dimanche 29 novembre 2015

La méthode douce

Après la mort du philosophe Dallas Willard, des gens de partout lui ont rendu hommage. L’un de ces témoignages, de Gregg Ten Elshof, a récapitulé ce que beaucoup de gens disent avoir vécu :

« Ayant été si profondément influencé par ses écrits, j’ai été agréablement surpris de constater qu’il était beaucoup plus impressionnant que ses œuvres. Être en sa compagnie équivalait à s’approcher du royaume de Dieu. Sa simple présence semblait communiquer la paix, la sécurité, l’amour et l’acceptation de Dieu. Il était presque impossible de s’inquiéter de quoi que ce soit en sa compagnie. Un simple regard, une parole aimable ou une marque affectueuse de sa part ont su maintes fois désamorcer la colère, le mépris, la crainte et d’autres malaises intérieurs. »
Malheureusement, en parlant des chrétiens, les gens les décrivent rarement comme étant doux. Comme partout ailleurs, l’église peut être un endroit où les croyants se disputent et interagissent durement, et utilisent leur pouvoir de manière à dénigrer ou à blesser autrui.
Lire Éphésiens 4.25-32
Avant d’ouvrir la Bible, demandez au Saint-Esprit de vous révéler ce qu’il veut que vous retiriez de ce passage. Puis lisez-le, en notant vos premières impressions. Vous posez-vous des questions? Êtes-vous dérouté par quoi que ce soit? Quels versets se rapportent à votre situation actuelle, et comment vous parlent-ils?

La réalité décrite dans ce verset s’éloigne grandement du mode de vie que Dieu désire que nous adoptions, celui que Jésus nous a démontré. L’apôtre Paul appelle tous ceux qui veulent suivre le Seigneur à manifester les vertus associées à son royaume : « Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ » (Ép 4.32). De nombreux aspects du caractère chrétien se résument à l’instruction la plus simple, celle que nous enseignons à nos enfants : Sois gentil. Combien de divisions et de blessures seraient évitées si nous apprenions simplement à bien nous traiter mutuellement?
À quoi ressembleraient nos communautés chrétiennes si elles vivaient selon l’attitude que Paul décrit? Si une personne de notre voisinage reconnaissait qu’elle a besoin d’aide, l’église serait-elle la première place où elle penserait à aller? Quand notre cœur est tendre, nous nous soucions plus du bien-être des autres que de notre réputation ou de notre image. Nous tendons la main à ceux qui sont blessés et qui souffrent, à ceux qui semblent offrir peu d’avancement à notre mission. Quand nous apprenons l’art de la douceur, nous possédons un cœur assez grand pour partager les larmes et les peines d’autrui. Nous vivons en paix avec eux et avec Dieu, et chaque grâce reçue fait notre bonheur.
De plus, les paroles de Paul exigent que notre douceur nous fasse renoncer à utiliser la peur, la manipulation et le pouvoir pour persuader les gens, même si la fin justifiait les moyens. Être doux signifie que nous n’insistons pas pour « avoir raison » si, par là, nous blessons l’autre. La douceur veut dire pardonner quand on nous a causé du tort et, comme Jésus au Calvaire, renoncer à se venger. Cela signifie aussi abandonner la colère et les paroles blessantes. Comme Paul l’a écrit aux versets 31 et 32 : « Que toute amertume […] toute colère […] et toute calomnie, disparaissent du milieu de vous […] vous pardonnant réciproquement […]. » L’apôtre ne favorise pas une foi boiteuse et anémique, mais une « douce force » digne du Sauveur qui a tendrement porté nos péchés sur la croix.

Réfléchir
Inscrivez vos pensées dans l’espace réservé à vos notes ou dans un journal.

  • Lisez deux des descriptions bibliques les mieux connues des vertus et du caractère chrétiens : les Béatitudes (Mt 5.1-11) et le fruit de l’Esprit (Ga 5.22,23). Remarquez les thèmes se rapportant à la douceur et à la bonté. Comment ces thèmes sont-ils soulignés? Quel lien voyez-vous entre la bénédiction que Jésus accorde à ceux qui sont doux, aux miséricordieux et à ceux qui procurent la paix, et l’affirmation de Paul selon laquelle l’œuvre de l’Esprit se distingue, entre autres, par l’amour, la bonté et la douceur?
  • Réfléchissez aux diverses actions et attitudes que Paul dit aux chrétiens de rejeter : l’amertume, l’animosité, la colère, la clameur (en d’autres termes, se disputer, chercher querelle), la calomnie et la méchanceté. Puisque ces traits attestent une attitude belliqueuse et une position peu aimable envers notre prochain, quelles sont les implications particulières de chacune? Comment s’opposent-elles à l’appel de Paul à être « bons les uns envers les autres »? (Ép 4.32.)
  • Paul a écrit : « Que votre douceur soit connue de tous les hommes […] » (Ph 4.5). Comment Jésus a-t-il incarné la force ainsi que la douceur? Comment son attitude contraste-t-elle avec celle que vous voyez souvent à l’intérieur et à l’extérieur de l’église?

Réagir
  • Pensez à l’une de vos connaissances que vous pourriez décrire comme ayant un cœur tendre. Qu’est-ce qui vous attire à elle, et comment vous sentez-vous en sa présence?
  • Avec qui et dans quels types de situations trouvez-vous le plus difficile de faire preuve de douceur et de bonté? Pourquoi selon vous?
  • Décrivez des situations où vous avez été victime de manipulation, de contrainte, d’abus de pouvoir, ou encore où vous avez simplement affronté une personne qui persistait à avoir raison ou à avoir le dernier mot. Comment ces situations auraient-elles été différentes si les gens concernés avaient fait preuve de douceur?
Récapituler
  • Écoutez les actualités au cours des semaines à venir, et essayez d’y découvrir des expressions de douceur. Comment décrirez-vous ce que vous observez?
  • Mémorisez Éphésiens 4.32. Remarquez comment vos interactions avec vos collègues, votre famille et vos amis prennent une nouvelle tournure lorsque vous laissez la parole de Dieu transformer vos interactions.
  • Ce mois-ci, prêtez attention aux médias sociaux, et imaginez à quel point Facebook et Twitter seraient transformés si la douceur y était la norme.
tiré de Ministères En Contact

Avent 2015-1: Après la longue attente (Luc 1.1-25)

dimanche 1 novembre 2015