samedi 30 novembre 2013

Idées cadeaux

Chers amis,

voici quelques idées de cadeaux de Noël pour vos enfants

- pour les petits:








Et si ma chère petite tête blonde (ou brune) n'aime pas lire, hein? et bien, essayez ceci:

La Bible, l'intégrale.   (6 dvd, 16 heures de dessins animés très bien fait qui permettront aux enfants de se familiariser avec les grands récits bibliques. Qualité supérieure -fait par M6- et fidélité au texte biblique)

 Toutes ces choses peuvent se commander à la Maison de la Bible, à Paris (0143268053 ou internet) (si vous appelez de ma part, ils vous font la bise)

dimanche 24 novembre 2013

COLOSSIENS 1.12-20

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vous exprimerez votre reconnaissance au Père qui nous a rendus capables
de prendre part à l'héritage des saints dans la lumière.
13 Il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé, 14 en qui nous sommes rachetés, pardonnés de nos péchés. 15 Le Fils est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. 16 En effet, c'est en lui que tout a été créé dans le ciel et sur la terre, le visible et l'invisible, trônes, souverainetés, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. 17 Il existe avant toutes choses et tout subsiste en lui.
18 Il est la tête du corps qu'est l'Eglise; il est le commencement, le premier né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier.
19 En effet, Dieu a voulu que toute sa plénitude habite en lui. 20 Il a voulu par Christ tout réconcilier avec lui-même, aussi bien ce qui est sur la terre que ce qui est dans le ciel, en faisant la paix à travers lui, par son sang versé sur la croix.



Chers frères et soeurs en Christ,
chers amis,

En ce dernier dimanche de l'année ecclésiastique, durant lequel nous sommes invités à réfléchir ensemble à la royauté de Christ. Et pour se faire, nous avons lu ce magnifique passage de la lettre de Paul à l'Eglise de Colosses.
En fait, Paul n'avait pas été à l'origine de cette église. C'était un de ses compagnons d'oeuvre, Epaphras, qui avait amené l'Evangile dans la ville de Colosses (aujourd'hui en Turquie). Cette église de Colosses était en proie à des divisions et à des conflits doctrinaux (comme quoi, il n'y a rien de neuf sous le soleil), et Epaphras a sans doute demandé l'aide de Paul.
Nous ne savons pas au juste en quoi consistait « l'hérésie colossienne », mais elle semble avoir été complexe et ne pas avoir été faite d'un seul problème.

Paul ne connaît donc pas personnellement les chrétiens auxquels il écrit, et son ton dans cette lettre est assez général, ce qui nous donne une sorte d'image des principes clés de la foi chrétienne. Paul aborde en fait deux grands thèmes en Colossiens: ce que Christ a fait et ce que les chrétiens devraient faire.

Colossiens est en fait une invitation à considérer la personne de Christ, à bien comprendre qui il est et ce qu'il fait et à le replacer au coeur de nos vies. Il ne s'agit pas seulement de connaître quelques faits à propos de Jésus ou d'avoir d'assez bons souvenirs de son catéchisme: il s'agit de connaître Christ personnellement.

Dans le passage que nous avons lu, qui est peut-être un très ancien hymne de l'Eglise ancienne, Paul nous fait contempler Jésus et il utilise pour cela plusieurs images:

Premièrement, il est l'image du Dieu invisible (v.15): voilà un paradoxe n'est-ce pas? L'image de quelque chose d'invisible...Réfléchissez y quelques instants. C'est une des choses les plus remarquables à propos de Jésus: il est Dieu incarné. En lui, Dieu se montre à nous. Jean nous dit dans son Evangile: « Personne n'a jamais vu Dieu. Mais le Fils unique, qui est Dieu et demeure auprès du Père, lui seul l'a fait connaître. » (Jean 1.18). Ce Dieu tellement difficile à appréhender avec notre pauvre logique, ce Dieu dont nous pouvons si facilement nous faire des images fausses, pouvons-nous vraiment le connaître? Oui, répondent les Ecritures chrétiennes. Nous pouvons le connaître parce qu'il s'est révélé à nous en Jésus-Christ.

Et cela est déjà un évangile, une Bonne Nouvelle, frères et soeurs. Parce que si Jésus nous montre qui est Dieu, comment il est, nous pouvons nous réjouir. Je crois que tous ceux qui ont lu le Nouveau Testament s'accordent sur une chose: Jésus est le plus pur exemple de grandeur d'âme et d'amour qu'on puisse trouver. Et si Jésus est amour, cela veut dire que Dieu nous aime! Nous n'avons plus à vivre sous la coupe de l'image détestable d'un Dieu jaloux et autoritaire que l'on a cherché durant des siècles à nous imposer. Non, Dieu est amour et il aime chacun d'entre nous et veut le ramener à lui: c'est pour cela qu'il a envoyé son Fils qui est « le rayonnement de sa gloire et l'expression de sa réalité même » (Hébreux 1.3). Regardez à Jésus: vous trouverez en lui la réalité même de Dieu, celle qui va nous libérer de nos fausses perceptions et de nos craintes.

Deuxièmement, Jésus est le premier-né de toute création. Ce verset ne veut pas dire que Jésus a été créé lui aussi. Ici, « premier-né » est à prendre au sens d'héritier.Le Fils premier-né était l'héritier de tout ce qui appartenait à son père. Donc, si Jésus est le premier-né de toute la création, cela veut dire que la création lui est soumise. C'est ce que soulignent encore les versets suivants: « c'est en lui que tout a été créé...tout a été créé par lui et pour lui...lui, il est avant tout, et c'est en lui que tout se tient » (v.16-17).

