dimanche 5 mai 2013

APOCALYPSE 21.10-23


 
Jean à Patmos
10 Il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne.
Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’au près de Dieu, ayant la gloire de Dieu. 11 Son éclat était semblable à celui d’une pierre très précieuse, d’une pierre de jaspe transparente comme du cristal. 12 Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes, et aux portes douze anges, et des noms écrits, ceux des douze tribus des fils d’Israël: 13 à l’orient trois portes, au nord trois portes, au midi trois portes, et à l’occident trois portes. 14 La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’Agneau.
15 Celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d’or, afin de mesurer la ville, ses portes, et sa muraille. 16 La ville avait la forme d’un carré, et sa longueur était égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades; la longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales. 17 Il mesura la muraille, et trouva cent quarante-quatre coudées, mesure d’homme, qui était celle de l’ange.
22 Je ne vis point de temple dans la ville; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l’Agneau. 23 La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’Agneau est son flambeau.



Chers frères et soeurs,

Nous continuons aujourd'hui notre parcours dans le livre de l'Apocalypse. Si vous étiez là dimanche dernier, vous vous êtes sans doute rendu compte que notre texte de ce matin répète en partie celui de la semaine dernière. C'est toujours la vision du ciel qui a été accordée à Jean. Mais pas qu'à lui, puisque l'Esprit Saint l'a inspiré pour qu'il écrive le dernier livre de la Bible, qui est comme les autres destiné à notre instruction et à notre encouragement, même si c'est un livre souvent difficile à comprendre. Comme celui de la semaine dernière notre texte de ce matin nous parle de la nouvelle Jérusalem. Nous l'attendons en sachant deux choses:

ses portes sont ouvertes
la gloire de Dieu brille sur elle

Au début de notre passage, nous voyons Jean « transporté en esprit au sommet d'une grande et haute montagne ». Jean est transporté en esprit par ce que la vision qu'il va recevoir est une vision spirituelle, qui n'est pas du domaine du matériel pur. Nous, aussi, nous devons apprendre à considérer ce que nous vivons avec le recul que nous donne la foi. Jean est sur une montagne et il contemple. Cela nous rappelle Moïse qui, sur une montagne, a pu contempler le pays promis avant de mourir. Cela nous montre à quel point les choses de l'Ancien Testament sont très souvent des préfigurations matérielles des réalités spirituelles de la Nouvelle.

La vision qui est donnée à Jean est trop grande pour être contenu par des paramètres humains. Jean voit de nouveau la Nouvelle Jérusalem (nous en avons parlé la semaine dernière, le sermon est sur le blog) et il en donne une description très concrète:
Elle avait un grande et haute muraille. Elle avait douze portes et sur les portes douze anges. (v.12)
Une muraille. A quoi ça sert? A protéger. Nous avons vu dimanche dernier, que ce qui caractérise avant tout la Nouvelle Jérusalem, c'est la présence de Dieu. En fait, en forçant un peu le trait on pourrait dire que là où Dieu est présent, la Nouvelle Jérusalem est déjà présente. Et bien, les murailles nous montrent que si Dieu est avec nous, nous sommes en sécurité.
« Le Seigneur est mon roc, ma forteresse et mon libérateur. Il est mon Dieu, le rocher où je me réfugie, mon bouclier, l'arme de ma victoire, ma citadelle ». Ainsi parle David dans le psaume 18, et un chant que nous connaissons bien nous permet de proclamer « c'est un rempart que notre Dieu, une retraite sûre ». Etes-vous fatigués des agressions de la vie? Allez vers le Seigneur!

