dans ce champ qui, comme nous l’avons vu, représente le monde. "Ah, disent certains, ça aurait quand même été mieux si Jésus nous avait planté dans un de ces laboratoires agricoles, un de ces lieux totalement aseptisés où l’on préserve les nouvelles semences, à l’abri de tout parasite". C’est ce que font certains chrétiens, qui ont tendance à se réfugier dans une certains culture chrétienne (cultes, réunions de prière, études bibliques).

Tout cela est bon, bien sûr, mais attention à ne pas tomber dans le piège de l'isolationnisme!! Jésus nous a bien planté dans le monde. Il nous a planté pour que nous y portions du fruit, à sa gloire, et pour le bien de nos frères humains. Quel est le fruit que nous portons? C'est là la question que nous devons nous poser...

jeudi 10 juillet 2008

Romains 5.6-11


Rom 5:6 Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies.
Rom 8:7 A peine mourrait-on pour un juste; quelqu'un peut-être mourrait-il pour un homme de bien.
Rom 5:8 Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.
Rom 5:9 A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère.
Rom 5:10 Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
Rom 5:11 Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation.


Notre dernière prédications portait sur le verset central de la Réformation luthérienne, Romains 3, 28 : « L’homme est justifié par la foi, SANS les oeuvres de la loi. » J’ ai demandé aux paroissiens et sympathisants à qui j’envoie les prédications, de répondre à trois questions :

1° Avez-vous été touchés par les vérités qui y sont exposées ? 2° Ces vérités fondamentales ont-elles remis en place certaines conceptions qui étaient en train de vaciller en vous ? 3° Quels sujets enfin désirez-vous que j’aborde dans mes prochaines prédications ou quelles sont les questions où vous ne voyez pas clair ? J’ai eu beaucoup de réactions, toutes constructives, et vous en remercie du fond du coeur.

La 1° question était : Avez-vous été touchés par les vérités exposées dans cette prédication ? Vos réponses montrent que tous n’ont pas du tout assimilé la vérité fondamentale du salut par la grâce de Dieu et par la foi seule en Jésus-Christ, sans que n’entrent jamais en comptabilité vos oeuvres. Et même ceux qui l’ont assimilée m’ont dit leur besoin de l’entendre prêchée plus souvent. Cela souligne bien l’importance de prêcher régulièrement sur les vérités fondamentales, même si elles sont bien connues et assimilées par un grand nombre. En effet, ceux qui ne les ont pas bien assimilées connaissent, pour la plupart, le Seigneur depuis leur petite enfance.
La 2° question était : Ces vérités fondamentales ont-elles remis en place certaines conceptions qui étaient en train de vaciller en vous ? Là aussi, beaucoup de réponses montrent que OUI. Une personne résume bien l’ensemble des réponses reçues sur cette question : « Oui, même si on m’avait enseigné au catéchisme le salut par la seule grâce de Dieu, le contraire est tellement ancré dans ma conception humaine, de croire que mes oeuvres sont nécessaires pour m’attirer la faveur de Dieu et lui plaire, ou du moins qu’elles y contribuent. Merci donc d’avoir remis les pendules à l’heure. » Par contre, et cela souligne l’obstination du vieil homme en nous et la ténacité de notre orgueil naturel qui s’oppose à la révélation divine : plusieurs réponses montrent que quelques-uns persistent à croire qu’ils sont au moins en partie sauvés par leurs oeuvres ou du moins par leur vie qui est, à les entendre, d’une moralité impeccable. C’est donc à cette deuxième question que nous nous attellerons aujourd’hui : Combien pèsent nos oeuvres ?
Enfin, concernant la 3°question, vous avez mentionné plusieurs points sur lesquels vous désirez soit des prédications, soit une réponse personnelle (quand c’est de l’ordre de la cure d’âme individuelle notamment). Nous aborderons donc quelques-unes de ces questions dans nos prochaines prédications, et les autres à la Rentrée. Encore merci en tout cas à tous ceux qui se sont exprimés, plus nombreux que d’habitude ! Le thème de ce sermon sera donc le suivant : Combien pèsent nos oeuvres ? 1° Combien arrivez-vous à fournir d’oeuvres parfaites qui ont du poids devant Dieu ? Toute la Bible enseigne qu’en aucun cas mes oeuvres entrent en ligne de compte dans la comptabilité ou l’évaluation de Dieu pesant le pour et le contre de mon salut. Cette comptabilité est d’ailleurs appelée du nom suggestif : l’économie du salut. Bien au contraire ! Toute la Bible enseigne que si Dieu veut regarder à ma vie chrétienne et à mes efforts de le servir, il ne trouve en moi que des lacunes. Aussi doit-il en conclure : « Tous » – même moi, Jean-Louis Schaeffer – « tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, » c’est-à-dire, de son approbation totale.
C’est comme une pesée. Dieu dit au roi de Babylone : « Compté, compté, pesé et divisé. » (Daniel 5). Alors, comptons, voulez-vous ? Prenez une balance à deux plateaux ! Voici le plateau de droite. Mettez du beau papier tout blanc dessus pour ne pas salir vos oeuvres parfaitement propres. Puis mettez-y vos bonnes oeuvres, un kilo par commandement observé. Prêts ?