Paul ne veut pas que les chrétiens aient le moindre doute sur la grandeur de Christ, sur son infinie puissance, sur son règne sur l'univers entier. Au passage, je crois que nous pouvons trouver là un utile correctif à la vision trop répandue selon laquelle notre foi ne s'occuperait que de notre salut personnel. Car la création, ce n'est pas seulement notre environnement, nos forêts, nos rivières, nos champs... C'est aussi
l'ensemble des activités humaines : les sciences, les arts, le Droit, la politique, l'économie, la philosophie : nous devons prendre conscience qu'il existe une vision proprement biblique et chrétienne de tous ces domaines, et il existe donc aussi des visions anti-chrétiennes ! Comme l'a dit le grand théologien Abraham Kuyper « Il n'est pas de domaine de la vie des hommes. dont le Christ ne puisse dire : 'c'est à moi' ! ». Ne tombons pas dans le piège d'une doctrine des deux règnes mal comprise qui s'accorde facilement avec le laïcisme actuel . L'important, c'est de ne pas limiter la souveraineté de Christ. S'il est Seigneur il est forcément Seigneur de tout !

Troisièmement, Jésus est la tête du corps, qui est l'Eglise. Le chef de la création est aussi le chef de l'Eglise, de la communauté qu'il a créée et qui regroupe tous ceux qui croient en lui. Mais cette église est invisible, et elle prend chair dans des églises locales. Souvenons-toujours que le modèle du Nouveau Testament est clair : il y a des églises locales, communautés de chrétiens réunis autour de la Parole et des Sacrements, et elles sont indépendantes et auto-gouvernées, sous la conduite d'un collège d'anciens composés d'hommes capables. C'est là la norme néo-testamentaire pour l'église, et ces églises sont purement locales. Il peut y avoir une église à Melle, à Denver...mais on ne peut par exemple pas vraiment parler d'une « église de France ». D'ailleurs, la confession de foi de nos ancêtres huguenots (La Rochelle 1559) était bien la confession de foi des églises réformées qui sont en France. On avait retrouvé cette vérité de l'église purement locale, il est dommage qu'elle est ensuite été de nouveau oubliée. Car si Christ est le chef de chaque église, il n'est pas normal, il n'est pas sain, il n'est pas biblique qu'une hiérarchie humaine vienne dicter aux communautés leur conduite. Notre seule norme est la Bible, notre seul chef est Christ lui-même ! Là aussi, je pense que nous ferions bien de revenir au modèle biblique, en cessant de laisser place à des logiques purement humaines et bureaucratiques, qui ne devraient pas avoir de valeur aux yeux des chrétiens qui ne regardent qu'à leur Seigneur.
De plus, ces logiques « administratives » font perdre à nos communautés infiniment de temps pour rien. Elles tendent même à bloquer le travail des églises locales en imposant des normes, un centralisme qui empêchent nos communautés de s'adapter à leur terrain dans l'annonce de l'Evangile. Car c'est bien là ce qui doit être notre principal souci ! Nos églises n'oint pas été créées pour tomber dans le tranquille ronronnement de la routine mais pour être témoins, par la puissance de l'Esprit Saint, de la mort et de la résurrection de Christ.
Je suis toujours frappé, quand j'entends certaines émissions de radio chrétiennes, d'entendre parler du dernier synode, du travail des commissions....sans que le nom de Jésus soit jamais prononcé. Comment cela peut-il arriver ? Parce que l'Eglise oublie sa mission et commence à se regarder le nombril. Pourtant l'arbre de l'Eglise ne devrait jamais cacher la forêt de Christ.

C'est Jésus qui guide l'Eglise, et pas l'Eglise qui emmène Jésus où elle veut. Notre foi et notre espérance sont fondés sur la personne de Christ, pas sur l'Eglise. L'Eglise n'est qu'un moyen que Dieu a choisi pour annoncer un message. Ce message; c'est celui de Jésus.


Quatrièmement, Jésus est le premier-né d'entre les morts.
Il est déjà le premier-né de la création. Il est aussi celui d'entre les morts. Et, là aussi, il s'agit d'être l'héritier. Et, cette fois-ci, il hérite du don de la vie.
Ce verset ne dit pas que Jésus est le premier humain à être ressuscité: nous savons que ce n'est pas le cas et nous pensons notamment à son ami Lazare.
Mais il y a une différence: Lazare allait quand même devoir mourir un jour. Jésus a été le premier à revivre avec un corps glorifié. Jésus a été le premier à vaincre totalement la mort.
Et le premier-né d'entre les morts devait avoir de nombreux frères et soeurs. Ceux qui croient en lui sont enfants de Dieu et co-héritiers de la vie éternelle.
« mais à tous ceux qui l'ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu— à ceux qui mettent leur foi en son nom.13Ceux-là sont nés, non pas du sang, ni d'une volonté de chair, ni d'une volonté d'homme, mais de Dieu » Jean 1.12-13.

Et après ces quatre déclarations, Paul couronne sa pensée en disant afin « d'être [qu'il soit] en tout le premier ». Christ a la suprématie sur la création, sur l'Eglise et sur la mort. Et c'est cet être si puissant qui est venu sur terre pour nous. « 19 Car il a plu à Dieu de faire habiter en lui toute plénitude 20 et, par lui, de tout réconcilier avec lui-même, aussi bien ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux ». Jésus est venu rétablir non seulement notre relation brisée avec Dieu, mais aussi un ordre cosmique bien plus grand.

