mercredi 29 avril 2009

1 Jean 3.1-8

1 JEAN 3.1-8


1 ¶ Voyez quel amour le Père nous a donné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu –– et nous le sommes ! Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a jamais connu.
2 Bien–aimés, maintenant nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons ne s’est pas encore manifesté ; mais nous savons que, quel que soit le moment de sa manifestation, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est.
3 Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.
4 ¶ Quiconque fait le péché fait aussi le mal ; c’est le péché qui est le mal.
5 Or, vous le savez, il s’est manifesté, lui, pour enlever les péchés ; et il n’y a pas de péché en lui.
6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne le connaît pas, il ne l’a jamais vu.
7 Mes enfants, que personne ne vous égare. Celui qui fait la justice est juste, comme lui est juste.
8 Celui qui fait le péché est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Si le Fils de Dieu s’est manifesté, c’est pour détruire les œuvres du diable.




Chers frères et sœurs,

Vous connaissez peut-être ces lignes du poême de Victor Hugo:

Lorsque l'enfant paraît, le cercle de familleApplaudit à grands cris. Son doux regard qui brilleFait briller tous les yeux,Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,Innocent et joyeux.

Dawn et moi avons pu depuis la semaine dernière, avec la naissance de Tassia, nous rendre compte à quel point ces lignes témoignent d'une réalité: une naissance, c'est une joie pour la famille, les amis envoient de gentils petits mots et des cadeaux, il y a une atmosphère de reconnaissance et d'excitation devant la nouvelle vie qui commence avec l'enfant qui vient de naître.
Mais il y a quelque chose qui devrait apporter encore plus de joie, d'excitation et de reconnaissance que la naissance d'un enfant: c'est le fait que nous sommes enfants de Dieu. Ce matin, je voudrais que nous observions cette réalité sous trois angles
-Nous sommes enfants de Dieu: pourquoi?
-Ce qui peut nous empêcher de vivre comme des enfants de Dieu
-Comment le fait d'être un enfant de Dieu change radicalement nos vies.

1.
Tout d'abord, il faut comprendre ce qui fait que nous sommes enfants de Dieu. Un certain "christianisme" veut nous faire croire que tous les hommes sont des enfants de Dieu. Si nous nous fions à la Bible, nous devons clairement rejeter cette idée.
Tous les humains ont été créés à l'image de Dieu et c'est cela qui leur confère une dignité que seul le christianisme reconnaît à la personne. Tous les humains sont aussi aimés de Dieu et il veut que tous soient sauvés. Mais il y a une grande différence entre être une créature de Dieu (terme qui s'applique à tous les humains) et être un enfant de Dieu. Pourquoi? Parce que ce statut d'enfant de Dieu n'est pas quelque chose d'automatique, comme le numéro de Sécurité Sociale que chaque enfant reçoit à sa naissance. On ne naît pas enfant de Dieu, on le devient. Et ce qui nous permet de devenir enfants de Dieu, Jean l'exprime dans le premier verset de notre passage: voyez quel amour le Père nous a donné pour que nous soyons appelés enfants de Dieu!
De quoi Jean parle t'il ici? Qu'est-ce qui nous permet de devenir enfants de Dieu? Rien d'autre que l'amour de Dieu. Cet amour, le Seigneur l'a manifesté en Jésus-Chrit:
"Lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la Loi, afin de racheter ceux qui étaient sous la Loi pour que nous recevions l'adoption. Et parce que vous êtes des fils, dieu a envoyé dans vos cœurs l'Esprit de son Fils qui crie: Abba, Père! Ainsi, tu n'es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier, grâce à Dieu." (Galates 4.4-7).

Mais il y a des choses qui peuvent nous empêcher d'entrer pleinement dans les bénédictions des enfants de Dieu. Je veux juste en évoquer quelques unes.
Jean dit "voilà pourquoi le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu". Ce que l'apôtre nous dit ici, c'est que le monde qui a rejeté le Christ ne va pas accepter ceux qui, par lui, ont été adoptés par Dieu.
Le monde, c'est là où règnent le péché et la corruption. Le monde et le Royaume de Dieu sont opposés, parce qu'ils ont des valeurs et des maîtres différents. Notre société rejette chaque jour de plus en plus son héritage chrétien. Nous ne devons pas nous étonner d'être sous la pression. N'ayons pas honte de dire de qui nous sommes les enfants et sachons être dans le monde sans être du monde.
Il y a un autre aspect qui peut nous empêcher de vivre pleinement comme des enfants de Dieu. Si nous sommes enfants de Dieu, Dieu est notre Père. Mais nous n'avons pas tous eu la chance d'avoir un père, et pour certains d'entre nous qui en ont eu un, ça n'a pas été une chance.
Je me souviens de cette jeune fille dont le père avait quitté la maison familiale pour une jeune maîtresse, laissant la mère seule avec trois enfants. Elle était chrétienne, mais, à cause de son histoire, elle avait du mal à accepter l'image de la paternité de Dieu. Ca peut être un vrai problème pour certains d'entre nous. Jésus nous aide à en sortir dans l'Evangile de Matthieu

Mat 7:7 Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. Mat 7:8 Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe. Mat 7:9 Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? Mat 7:10 Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent? Mat 7:11 Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent.

Vous voyez, il n'y a pas de père parfait parmi les humains. Mais nous parlons ici d'un Père qui est aussi le Dieu saint, juste, parfait et aimant. Nous n'avons donc rien à craindre avec lui, mais nous pouvosn bien au contraire aller nous jeter dans ses bras ouverts!

Enfin, je crois que ce qui nous empêche encore plus profondément de vivre comme enfants de Dieu, c'est que soit nous n'avons pas conscience de ce qui cela signifie vraiment, soit nous en doutons. Pour revenir au premier verset de notre passage: Voyez quel amour le Père nous a donné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu –– et nous le sommes.


"Et nous le sommes"! Jean insiste. Il veut enfoncer le clou, parce que les chrétiens auxquels il écrit sont influencés par la fausse doctrine, qui dit qu'il y a des chrétiens "normaux" et des chrétiens "de première classe". Faux, dit Jean, nous sommes enfants de Dieu, ce n'est pas seulement une expression, c'est notre identité.
Je sais, nous avons tous nos problèmes. Enfant de Dieu, enfant de Dieu, c'est bien joli, mais je suis au chômage, je divorce, je suis malade. Voilà comment nous réagissons souvent, avec ce cynisme qui nous prive de la bénédiction. Parce que la véritable façon de voir les choses pour le chrétien, cela doit être "je passe par des difficultés, les épreuves ne me sont pas épargnées, MAIS je suis un enfant de Dieu, je sais que Dieu m'aime et qu'il a donné son Fils pour moi".
Cette certitude que Dieu nous aime et que nous sommes ces enfants, elle va changer notre vie de prière. Rappelez-vous le passage de Matthieu que nous avons lu! Nous ne nous approchons pas d'une divinité courroucée mais d'un Dieu qui écoute ces enfants et qui leur donne ce dont ils ont besoin.
Et si nous sommes enfants de Dieu, Jésus est notre Frère:


Rom 8:28 Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Rom 8:29 Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères.

Vous voyez, Jean et Paul disent la même chose "nous savons que lorsqu'il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est" (v.2): nous sommes devenus enfants de Dieu pour devenir comme Jésus, pour être transformés à son image. La vie des enfants de Dieu ce n'est pas de marcher sous le joug de la Loi, ce n'est pas de retomber dans l'esclavage du péché, c'est de ressembler de plus en plus à Christ, par l'action du Saint Esprit, qui nous fait crier vers Dieu: Abba! Père!

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