De même, « Beth signifie « maison », « lehem » signifie « nourriture » ou « pain », Bethléem : « maison du pain » ; et la ville a reçu ce nom parce qu’elle était située dans un pays fertile, riche en blé, de sorte que, comme les villes avoisinantes, elle était considérée comme un grenier à blé, comme nous disons « une ville ou un pays de Cocagne ; et auparavant, elle s’appelait Ephrata, c'est-à-dire fertile ; l’un ou l’autre nom ont la même origine, à savoir la fertilité d’un sol riche en blé. Cela signifie que, sans l’Evangile, il n’y a sur la terre que désert, et il n’y a pas non plus confession de foi en Dieu ni action de grâce. Mais là où il y a l’Evangile et le Christ, il y a Bethléem, riche en blé, et la Judée reconnaissante. Chacun possède en Christ tout qu’il ui faut, et il n’y a que reconnaissance et louange pour la grâce divine. Mais les enseignements humains s’adressent à eux-mêmes leurs actions de grâce, et ils ne laissent pourtant que pays infertile et famine mortelle. Aucun cœur n’est rassasié, à moins qu’il n’entende prêcher comme il convient le Christ dans l’Evangile. Alors, il arrive à Bethléem et le trouve ; il arrive aussi en Judée et y reste, et il remercie son Dieu éternellement ; alors il est rassasié, Dieu reçoit aussi sa louange et sa confession, et, en dehors de l’Evangile, il n’y a rien qu’ingratitude et que mort par la faim.
Martin Luther Evangile pour la messe de la nuit de Noël
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