Et après cette accumulation de mots, de phrases, d'idées soulignant la grandeu de Jésus, Paul termine son paragraphe par un renversement choquant. Comment Jésus, Dieu incarné, co-créateur at'il pu guérir notre relation avec Dieu? « par le sang de sa croix. »
Oui, frères et soeurs, pour que le monde puisse être réconcilié avec Dieu, pour que nous puissions être purifiés de nos fautes, Jésus a dû verser son sang dans une mort infâme, cloué sur une croix. Quel prix à payer, quel abaissement, pour celui qui régnait parmi les anges!
En Philippiens, Paul dit que Jésus « possédait depuis toujours la condition divine, mais il n'a pas voulu demeurer de force l'égal de Dieu. 7Au contraire, il a de lui-même renoncé à tout ce qu'il avait et il a pris la condition de serviteur. Il est devenu homme parmi les hommes, il a été reconnu comme homme ; 8il a choisi de vivre dans l'humilité et s'est montré obéissant jusqu'à la mort, la mort sur une croix. »
Quand nous pensons à un roi, ce sont souvent des images de palais luxueux, de gardes en grand uniforme, de dignitaires assemblés autour du trône qui nous viennent à l'esprit.
Mais la royauté de Jésus était bien différente. Comme il l'a dit lui-même
« Ma royauté n'est pas de ce monde » (Jean 18.36).
Une couronne royale / une couronne d'épines.
Un cortège royal (voiture de luxe) / un homme sur un âne.
Une table de banquet bien garnie / la table de l'Eucharistie avec du pain et du vin.
Une chambre royale / une crèche.
Il était bien difficile de voir un roi dans cet être cloué sur une croix entre deux criminels « si tu es roi, sauves-toi toi-même » disaient ceux qui l'entouraient. Mais Luc raconte qu'un des deux bandits dit à Christ: « Jésus, souviens-toi de moi quand tu entreras dans ton royaume. 43Il lui répondit : Amen, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. »
Amen. C'est vrai. C'est sûr et certain. Par la mort du roi-serviteur, nous pouvons être sûrs de notre destinée éternelle et de la grâce de Dieu pour nous.
La mort du Roi des Rois sur la Croix bouleverse toutes nos notions sur le pouvoir et sur la force. Il y a plus de pouvoir de ce corps supplicié que dans la puissance et les pompes de tous les rois, présidents, empereurs et premiers qui ont jamais existé et qui existeront jamais.
Il y a plus de pouvoir à nous changer nous-mêmes et à changer le monde dans l'humilité de Jésus que dans tous les chars d'assaut, les navires de guerre, les avions militaires de toutes les armées du monde.

Souvent, nous nous sentons faibles quand nous devons affronter les difficultés de la vie (âge, chômage, crises conjugales...). Mais la vie et la mort de Jésus sont là pour nous rappeler que « la puissance de Dieu s'accomplit dans notre faiblesse » (2 Corinthiens). Regardons à Jésus qui, par la foi en son nom, nous a rendus « saints, sans défaut et sans reproche » (Col. 1.22)
Tout est accompli. Le Roi-serviteur a assuré le bien-être de son peuple. Il continue à veiller sur chacun de nous, chaque jour.

Alors approchons du trône de la grâce, et qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue reconnaisse que Jésus-Christ est le Seigneur à la gloire de Dieu, le Père. (Phil. 2.10-11)

Amen.

dimanche 17 novembre 2013

PSAUME 27


Chers frères et sœurs en Christ,
chers amis,

Les textes que nous lisons depuis quelques temps nous invitent à méditer sur le retour prochain du Seigneur Jésus-Christ. C'est un des fondements de la foi chrétienne que d'affirmer que Jésus revient pour juger les vivants et les morts. Quand Jésus reviendra t'il ? Nous ne le savons pas, et notre seul devoir est de vivre saintement en attendant ce retour. Mais, au cours des siècles, de nombreux chrétiens ont sincèrement cru que le retour de Christ était imminent. Ainsi, j'entendais l'autre jour à la radio une émission sur la Grande Peur de l'An Mille. Celle-ci, n'a en fait pas été le mouvement général que l'on a décrit, mais cela m'a fait réfléchir sur les peurs de notre société en ce début du 21ème siècle et sur la peur en général, car je crois que le poitevin moyen de 2013 a plus peur que celui de 998 !
La France a peur mes amis. Un dossier du Monde a cette année évoqué toutes les craintes de notre pays. Les Échos ont même désigné la France comme « la société de la peur ». Une enquête récente a montré que les Juifs de France, confrontés il est vrai depuis des années à une vague de nouvel antisémitisme, étaient les plus inquiets d'Europe. Et puis, mes amis, à un niveau peut-être plus personnel, nous pouvons aussi avoir nos peurs.
Et la question qui va nous occuper ce matin, c'est comment faire face à la peur, comment faire face à nos craintes et comment les vaincre ? Et il se trouve que dans ma lecture personnelle de la Bible, j'ai lu cette semaine un Psaume qui va nous permettre d'orienter nos esprits dans cette direction.

