samedi 11 mai 2013

ACTES 16.16-34

16 Alors que nous nous rendions au lieu de prière, une jeune esclave qui avait un esprit de divination est venue à notre rencontre. Par ses prédictions, elle procurait un grand profit à ses maîtres.
17 Elle s'est mise à nous suivre, Paul et nous, en criant: «Ces hommes sont les serviteurs du Dieu très-haut et ils nous annoncent le chemin du salut.»
18 Elle a fait cela pendant plusieurs jours. Paul, agacé, s'est retourné et a dit à l'esprit: «Je t'ordonne, au nom de Jésus-Christ, de sortir d'elle.» Il est sorti au moment même.
19 Quand les maîtres de la servante ont vu disparaître l'espoir de leur gain, ils se sont emparés de Paul et Silas et les ont traînés sur la place publique devant les magistrats.
20 Ils les ont présentés aux juges en disant: «Ces hommes sèment le trouble dans notre ville. Ce sont des Juifs
21 et ils annoncent des coutumes qu'il ne nous est pas permis d'accepter ni de suivre, à nous qui sommes romains.»
22 La foule s'est aussi soulevée contre eux, et les juges ont fait arracher leurs vêtements et ordonné qu'on les batte à coups de fouet. 23 Après les avoir roués de coups, ils les ont jetés en prison en recommandant au gardien de la prison de les surveiller de près. 24 Face à une telle consigne, le gardien les a jetés dans la prison intérieure et a emprisonné leurs pieds dans des entraves.
25 Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les écoutaient.
26 Tout à coup, il y a eu un tremblement de terre si violent que les fondations de la prison ont été ébranlées. Toutes les portes se sont immédiatement ouvertes et les liens de tous les prisonniers ont été détachés.
27 Lorsque le gardien de la prison s'est réveillé et a vu les portes de la prison ouvertes, il a tiré son épée, prêt à se tuer car il croyait que les prisonniers s'étaient enfuis.
28 Mais Paul a crié d'une voix forte: «Ne te fais pas de mal, car nous sommes tous ici.» 29 Alors le gardien a demandé de la lumière, est entré précipitamment et s'est jeté tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas. 30 Il les a fait sortir et a dit: «Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé?»
31 Paul et Silas ont répondu: «Crois au Seigneur Jésus[-Christ] et tu seras sauvé, toi et ta famille.»
32 Et ils lui ont annoncé la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison.
33 A cette heure-là de la nuit, le gardien les a emmenés pour laver leurs plaies. Il a immédiatement été baptisé, lui et tous les siens. 34 Après les avoir conduits chez lui, il leur a servi à manger. Il se réjouissait avec toute sa famille d'avoir cru en Dieu.

Chers frères et soeurs en Jésus-Christ,
chers amis

Nous avons célébré cette semaine l'anniversaire de l'Armistice de 1945. La Victoire sur l'Allemagne nazie avait été précédée pour la France par la Libération progressive de notre territoire par les troupes alliées. Notre texte des Actes parle aussi de libération, de liberté.