Vous n’avez jamais plié les genoux devant un autre Dieu : mettez un 1er kilo de bois.
Vous n’avez jamais prononcé le nom de Dieu à la légère : mettez un 2° kilo de bois.
Vous avez toujours sanctifié le jour du Seigneur : mettez un 3° kilo de bois sur votre plateau...
Vous avez toujours montré grand honneur et respect à votre papa et maman... 4° kilo.
Vous n’avez jamais tué personne... 5° kilo.
Jamais commis d’adultère... 6° kilo.
Jamais dérobé quelque chose... 7° kilo.
Jamais nui à votre prochain en disant un mensonge à son sujet... 8° kilo.
Continuez avec votre vie chrétienne d’obéissance : jamais de convoitises... 9° et 10° kilos.
Ça y est ? Vous avez 10 kilos de beau bois de pin des Landes sur le plateau de votre belle vie chrétienne ? C’est parfait ! Non ? Vous n’en avez que 9 ou 8 ? C’est quand même pas mal, bravo ! Attendez ! Ce n’est pas fini !
Le Seigneur vous a aussi ordonné d’aimer votre prochain comme vous-mêmes. Si c’est votre cas, mettez un kilo de plus.
Et d’avoir de l’amour fraternel : 12° kilo.
Le Seigneur vous demande encore : « aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous maltraitent et vous persécutent. » Ajoutez un 13° kilo, un kilo d’encens, représentant le poids de vos prières ferventes.
Ah, vous devez aussi faire du bien à tous les misérables : 14° kilo.
Aussi, être les témoins de Dieu et apporter la bonne nouvelle à toute la création comme un excellent parfum. Si vous apportez consciencieusement le bon parfum de sa connaissance à vos camarades de classe ou de travail, à vos voisins et connaissances, mettez un 15° kilo, un litre de parfum, sur la balance.
Continuez ainsi avec chaque belle oeuvre positive parfaite que vous faites, tel qu’ordonné dans la Parole de Dieu, c’est-à-dire, avec chaque beau fruit que votre foi consacrée a produit au Seigneur, par exemple comme énumérés en Galates 5, 22-23: « (amour), joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi. » Vous êtes certainement déjà à près de 20 kg d’oeuvres (en tout j’en ai proposé 23). Arrêtons là, sinon, au moment final où vous allez devoir soulever votre plateau de droite et le tenir devant l’autel, il sera trop lourd. D’accord ? Une des personnes m’a écrit, lorsque j’ai cité Ephésiens 2,9 et que je me suis arrêté trop tôt, et que le v.10 ajoute : « Nous avons été créés en Jésus-Christ POUR des bonnes oeuvres que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. »