Il s'agit du Psaume 27, dont je vous donne à présent lecture, dans la traduction du Semeur :



27:1 De David. Oui, l'Éternel est ma lumière et mon Sauveur : de qui aurais-je crainte ? L'Éternel protège ma vie : de qui aurais-je peur ? 27:2 Que des méchants s'avancent contre moi, voulant me déchirer, ce sont mes ennemis, mes oppresseurs, qui perdent pied et tombent. 27:3 Qu'une armée vienne m’assiéger, mon cœur reste sans crainte. Que l'on me déclare la guerre, je suis plein d'assurance. 27:4 J'ai présenté à l'Éternel un seul souhait, mais qui me tient vraiment à cœur : je voudrais habiter dans la maison de l’Éternel tous les jours de ma vie afin d'admirer l'Éternel dans sa beauté, et de chercher à le connaître dans sa demeure. 27:5 Car il me cache sous sa tente dans les jours du malheur. Au secret de son tabernacle, il me tient abrité ; sur un rocher, il me met hors d'atteinte. 27:6 Et déjà ma tête s'élève sur mes ennemis qui m'entourent ; J'offrirai des sacrifices dans sa tente, au son de la trompette ; Je chanterai, je célébrerai l'Éternel. 27:7 Éternel ! écoute ma voix, je t'invoque : Aie pitié de moi et exauce-moi ! 27:8 Mon cœur dit de ta part : Cherchez ma face ! Je cherche ta face, ô Éternel ! 27:9 Ne me cache point ta face, Ne repousse pas avec colère ton serviteur ! Tu es mon secours, ne me laisse pas, ne m'abandonne pas, Dieu de mon salut ! 27:10 Car mon père et ma mère m'abandonnent, Mais l'Éternel me recueillera. 27:11 Éternel ! enseigne-moi ta voie, Conduis-moi dans le sentier de la droiture, A cause de mes ennemis. 27:12 Ne me livre pas au bon plaisir de mes adversaires, Car il s'élève contre moi de faux témoins Et des gens qui ne respirent que la violence. 27:13 Oh ! si je n'étais pas sûr de voir la bonté de l'Éternel Sur la terre des vivants !... 27:14 Espère en l'Éternel ! Fortifie-toi et que ton cœur s'affermisse ! Espère en l'Éternel !



Ce Psaume a été écrit par David, le roi d'Israël. Nous ne connaissons pas exactement les circonstances dans lesquelles il a écrit ce texte (peut-être lorsque le roi Saül le pourchassait ?? 1 Sam 23.24-29), mais l'important est que nous savons que David a dû devoir faire preuve à des crises, à des peurs, et qu'il nous apprend ici à y faire face.
David commence par une déclaration. Il établie d'emblée la source de sa confiance. En qui David se confie t'il ? C'est essentiel. Notre foi, notre confiance, n'a autant de valeur que ce en quoi nous croyons. 
Oui, l'Éternel est ma lumière et mon Sauveur : de qui aurais-je crainte ? L'Éternel protège ma vie : de qui aurais-je peur ?
Vous remarquerez que ces deux lignes finissent par deux questions qui ont une réponse évidente : personne ! Pourquoi ? Parce que David se réfugie en Dieu et trouve en lui la source de sa sécurité dans les temps difficiles.
Notez comment David s'exprime : il ne dit pas que Dieu lui donnera sa lumière, qu'il le sauvera, qu'il le protégera... Non : Oui, l'Éternel est ma lumière et mon Sauveur ... L' Éternel protège ma vie
David ne parle pas tant de ce que Dieu va faire que de ce qu'il est (d'ores et déjà) pour lui.
Vous voyez, l'essentiel, ce n'est pas ce que Dieu peut faire, comment il va le faire et quand...l'essentiel, c'est de savoir qui Dieu est vraiment. Ce que David exprime ici, c'est qu'il connaît Dieu personnellement, il connaît son caractère : un Dieu qui l'aime, qui a conclu avec lui une alliance irrévocable, un Dieu fidèle et véritable. Et c'est pour cela que David peut se confier en l’Éternel.
Et c'est cela qui explique ce que David dit au verset 4 :




J'ai présenté à l'Éternel un seul souhait, mais qui me tient vraiment à cœur : je voudrais habiter dans la maison de l’Éternel tous les jours de ma vie afin d'admirer l'Éternel dans sa beauté, et de chercher à le connaître dans sa demeure.


Vous voyez, même au cœur des difficultés, David veut une chose : pas mille, pas trois, pas deux : David veut une chose et c'est pouvoir passer du temps avec Dieu, contempler sa beauté, demeurer dans la communion avec lui. Mes frères et sœurs, est-ce que c'est bien ce que nous désirons nous aussi ? Est-ce là notre plus cher désir ?
Car c'est parce que David connaît réellement Dieu, parce qu'il est assuré de son amour et de sa protection, parce qu'il trouve ses forces dans la communion avec le Père qu'il peut dire au verset suivant :
Car il me cache sous sa tente dans les jours du malheur. Au secret de son tabernacle, il me tient abrité ; sur un rocher, il me met hors d'atteinte.
Remarquez les références répétées à la demeure de Dieu, sa présence :
habiter dans la maison de l’Éternel
le connaître dans sa demeure.
sa tente
secret de son tabernacle
toutes ces expressions évoquent la même chose : être au point de contact avec Dieu (ici presque physique, mais ultimement spirituel). Et en raison de cette communion, de cette proximité, David pouvait dire :
L'Éternel protège ma vie, il me cache, il me tient abrité...




