lundi 24 novembre 2008

Ezechiel 34.11-16

Chers frères et sœurs,


Nous fêtons aujourd’hui le dimanche du Christ-Roi. Christ est notre Roi,à nous Chrétiens. Cela veut dire que nous reconnaissons qu’il est notre Seigneur. Nous savons qu’il est le seul chef suprême de l’Eglise (Eph 1.22). Mais nos textes d’aujourd’hui nous montrent que Jésus est aussi notre Roi quand il est notre Berger. Jésus n’est pas un Roi ordinaire : il a quitté son trône dans le Ciel pour venir vivre parmi nous, pour porter nos fautes à la Croix. L’Ancien Testament annonce cette réalité à de nombreuses occasions en utilisant le thème du berger. Le prophète Esaïe nous dit « Pareil à un berger, le Seigneur s’occupera de son troupeau, il prendra les agneaux dans ses bras et les portera contre sa poitrine ; il conduira ses brebis qui allaitent » (40.11). Ce matin, c’est que Dieu veut faire : nous amener contre sa poitrine, tout près de son cœur, pour que nous puissions écouter sa Parole. Christ le Roi est notre bon berger. Et nous pouvons nous réjouir de deux vérités : 1) le bon berger cherche ses brebis 2) le bon berger prend soin de ses brebis.

1)
Quand Ezechiel s’adresse aux Israëlites, ceux-ci se trouvent dans une période très sombre de leur histoire. Le peuple s’est révolté, détourné du vrai Dieu pour adorer des idoles et il a été emmené en esclavage à Babylone, après la prise de Jérusalem et la destruction du Temple.
Le jugement de Dieu est tombé sur un peuple rebelle. Sans doute les Israëlites se sentent-ils désespérés, abandonnés. Mais que leur dit Dieu ? « J’irai à la recherche de la brebis qui s’est perdue, je ramènerai celle qui s’est égarée ». Dieu annonce que, dans son amour, il va aller rechercher ceux qui sont perdus, et les trouver. Et il va prendre soin d’eux « je panserai celle qui est blessée et j’assisterai celle qui est affaiblie. En revanche, je détruirai celles qui sont grasses et vigoureuses ». Dieu veut apporter la guérison aux faibles, mais ceux qui se croient forts, qui pensent qu’ils n’ont pas besoin de lui, vont vers leur destruction. Jésus lui-même nous a dit qu’il était venu pour les malades et non pas pour ceux qui se croient bien-portants.
D’un point de vue humain, on pourrait être tenté de dire que les Israëlites l’avaient bien cherché. Dieu les avait libérés de l’esclavage en Egypte. IL leur avait donné un bon pays où coulaient le lait et le miel. Et eux, s’étaient empressés de se détourner de lui pour aller vers d’autres dieux et pour suivre leurs mauvaises voies. Ils avaient ainsi appelés sur eux les malheurs dont Dieu les avaient menacés. « Voilà, bien fait » diraient certains.
Mais Dieu n’agit pas ainsi, il ne pense pas ainsi. Dieu va aller chercher ses brebis perdues, et c’est vrai pour nous aussi.
IL peut nous arriver, dans notre vie de chrétiens, de nous éloigner de Dieu, de chercher à suivre un autre chemin que celui qu’il nous a tracé. Ce n’est pas parce que nous sommes des brebis du troupeau que nous ne serons pas tentés d’aller faire un tour ailleurs. Et, en fait, ils sont nombreux ceux qui se sont progressivement, insensiblement, éloignés de l’église, parce que l’herbe leur semblait plus verte ailleurs. Il faut dire que la société moderne est source de bien des tentations.
Si cela ne dépendait que de nous, nous serions perdus. Nous serions condamnés à errer sans but. C’est là le sort des hommes sans Dieu. Mais Dieu vient nous chercher lui-même. Jésus nous a dit qu’il était venu chercher ce qui était perdu (Lc 19.10). Et ce que nous voyons là, c’est l’infinie patience de Dieu, son amour pour nous qui sommes des pécheurs qui ne mériteraient que d’être laissés à eux-même. Et non seulement Dieu vient à notre recherche, mais en plus, il va nous ramener avec lui

2)
« tout comme un berger part à la recherche de son troupeau quand il se trouve au milieu de ses brebis et qu’elles sont dispersées, je veillerai sur mes brebis et je les arracherai de tous les endroits où elles ont été éparpillées un jour de ténèbres et d’obscurité. Je les ferai sortir des divers peuples, je les rassemblerai des divers pays et je les ramènerai sur leur territoire ». Imaginez la joie des Israëlites qui ont entendu ces paroles : ils étaient peut-être réduits en esclavage sur une terre étrangère, mais Dieu leur faisait la promesse de les ramener dans leur pays. ET c’est bien ce qui s’est passé, des années après, la prophétie s’est accomplie et Jérusalem a été reconstruite.
Ezechiel couronne cette prophétie par une image importante : celle du repos (v.14). Les brebis perdues pourront se reposer dans leurs paturages, sans plus être esclaves d’une nation ennemie. C’est là un e belle image de la paix et du repos que Jésus donne aux croyants : ne plus être esclaves du péché, de l’égoïsme ou de tout ce qui nous enchaîne, mais pouvoir vivre paisiblement auprès du Berger qui est notre Sauveur. Voilà ce que Jésus nous donne. IL nous le donne parce qu’il est mort pour nos péchés. C’est ce qui est merveilleux avec notre Roi : il est venu pour servir « le Fils de l’Homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup » (Mc 10.45)
Jésus est Roi et Seigneur de l’Eglise : sachons lui faire confiance pour la guider par son Saint Esprit et sa Parole. Jésus est notre Bon Berger : il a donné sa vie pour nous et nous pouvons dire avec confiance et reconnaissance :
Le Seigneur est mon berger, je ne manquerai de rien
Il me fait reposer dans de verts pâturages,
Il me dirige près des eaux paisibles
Il restaure mon âme
Il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom (Psaume 23)

Amen.

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