2° Après avoir posé sur la balance toutes nos oeuvres qui ont du poids devant Dieu, voyons maintenant lesquelles tiennent vraiment devant lui, que vous avez pratiquées de manière parfaite tel que Dieu vous les a préparées d’avance et que Jésus votre modèle les a pratiquées.
Prenez votre premier kilo de vois. Vous n’avez jamais eu d’autre Dieu devant sa face. Vous n’avez jamais idolâtré une personne ou l’argent ou un voyage. Non, toujours Dieu en premier. Si votre adoration était parfaite, reposez ce kilo sur le plateau de vos bonnes oeuvres, à droite. Sinon, posez-le sur le plateau de gauche, - le palteau de vos défaillances, de vos péchés.
Prenez votre 2° kilo de bois. Vous n’avez jamais prononcé le nom de Dieu à la légère, vous n’avez jamais invoqué son nom tout en ne pensant pas du tout faire ce que vous lui disiez dans votre prière. Alors, reposez ce kilo sur votre plateau. Sinon, sur le plateau de gauche.
Prenez en mains votre 3° kilo de bois. Vous n’avez jamais séché un culte sauf cas de force majeure (maladie, obligation de soigner vos malades si vous êtes médecin ou infirmière ou aide à domicile ; permanence si vous êtes pompier professionnel ou policier, etc.) L’obligation de cuisiner ? NON, Dieu dit que ce travail, on le fait les 6 jours ouvrables. De voyager ? Ça aussi, on peut le faire le samedi ou le lundi... Bon. Si vous n’avez jamais méprisé le 3° commandement, reposez ce kilo sur votre plateau de droite, celui de vos belles oeuvres. Sinon, posez-le sur le plateau de gauche, celui de vos péchés, de vos défaillances.
Prenez ainsi en mains tous vos kilos de bois pour le 4° commandement, puis le 5°, le 6° etc. Jamais péché contre le 4° ? - sur le plateau de vos oeuvres. Sinon, hop ! Sur le plateau de vos dettes... Jamais péché contre le 5° ? Idem... Contre le 6° ? idem, etc.
Maintenant faites pareil pour le 11° kilo : aimer votre prochain comme vous-même, puis pour le 12° : l’amour fraternel au sein de la paroisse ; le 13° aussi, l’amour de vos ennemis et la prière fervente en leur faveur ; le 14°, le bien que vous faites à tous les misérables ; le 15°, le témoignage de l’Évangile à tous, etc, etc. Voyons maintenant le résultat. Combien avez-vous de kilos de bois, d’encens et de parfum sur le plateau de vos oeuvres méritoires parfaites ? Euh... personnellement, mon plateau à moi est totalement vide. Il n’y reste qu’un amas de papier froissé et sali par mes oeuvres dont aucune n’était, en fin de compte, tout à fait immacullée. Si j’y mets maintenant une allumette, à votre avis, que va-t-il se passer ? (Tout ce qui reste, de papier et peut-être de kg d’oeuvres, cela va flamber. Ainsi, toutes mes oeuvres apparemment belles s’envolent en fumée ! Car la Loi dit que celui qui pèche contre un seul commandement se rend coupable de tous.