Paul dit en Romains 8.31 « Si Dieu est pour nous, qui se lèvera contre nous? »
Les questions qui se posent dès lors sont les suivantes : recherchons nous vraiment cette communion avec Dieu, notamment quand des craintes nous assaillent. Est-elle vraiment notre plus riche trésor, parce que c'est d'elle que nous tirons la force pour avancer ? Cultivons-nous notre communion avec le Père par l'étude de sa Parole, la sensibilité aux directions de l'Esprit ? Posons nous ces questions, car plus nous sommes près de Dieu, moins nous craindrons ce à quoi la vie peut nous confronter.
Et non seulement nous pouvons ne pas être écrasés par le poids de nos craintes, mais nous pouvons tenir ferme et remporter la victoire.
Écoutez encore David :
27:2 Que des méchants s'avancent contre moi, voulant me déchirer, ce sont mes ennemis, mes oppresseurs, qui perdent pied et tombent. 27:3 Qu'une armée vienne m’assiéger, mon cœur reste sans crainte. Que l'on me déclare la guerre, je suis plein d'assurance.
On ne peut pas dire que David avait la vie facile, ces choses n'étaient pas imaginaires, il était vraiment attaqué, et de façon intense (déchirer...) et pourtant David peut dire « je suis plein d'assurance » ou encore « plein de confiance ». Plein : pas à moitié vide ; plein.
Et le mot que nous avons traduit par confiance c'est batach, une racine hébraïque qui renvoie en fait à une source extérieure. La source de l'assurance de David, de sa confiance, ne se trouvait pas en lui mais en Dieu. Le Seigneur était le rocher sur lequel David pouvait s'appuyer. C'était lui qui allait lui donner tout ce dont il avait besoin : plein d'assurance comme quand on sait que le réservoir est plein et qu'on va arriver à destination sans problèmes. David était entouré de danger et d'ennemis. Il aurait eu toutes les raisons d'être terrifiés et tremblant. Mais avec le Seigneur, il était plein de confiance !
Mes amis, ne nous leurrons pas : en cette fin d'année 2013, les perspectives sont très sombres pour notre pays, et pas seulement sur le plan économique... Nous sommes dans une vraie crise morale, avec l'abandon des valeurs qui ont façonné l'identité de notre vieux pays depuis des millénaires. La pression monte, à tous les niveaux et des temps difficiles nous attendent. Vers qui allons-nous nous tourner ? En qui ou en quoi allez-vous placer votre confiance ? Nous avons bien des raisons d'être terrifiés et tremblants, mais nous pouvons tenir bon et être pleins d'assurance comme David parce que, comme le dit Paul « je sais en qui j'ai mis ma confiance et j'ai la ferme conviction qu'il est assez puissant pour garder tout ce qu'il m'a confié jusqu'au jour du jugement. » (2 Tim 1.12)
Comme l'a dit Hudson Taylor, missionnaire en Chine au 19ème siècle, dans un temps de grande difficulté : « L'épreuve peut arriver. La question est de savoir si elle va se placer entre vous et Dieu ou si elle va au contraire vous pousser plus près du cœur du Père »
Et le résultat de cette assurance, c'est la joie dans la vie de David :
27:6 Et déjà ma tête s'élève sur mes ennemis qui m'entourent ; J'offrirai des sacrifices dans sa tente, au son de la trompette ; Je chanterai, je célébrerai l'Éternel.
La vie du chrétien peut être caractérisée par une joie authentique et profonde, qui se manifeste par la louange, et cette louange est aussi un témoignage pour ceux qui ne connaissent pas encore le Seigneur !
L'autre élément qui permet à David de vaincre la crainte, c'est la prière :
27:7 Éternel ! écoute ma voix, je t'invoque : Aie pitié de moi et exauce-moi ! 27:8 Mon cœur dit de ta part : Cherchez ma face ! Je cherche ta face, ô Éternel ! 27:9 Ne me cache point ta face, Ne repousse pas avec colère ton serviteur ! Tu es mon secours, ne me laisse pas, ne m'abandonne pas, Dieu de mon salut ! 27:10 Car mon père et ma mère m'abandonnent, Mais l'Éternel me recueillera. 27:11 Éternel ! enseigne-moi ta voie, Conduis-moi dans le sentier de la droiture, A cause de mes ennemis. 27:12 Ne me livre pas au bon plaisir de mes adversaires, Car il s'élève contre moi de faux témoins Et des gens qui ne respirent que la violence.
Quelle prière fervente, quelle intercession ! Vous voyez, David ne voit pas tout avec des lunettes roses ; il est conscient de sa fragilité, de la crise qu'il traverse et il implore l'aide du Père. Mes amis, à quel point nous avons besoin d'une telle prière pour ne pas être emportés par les vents mauvais. D'ailleurs, si nous prions, ce n'est pas tant pour informer Dieu de nos besoins (il les connaît mieux que nous-mêmes) mais pour être encouragé, fortifiés, par sa présence et son onction. Prions. Avec ferveur. Avec urgence.
Dans sa prière, David dit : Car mon père et ma mère m'abandonnent, Mais l'Éternel me recueillera.
Cela aussi est un puissant antidote contre la crainte : même si nous devions être privés de tout appui humain, le Seigneur lui ne nous abandonnera jamais, nous ne serons pas seuls : « Cependant, Sion dit : “L’Éternel m'a abandonnée, oui, le Seigneur m'a oubliée.” “Une femme oublie-t-elle l’enfant qu'elle nourrit ? Cesse-t-elle d'aimer l’enfant qu'elle a conçu ? Et même si les mères oubliaient leurs enfants, je ne t'oublierai pas !Voici : je t'ai gravée dans le creux de mes mains, je pense constamment à tes remparts. » Esaïe 49.14-16.
Dieu sera toujours là selon sa promesse, pensant à vous, agissant pour vous : n'ayez pas peur.