Jean nous dit aussi que la Nouvelle Jérusalem a des portes. On peut passer par ces portes pour y entrer: on n'a pas à escalader ses hauts murs. Les anges accueillent ceux qui ont achevé leur pélerinage terrestre et vont accèder à la Cité Sainte. La ville compte douze portes: 3 à l'est, 3 au nord, 3 au sud et 3 à l'ouest qui portent les noms des douze tribus d'Israël. Le chiffre 12 revient d'ailleurs constamment dans la description de Jean. Ainsi, la ville a la forme d'un cube de 12000 stades (au passage, peut-être que votre Bible traduit 2200 km: c'est utile en termes de compréhension, mais cela vous fait manquer le fait que les dimensions de la ville sont de 12: le nombre du peuple de Dieu x 1000 le chiffre de l'accomplissement). De la même façon, certaines traductions nous disent que la muraille fait 72 mètres de hauteur. C'est intéressant, mais je préfère savoir que c'est 144 coudées (12x12). Au passage, nous percevons bien là que ces mots n'invitent pas à une interprétation littéraliste!
Tout cela nous rappelle le Tabernacle de l'Ancien Testament. Lui aussi était de forme cubique, et lui aussi était entouré des 12 tribus d'Israël. Et encore une fois, le Tabernacle était le symbole de la présence Dieu!

Nous avons en fait ici une fusion de l'Ancien et du Nouveau Testament. Jean continue et nous dit: la muraille de la ville avait douze fondations; elles portaient les douze noms des douze apôtres de l'Agneau (Jésus) v.14.
La muraille a des fondations. C'est normal, c'est nécessaire: aucun édifice ne peut durer sans fondations solides. Nous avons donc le nom des 12 tribus d'Israël sur les portes et le nom des 12 apôtres sur les fondations, Ancien et Nouveau Testaments unis l'un à l'autre<

Notez bien que ce sont les douze apôtres qui sont les fondations de la Cité: pas seulement Pierre comme voudrait nous le faire croire une certaine théologie! Dans sa lettre aux Ephésiens, Paul dit aux Chrétiens « Vous avez été construits sur les fondations constituées par les apôtres et les prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre d'angle » 2.20


Jésus-Christ est la pierre d'angle, la base de la construction. C'est quelque chose que nous devons toujours avoir à l'esprit.
Il y en a beaucoup qui essaient de bâtir sur d'autres fondations, comme les enseignements des hommes. Il y en a qui voudrait poser dans l'Eglise une autre pierre d'angle que Jésus. C'est ce qui arrive à chaque fois que l'autorité de la Bible est remise en cause, qu'on préfère la remplacer par je ne sais quel discours sans doute plaisant aux oreilles humaines mais qui ne vient pas de Dieu. C'est ce qui arrive quand Jésus n'est plus au centre de la prédication, mais qu'il n'est plus qu'une vague référence d'une moralité gentillette. C'est ce qui arrive quand on fait encore de grandes phrases sur Dieu en oubliant que nous ne peut être connu qu'en Christ.
Faisons bien attention frères et soeurs, l'enjeu est trop important! Si Christ n'est plus la pierre angulaire de notre foi, celle-ci va s'effondrer. Si Christ n'est pas la pierre d'angle, alors vous et moi sommes perdus et le monde n'a plus d'espoir. Dieu nous a donné la victoire en Jésus, par sa croix.
Nous trouvons ces paroles en Colossiens 2:
Vous qui étiez morts en raison de vos fautes et de l'incirconcision de votre corps, il vous a rendu la vie avec lui. Il nous a pardonné toutes nos fautes. Il a effacé l'acte rédigé contre nous qui nous condamnait par ses prescriptions et il l'a annulé en le clouant à la croix. » (2.13-15)

Mes amis, nous n'avons plus à errer à la recherche de je ne sais quoi. Par sa mort, Christ a donné la vie éternelle à tous ceux qui croient en lui. Nous sommes libérés de la culpabilité, nous sommes libérés des vaines observances religieuses. Si jésus est la pierre d'angle, c'est sur lui que tout repose, et pas sur nos efforts. Alors Continuons à avoir Jésus comme pierre d'angle de notre foi, et nous pourrons bâtir quelque chose de solide!