Voyons mainteant mon plateau de gauche, celui de mes dettes. Oh là là ! 23 kilos ! Et encore, je me suis limité à peser une seule transgression par commandement et par oeuvre d’amour imparfaite ! Est-ce que vous réalisez le poids de vos transgressions, de vos imperfections, de vos défaillances, de vos fautes et de vos péchés ? Maintenant, voici la bonne nouvelle : Si je viens à Jésus lui confesser mon absolu besoin de pardon, il enlève mes 23 kilos et plus d’oeuvres mortes et de commandements transgressés, il me les pardonne tous et il les enterre avec lui dans sa tombe. Ou, si vous préférez : il en fait un grand feu de camp. Et une fois tous ces kilos de transgressions et d’imperfections réduits en poussière, il place sur le plateau de mes oeuvres à moi, le plateau de droite, resté désespérément vide, son oeuvre parfaite à lui, aussi lourde que la pierre tombale que quatre femmes n’arrivent pas à bouger d’un milimètre mais que son ange vient ôter le matin de Pâques d’un coup d’aile. Ainsi, l’oeuvre de Christ pour moi est un poids éternel de parfum de bonne odeur pour le Seigneur, dont il me revêt et me parfume éternellement.
Du coup, au grenier ma balance ! « Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce qui n’est pas du pain ? Pourquoi peinez-vous pour ce qui ne rassasie pas ? » nous lance le Seigneur par le prophète Esaïe au chapitre 55, v.2 - juste 2 chapitres après nous avoir dépeint le poids éternel de l’oeuvre expiatoire de notre Sauveur ! Au contraire, insiste-t-il, « écoutez-moi donc et mangez ce qui est bon, et vous vous délecterez de mets succulents. Tendez l’oreille et venez à moi. Écoutez, et votre âme vivra... Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve ; invoquez-le, tandis qu’il est près... Oui, vous sortirez dans la joie et vous serez conduits en paix. » (Es. 55). L’oeuvre, quoique imparfaite, reste due, mais plus comme moyen de « nous faire pardonner. » Ce moyen, c’est l’oeuvre de Jésus seule, qui nous est offerte par seule grâce tout simplement parce que nous ne pouvons pas même en mériter le plus petit pourcentage.


Notre texte conclue : « Nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation. » Toute notre vie chrétienne est une exaltation de Jésus-Christ. La plus grande oeuvre que nous puissions faire, c’est manifester à Jésus l’entière adoration qui lui est due. Non seulement par nos cultes fervents et joyeux où nous lui chantons nos louanges ; mais aussi par notre consécration à mener une vie chrétienne exempte de péché, autant que faire se peut, tout en reconnaissant nos grandes limites ; et enfin, en faisant notre possible pour que son règne s’étende. C’est quoi, notre possible ? Pour la pauvre veuve qui n’a même pas de quoi acheter sa nourriture pour tout le mois, une fois payés son loyer et ses factures d’eau, d’électricité et de gaz qui augmentent sans cesse, ce ne sera bien sûr pas 10 % de ses revenus. Ce sera peut-être même moins de 1%, peut-être juste les 2 centimes d’Euros qui lui restent dans le porte-monnaie en fin de mois. Plus, bien sûr, ses actions de grâces au culte, ses louanges parce qu’une paroissienne lui a fait cadeau d’une robe neuve, ses remerciements à Dieu qui lui a jusque-là toujours envoyé en fin de mois une aide par la générosité de ses enfants. Par contre, « notre possible », cela peut être bien plus que 10 % chez un couple qui gagne bien sa vie et dont les enfants sont maintenant tous bénis par un travail rémunéré. Ce sera aussi, pour quiconque arrive à dégager une heure de son emploi du temps, une heure de prières et de louanges dans son culte de famille, ou encore une heure de formation au témoignage et à l’évangélisation. Ou encore une heure de services pratiques dans l’église. « Plus encore !» exalte l’apôtre, « Nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation. »
Si vous avez goûté combien le Seigneur est bon, combien sa grâce est parfaite et merveilleuse, vous aussi, vous glorifierez chaque instant de votre vie le Seigneur qui vous a réconciliés avec lui-même ! Et, vous sachant par la foi débarrassés de tout poids de péché, vous vous sentez vraiement libres de servir Dieu en justice, amour, joie et consécration tous les jours de votre vie. Que le Seigneur nous rappelle la magnifique grâce reçue, afin que sans cesse « nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation. » Amen !

Pasteur JL Schaeffer