David conclut enfin :
27:13 Oh ! si je n'étais pas sûr de voir la bonté de l'Éternel Sur la terre des vivants !... 27:14 Espère en l'Éternel ! Fortifie-toi et que ton cœur s'affermisse ! Espère en l'Éternel !
David ne se fait pas d'illusions. Les choses ne vont peut-être pas s'arranger tout de suite, l'épreuve peut continuer, mais il est certain de voir la bonté de Dieu, ici et maintenant, certain de voir les délivrances apportées par le Seigneur et de goûter sa grâce.

Lors de son premier discours à la nation américaine en tant que Président, Roosevelt affirma : la seule chose dont nous devons avoir peur, c'est la peur elle-même.
N'ayons pas peur quand nous considérons notre avenir, celui de notre pays, celui de notre église : Dieu est là !
N'ayons pas peur quand nous pensons à la première tâche qui revient à chacun d'entre nous : aller annoncer l’Évangile de Jésus-Christ à ceux qui ne le connaissent pas !
N'ayons pas peur devant les changements nécessaires : si nous devons changer, cela prouve au moins que nous sommes encore vivants !

N'aie pas peur : l’Éternel est ta lumière et ton Sauveur, l’Éternel protège ta vie.

Amen.








mardi 12 novembre 2013

Etudes bibliques de la semaine

Mardi 12 novembre: étude biblique à Melle à 20h15 chez D. et T. (Galates 6)


Mercredi 13 novembre: Groupe de Partage Spirituel (GPS) à Niort à 14h30 (Jean 8.12-30- Thème: la lumière du monde, vraiment?)

Pour tout renseignement, nous contacter (06 21 33 21 78 ou elpblog@yahoo.fr)

dimanche 10 novembre 2013

LUC 20.27-40


27 Quelques-uns des sadducéens, qui disent qu'il n'y a pas de résurrection, s'approchèrent et posèrent à Jésus cette question:
28 «Maître, voici ce que Moïse nous a prescrit: Si un homme marié meurt sans avoir d'enfants, son frère épousera la veuve et donnera une descendance à son frère.
29 Or, il y avait sept frères. Le premier s'est marié et est mort sans enfants. 30 Le deuxième [a épousé la veuve et est mort sans enfants],
31 puis le troisième l'a épousée; il en est allé de même pour les sept: ils sont morts sans laisser d'enfants. 32 Enfin, la femme est morte aussi.
33 A la résurrection, duquel d'entre eux sera-t-elle donc la femme? En effet, les sept l'ont eue pour épouse.» 34 Jésus leur répondit: «Les hommes et les femmes de ce monde se marient,
35 mais celles et ceux qui seront jugés dignes de prendre part au monde à venir et à la résurrection ne se marieront pas.
36 Ils ne pourront pas non plus mourir, car ils seront semblables aux anges, et ils seront enfants de Dieu en tant qu'enfants de la résurrection.
37 Que les morts ressuscitent, c'est ce que Moïse a indiqué, dans l'épisode du buisson, quand il appelle le Seigneur le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob.
38 Or Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants, car tous sont vivants pour lui.» 39 Quelques spécialistes de la loi prirent la parole et dirent: «Maître, tu as bien parlé», 40 et ils n'osaient plus lui poser aucune question.





Chers frères et soeurs en Christ,
chers amis
Les Sadducéens, ce sont les membres de cette tendance religieuse qui dominait le Temple de Jérusalem. Contrairement aux Pharisiens, mouvement très rigide et plutôt populaire, les Saducéens étaient plutôt une petite élite qui se voulait progressiste, ouverte.
Pourtant, dans notre texte, quand les Sadducéens s'approchent de Jésus, ce n'est pas pour échanger avec lui et mieux comprendre ce qu'il dit, mais pour le piéger. Leur problème, c'est que le message de Jésus va contre ce qu'ils croient, contre la vision qu'ils se sont faite de Dieu.
Leur question finale « à la résurrection, duquel d'entre eux sera t'elle la femme ?» monte bien qu'en fait ils cherchent juste à démontrer par l'absurde qu'un point central de la doctrine de Jésus n'est tout simplement pas crédible. Ce que les Saducéens cherchent à faire, c'est à trouver le point faible de la cuirasse de Jésus.

En fait, les Sadducéens raisonnent ainsi: l'idée de résurrection nous semble être une pure aberration. Donc, Dieu ne peut pas ressusciter les morts, peu importe ce que peuvent dire la Torah et surtout ce Jésus qui nous embête. Même s'ils ne s'en rendent pas compte, ce que les Saducéens demandent c'est « comment le royaume de Dieu arrive t'il? » ou encore « comment faire pour que le royaume de Dieu ressemble à ce que nous voulons qu'ils soit? ».
En effet, les Sadducéens ont décidé de faire un choix dans l'Ecriture, et de rejeter tout ce qui ne leur apparaît pas crédible. Cela, hélas, arrive encore aujourd'hui dans bien des églises!! Les Sadducéens, comme nos théologiens libéraux modernes, veulent dicter à Dieu leur façon de faire. En fait, ultimement, les Sadducéens n'acceptent de Dieu que l'idée qu'ils veulent bien s'en faire. Nous aussi nous courons ce risque: placer Dieu dans une boîte, l'enfermer dans nos limites, préférer l'image que nous nous faisons de lui à l'image qu'il nous révèle, en négligeant de nous placer à l'école de la Bible, et de la Bible seule.