Nous avons parlé ce matin de murailles et de portes. Jésus aussi a parlé  de portes pour décrire notre salut. En Matthieu 7.13, Jésus dit « entrez par la porte étroite, car large est la porte et spacieux le chemin qui mène à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent pas là. Mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mènent à la vie et il y en a peu qui les trouvent ».
La porte est étroite, mais elle est grande ouverte. Frères et soeurs, entrons pas la porte étroite, qui nous mènera à celles de la Nouvelle Jérusalem.

Jean continue de contempler la cité, et c'est sans doute une vision grandiose. Mais ce qu'il y a de plus beau c'est ce verset qui dit qu'elle « rayonnait de la gloire de Dieu » (v.11). En fait, littéralement, il faudrait traduire « elle avait la gloire de Dieu ». Une gloire, une lumière que l'apôtre va plus loin comparer à celle des pierres précieuses (21.18-20, ce qui nous renvoie aussi à l'Ancien Testament).
Plusieurs choses nous aident à mieux comprendre cet aspect de la gloire de Dieu.
D'une part, il n'y a plus de temple dans la Nouvelle Jérusalem (v.22). Rappelez-vous que pour les Juifs, le temple de Jérusalem était le centre de la vie religieuse, là où ils venaient en pélerinage pour les grandes fêtes et pour apporter leurs sacrifices. Et bien dans la Nouvelle Jérusalem il n'y a plus de temple car « le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l'agneau ».
C'est une des grandes vérités de la Nouvelle Alliance: ceux qui adorent Dieu l'adorent en esprit et en vérité. Nous n'avons plus à passer par des rituels formalistes, nous n'avons plus à faire des milliers de kilomètres pour nous trouver dans un endroit précis: notre louange est spirituelle. La gloire de Dieu ne se trouve plus cantonnée dans le saint des saints, mais elle a été déversée sur chacun de nous. C'est que cette gloire a un élement principal. Quand Moïse a demandé à Dieu de lui montrer sa gloire, le Seigneur a répondu ainsi « je ferai passer devant toi toute ma bonté et je proclamerai devant toi le nom du Seigneur; je ferai grâce à qui je ferai grâce, et j'aurai compssion de qui j'aurai compassion » (Exode 33.19). Bonté, grâce, compassion, tout cela est si rare dans le monde d'aujourd'hui...

Et bien Dieu nous dit que ces choses font partie de sa gloire. La gloire de notre Dieu, c'est la compassion, la grâce,la bonté, l'amour en un mot. Dieu nous a montré complètement sa gloire en nous donnant son Fils Jésus-Christ pour être notre Sauveur, il nous a montré l'étendue de sa grâce et de sa compassion à nous qui étions des pécheurs.

L'autre élément dont je voulais vous parler pour mieux comprendre la gloire est une autre absence: celle de la Lune et du Soleil (v.23). La ville n'a pas besoin du soleil ni de la lune pour y briller, car la gloire de Dieu l'éclaire et sa lampe, c'est l'agneau. C'est une référence claire au livre d'Esaïe « tu n'auras plus le soleil pour lumière pendant le jour, ce ne sera plus la lune qui t'éclairera de sa clarté, c'est le Seigneur qui sera ta lumière pour toujours, c'est ton Dieu qui sera ta gloire » (Es 60.19).
Dieu nous a donné sa lumière. Jésus a dit « Je suis la lumière du monde. Celui me suit ne marchera jamais dans les ténèbres mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8.12).

Nous voyons dès maintenant la gloire et la lumière de Dieu dans l'amour qu'il nous a montré en Christ. Si les circonstances de vos vies vous font douter, si vous ne voyez rien de glorieux, si vous avez l'impression d'avancer dans les ténèbres tournez vous vers Jésus, celui qui vous ouvre les portes de la Nouvelle Jérusalem et qui vous dit « viens! ».















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