Tout d'abord, nous voyons cette jeune esclave qui a un esprit de divination et qui suit Paul et ses compagnons en criant c'est celle de la jeune esclave possédée par un démon qui suit constamment Paul et son compagnon Silas en criant « «Ces hommes sont les serviteurs du Dieu très-haut et ils nous annoncent le chemin du salut.» Cela est vrai, mais Paul ne peut donner l'impression d'associer la Bonne Nouvelle aux activité de type démoniaque. Cela risquerait de compromettre son message sur Christ, de placer la foi en Jésus sur le même plan que les cultes païens. La vérité et le mal ne peuvent cohabiter. Et puis, je crois aussi que l'apôtre est profondément ému par les tourments de la jeune fille. Pourtant, c'est une femme et une esclave, c'est-à-dire rien dans la société du temps. Mais Paul reconnaît en elle une créature de Dieu qui a besoin de guérison et de libération. L'attitude de Paul est ici dictée par deux soucis: l'honneur de Dieu, qui lui interdit de tolérer le moindre contact avec l'occulte et le désir d'aider au nom de Jésus une âme souffrante. Ici, Paul aime son Seigneur et il aime son prochain: les deux vont ensemble!
L'apôtre prononce ces paroles face à l'esprit: « «Je t'ordonne, au nom de Jésus-Christ, de sortir d'elle.» et l'esprit sort d'elle au moment même. C'est la première libération de notre texte. Une libération qui figure bien le combat entre la lumière de Dieu et les ténèbres, une libération complète accordée à quelqu'un qui ne comptait pour personne, sauf pour Dieu.
Mais cette démonstration de la puissance de Dieu et de sa grâce est suivie rapidement par de gros problèmes pour Paul et ses compagnons. Les maîtres de la jeune esclave se servaient de ses dons de divination pour en retirer un gain conséquent. Ils ne sont bien sûr pas heureux du tout de la voir libérée et ils ont traîné Paul et son compagnon Silas devant les autorités, sous les huées d'une foule hostile. Les deux hommes sont roués de coups, condamnés à recevoir le supplice du fouet et jetés dans un cachot profond.
Et tout cela pourquoi? Parce que Paul a fait le bien, parce qu'il est resté fidèle à l'appel de son Dieu et que des hommes mauvais ne peuvent accepter de voir les oeuvres mauvaises dénoncées. Mais quelle est leur attitude à ce moment là? Est-ce qu'ils se plaignent, qu'ils s'inquiètent? Non. Luc nous dit que
Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges
de Dieu, et les prisonniers les écoutaient.
Malgré leur situation déplorable, les deux compagnons ne cessent pas de se tourner vers Dieu, de chanter sa gloire et de témoigner auprès de leurs co-détenus. C'est je crois là la deuxième libération de ce texte: la libération des circonstances.
Nous aussi nous pouvons, par l'Esprit Saint, ne pas être totalement submergés par nos épreuves. Nous le pouvons parce que nous avons que Jésus n'abandonne jamais ceux qui croient en lui. Nous le pouvons parce qu'au plus noir de nos nuits nous savons qu'il entend nos prières et veut y répondre. Voilà pourquoi, même dans les cachots de nos vies, nous pouvons continuer à louer Dieu. Nous sommes plus prisonniers de ce qui nous arrive, nous ne sommes pas des victimes: nous sommes des enfants de Dieu, la prunelle de son oeil et, comme le dit Paul en Romains 8
31 Que dirons-nous donc de plus? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? 32 Lui qui n'a pas épargné son propre Fils mais l'a donné pour nous tous, comment ne nous accorderait-il pas aussi tout avec lui?
33 Qui accusera ceux que Dieu a choisis? C'est Dieu qui les déclare justes!
34 Qui les condamnera? [Jésus-]Christ est mort, bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous!35 Qui nous séparera de l'amour de Christ? Serait-ce la détresse, l'angoisse, la persécution, la faim, le dénuement, le danger ou l'épée?36 De fait, il est écrit: C'est à cause de toi qu'on nous met à mort à longueur de journée, qu'on nous considère comme des brebis destinées à la boucherie.37 Au contraire, dans tout cela nous sommes plus que vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés.

Vient ensuite la troisième libération de notre histoire: 26 Tout à coup, il y a eu un tremblement de terre si violent que les fondations de la prison ont été ébranlées. Toutes les portes se sont immédiatement ouvertes et les liens de tous les prisonniers ont été détachés.
On est très clairement là dans une expression du miraculeux, une manifestation de la puissance de Dieu. Mais attention: le fait que Dieu ait manifesté sa force puissamment ne veut pas dire qu'il n'agit que de cette façon là. Lire ainsi les récits des miracles de la Bible serait avoir une lecture bien sélective de celle-ci. A titre personnel, un de mes passages préférés de l'Ecriture est l'histoire de ce moment de grand découragement du prophète Elie: L'Eternel dit: «Sors et tiens-toi sur la montagne devant l'Eternel, et l'Eternel va passer!» Devant l'Eternel, il y eut un vent fort et violent qui déchirait les montagnes et brisait les rochers; l'Eternel n'était pas dans le vent. Après le vent, il y eut un tremblement de terre; l'Eternel n'était pas dans le tremblement de terre. 12 Après le tremblement de terre, il y eut un feu; l'Eternel n'était pas dans le feu. Après le feu, il y eut un murmure doux et léger.
13 Quand il l'entendit, Elie s'enveloppa le visage de son manteau, sortit et se tint à l'entrée de la grotte. Et voici qu'une voix lui fit entendre ces paroles: «Que fais-tu ici, Elie?»
Vous voyez, Dieu n'est pas condamné à n'agir que dans un déploiement de force grandiose. Il est parfois (souvent) dans un murmure doux et léger. L'essentiel est de savoir le reconnaître à ce moment là. Car même s'il n'y aura pas toujours des tremblements de terre comme celui de Paul dans nos vies, Dieu est présent, Dieu agit et il agit pour nous libérer. Qu'aurions-nous à faire d'un Dieu perché dans ses nuages, plus ou moins indifférent à notre sort? Nous avons le même Dieu que Paul, un Dieu vivant, capable et désireux d'agir dans nos existences.

