32 Maintenant donc,
mes fils, écoutez-moi: heureux tous ceux qui suivent les voies que
je prescris! 33 Ecoutez mes leçons, et vous deviendrez sages.
Ne les négligez pas! 34 Car: heureux l'homme qui m'écoute,
oui, qui vient veiller à mes portes jour après jour, et qui monte
la garde devant l'entrée de ma maison. 35 Car celui qui me
trouve a découvert la vie, il obtient la faveur de l'Eternel.
36 Mais il se fait tort à lui-même, celui qui me désobéit:
tous ceux qui me haïssent aiment la mort.»
Dans
le livre des Proverbes, La Sagesse est personnalisée. La
personnification est une technique littéraire des idées, des objets
inanimés ou des animaux comme s'ils étaient des être humains doués
de parole. Le but est de donner plus de vie à ce qui pourrait être
un discours assez aride, de créer une atmosphère, d'attirer
l'attention du lecteur ou de le toucher plus directement. La Sagesse
est donc présentée comme une femme, une prophétesse, une
enseignante et d'autres choses. Donc la Sagesse parle ; on dit
qu'elle parle à ses enfants. Les enfants, ce sont les Israélites.
Dans le Nouveau Testament, on dira que nous sommes les enfants de
Dieu. Les enfants, ici, ce sont les gens qui écoutent la Sagesse et
qui la font passer dans leur pratique de tous les jours. Ce sont ceux
qui vivent la Sagesse. A ceux-là une promesse est faite, la promesse
de la vie. Trouver la Sagesse, c'est trouver la vie. Par contre, ne
pas écouter la Sagesse mène tout droit à la mort.
Jusque
là, c'est de la théorie. Mais celui qui écrit les Proverbes ne
veut pas rester dans la théorie. Il veut que ce qu'il dit nous
incite à une pratique. Nous allons donc passer en revue une série
de conduites concrètes, qui nous permettront de mieux comprendre ce
qu'est cette fameuse Sagesse.
Prenons par exemple la conduite automobile. Il est sage, quand on prend le volant, de ne pas avoir abusé de l'alcool, de respecter les limites de vitesse et de se conformer à d'autres règles. On dit que la route tue ; ce n'est pas vrai. La route ne tue pas, ce sont les conducteurs fous qui tuent.
Prenons par exemple la conduite automobile. Il est sage, quand on prend le volant, de ne pas avoir abusé de l'alcool, de respecter les limites de vitesse et de se conformer à d'autres règles. On dit que la route tue ; ce n'est pas vrai. La route ne tue pas, ce sont les conducteurs fous qui tuent.
Un
autre exemple, c'est celui de la fidélité dans le couple. La Bible
s'intéresse à la question. Tout le chapitre cinq des Proverbes est
consacré à mettre en garde contre les aventures extra-conjugales.
La fidélité est la condition pour maintenir le couple en bonne
santé mentale et physique. Il y a des couples qui survivent à une
infidélité...mais ils sont rares. Ceux qui tiennent à leur couple
s'abstiendront de tout écart. Et ne parlons même pas des maladies
entraînées par le papillonnage sexuel. Là encore, le refus de la
sagesse conduit à la maladie et à la mort, tandis que la sagesse
est productrice de vie. La Bible a raison.
Pour
rester dans le domaine de la santé, il est sage, notamment quand on
a passé un certain âge, de ne pas manger avec excès, de faire un
peu d'exercice et de faire des bilans assez régulièrement. Tout
cela préserve la santé, la vie.
Dernier
exemple : l'attitude envers l'environnement. Il ne faut pas être
sorti de Saint-Cyr en 45 pour se rendre compte qu'une planète aux
ressources limitées ne peut pas supporter une croissance illimitées,
notamment en termes démographiques. Pourtant, malgré tous les
discours, l'urgence de la situation n'a pas encore provoqué les
nécessaires changements. L'humanité se trouve menacée par sa
propre folie et elle menace la planète entière. Tandis que la
Sagesse commande de protéger l'environnement. La vie de la nature
assure aussi la vie des hommes.
