mardi 20 juillet 2010



Peinte dans une des catacombes de Rome, cette image de Jésus est une des plus anciennes que nous possèdions, puisqu'elle remonte aux alentours de 375 ap. JC. Les premiers chrétiens ont longtemps hésité à représenter Christ, et ce type de peintures est donc rare.



Jésus est ici barbu (il ne l'était pas dans des représentations antérieures), et il porte la robe des philosophes. A l'époque,de nombreux auteurs chrétiens de l'époque insistent sur le fait que la sagesse de Christ dépasse de loin celle des philopsophes anciens. Cette sagesse de Jésus accomplit tout ce que Socrate ou encore Platon avaient pu espérer. Suivre Jésus, c'est donc trouver le vrai sens de la vie.


On remarque aussi deux lettres grecques de chaque côté de la tête de Jésus: alpha et oméga, le "a" et le "z" de l'alphabet hellenique. Ici, l'artiste fait écho à un texte du Nouveau Testament:




Je suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout Puissant...Et il me dit: C'est fait! Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif, je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement.(Apocalypse 1.8, 21.6)



L'artiste a inculs l'alpha et l'omega afin de montrer que Christ est bien plus que le plus grand des philosophes: il est Dieu et il s'est fait homme. On sait que les chrétiens enterraient leurs morts dans les catacombes. On devine le réconfort apporté par la certitude que les disparus étaient à présent avec Jésus, celui qui est, qui était et qui vient.




Christ est tout pour toi.

Veux-tu guérir? Il est le médecin.
Es-tu brûlant de fièvre? Il est la source.
Es-tu affamé? Il est le pain.
Es-tu accablé par tes fautes? Il est le pardon.
Es-tu plongé dans la nuit? Il est la lumière.
Es-tu perdu? Il est le chemin.
Veux-tu fuir le mensonge? Il est la vérité.
Es-tu troublé par la mort? Il est la vie.


Seigneur Jésus,
je viens à toi comme le malade vers le médecin,
comme celui qui est souillé à la fontaine,
comme l'aveugle à la lumière,
comme le pauvre au festin du Royaume.
Acceuille-moi!

D'après Saint Ambroise de Milan (339-397)

2 commentaires:

Jean-Luc a dit…

Très intéressant. Il y en aura d'autres?

ELP a dit…

Bonjour Jean-Luc,

Oui, il y en aura d'autres. Ce petit article est le premier d'une série qui paraîtra régulièrement sur notre blog et qui est destinée à amener une réflexion entre art et théologie.

En Christ

T.C.