lundi 24 décembre 2012

Veillée de Noël 2012

Chers frères et soeurs en Christ
chers amis

c'est la saison des fêtes. Les fêtes parce que nous fêtons au même moment la naissance de Jésus et le passage à la nouvelle année.
A cause de cette conjonction, il est fréquent qu'au moment de Noël, on soit en train de faire le point sur l'année qui s'achève. En général, il y a toujours un mélange de bon et de moins bon. C'est vrai dans nos vies personnelles, c'est aussi vrai quand nous pensons à l'état du monde. C'est l'arrière-plan de notre célébration de Noël, parce que le 25 décembre est tellement proche du 31.
Noël est un temps de joie, de rires, de cadeaux et de retrouvailles en famille. Mais tout cela n'efface pas la réalité à laquelle nous et le reste du monde devons faire face. Alors même que nous célébrons Noël, des gens meurent de faim ou dans des conflits, des gens vivent dans l'angoisse du lendemain à cause de la crise, des gens souffrent de la corruption et de l'incapacité de leurs gouvernements.

Pas beaucoup de différences avec le monde dans lequel Jésus est né. Le peuple était pauvre et opprimé. Les Romains occupaient durement le pays. Beacoup d'enfants n'arrivaient pas à leur premier anniversaire. Et puis il y avait le roi Hérode, un tyran malfaisant. Peut-être que Marie et Joseph se sont demandés pourquoi Dieu voulait absolument faire naître le Messie dans ces conditions, dans un pays où il y avait tant de pauvreté, d'oppression, de violence et de mort.
S'ils l'ont fait, ils ont dû cesser de se poser la question quand ils apprirent ce que l'ange avait dit aux bergers qui arrivaient chez eux:

« aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. »

Je voudrais ce soir approfondir le sens de trois mots tirés du message de l'ange: « vous » « né » et « sauveur »

Tout d'abord: « vous ». Voilà un Dieu qui dit qu'il vous donne, qu'il me donne quelque chose (ou, plutôt, quelqu'un). Et ce quelqu'un est pour vous autant que pour les bergers. Dieu vient sur la terre vivre parmi l'oppression, la pauvreté, la mort et la violence. Ca ne fait pas très divin n'est-ce pas de s'abaisser ainsi. Dieu est sensé être tellement « au dessus », saint, inaccessible...
Quand Dieu dit « vous » dans le message de l'ange, il nous montre que ce qui s'est passé à la naissance de Jésus a une dimension intime, personnelle, directe. Cet enfant né il y a 2000 ans il est
pour vous, bergers
pour vous, gens de Bethléem
pour toi, roi Hérode
pour toi, sages venus de l'orient
pour vous, Marie et Joseph
pour toi, monde
pour toi, venu ici ce soir, et pour moi.

En Jésus, Dieu veut nous toucher et nous dire « je connais ta vie, ce dont elle est faite, ce qui te rend heureux, et tes combats aussi. Je ne vais pas rester posté sur mon nuage à observer. Je t'envoie quelqu'un: il est pour toi ».

Quelque soit votre situation (habitué de ses lieux ou visiteur de Noël, croyant ou cherchant), Dieu vous dit: il t'est né un Sauveur, qui est Christ le Seigneur.

Passons à présent au mot « né ». Jésus est né. Dieu est né. Dieu s'est fait homme, a passé neuf mois dans le ventre d'une femme, a connu l'accouchement comme n'importe lequel d'entre nous. Le Fils de Dieu fait homme: sous la forme d'un nouveau-né frêle et fripé, couvert de placenta...
Je pense que si Dieu avait confié son idée d'envoyer un Sauveur dans le monde aux scénaristes d' Hollywood, nous aurions sans doute eu droit à une super production avec beaucoup d'effets spéciaux.
Mais là...né dans un coin reculé, pas de place dans l'étable, couché dans une mangeoire, de simples bergers comme témoins.
Mais cette scène nous montre jusqu'où Dieu est prêt à descendre. Pas seulement en naissant dans une étable, mais aussi en mourant sur une croix.
Dieu s'abaisse à grandir, à être éduqué... Jésus joue avec ses amis à Nazareth, aide Joseph à l'atelier. Dieu n'a pas besoin de ça. C'est pour vous qu'il est né, pas pour lui.

Dieu qui n'a ni début ni fin connaît un commencement, connaît une naissance
Dieu qui sait toute chose apprend
Dieu qui est éternel devient humain et se soumet à la mort.

Le troisième et dernier mot est « sauveur »
J'ai connu une petit fille qui parlait des maître nageurs sauveurs.Certes, c'est sauveteurs, mais l'idée reste la même: ce sont les gens qui plongent pour vous sortir de l'eau où vous vous noyez.
Jésus est né pour être votre sauveur. Il vous sauve de la culpabilité qui peut vous écraser, ils vous sauve de ce besoin oppressant de toujours faire bien et mieux, il vous sauve d'une vie vide et sans but, il vous sauve de tous les mensonges que l'on veut nous faire croire.
Les maîtres nageurs sauveteurs pratiquaient le bouche à bouche, la tecnhique qui consiste à insuffler de l'air venant de nos poumons à quelqu'un d'autre. Jésus fait un peu la même chose: il nous donne son souffle, il nous donne sa vie, la vie telle qu'elle doit vraiment être vécue.
il vous est né un sauveur, qui vous dit « tes péchés te sont pardonnés »
il vous est né un sauveur, qui vous dit « sois guéri »
il vous est né un sauveur, qui dit aux tempêtes auxquelles vous devez faire face « taisez-vous »
il vous est né un sauveur qui accepte d'aller à la croix pour vous
il vous est né un sauveur, qui a vaincu le plus grand ennemi: la mort

Quand nous voyons le chaos et le tumulte de notre monde, nous pouvons nous demander pourquoi Dieu accepterait de venir jusqu'à nous. La réponse est simple: par amour.

Jésus, c'est Dieu qui vient vers vous, qui veut vous retirer de tout ce que votre vie peut porter de vain ou de désespérant. Qu'allez vous faire de ce message qui vient de Dieu lui-même?:

« aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. »










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