Ce penchant naturel de l'âme humaine, sa tendance innée à se fabriquer de faux dieux est sans doute une des raisons pour lesquelles, dans la prière qu'il nous a apprise, Jésus nous a appris à dire « Notre Père ». Nous ne prions pas une quelconque force cosmique, un Dieu générique. Nous prions notre Père. Un père a un rôle spécifique. Un père est une personne spécifique. Un père a des valeurs, des façons de faire spécifiques. Jésus dit de Dieu que
« tous sont vivants pour lui » ou encore « par lui tous sont vivants ». Cela veut dire que Dieu est le père de tous. Dieu est Dieu, et le Royaume avance de la façon que lui a choisie.

Dans son Petit Catéchisme, Martin Luther commente ainsi la demande du Notre Père, « que ton règne vienne »: « Le règne de Dieu s'établit de lui-même dans le monde et sans le secours de nos prières; mais nous demandons qu'il s'établisse aussi en nous (…). [Pour cela], il faut que le Père céleste nous donne son Saint-Esprit, pour croire par sa grâce à sa Parole, et pour vivre saintement dans le temps et dans l'éternité »
Le Royaume de Dieu s'établit en nous quand le Saint-Esprit crée la foi dans nos coeurs. Ce n'est pas nous qui « décidons » d'avoir la foi, qui « prenons un décision ». En fait, si nous étions livrés à nous-mêmes, aucun d'entre nous ne croirait: la sagesse de Dieu semble être une telle folie aux yeux des humains. Comment les morts peuvent-ils revivre? Au nom de quoi serions nous sauvés sans rien faire, seulement par la grâce?

Dans le livre de l'Exode, nous voyons qu'après la mort du patriarche Joseph, les Israëlites se sont multipliés, au point que « le pays en fut rempli ». Sans doute qu'à ce moment-là, le peuple de Dieu a pensé que l'Egypte lui offrait tout ce dont il avait besoin. Mais cela n'a pas duré: les Egyptiens réduisirent les Israëlites en esclavage. Alors Dieu vint libérer son peuple et le ramener par de grandes et puissantes oeuvres dans le pays qu'il avait promis à Abraham. De la même façon, c'est Dieu qui nous libère de l'esclavage du péché et la condamnation.

Pour les Juifs, la continuation des lignées était quelque chose de vital. L'alliance de Dieu courait à travers les générations et il fallait donc que les générations se suivent. Les Israëlites devaient avoir des fils qui occuperaient la terre promise. Voilà pourquoi Moïse établit la loi du lévirat qui voulait qu'un homme épouse la veuve de son frère (Dt 25.5-6). En fait, les Israëlites n'avaient qu'à occuper le terrain et à se donner des descendants dans la bon pays que Dieu leur avait donné. Pourtant, ils se sont éloignés du Seigneur, ils ont cherché d'autres dieux, ils se sont plus confiés en leur force qu'en la protection du Seigneur.
De nombreux chrétiens tombent dans le même piège. Notre Père céleste nous a tout donné, il nous a libérés et amenés dans son Royaume. Nous n'avons plus qu'à prendre position dans les bénédictions reçues en Christ. Et pourtant, nous pouvons être tentés de croire que l'expansion du Royaume dépend de nous, de nos efforts. Nous cherchons à employer tous les moyens pour l'évangélisation, nous étalons les statistiques qui témoignent de notre travail, nous multiplions les réunions, nous tombons dans l'activisme. En tout cela, nous sommes devenus des Saducéens, c'est-à-dire, des gens qui se croient plus sages que Dieu, qui préfèrent leurs méthodes à ses méthodes. Dieu n'est plus notre Père, celui qui s'occupe de nous, c'est nous qui nous occupons de ses affaires.

Arrêtons-nous!

Le règne de Dieu s'établit de lui-même dans le monde et sans le secours de nos prières disait Luther. Le Royaume de Dieu ne s'établit grâce à nos efforts, mais souvent en dépit d'eux. Le Royaume de Dieu ne s'établit pas grâce à nos prières. Le Royaume de Dieu s'établit par la seule puissance de Dieu.

Le Royaume de Dieu vient vers nous en la personne de Christ. Quand Jésus est né, des mages sont venus de l'Orient. Ils cherchaient le Roi des Juifs. Au cours de son procès, les ennemis de Jésus l'ont accusé d'avoir voulu se faire Roi. Quand Jésus a été crucifié, la raison de sa condamnation « celui-ci est Jésus, le Roi des Juifs ». Un Roi est l'incarnation de son pays; là où est le Roi, là est son Royaume.

La plupart des gens n'ont pas cru en Jésus. Le Royaume de Dieu est venu parmi les humains, et les humains ne l'ont pas reçu. Mais ce manque de foi n'a pas rendu le sacrifice de Jésus et ses effets moins réels. A la Croix, le sang de Christ a coulé pour que nous soyons purifiés de toutes nos fautes. Rien n'a pu empêcher le Royaume de venir jusqu'à nous, et aujourd'hui ce Royaume continue à grandir.