Ceci
dit, ces types de sagesse qui mènent bel et bien à la vie peuvent
être vus comme n'étant que de la sagesse humaine, du simple bon
sens. Pourtant, il y a là plus que de l'humain. Dieu a créé la
terre et tout ce qu'elle porte. Il a créé et donné la vie, et tout
ce qui va dans le sens de la vie, tout ce qui la rend meilleure va
donc dans le sens du projet de Dieu. La sagesse, c'est aussi de
suivre ce projet déjà dans le domaine naturel.
Mais,
quand les Proverbes disent que la Sagesse donne la vie, ils
s'intéressent également à l'autre aspect, à l'aspect spirituel.
D'ailleurs, il faut toujours se souvenir que cette distinction entre
le physique et le matériel (héritée de la mentalité grecque) est
étrangère à la Bible. La Parole de Dieu s'adresse à la personne
totale, dans toutes ses dimensions. La santé physique et la santé
spirituelle se rejoignent. La folie peut provoquer des morts
physiques, elle peut aussi provoquer des morts spirituelles.
Pensons par exemple à l'exploitation dont sont victimes les malheureux qui tombent sous l'emprise d'une secte. Pensons à tous les crimes commis par tous les intégristes. Pensons au bouddhisme, tellement populaire chez nous, sans doute parce que le vrai bouddhisme reste inconnu aux occidentaux. Car enfin, le bouddhisme vise rien moins qu'à supprimer la personnalité humaine par l'extinction totale des désirs. Alors l'âme flotte dans un monde immatériel, en dehors de tout environnement concret. Le bouddhisme est la négation de la création de Dieu, c'est la mort de son oeuvre. Pensons à tous ces groupes religieux ultra-rigides, à la moralité étouffante et repliés sur eux-mêmes. Il est d'ailleurs frappant de voir que beaucoup de jeunes issus de ces milieux tombent ensuite, par réaction contre le rigorisme dans lequel ils ont été élevés, dans les plus grands dérèglements : qui veut faire l'ange fait la bête.
Pensons par exemple à l'exploitation dont sont victimes les malheureux qui tombent sous l'emprise d'une secte. Pensons à tous les crimes commis par tous les intégristes. Pensons au bouddhisme, tellement populaire chez nous, sans doute parce que le vrai bouddhisme reste inconnu aux occidentaux. Car enfin, le bouddhisme vise rien moins qu'à supprimer la personnalité humaine par l'extinction totale des désirs. Alors l'âme flotte dans un monde immatériel, en dehors de tout environnement concret. Le bouddhisme est la négation de la création de Dieu, c'est la mort de son oeuvre. Pensons à tous ces groupes religieux ultra-rigides, à la moralité étouffante et repliés sur eux-mêmes. Il est d'ailleurs frappant de voir que beaucoup de jeunes issus de ces milieux tombent ensuite, par réaction contre le rigorisme dans lequel ils ont été élevés, dans les plus grands dérèglements : qui veut faire l'ange fait la bête.
Nous
devons reconnaître avec honte que le christianisme lui aussi a trop
souvent été défiguré par des superstitions, notamment après que
des coutumes païennes aient été tolérées (pensons au culte de
Marie et des saints, à la notion des «églises » comme lieux
sacrés, aux statues des saints et aux crucifix, aux chapelets) ?
Le christianisme a aussi été par de l'autoritarisme (Rome et
Byzance), par la haine de l'autre (l'antisémitisme, notamment
luthérien) ou même par le refus de toute réflexion sérieuse.
Reconnaissons-le, mais disons en même temps que toutes ces choses
n'ont rien à voir avec le vrai christianisme : elles n'en sont
que la déformation de ce qu'est vraiment notre foi.