On imagine le choc des témoins de la scène. On comprend aussi la frayeur du gardien de la prison.
Lorsque le gardien de la prison s'est réveillé et a vu les portes de la prison ouvertes, il a tiré son épée, prêt à se tuer car il croyait que les prisonniers s'étaient enfuis.
En effet, un gardien qui laissait un prisonnier s'échapper devait en répondre de sa vie et était exécuté après avoir été torturé. Voilà pourquoi l'homme est prêt à commettre l'irréparable. Mais Paul l'arrête et le rassure:
«Ne te fais pas de mal, car nous sommes tous ici.»
Aucun prisonnier ne s'était enfui. Le gardien, qui s'était déjà vu condamné, revit!
Alors le gardien a demandé de la lumière, est entré précipitamment et s'est jeté tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas. 30 Il les a fait sortir et a dit: «Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé?»
Notons l'ironie du passage: le gardien avait attaché solidement les pieds de Paul et de Silas, et il se retrouve à leur pied. Il est gardien de prison mais il est captif et va recevoir la plus grande libération.
Car, fidèle au message de Jésus, Paul a une réponse à la question de l'homme:

que faut-il que je fasse pour être sauvé?

«Crois au Seigneur Jésus[-Christ] et tu seras sauvé, toi et ta famille.»

Il n'y a rien à faire. Nos oeuvres ne peuvent gagner notre salut. Il suffit de croire en Jésus-Christ
« En effet, c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu.
9 Ce n'est pas par les oeuvres, afin que personne ne puisse se vanter. »
et Jésus a dit « celui qui croit en moi a la vie éternelle »

Cette bonne nouvelle du salut par la grâce seule au moyen de la foi seule, je crois que nous peinons encore à en saisir toute la portée libératrice. Nous n'avons pas à chercher à tout prix à gagner les faveurs de Dieu, à nous placer sous la servitude de codes religieux ou de règles morales. Dieu a déjà tout accompli en Jésus-Christ. Le message est là, clair, limpide, merveilleux:
«Crois au Seigneur Jésus[-Christ] et tu seras sauvé »

Le gardien accepte la libération que Dieu lui offre par la Parole qui lui est prêchée par Paul et Silas (v.32) et lui et les siens reçoivent le baptême. « Après les avoir conduits chez lui, il leur a servi à manger. Il se réjouissait avec toute sa famille d'avoir cru en Dieu. »

Mes amis, en 1944 et 1945, les armées libératrices ont été accueillies dans la joie. Là aussi nous voyons la libération que Christ donne reçue avec joie par toute une famille qui a cru.

Notre société parle beaucoup de liberté. En fait, elle parle par là de licence. Mais la vraie liberté ne se trouve qu'en Jésus-Christ. Les croix blanches des cimetières américains nous rappellent le sacrifice de milliers de jeunes hommes morts pour notre liberté. Mais la croix de Jésus nous rappelle que le Fils de Dieu s'est sacrifié lui-même pour que nous soyons libérés et réjouis en lui.

Encore aujourd'hui Dieu agit, Dieu libère. Croyez au Seigneur Jésus-Christ et vous serez sauvés!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci de cette belle prédication! Je la trouve très édifiante!