Il grandit par les moyens que Dieu a choisis, et pas d'autres: la Parole et les Sacrements. Certains ont du mal à croire que quelque chose d'aussi grand que le Royaume de Dieu puisse venir par des choses aussi simples et humbles. Pourtant, c'est par elles que Dieu a promis que son Royaume viendrait. Par la Parole et les Sacrements, le Saint-Esprit crée, nourrit et soutient notre foi. Et la foi reçoit avec joie l'enfant Jésus. Elle tourne ses regards vers l'agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. Elle voit Christ dans l'eau du baptême et le pain et le vin de la communion. Elle reconnaît que la Bible, toute la Bible, n'est pas seulement le témoignage de la mentalité religieuse du peuple hébreu, mais qu'elle est la Parole de Dieu. Elle croit en la résurrection des morts parce que Christ est ressuscité. La foi contemple l'oeuvre de la grâce du Dieu que nous savons être notre Père.

samedi 2 novembre 2013

LA PUISSANCE DE LA FAIBLESSE

Chers amis, un problème technique ne nous permet pas de placer sur notre blog la prédication du dimanche 3 novembre. Veuillez nous en excuser.

Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance;
après s’être livré en sacrifice de culpabilité,
il verra une descendance et prolongera ses jours,
et la volonté de l’Éternel s’effectuera par lui.”
(Ésaïe 53:10)

La Bible nous enseigne une leçon étonnante à propos des mots “fort” et “faible”. Cette leçon ne correspond pas aux attentes humaines. En effet, lorsque nous entendons le mot “fort”, nous pensons à une personne musclée, à quelqu’un qui est capable de résister aux attaques. D’un autre côté, le mot “faible” nous fait penser à quelqu’un que l’on peut facilement renverser.

La Bible change cette perception. Ce que nous pensons être fort peut, en réalité, être faible et ce que nous voyons comme un signe de faiblesse peut, en fait, être une preuve de force. Considérons les mots de Paul en 2 Corinthiens 12:10: “En effet quand je suis faible, c’est alors que je suis fort.” Ailleurs, Paul parle du message de la croix et il écrit que “la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.” (1 Cor. 1:25).

Ne nous y trompons pas, notre Seigneur est puissant. Nous connaissons sa puissance et la façon dont il s’oppose à l’ennemi. Pensez au chant que le peuple chantait lors du passage de la mer Rouge: “Ta droite, ô Éternel, est magnifiée par sa vigueur; ta droite, ô Éternel, a écrasé l’ennemi.” (Exode 15:6). En Ésaïe 52 aussi, nous voyons le bras puissant de Dieu: “L’Éternel découvre le bras de sa sainteté aux yeux de toutes les nations et toutes les extrémités de la terre verront le salut de notre Dieu.” (v. 10). Quel langage! Le Seigneur montre ses muscles. Il remonte ses manches pour montrer sa force et toutes les nations la verront!

Mais cela se produira d’une façon totalement inattendue. C’est pourquoi Ésaïe 53 commence avec cette question: “Qui a cru à ce qui nous était annoncé?” (v. 1). Qui croit que le bras de Dieu est révélé de cette façon? Cela défie toute attente humaine. En effet, comment Dieu montre-t-il sa puissance? En envoyant son serviteur, décrit dans ce chapitre.

Lorsque nous lisons cette description, nous ne pensons pas à un bras puissant. Ce serviteur n’était pas quelqu’un qui imposait le respect de par son physique ou sa force. Il n’avait pas de beauté ou de majesté particulière. Il a même été méprisé et rejeté par les hommes. Il a été accablé, affligé et retranché de la terre des vivants. Qui penserait que le Seigneur montre son bras et sa puissance en un tel serviteur?

De plus, ce n’est pas un accident, comme si le Seigneur avait voulu faire autrement, mais que tout s’était finalement passé de cette façon. Non, nous lisons que c’était la volonté de Dieu. C’était sa volonté de l’écraser et de le faire souffrir.

Pour l’oeil et l’oreille humains, c’est là une démonstration inattendue de puissance, mais, en réalité, il s’agit d’une preuve de la puissance de Dieu. En effet, ces paroles démontrent la profondeur de la rédemption de Dieu. Il était prêt à ce que son Fils unique soit écrasé. Le même bras qui avait détruit le pharaon et son armée allait maintenant écraser notre Seigneur Jésus-Christ. Dieu exécute sa volonté dans une sagesse parfaite et nous voyons la puissance rédemptrice de Dieu dans ce serviteur. Car le Seigneur a fait de son serviteur un sacrifice de culpabilité.

Le travail du serviteur est décrit ici en termes de service du temple. À travers son sacrifice de culpabilité, le Seigneur montre à son peuple qu’ils sont des pécheurs et que leurs péchés les rendent coupables. Cette culpabilité a un prix. Alors, ce serviteur s’est offert en sacrifice de culpabilité et, ayant accompli ce sacrifice une fois pour toutes, il a délivré le peuple de Dieu de toute sa culpabilité. Quelle démonstration de force!

Pourquoi a-t-il fait cela? Pour nous racheter. Voilà jusqu’où il était prêt à aller! C’est plus que tous les signes et les miracles en Égypte, plus que les actions de Dieu chantées par Israël sur les bords de la mer Rouge. Le serviteur de Dieu, notre Seigneur Jésus-Christ, a été écrasé pour nos fautes en tant que notre sacrifice de culpabilité.

Qui penserait qu’un homme cloué à une croix est fort? Pourtant, si vous voulez voir la puissance de notre Dieu, regardez à la croix: “La faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes”. En cela, il bouleverse mon univers et, en lui, ma culpabilité est disparue. Avec l’apôtre je peux dire: “Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort.” Car je peux me reposer sur la puissance de sa grâce. Quelle puissance! Quel bras!

D.G.J. Agema, pasteur