« il
se fait tort à lui-même, dit la Sagesse, celui qui me désobéit:
tous ceux qui me haïssent aiment la mort. ». La foi réelle en
Dieu, la foi authentique, marquée par la nouvelle naissance, la foi
fondée exclusivement sur la révélation biblique, cette foi là est
en même temps sagesse et elle mène à la vie. Si la sagesse peut
jouer sur le plan physique (voiture, santé, couple) elle est aussi
indispensable sur ce que nous appelons le plan spirituel. Si la
sagesse est importante dans nos relations avec les autres et avec la
création, elle l'est aussi également dans notre relation avec Dieu.
Quand notre relation avec Dieu est saine, toute notre personne est
saine. Mais il ne peut y avoir de relation saine, là ou règnent la
superstition, la vaine religiosité, les fausses philosophies. Au
contraire, pour entrer dans une relation saine avec le Seigneur, il
faut que cette relation soit fondé sur la Parole de Dieu et non sur
des pensées ou des théories contraires à la Bible.
C'est
là, un des grands enjeux de notre texte ce matin : «Ecoutez
mes leçons, et vous deviendrez sages. Ne les négligez pas! »
(v.33). Ecoutez !! Il ne s'agit pas simplement d'entendre la
Sagesse. Pour qu'elle soit vraiment porteuse de vie, nous devons
vraiment nous mettre attentivement à son écoute et marcher dans ses
voies. Il y a un choix à faire, une position à prendre. On peut
choisir d'aimer la folie et en subir toutes les conséquences. On
peut choisir d'aimer la Sagesse, ce qui revient simplement à aimer
la vie. En clair, on peut renoncer à Dieu et à tout ce qu'il nous
offre, ou on peut renoncer à toutes les voies qui mènent à la mort
et à la destruction. Quel chemin allons-nous prendre ?
C'est
ce que Jésus nous dit dans l'Evangile de ce matin (Luc 14.25-33). De grandes foules
le suivaient, mais Jésus les met en garde. Il sait que beaucoup de
ces gens ne sont pas en réalité pas ses disciples. Ils le suivent,
mais pour de mauvaises raisons et d'ailleurs, les Evangiles nous les
montrent abandonner Christ. Alors Jésus rappelle que croire vraiment
en lui, se mettre de façon décidée à sa suite implique un
changement radical, un changement qui parfois aura un prix. Et si
Jésus insiste à ce point sur le fait que nous devons avoir une
relation juste avec lui, c'est parce qu'il s'agit là aussi d'une
question de vie ou de mort.
L'apôtre
Jean affirme « Dieu
nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils.
Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a
pas la vie. »
En
fait, il est facile pour nous chrétiens, il est facile de comprendre
que la Sagesse dont parle le livre des Proverbes n'est ultimement pas
une idée personnifiée, mais qu'elle est en fait bel et bien une
personne. Cela, nous le voyons quand le Nouveau Testament
établit très clairement un parallèle entre la Sagesse et Jésus.
Les thèmes de la création, de la lumière, de la porte qui mène à
Dieu, de la vie qui sont appliqués à la Sagesse trouvent tous leur
accomplissement dans le personne de Jésus, Fils unique de Dieu, vrai
homme et vrai Dieu.
La
Sagesse s'est faite chair et elle a habité parmi nous. Jésus est la
Sagesse, et la Sagesse donne la vie.
« Car
celui qui me trouve a découvert la vie, il obtient la faveur de
l'Eternel. Mais il se fait tort à lui-même, celui qui me désobéit:
tous ceux qui me haïssent aiment la mort dit la Sagesse »
Jésus dit : Celui
qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils
ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Qui
trouve la Sagesse trouve la vie. Jésus seul peut donner la vie,
parce qu'il est la seule vraie Sagesse.
Nous
pouvons choisir le chemin de la sagesse, le chemin de Jésus, le
chemin de la vie...Dieu nous le donne dans son amour, sans que nous
ayons rien fait pour le mériter.
Heureux
celui qui écoute cette parole.
Amen.
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